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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Neuf personnes racontent chacune un souvenir marquant de leur vie. Neuf univers différents, poétiques, intimes, à mi-chemin entre un monde de contes et la réalité. Une douce lecture d'évasion, que je vous recommande chaudement, en vous conseillant d'aborder ce livre comme un recueil de nouvelles plutôt que comme un roman.

J'avais relaté sur Babelio tout le plaisir que j'avais ressenti en lisant mon premier livre de Yôko Ogawa, « Le petit joueur d'échecs ». Je suis ravi d'avoir retrouvé dans « Les lectures des otages » tout ce qui m'avait séduit dans ma première lecture: de la poésie, de la douceur, du rêve issu de cette façon qu'a Yôko Ogawa de transformer des personnages réels en personnages de contes. J'ai également retrouvé des relations humaines magnifiques de sensibilité et de respect, dans certains textes comme « Les biscuits Yamabiko », « La virtuose du consommé » ou, surtout, « Le loir hibernant », avec son épisode touchant d'intimité d'un jeune homme qui participe à une course en portant un vieil homme sur son dos (je vous laisse découvrir les détails…).

Je mettrai également en avant « La salle de propos informels B » pour ses quelques pages décrivant un groupe de personnes qui se réunissent régulièrement pour faire vivre des langues menacées de disparition. La beauté de la sonorité d'une langue y est évoquée avec une magnifique poésie. « De ses lèvres légèrement entrouvertes s'échappait un souffle ininterrompu, continu à l'infini, comme le fil d'un vers à soie au travail », pour ne citer qu'une belle phrase.

Avec beaucoup d'enthousiasme, je vous recommande ce livre de Yôko Ogawa et mon petit doigt me dit que cela ne sera pas le dernier.

Mais considérez-le comme un recueil de nouvelles plutôt qu'un roman. En effet, les huit premiers textes ont été publiés en quatre livraisons de septembre 2008 à septembre 2010 dans la revue Chûo kôron. Dans son commentaire du 27 août 2012, traversay indique que Yôko Ogawa les a par après rassemblés dans ce roman, transformant les narrateurs en otages et ajoutant un neuvième souvenir, celui d'un membre de la brigade antiterroriste qui allait tenter de les secourir. Je ne suis pas parvenu à recouper cette information, mais elle me semble parfaitement plausible. Je reconnais que, considéré comme un roman, cet ouvrage est quelque peu décevant; mais considéré comme un recueil de nouvelles, c'est un régal !
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Il ne m'a pas fallu longtemps pour craquer pour ce recueil de nouvelles qui ont la particularité d'être liées entre elles par un premier texte.
Ce sont en effet des otages, japonais d'origines diverses, qui enfermés ensemble, se sont livrés mutuellement des histoires, chacun racontant un épisode particulier de sa vie. le contexte est émouvant, lorsqu'on imagine ces otages, dans une montagne reculée, écrivant sur toutes sortes de supports leur dernière histoire, afin de la raconter à leurs compagnons d'infortune. Ces nouvelles sont trop subtiles pour être résumées sans perdre toute leur saveur, trop doucement fantastiques, ou inattendues, ou uniques, comme les rencontres que ces personnes aux vies calmes et ordinaires ont fait un jour, pour être réduites en une phrase... Je vous laisse donc les imaginer avec quelques titres : La canne, Les biscuits Yamabiko, La salle de propos informels B, le loir hibernant, La virtuose du consommé, La grand-mère morte...
Un très beau recueil, émouvant, à savourer doucement et à relire !
Lien : http://lettresexpres.wordpre..
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Prologue
Un groupe de touristes a été enlevé (dans un pays non mentionné). Après deux mois de détention les forces de l'ordre retrouvent les kidnappeurs et les otages dans un coin reculé de la montagne.
L'assaut est donné.
Un peu plus tard, les autorités retrouvent des enregistrements de témoignages des 8 otages : chacun raconte un événement marquant de sa vie.

Voici un résumé des trois premières nouvelles pour donner une idee :

La première raconte comment elle a aidé , quand elle avait une dizaine d'années, un voisin qui s'est foulé la cheville ainsi que les suite de cette aventure dix ans après...

La deuxième otage narre son début dans la vie active dans une fabrique de gâteaux et les relations qu'elle réussit à établir avec sa propriétaire, une vieille femme aigrie. Un début de complicité entre une jeyne femme pauvre et une vieille dame.

La troisième est celle qui m'a le plus émue :
Un jeune homme de 28 ans découvre une salle communale peu ordinaire ...Ou comment combattre la solitude...

Le thème de ses nouvelles sont les relations entre la jeunesse et les personnes âgées.

Des nouvelles très tendres où des éléments fantastiques apparaissent lorsqu'on si attend le moins, nouvelles dont la force est d'autant plus grande qu'on a l'impression que ces huit personnes nous parlent d'outre-tombe.
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Yôko Ogawa est une romancière majeure de la littérature japonaise. Encore une fois son oeuvre atypique et envoutante ne peut laisser indifférent.
Ce roman est composé de huit récits de touristes étrangers pris en otage dans une région indéterminée. Une ONG leur fait transmettre un minuscule enregistreur dans une boîte de premiers soins transmise aux otages, afin que les longs mois d'attente soient supportables. La tentative de libération de ces otages sera un échec et entrainera la mort de tous. Les souvenirs recueillis sont donc des témoignages d'une grande valeur émotionnelle pour les familles. Les récits correspondent soient à un moment fort de la vie des otages, soit à la raison de leur présence dans cette région inhospitalière….

Il est toujours difficile de décrire l'atmosphère des romans de Yoko Ogawa : à la fois émouvant, subtile, moment d'une vie quotidienne ou au contraire un temps majeur de changement, étrange ou absurde aussi. L'idée de recueillir des récits de personnes à un tournant de leur existence, dans un contexte très difficile, où on se recentre sur l'essentiel, donne à ce roman une tonalité pleine d'émotions et de nostalgie. le rythme est lent, et cela peut être déroutant pour certains. Pour moi, c'est cohérent au contexte : le temps est long pour ces otages qui ne savent pas ni le terme de leur captivité, ni même si ils seront libérés. Ils ont du temps à tuer, si l'on peut dire, et le fait d'avoir qu'un récit par jour montre l'extrême distorsion de la notion du temps pour eux.
Les récits des otages et de la personne qui ecoutera leur récit sont souvent empreints de tendresse, de serenité aussi devant l'inéluctable. A découvrir pour les amateurs de la plume de Yoko Ogawa
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Les lectures d'otages est un roman lu en début de mois dont je n'avais pas encore parlé.
Et ce serait dommage de passer à côté de cette merveille.

Huit touristes étrangers sont pris en otage. Chacun va alors raconter un évènement de sa vie.
Huit récits, huit souvenirs de basculement de vie, huit lectures enregistrées, rapportées, inconsciemment léguées au monde des vivants.

C'est d'une beauté et d'une pudeur saisissantes.
Les auteurices japonais ont ce pouvoir de nous conter des histoires ordinaires qui en deviennent extraordinaires.
Yôko OGAWA maîtrise parfaitement ce genre.
Chaque récit est un petit bout de l'âme de celui qui l'a vécu.
C'est beau, c'est désarmant, poignant, c'est terriblement touchant.

C'est une lecture que je vous conseille pour toucher à la grâce des mots qui sont éternels.
L'humain disparaît, les mots demeurent ❤❤❤
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9 nouvelles rassemblées dans un récit qui les englobe : des otages de terroristes racontent chacun une histoire personnelle . Les enregistrements de ces histoires subsistent seuls après leur mort ; on retrouve le ton si particulier d'Ogawa sa capacité à nous inclure dans un monde traversé de fantastique et de magie ,baigné d'une douce mélancolie .
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Dans un village perdu à l'autre bout du monde, les passagers d'un minibus sont pris en otages par des terroristes. C'est sur un petit enregistreur clandestin fourni par la Croix Rouge qu'ils vont, chacun à tour de rôle, raconter une histoire qui a marqué leur vie.
Cette petite fille vient en aide à un ouvrier métallurgiste qui s'est foulé la cheville. Est-ce lui qui, plus tard, changera le cours de son existence?
Une jeune femme noue des liens avec une propriétaire acariâtre par le truchement de biscuits en forme de lettres qui leur permettent de former des mots.
Un jeune homme découvre l'étrange salle des propos informels B, tandis qu'un petit garçon est attiré par une peluche en forme de loir hibernant.
Neuf nouvelles qui tournent autour de la parole, du langage ou des difficultés, voire de l'impossibilité à communiquer.
Elles sont rendues encore plus poignantes par l'idée que ces gens qui se racontent n'existent plus qu'à travers leurs mots.
J'ai donc beaucoup aimé ce recueil d'un auteur que j'apprécie énormément.
Le texte qui m'a le plus plu et que je n'oublierai pas est celui qui met en scène une grand-mère pratiquant des insufflations sur des poupées fabriquées en os humains. Terrible, réel et fascinant.
Vous ne connaissez pas Yoko Ogawa? Lisez donc ce livre: elle cisèle, en chaque récit, un bijou, unique et précieux, tiré pourtant du banal et du quotidien.
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Huit touristes japonais ont été pris en otage dans une région montagneuse isolée. Après l'assaut d'une brigade antiterroriste, la cabane où ils sont retenus prisonniers est totalement détruite. Reste, comme seul legs de cette captivité, un enregistrement de chacun d'entre eux, comme un dernier rempart de vie. Orfèvre de la forme courte (comme dans La Piscine, Les abeilles), Yoko Ogawa déroule un fil rouge poignant entre ces huit ultimes souvenirs : celui de la puissance du récit pour contrer la peur.
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A la lecture de ce roman, je suis sortie du temps et de l'espace.
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