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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un livre bien curieux, très différent de ce que je peux lire habituellement.
Il va sans dire que l'histoire est originale, presque fantastique.
Je ne sais pas bien si j'ai aimé ou détesté !

M. Deshimaru, sorte de taxidermiste/naturaliste s'emploie à conserver les curiosités éclectiques, que lui apportent chaque jour les clients. Il engage une jeune secrétaire pour l'aider dans sa tâche.
Il lui enseigne le concept de "spécimen" qui est difficile à appréhender pour elle comme pour le lecteur.
Au fil des pages , il est expliqué et je me le suis approprié très "naturellement".

C'est un roman psychologique où l'emprise, à chaque page, se referme sur une jeune femme, la narratrice, dont on ne connaît pourtant pas le prénom.

Une étrange sensation m'a envahi à sa lecture et pour ne pas dire de dérangement.
Je suis totalement sortie de ma zone de confort littéraire pour lire une oeuvre très sensitive, quasi mystique.
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Récit traduit par Rose-Marie Makino-Fayolle

Court texte étrange.
Une jeune fille a perdu une partie de son annulaire dans un accident de travail, voilà pour l'annulaire du titre.
Elle va alors se présenter dans un «laboratoire de spécimen », dont on apprend au fur et à mesure de cette courte histoire, en quoi il consiste.

Rien n'est explicite, des faits sont posés, les liens presque inexistants.

Et finalement ne restent que des questions dans un univers de dépôt de souvenirs, dans un immeuble désaffecté où semble n'exister que le secret. Malaise et sérénité, curieux mélange.
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Une histoire courte. Deux personnages principaux et quelques secondaires. Un immeuble, une histoire de spécimens. Qu'est ce qu'un spécimen? Il s'agit de souvenirs qui peuvent être un objet, une odeur, un son, une couleur. Une jeune femme devient l'assistante du "conservateur de spécimens". Ce métier lui plait. Son chef va lui offrir des chaussures et devenir son amant. Mais dans des circonstances très particulières. Une sorte de Barbe bleue auquel la narratrice n'échappera pas malgré les avertissement d'une des voisines.

C'est un livre étrange, une écriture très stylée. J'aime ces récits qui sortent de nul part, qui n'ont pas forcement de sens, ni une grande intensité dramatique. Mais le style donne une substance à ces récits. Ce n'est pas le meilleur roman de Ogawa que j'ai eu entre les mains mais c'est un récit rapide, qui tient en haleine.

« Cela fera bientôt un an que je travaille dans ce laboratoire de spécimens. »
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Travaillant dans une usine de confection et mise en bouteille de limonade, la narratrice se voit un jour amputée d'un petit morceau de chair à son annulaire gauche.

Ne supportant plus de travailler à l'usine elle change de métier et se retrouve engagée dans l'entreprise de Mr. DESHIMARU. Un "taxidermiste du souvenir", il se charge de conserver dans du liquide de conservation tous les objets que les clients lui emmènent.

Un jour il offre à la narratrice une paire d'escarpins qui vont la rendre prisonnière de cet homme.



Cette nouvelle est très complexe je dirais même étrange.

Le personnage de Mr.Deshimaru est beaucoup trop extravagant et a la fois introverti, très contradictoire.

Quant au personnage de la narratrice, elle est plutôt soumise, effacée.

La fin de la nouvelle laisse à supposer qu'elle va elle-même se couper l'annulaire pour pouvoir l'offrir en conservation à son patron.


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J'aime beaucoup les auteurs japonais, leur univers si particulier, souvent à la limite du fantastique, du non-dit. Je n'avais jamais lu de livres de cette auteure avant celui-ci, et c'est une plongée à la fois curieuse et inquiétante dans son monde. L'atmosphère si particulière du laboratoire est extrêmement bien retranscrite à travers les pages, on est plongée avec la jeune fille dans cette ambiance à la fois désuète et figée dans le passé mais aussi en mouvement, avec le va-et-vient des clients et de M. Deshimaru, l'éminent taxidermiste.
Le style est juste et nous prend parfois à la gorge au détour d'une phrase, alors que l'on ne s'y attend pas. La fin arrive indubitablement et n'étonne finalement pas, comme un dénouement logique.
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Je ne pense pas que ce soit le meilleur récit de Yoko Ogawa mais j'ai tout de même apprécié certains éléments, notamment en ce qui concerne les chaussures à talon. J'ai lu rapidement cette histoire en raison du style d'écriture qui est toujours aussi addictif.
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Récit étrange parlant d'une jeune fille qui, à la suite d'un accident de travail où elle se blesse légèrement ,quitte son emploi à l'usine pour travailler comme réceptionniste et assistante auprès d'un directeur de laboratoire dans un immense bâtiment assez étrange (ancien foyer de jeunes filles où vivent encore 2 pensionnaires âgées) où on réalise et conserve des spécimens de toute sorte. Une relation étrange se joue entre elle et son employeur, M.Deshimaru, qui lui offre des chaussures mais pas n'importe quelles chaussures. Un récit qui mêle suspense et étrange.
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Quel livre étrange...

Une jeune femme accepte un travail dans un mystérieux laboratoire après avoir perdu le bout de son doigt dans un accident d'usine.

M. Deshimaru naturalise toutes les choses que l'on a envie d'enfermer pour faire son deuil.

Une relation triangulaire encore plus étrange se forme entre elle (on ignore son nom), M. Deshimaru et les chaussures qu'il exige qu'elle porte tout le temps.

Je n'ai pas tout compris...

De tous les livres que j'ai lu de l'auteure c'est celui qui m'a le moins plu.



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Challenge défis de l'imaginaire (SFFF) (25)
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Mes lectures de l'été n'ont pas été très nombreuses et ma pile à lire n'a fait que s'agrandir. Pourtant j'ai quand même craqué pour deux ouvrages japonais en me baladant sur Bordeaux, dont celui-là. Je l'ai surtout choisi pour sa couverture à vrai dire… Elle est si spéciale et jolie. Plus je la regardais plus je voulais le livre. le résumé ne m'avait pas donné de coup de coeur mais il avait l'air plaisant quand même, une histoire d'amour et japonaise !

J'ai vite retrouvé cette ambiance poétique de littérature asiatique avec leurs jolies tournures de phrases et métaphores qui me fascine en ce moment. C'était une lecture agréable, même si elle était pas transcendante non plus. C'était parfait pour mon humeur par contre.

Plus le récit avançait plus il me faisait penser à Barbe Bleue de Nothomb. Bon à Barbe Bleue tout court mais le style japonais qu'utilise Nothomb et sa version à elle correspondait plus à ce récit. C'est comme tourner autour d'un secret et, finalement, devenir ce secret.

Le récit est très court, à peine 100 pages, alors qu'il s'y passe beaucoup de choses. Toujours sur un fond très calme. Il reste même quelques questions en suspens mais je pense que le lecteur est assez aiguillé sur ces questions, au moins certaines.

Je pense que c'était un bon tremplin pour me remettre à lire, parfait avant la rentrée !
Lien : https://lesrecitsdhecate.wor..
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Ayant adoré La formule préférée du professeur de Yoko Ogawa, je me suis jeté sur ce petit roman d'à peine cent pages de la même auteure.

La narratrice est une jeune femme qui est embauchée par un étrange taxidermiste après avoir perdu le bout de son annulaire dans un accident du travail. M. Deshimaru n'est pas un simple empailleur d'animaux, mais un homme qui préserve également des choses insolites (des ossements, des champignons), voire immatérielles (des notes de musiques, une cicatrice). Cette activité permet aux clients de se débarrasser d'un poids ou d'une blessure profonde afin que cette chose soit à jamais stockée dans une des chambres du laboratoire, tel un souvenir que l'on conserve quelque part bien à l'abri. Cette métaphore du souvenir insuffle beaucoup de poésie au récit et j'ai beaucoup aimé le cas de cette fille qui vient d'abord conserver des champignons, puis sa cicatrice, et qui semble donc avoir du mal à se détacher de ce qu'elle a vécue, au risque de finir absorbée par ses souvenirs…

Au fil des pages, une relation étrange et de plus en plus malsaine s'installe également entre le scientifique et sa nouvelle assistante. La jeune femme semble progressivement de plus en plus soumise, acceptant les demandes de plus en plus surprenantes de son patron. Cette emprise est également symbolisée avec brio par cette paire d'escarpins qu'elle reçoit de M. Deshimaru et dont elle devient progressivement prisonnière.

« J'ai fini par me retrouver nue. Il ne me restait plus que mes escarpins en cuir noir… Ensuite nous nous sommes aimés au fond de la baignoire ».

Bref, un roman d'atmosphère oppressant, onirique, sensuel et malsain et une auteure dont je continue d'apprécier le style.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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