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EAN : 9782371140912
Envolume (26/05/2021)
3.62/5   8 notes
Résumé :
Luigi, au nom de sa famille doit récupérer l’héritage, une esquisse du peintre Bosch. Balancé entre Venise, New York et le Brésil, ses rencontres le plongent dans des lieux les plus invraisemblables ou la réalité se mêle parfois à ses hallucinations. Est-il manipulé par une branche de sa famille ? Par cet oncle mafieux finalement assassiné ou ce cousin sans scrupule ? Il partage ses doutes avec Ana Júlia et ses proches restés à Florianópolis pendant que certains dis... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Ayant eu l'agréable surprise de recevoir cet ouvrage en Service de Presse, je remercie tout d'abord les éditions Envolume pour leur envoi et ne manquerai pas de suivre de plus près leurs publications à venir. Maison d'édition que j'ai découverte par le biais de babelio lors d'une Masse critique il y a quelques années de cela, j'en suis gré également à notre cher site communautaire.

Ici, le lecteur se plonge dans une mystérieuse affaire d'héritage. Notre narrateur, Luigi, doit se rendre aux Etats-Unis afin de rencontrer l'un de ses cousins chargé de lui remettre une partie de l'héritage qui reviendrait de droit à sa famille, une précieuse esquisse du peintre Bosch, cette dernière étant estimée à un prix faramineux. Etant professeur en histoire de l'art, ses oncles et sa mère ont estimé qu'il était le mieux placé pour se charger d'une telle transaction. Cependant, lorsqu'il s'agit d'argent et d'héritage, rien ne va se passer comme prévu. le voilà donc embarqué dans une aventure plus que déroutante où il va en apprendre un peu plus sur les intentions de certains membres de sa famille.

Il est vrai que si l'enquête au départ s'avère des plus prometteuses et intrigantes, le présent, celui que nous vivons actuellement depuis plus d'un an, va se rappeler à lui et ce qui n'était alors qu'un mystérieux virus venu tout droit de Chine" va prendre le pas sur les affaires sensées monopoliser toute l'attention de notre héros.

Ouvrage assez complexe par moments de par les nombreux liens qui unissent Luigi et ses oncles, dispersé un peu partout dans le monde amis aussi avec celle qui attend son retour, la belle Ana Julia dont Luigi ne peut pas s'empêcher de remettre en doute la fidélité. La faute à qui ? Aux réseaux sociaux évidemment car si ces derniers s'avèrent parfois très utiles, notamment pour organiser des visio-conférence avec le reste de sa famille via WhatsApp, ils peuvent parfois aussi nous pourrir l'existence, surtout lorsque ces derniers diffusent des publications mensongères ou erronées. L'on en a d'ailleurs fait les frais récemment et continuons, malgré tout, à en payer le prix.

Un roman qui interpelle, interroge mais laisse un peu le lecteur sur sa faim ! Une écriture néanmoins fluide et limpide, avec des chapitres courts et un suspens présent jusqu'à la dernière page. Comment Luigi va-t-il se sortir de cette situation et surtout, parviendra-t-il à récupérer la fameuse esquisse en question ? Je ne peux que vous recommander la lecture de cet ouvrage si vous voulez avoir le fin mot de l'histoire et surtout juger de ce style d'écriture par vous-mêmes !
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Luigi est professeur d'histoire de l'Art à l'Université Fédérale de Santa Catarina. C'est donc tout naturellement que les membres de sa famille l'ont désigné pour se rendre à New York pour récupérer l'héritage, une esquisse du célèbre peintre Jérôme Bosch. Il a rendez-vous avec son cousin Sordi au pied de la Cathédrale Saint-Patrick pour un premier contact. Mais submergé par l'angoisse de cette écrasante responsabilité familiale, Luigi perd connaissance.

p. 14 : » […] le loser. C'est comme ça que m'appellent les membres de ma famille. «

Bien sûr Sordi se joue de lui sans scrupule et lui propose de finaliser la transaction le lendemain.

p. 13 : » Il sait parfaitement pourquoi je suis là. Je suis venu pour récupérer l'esquisse de Bosch qui est dans la famille depuis plus de cinq siècles. «

En attendant ce nouveau rendez-vous, il téléphone à sa compagne Ana Jùlia, restée au Brésil. Elle lui fait part de son inquiétude après avoir reçu par erreur un échange de mails entre son cousin et son oncle.

p. 27 : » Mathilde, ma soeur, considère Luigi comme un dieu, intelligent, studieux, le fils que toute mère souhaiterait avoir. En fait, il est entré à l'université parce qu'il ne sait rien faire, il n'a pas trouvé de travail. Ils sont tous pareils dans la famille, on dirait une ébauche de vie, une esquisse de tableau. «

Infantilisé par sa mère, manipulé par sa fiancée et instrumentalisé par le reste de la famille à des fins purement pécuniaires, Luigi devient le pantin dont chaque fil serait tiré par un des personnages du roman.

p. 55 : » La culpabilité : d'une manière ou d'une autre, je me suis toujours mal comporté, c'est ce qu'on m'a toujours dit. Personne ne m'encourage jamais, tout le monde me rabaisse, mon opinion n'a jamais été prise en compte, un mec qui étudie les Sciences Humaines et les Beaux-Arts, ça ne vaut rien, c'est pas vrai Luigi ? Dans la famille, on me charrie comme ça. Laissez-le tranquille. Maman Mathilde protège son petit, mais elle protège toujours celui qui est attaqué, elle ne juge jamais, elle défend seulement. Ce soir, j'éprouve une immense sensation de rejet. «

A chaque pic émotionnel Luigi perd connaissance et décide de reprendre ses anxiolytiques. Mais ses pensées se flouent, oscillant entre réalité et hallucinations.

p. 43 : » Ok, Luigi, mais il faut que tu retournes voir ton psychiatre, tu ne peux pas arrêter ton traitement comme ça. «

Comédie tragico-burlesque, Godofredo de Oliveira Neto nous fait voyager entre Brésil, New York et Venise. On reconnaît le style unique de l'auteur dès les premières lignes. C'est parfois drôle, souvent déconcertant et pimenté d'une dose de suspens. Mélange atypique.

Si mon bilan de lecture reste mitigé quant à ce nouveau roman du célèbre auteur brésilien, j'en apprivoise doucement l'écriture si particulière. Cet acte volontaire de l'écrivain d'entremêler le réel et l'imaginaire, provoque chez le lecteur une perte d'équilibre, voire une confusion. Les personnages sont caricaturés de telle sorte que leurs défauts paraissent amplifiés et créé ainsi une certaine dérision dans les scènes. Thèmes récurrents lorsque l'on aborde le délicat sujet de l'héritage, la jalousie, les mensonges, la manipulation, la trahison y sont omniprésents. L'actualité s'immisce également avec l'apparition d'un étrange virus qui gagne petit à petit l'ensemble des pays, y ajoutant une inévitable fatalité.
Lien : https://missbook85.wordpress..
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Merci à la jeune maison d'édition Envolume (née en 2014), au catalogue original et éclectique, pour avoir eu l'idée de nous présenter dans sa collection "Ouvrir le monde" cet ouvrage précieux. Il s'adresse à nous tous et chacun y trouvera certainement matière à son plaisir de lecture. D'une écriture faussement "djeun's", l'auteur nous emmène en voyage sous le prétexte d'une chasse au trésor (ou à l'héritage) et nous égare à travers l'emploi d'un héros dépendant aux anxiolytiques. Les références culturelles sont nombreuses, jamais gratuites ni insistantes et toujours à propos, ce qui constitue, déjà, une joie à la lecture et un ravissement pour l'esprit. Et cela permet de trancher avec ce qui, à mon sens, est révélé par l'écrivain. L'état schizophrénique paranoïde dans lequel une immense majorité de la nouvelle génération est plongée par le fait de l'addiction prégnante au smart phone et à ses applications diverses qui mettent les jeunes dans un état de surchauffe cérébrale permanente puisqu'ils sont ici tout en étant ailleurs, accomplissant tout de façon superficielle. C'est tout à fait remarquable, selon mon ressenti, qu'un auteur, sans jamais être ennuyeux mais au contraire vivace et allègre dans son propos, arrive à nous placer dans l'univers finalement assez terrifiant des accros au téléphone portable. Ce livre est comme une bombe que tout le monde peut et devrait lire. Et on peut le lire partout.
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Assez méconnu en France, Godofredo de Oliveira Neto jouit d'une importante renommée littéraire au Brésil en raison du succès de romans comme « Amours exilés » traitant de la période de la dictature mais aussi de titres académiques et de postes ministériels prestigieux.

Son dernier roman paru en 2021, « Esquisse » très courtoisement envoyé par sa maison d'édition Envolume, a pour thème la venue à New York de Luigi, un Brésilien de l'état de Santa Catarina qu'on devine son alter égo pour traiter une complexe affaire d'héritage.

En effet la famille de Luigi serait bénéficiaire d'un tableau (ou d'une esquisse) du grand peintre hollandais Jérôme Bosch.

Mandaté par son oncle, le puissant homme d'affaires Domênico qui cherche à acquérir l'oeuvre estimée à cinquante millions de dollars en échange de la vente de quelques appartements au Brésil et aux États-Unis, Luigi prend contact avec son cousin Sordi qui se dit en mesure de lui fournir le tableau.

Mais sur place, rien ne se passera comme prévu et Luigi va vivre une sorte de rêve/cauchemar éveillé.

Entre embrouilles familiales, jalousie maladive vis-à-vis de sa compagne Ana Júlia restée au Brésil, rencontres improbables, violentes crises d'angoisse qui lui font perdre conscience en pleine rue, hallucinations inspirées par Dante ou Bosch et prémisses de la crise du Covid, Godefredo de Oliveira Neto joue en virtuose sa partition qui emmène le lecteur dans son univers surréaliste empli de référence artistiques.

On se laissera donc porter avec délectation de New York à Venise en passant par Florianopolis à la recherche d'une insaisissable toile de maitre, ne provoquant que des problèmes autour d'elle.

Alors lâchez-prise, laissez-vous emmener sur les chemins de traverses d'« Esquisse » ce petit bijou littéraire, sensible et intelligent qui ravira vos sens et votre esprit !
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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Je ne sais pas si nous serons pour toujours marqués par notre présent qui s'englue et nous gèle malgré le temps qui passe mais en voyant films, séries ou même hier un spectacle de Blanche Gardin, j'ai l'impression d'un immense décalage entre ce que je regarde et mon état d'esprit, "this is so 2019".

Et donc, en lisant la couverture et la fiche de présentation d'Esquisse j'ai pensé que j'allais peut-être mettre les yeux dans un monde moins obsolète, l'évocation de la nationalité de l'auteur, brésilienne, et de son régime politique me laissaient même présager une critique de la situation.

Et en fait pas du tout (Bolsonaro peut roupiller tranquille). La pandémie en toile de fond à peine esquissée, le livre s'attache à un semblant d'enquête familiale. Si c'est déroutant, ce n'est pas désagréable, j'ai eu l'impression d'avoir un miroir déformant de notre irréalité, de lire une histoire aussi embrumé que tout ce qui nous a été asséné jusqu'ici.

Toi qui entres ici, laisse toute espérance.

Moi, j'ai laissé tomber l'idée de vraiment savoir ce qu'il en était vraiment, du vrai, du faux, du but recherché dans toute cette histoire. Esquisse, le livre porte bien son nom puisque tout y semble brut et un peu sauvage. Une fois qu'on accepte de se laisser embarquer, balloter, malmener un peu au fil des pages, le voyage n'est pas désagréable (puisque je l'ai lu d'une traite, barbotant tranquille dans un bain trop chaud). Néanmoins, j'aurais préféré entrer dans un enfer un peu moins fou.

[service presse]
[des éditions En Volume que je remercie d'ailleurs pour l'envoi impromptu qui fait plaisir et que je vous invite à suivre si vous aimez les livres qui sortent de l'ordinaire]
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
J’ai rendez-vous avec mon cousin devant la Cathédrale Saint Patrick. C’est son idée. Pourquoi à cet endroit précisément ? Je n’en sais rien. Ça ressemble à un film policier. Il est vrai que sur le parvis, c’est impossible de se louper. Dans un café ça aurait été plus compliqué, ils se ressemblent tous. La Cathédrale, tout le monde connaît. C’est ce qu’il m’a expliqué sur WhatsApp quand j’étais encore à Rio.
J’examine les tours, j’ai lu qu’elles culminent à cent mètres de haut, je compare les portes et la rosace avec celles que j’ai vues à Venise — visitée en vitesse pour la même raison que celle qui m’a amené à New York : l’héritage.
Il y a un moment où, devant moi, Saint Patrick s’estompe, ma vision se brouille. Peut-être parce que j’ai levé la tête trop longtemps pour détailler les tours, je ne sais pas. Jérôme Bosh s’invite, comme s’il traçait les contours de l’église. Des chauves-souris indécises et hystériques entrent et sortent par le portail central. Le ciel s’assombrit, la ville s’assombrit, les immeubles alentour s’assombrissent, la cathédrale prend feu, une fleur rouge-rose dans une nuit noire. Je suis aspiré à l’intérieur, au milieu des ténèbres, du néant, de l’enfer, quelqu’un me tape dans le dos, non, je ne veux pas y aller, putain, ne me poussez pas !
Je crois que je me suis évanoui.
Je vois des visages en contre-plongée près du mien, iris aux couleurs variées, bouches, nez, je me suis toujours demandé comment rien qu’un nez, une bouche et deux yeux peuvent constituer des visages aussi différents. On m’a dit que c’était pareil avec la combinaison des mots. Là tout de suite,
c’est bien le cas. Combien de figures différentes les unes des autres me regardent, là, tout de suite ? Un bras amical me soulève, on me parle portugais : ça va mieux ? Oui, merci. Cette langue me calme, jusqu’à présent, dans cette position de soumission, je n’entendais que Oh, my God. Naturellement, c’est mon cousin ! Reconnaissable à sa barbe bien taillée, à ses yeux verts, ses cheveux blonds et lisses comme ceux de ma grand-mère, l’air un peu perdu. Il me fait penser à quelqu’un du Brésil. Évidemment, toute notre famille vient de Vénétie, tu avais oublié ? Si, si, je m’en souviens : Belluno, Venise, Trente, Bergame, tout ce coin-là. Bien sûr, Sordi, je prononce son nom pour la première fois, le même que celui de l’acteur de cinéma italien des années soixante. Lui, il dit le mien : Oui, cousin Luigi. La ressemblance avec certaines personnes de mon pays me reste en travers de la gorge, j’ai des aigreurs d’estomac, pourquoi me suis-je évanoui ? Il sort son téléphone, je vois mon visage sur l’écran. Je t’ai reconnu tout de suite, dit-il. Je déverrouille le mien, j’ai un peu de mal à me concentrer sur le clavier, finalement, Sordi apparaît, souriant, il a l’air franc comme ça, sur la photo, mais peut-on lui faire confiance ? Je l’examine, tout comme j’ai examiné les tours de la cathédrale, il baisse le regard, timide jusqu’à présent, il propose tout de suite un café dans les environs. Avant la classique poignée de mains, le jeu commence, il me prend le bras, me tape dans le dos. Est-ce que tu veux aller à l’hôpital ? Non, non, tout va bien, ça m’arrive de temps en temps, j’ai l’habitude.
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l n’y a pas de petit déjeuner à l’hôtel, je traverse la rue, un café très clair, du jus de chaussettes, disait ma mère. Est-ce qu’aux États-Unis, on manquerait de café moulu ? En face de moi, un cow-boy, caricature de cinéma américain, me regarde. Je le regarde, il me regarde, encore une gorgée de café, il me regarde, je le regarde, il boit une gorgée de café. J’empoigne le couteau, la fourchette, je me lève, je vais lui percer la poitrine avec le couteau et les yeux avec la fourchette. Coup de bol,
la serveuse m’en empêche, elle apporte du pain, réchauffé sur la plaque huileuse, thank you. J’essaie de lui claquer la bise, elle ne comprend pas, elle regarde un policier dans la rue, serais-je en train de devenir fou ? Le cow-boy se marre, sa bedaine est secouée par le rire, il penche la tête en arrière, se moquerait-il de moi ? Je me suis souvenu du doigt qu’au café, Sordi a dégainé à l’intention de la table d’à côté, j’en ai fait de même pour le gringo. Surpris, il se lève, dit quelque chose au gérant, il a l’air indigné, les gens m’entourent. Me protègent-ils, ou bien vont-ils me lyncher ? J’entends le cow-boy murmurer nigger. Je fais celui qui ne capte pas, je règle l’addition, traverse la rue, me jette sur mon lit. Les oiseaux de mon enfance chantent à mon oreille.
Via WhatsApp, j’appelle Florianópolis : très tendue, les sourcils froncés, Ana Júlia apparaît, elle semble retenir ses larmes. Ana Júlia, que s’est-il passé ? Rien, rien, tout va bien. Aujourd’hui je vais voir Sordi de nouveau, dis-je. OK, répond-elle, ton frère et moi sommes en train de vérifier l’échange de mails entre ton oncle Domênico et Timóteo, l’avocat. On sait déjà que ce type a une réputation sulfureuse.
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"Je réfléchis, j'efface. Je suis incapable de retranscrire par écrit le fond de ma pensée.
Comment organiser la sens des mots ? Peut-on vraiment y parvenir ?"
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J'ouvre la fenêtre, c'est l'aurore, des oiseaux semblent vouloir entrer dans ma chambre, j'ai mal au crâne, comme toujours. Est-ce que le Bourbon sec donnerait la gueule de bois? Y-a-t-il des oiseaux sur New-York? Je sens comme des coups de bec sur mon visage.
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Elle m'a expliqué qu'en recevant l'esprit de Xangô au cours d'un envoûtement, je deviendrais un archétype de Dieu, les flammes sortiraient de ma bouche, mes adversaires prendraient la fuite, je deviendrais un magicien tout puissant
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