Antimanuel de philosophie

Anti manuel de philosophie est un Manuel philosophiquement subversif.

Je me souviens encore des cours de philo soporifiques et barbants, faute à un prof ne sachant pas se mettre à la place de ses élèves pour lesquels la philosophie était une matière d'emblée rébarbative et indigeste. Que d'heures perdues!! Et pourtant!! Grâce à Michel Onfray, je me suis réconciliée avec la philo, discipline finalement tellement intéressante et enrichissante quand elle ne s'encombre pas de mots barbares et de formules incompréhensibles.
A tous ceux qui veulent mieux connaître la connaître, je vous recommande ce manuel. Vous serez certainement charmés par le style fluide et l'humour de l'auteur.

Que dire de ce livre qui n'a pas déjà été dit?
Pas grand chose, si ce n'est qu'il m'a montré la philo comme j'aurais aimé qu'on me l'enseigne quand j'étais ado. Pas sûr que j'aurais accepté quand même, j'étais assez rebelle... Mais l'urinoir de Duchamp... ou le fait que Platon a quelque chose à dire sur l'usage du GSM au cinéma... alors qu'il ne connaissait ni l'un ni l'autre... c'est frais, limpide, direct.
Et je m'empresse d'ajouter que je tiens Michel Onfray pour la quintessence du type pédant qui s'écoute parler... le genre "bobo rive ... droite" ou gauche", je ne sais jamais de quel bord il (ne) faut (pas) être. Mes amis parisiens me pardonneront.
OK... cela ne vaut que quand il parle, car quand Onfray écrit... c'est fluide et bourré d'exemples, de cas pratiques, le tout dans une langue qui accroche le lecteur.
J'étais parti pour en faire un livre de référence, dont on pioche un paragraphe de temps en temps. Et je me suis retrouvé à le lire d'une traite...
Tiens, rien que d'en parler me donne l'envie de le remettre sur ma table de nuit.

J'aime la pensée de cet homme, précise, pédagogique, et toujours honnête. Je l'ai découvert avec ce livre que l'on m'a achetée pour Noel, et me suis aperçue ensuite que je le connaissais pour l'avoir vu dans plusieurs programmes télévisuels. Depuis, je le suis, y compris dans son nouveau mouvement, en espérant qu'il continue avec la même sincérité.
Je suis particulièrement fan de son analyse de Freud.

Si je n'avais pas été amenée à feuilleter ce livre par accident, jamais je ne l'aurais emprunté. Parce qu'un bouquin de philosophie, c'est bien, surtout pour briller en société, mais c'est pas mon genre de prédilection. Toutefois, la prose de Michel Onfray a su attiser mon intérêt. Rien qu'en lisant ses lignes en diagonale, je me suis laissée tentée.

Il faut dire aussi qu'il sait choisir ses sujets ! Pour expliquer le programme, ce professeur de terminal utilise trois questions par thème. Et des questions assez actuelles pour les lycéens, et que la plupart des gens n'osent pas aborder avec eux : l'amour, le sexe, les profs… L'auteur s'amuse à poser des questions véritablement dérangeantes pour interpeler son lectorat et ses élèves : pourquoi ne pas se masturber dans la cour du lycée ? (oui, ça, pourquoi ?) Quelle est la part de singe en moi ? Pourquoi les parents défendent aux ados de regarder des sites pornos ? Et en guise d'introduction : pourquoi ne pas brûler votre professeur de philosophie ?
Contrairement aux cours de philosophie lambda, il donne un avis clair, net et précis. Et ensuite, il développe pourquoi. Tout en profitant de cela pour dévier sur un sujet plus large et plus « philosophique », et ainsi, rejoindre le programme de l'époque. Par exemple, l'introduction sert à expliquer l'intérêt de cette matière et à enjoindre aux jeunes de ne pas la juger trop vite. de laisser une chance à leur enseignant de faire son travail.

Malheureusement, ce qu'il écrit ne constitue que la moitié du texte de ce livre. Car il a jugé bon (et peut-être a-t-il raison) de citer ses confrères, parfois sur des pages entières. Ces extraits appuient ses dires (forcément) et vont même plus loin mais sont, évidemment, bien indigestes.
J'ai essayé de lire ce livre comme un roman (du début jusqu'à la fin sans sauter de paragraphe), et je puis vous assurer que ce n'est pas évident ! de toute manière, je pense que ce n'est pas prévu pour. Même la plume d'Onfray devient lourde, à la longue. C'est ce qui coûte une étoile à ma notation, et à mon avis le seul point négatif.

J'ai appris après ma lecture que Michel Onfray est un philosophe bien connu actuellement – notamment pour avoir pris position suite à l'attentat contre Charlie Hebdo –, et qu'il fait des conférences régulièrement dans une université libre qu'il aurait fondée. Je ne savais pas. Pour moi, c'était juste un obscur prof de philo qui a souhaité dédier ce livre (qui date de 2001) à ses élèves. J'ai donc lu sans à priori politique, religieux ou actuel.

J'ai pris une belle leçon. En commençant ce cours de philo pour ses élèves de lycée technique je me disais qu'Onfray avait dû édulcorer son discours ; j'allais peut-être enfin comprendre au moins le sujet. Et bien non, il ne baisse pas le niveau Michmich ! Il n'est pas Vallaud-Belkacem qui fut un jour ma ministre et fut le chantre du nivellement par le bas. Chapeau l'artiste ton cours est bien perché. Hélas je pensais me réconcilier avec la philosophie lycéenne et bien c'est raté. C'est mieux que ce j'ai vécu, mais c'est raté ; d'où ma note. Tu as pris cher en représailles de toutes les notes que j'ai prises au lycée. Oui c'est vrai ça se mange froid ! Tu m'as servi une philosophie encore trop confondue avec l'histoire de la philosophie. Et pourquoi pas philosopher sans culture, sans connaissance juste avec son ressenti ?
Je dois être à côté de la place. Tant pis je rate encore quelque chose avec ce désamour de la philosophie. A moins que je ne sois comme monsieur Jourdain !

Un petit bouquin, pas vraiment petit puisqu'il prétend survoler la littérature philosophique, immense trou noir de la pensée, et donner quelques repères sur cette matière réputée difficile à des lycéens, qui n' est pas mal troussé vu l'étendu du sujet.
Un choix difficile d'auteur, certes les plus grands y figure, et surtout de l'idée de générale philosophique sous forme d'une page ou deux sensées éclairer le lecteur. Une bonne initiative en direction des jeunes et des moins jeunes par un philosophe qui n'a se cesse de démystifier une discipline plutôt réservée en générale à des experts bien au-dessus du commun des mortels: on appelle ça de la vulgarisation.
On sent chez Onfray le goût de la polémique mais qu'il assume car nombre de ces auteurs sont plutôt des réfractaires à l'ordre établi: ordre politique, religieux, étatique notamment l'école et les «apprenants» puisque ce livre s'adresse à eux. Une philosophie pour le meilleur pourrait-on dire, d'ordre libertaire encore que le sens resterait à être précisé mais nous ne sommes pas là pour ça. Surtout rien çà voir avec le libertarianisme mais plutôt une doctrine humaniste universelle basée sur des valeurs individuelles mais allant dans le sens de la collectivité c'est à dire avec des limites morales. «Un homme, ça s'empêche» disait Albert Camus c'est le discours tenu dans cet ouvrage, le fil conducteur et ma foi c'est très bien !
C'est un bouquin qu'il a aurait été intéressant d'avoir dans les années 70 surtout pour la motivation. Il y avait bien les «Que sais-je?» mais très didactiques et pointus qui parfois se révélaient aussi ardus que l'auteur ou et/la discipline étudié (e).
Ceci dit Onfray a fait un choix assez universaliste dans les domaines les plus variés: liberté d'expression, de réunion, de participation, liberté de circulation avec les règlement des établissements d'éducation, liberté de conscience et bien d'autres plus généraux mais de proximité à ces «apprenants» bref une manière de faire comprendre que la philosophie est applicable tout de suite et fait partie du quotidien. L'enseignement et la mise en pratique, chose que Onfray cherche a associer le plus possible: vivre sa philosophie et vivre ses idées.
Une bonne lecture même pour les plus âgés.

Une approche de certains concepts de la philosophie dans le but que cette dernière soit compréhensible par des élèves de terminale. On peut le lire aussi par intérêt personnel, bien sûr. On peut regretter la manière un peu provocatrice de poser les questions, car si les élèves fonctionnent souvent comme ça, ils sont tout de même intelligents. Je dirais que le succès de ce livre est fondé sur cette provocation.
Dans la mesure où il est délibérément destiné aux jeunes (lycéens, étudiants), pourquoi pas, mais les lecteurs adultes se lasseront du procédé.