A Silent Voice, tome 6

Après les événements du précédent tome, cette couverture sous-entend que quelque chose s'est passé... Shoya est en effet très peu présent dans ce tome, et les relations entre les différents personnages évoluent. Naoka est à mes yeux insupportable, d'une jalousie maladive, et rien ne peut expliquer son comportement détestable... Même si nous en savons un peu plus dans ce tome.

J'ai beaucoup aimé le passage où nous nous mettons à la place de Shoko. C'était difficile à comprendre, comme elle est malentendante, mais c'était à mon sens vraiment important de montrer cela, et l'auteure l'a très bien fait.
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J'attendais ce 6ème tome avec une grande impatience. Shoko et Shoya nous avaient en effet laissés hors d'haleine à la fin du tome précédent. La couverture nous annonce la couleur, on n'y voit que Shoko, à peine reconnaissable, les cheveux en bataille et le bras en écharpe. Quand on ouvre le livre toujours pas de Shoya en page de titre, mais tous les personnages secondaires.

Ce tome sera en effet marqué par l'absence de Shoya et ce sont les personnages secondaires qui vont reprendre la narration. Chacun exprime ses sentiments par rapport à Shoya et Shoko. Cette dernière sera aussi relativement absente de ce tome, on met un certain nombre de pages avant de voir son visage, toujours caché par ses cheveux, on se demande même si c'est bien elle. le dernier chapitre lui sera tout de même consacré et exprime vraiment sa grande détresse.

J'ai malheureusement été déçue de ce 6ème tome, ça part dans tous les sens, d'une vignette à une autre on est dans le passé, le présent, dans l'imaginaire du personnage qui parle, etc. J'ai eu du mal à tout suivre. Malgré ma déception sur ce tome, cette série reste superbe et je lirai bien évidemment le 7ème et dernier tome. Surtout que l'auteur a encore trouvé le moyen de créer du suspense avec la dernière page. Vivement la suite !

Cet avant-dernier tome de A Silent Voice commence exactement là où le cinquième s'était arrêté, dans une situation critique pour Shoya et Shoko, et la couverture donne à elle seule une vague idée de ce qui va se produire…

Malheureusement, cet avis sera à l'image des précédents : sans enthousiasme. Je pense vraiment que c'est moi qui passe à côté de ce manga, mais rien à faire. Oui, il aborde des thèmes durs, des thèmes importants, mais cela ne suffit pas à me faire accrocher à l'intrigue.

Depuis le début, je ne suis pas fan du « groupe » que Tomohiro a formé pour les besoins de son film, j'ai été assez soulagée au moment de son implosion, et qu'est-ce qu'on voit, dès les premières pages ? Que Tomohiro a averti tout le monde. C'est reparti pour un tour…

Pourquoi les personnages s'acharnent-ils désespérément à s'entendre les uns avec les autres ? Pourquoi, tout simplement, ne prennent-ils pas leurs distances ? Ils ne vont tout de même pas se forcer à devenir amis uniquement pour surmonter les démons et la culpabilité qui les rongent ?

Je n'arrive pas à éprouver de l'empathie pour eux. À l'inverse, je ne les déteste pas non plus, pas même Naoka. Quand elle frappe Shoko, ce qu'elle dit m'a aussi traversé l'esprit, à la fin du tome précédent : est-ce qu'elle a pensé aux autres, en prenant sa décision ? À sa mère, et surtout à sa soeur ?

Shoko souffre à mon goût du syndrome « Princesse Sarah ». Elle est douce, elle est gentille, elle s'échine à se montrer bienveillante envers l'odieuse Naoka… Ce genre de caractère existe peut-être, mais j'ai du mal à le concevoir, et par conséquent à le trouver crédible.

J'ai l'impression qu'il faudrait que tout le monde s'aime, dans ce manga, et que ce qui les bloque et qui les pousse à se sentir mal dans leur peau, c'est justement de ne pas y arriver, or c'est impossible. Personne ne peut aimer et être aimé de tout le monde, pourtant ils s'obstinent, au lieu de se résigner.

J'ai décidé de finir la série, mais je commence à avoir vraiment peur de la conclusion, d'autant qu'il ne reste plus qu'un tome. J'appréhende une fin où tous les personnages finiraient… sinon amis, au moins en bons termes. Je crois que si le manga devait s'achever ainsi, je passerais décidément à côté de tout ce qu'il a à offrir.

Je concéderai tout de même un point positif à ce sixième tome (que j'ai, du reste, trouvé assez confus à cause des nombreux personnages entre lesquels toutes les scènes s'alternent). C'est le passage où l'on se met dans la peau de Shoko. C'est assez immersif, et cela permet de mieux comprendre son ressenti face au reste du monde (bien que cela ne change en rien mon point de vue sur son caractère).
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Une jolie fin.
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