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4,16

sur 2702 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ito Ogawa nous offre ici un bel hommage à la culture japonaise, qui a ce talent d'intégrer le modernisme, tout en conservant consciencieusement les traditions très anciennes.
Ces traditions sont faites d'élégance, d'humanité, de grâce et de beauté, à l'image du travail de Poppo écrivain public et propriétaire de la librairie Tsubaki. À la suite de sa grand-mère dite "l'Aînée", Poppo reprend la papèterie transmise de génération en génération, après avoir voyagé quelques années à l'étranger. Elle revient donc dans sa ville natale et tente de développer l'entreprise familiale à sa manière.
Véritable récit initiatique, au fil des saisons, j'ai apprécié les descriptions fines des lieux et des personnages, dans un style brut mais élégant. En tant que débutante en langue japonaise, j'ai aimé pouvoir avoir accès aux lettres écrites en hiragana, kanji et katakana par Poppo ; une esthétique littéraire très originale en soi !
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Un livre tout en délicatesse, qui apporte de l'apaisement, du calme et de la sérénité. On entre dans l'intimité du quotidien q'une jeune japonaise calligraphe et écrivaine publique, qui après avoir repoussé ses traditions décide de reprendre la papeterie familiale seule. Les valeurs portées par l'héroïne nous transportent : la simplicité, l'humilité, la bienveillance, l'exigence et la persévérance, le sens, le respect, l'absence de jugement, l'ouverture…
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Lu en 2019. Vraiment, quel délicieux moment suspendu de lecture ! J'avais plongé avec régal dans cet univers, aussi feutré que chaleureux, intemporel que contemporain. Avec une authenticité désarmante, l'auteure raconte toute la complexité des rapports humains, celle de nos ressentis, justes comme faussés, de leur possible transcendance par l'écriture.

Un roman plein de véracité, de lucidité et de sagesse, qui donne envie de ressortir papier, cartes, stylo, porte-plume, encre et de prendre le temps d'écrire : à ceux que l'on aime, ceux que l'on n'aime plus, d'écrire pour soi, de conserver une trace, de laisser une empreinte...
Écrivain public, c'est ce que Hatoko a choisi d'être, en revenant dans sa ville d'origine, dans les pas de son aïeule. Dans l'ombre, elle met en forme les mots des autres, ou les reflétant au plus près... C'est une vie de quartier, aussi, qui se raconte page après page, au gré des quatre saisons, avec ces moments simples d'amitié partagée.
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C'est tellement doux, relaxant, introspectif et apaisant. Une lecture qui permet de faire pause, de prendre son temps pour vivre un moment de calme, tout ce dont j'avais besoin pour cette fin d'été (lecture de l'été 2023). Je n'ai pas une affinité particulière pour la culture japonaise en général, mais tout ce que j'ai appris dans ce roman m'apporté une sérénité incroyable.
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❄️"Je suis devenue écrivain public, comme toi."

🌸Quatre saisons qui passent, l'odeur du sel et la douceur de vivre de Kamakura.

🍉Kamakura donc. Amemiya Hatoko, 25 ans, y reprend le commerce familial: la papeterie Tsubaki. Mais si elle vend bien des cahiers, Hatoko écrit aussi pour les autres. Lettre de rupture, voeux pour la nouvelle année, lettre d'amour, à chaque commande son histoire et ses difficultés.

🍁L'histoire se découpe en quatre saisons. Si l'on peut penser que ça ne change pas grand chose, bien au contraire ! Ogawa ne nous décrit pas la vie à Kamakura, elle nous emmène y passer l'année. À chaque saison ses rites, ses coutumes, ses paysages... Étant allée à Kamakura, j'ai pris beaucoup de plaisir à redécouvrir cette ville sous différents atours.

Avec son héroïne, on vit le passage du temps, on apprécie ses moments de vie simples mais doux, les différentes figures qui entourent Hatoko et qui, petit à petit, vont lui permettre de faire son deuil. Cette lecture a été un véritable coup de coeur, l'une de mes âme-soeurs livresques!

Les différentes histoires des clients d'Hatoko donnent du peps au roman et intriguent. Les descriptions plus poussées sur l'art de la calligraphie, de choisir son papier, son encre ou son timbre sont bienvenues et rajoutent énormément de cachet à l'histoire. On pourrait s'ennuyer, à parler papier, mais Ogawa sait rendre son propos intéressant; et le fait que les lettres soient intégrées dans le texte, en japonais, permet de se rendre compte de la subtilité de chaque écriture, chaque style. le travail de la découverte de l'autre et du deuil est également très bien développé, et m'a émue.

Difficile de trouver des points noirs, tant le roman est excellent. S'il fallait chipoter, je dirai que je suis restée sur ma faim par rapport à certaines commandes. J'aurai désiré en savoir davantage sur leur dénouement (les deux dernières en particulier, car j'avais le sentiment qu'elles étaient liées...).

❤️Une lecture fantastique, simple mais efficace, que j'ai dévoré et vous recommande chaudement !

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“Et maintenant que son corps avait disparu, elle continuait à vivre dans ses calligraphies qu'elle avait laissées. Son âme les habitait. C'était ça l'essence de l'écriture.”

Après avoir lu “la république du bonheur”, je découvre enfin le premier tome et y retrouve tout ce qui m'avait plu dans le second: une écriture douce tout en subtilité sur le thème de l'écriture et la découverte de soi. J'ai apprécié l'histoire d'Harako, sa volonté, en tant qu'écrivain public, de trouver les mots justes mais aussi la “voix” et l'écriture de la personne qui lui a demandé de l'aide, son attention pour le détail jusque dans le choix du timbre .

Cela m'a donné envie de relire La république du bonheur pour retrouver Hatako et ses amis.
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Je l'ai dévoré! La papeterie Tsubaki est un roman dont l'écriture est à l'image de l'histoire : fine et poétique. Un véritable coup de coeur!

A 25 ans, après une fuite à l'étranger de plusieurs années, Hatoko revient dans sa ville natale et hérite de la papeterie tenue par sa grand-mère à Kamakura, en grande banlieue de Tokyo, sur la côte. Mais elle est surtout écrivain public, c'est-à-dire qu'on fait appel à elle pour rédiger toutes sortes de courriers, en particulier des missives personnelles dans le roman d'Ito Ogawa. L'auteure nous donne ainsi à voir l'art de la calligraphie ancestrale (Hatoko a reçu une éducation sévère à ce sujet), et surtout celui d'incarner la personne pour laquelle on écrit : il s'agit de comprendre ses sentiments, d'adopter une écriture qui lui ressemblerait, et de choisir méticuleusement le type de papier, l'instrument (plume, stylo, feutre...), l'encre, l'enveloppe, et sans oublier le timbre. Car en effet "si l'enveloppe est un visage, le timbre est le rouge à lèvres qui donne le ton. En se trompant de rouge à lèvres, on fiche en l'air le reste du maquillage. Ce n'est qu'un petit timbre, mais tellement important. Dans son choix se concentre, dit-on, la sensibilité de l'expéditeur." On y apprend qu'en fonction des occasions, on utilise une encre plus ou moins diluée car "délayer l'encre, c'est le signe d'une grande tristesse : les larmes tombées sur la pierre à encre en ont éclairci la couleur." En fonction du papier on utilisera plutôt une plume d'oie, ou une plume de verre, ou un stylo... Et il faut également choisir si on écrit en kanji (idéogrammes d'origine chinoise) ou hiragana ou katakana (alphabets voyelliques japonais)...

Je vous laisse découvrir toutes les autres subtilités dans ce roman qui parcourt avec douceur et émotion les quatre saisons.
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Les nombreux livres que j'ai pu lire, écrits par des auteurs japonais ont toujours su diffuser une ambiance très particulière qui m'a toujours séduit et même ému. La papeterie Tsubaki en est une confirmation supplémentaire. Et pourtant il ne se passe rien de bien extraordinaire dans ce livre. Que du contraire ! Nous entrons dans une belle petite papeterie et y découvrons une jeune fille, exerçant le métier très exigeant bien qu'inconnu chez nous d'écrivaine publique. Tout est important : le papier, le texte, le type de plume, la couleur de l'encre, l'enveloppe, le timbre, l'écriture en Hiragana ou en Kanji qu'il convient de combiner à bon escient. Ce livre transmet aussi tout l'attachement qu'ont les japonais pour les innombrables détails qui jonchent leurs vies, auxquels ils attribuent très vite un nom pour ensuite les transformer en cérémonie.
C'est donc une histoire plutôt banale mais dont se dégage une profonde douceur, une grande émotion et un grand désir de partage.
J'ai éprouvé énormément de plaisir à lire ce roman.
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Au Japon, Hotoko, 25 ans, revient après plusieursannées à l'étranger , prend la suite de la petite papeterie que lui a léguée da grand mère. En plus, elle se lance comme écrivain public comme lui a appris sa grand mère. Cette grand mère qui a été dure et autoritaire mais dont elle s'apercevra qu'elle l'aimait.
Écrivain public c'est l'art de la calligraphie japonaise très compliquée avec plein de subtilités le choix de l'encre, du papier, du stylo. Hatoko va écrire pour les autres, des lettres d'amour, de rupture...
C'est un roman plein de délicatesse et d'amour et rempli de couleurs et d'odeurs
J'ai beaucoup aimé même si au début j'ai eu du mal à accrocher.
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