AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,61

sur 143 notes
5
8 avis
4
19 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Georges Orwell est un auteur très éclectique qui vécu plusieurs vies , dont celle de libraire dans une librairie d'occasion à Londres. Nous lecteurs et lectrices pour qui les librairies sont des paradis, passant à l'envers du décor , celles-ci, du moins à Londres dans les années 30, semblent moins paradisiaques. Des clients souvent casse-pieds, certains qui viennent juste pour y passer le temps et commander des piles de livres qu'ils n'achèteront jamais, des snobs plus intéressés par le livre comme marchandise que de son contenu, à la recherche de l'édition originale, …. et le pompon, « La coutume veut qu'il fasse un froid terrible en hiver dans les librairies, car sinon les vitrines se couvriraient de buée, or un libraire vit de ses vitrines. » Donc un endroit qui semble tout sauf un paradis 😊!

Dans ce petit livre découvert grâce à ma copine babeliote Palamede que je remercie en passant, sont rassemblés au total 4 articles d'Orwell qui traite avec cynisme ses expériences de lecteur, de bouquiniste et de chroniqueur. Celui de chroniqueur surtout est assez peu flatteur pour les pros et fera sourire plus d'un 😊! Celui sur Les bons mauvais livres est intéressant, posant la question de si la survie d'un livre dépend de sa valeur littéraire et quels critères littéraires seraient susceptibles de prouver sa supériorité ? le dernier est une réflexion sur le coût de la lecture qui souvent comparé à des addictions nocives comme les cigarettes ou l'alcool😁devient dérisoire , bien qu'« Il est délicat d'établir une corrélation entre le prix des livres et la valeur que l'on en retire ».
Bref des articles savoureux spécialement pour des passionnés comme nous.
Sacré Orwell 😊!
Commenter  J’apprécie          9619
Un petit bijou que ce minuscule recueil (56 pages !) composé de quatre articles de George Orwell sur les livres, la lecture et les lecteurs. La plaquette se clôt sur un nécessaire résumé de la vie d'Orwell : en effet, il faut, je crois, être conscient que cet homme-là a connu plusieurs vies et exercé des métiers divers pour apprécier le sel de ces quatre articles. Dans « Souvenirs de librairie » (1936), Orwell nous fait part de son expérience de travail dans une bouquinerie et désacralise complètement le métier. Il parle avec humour, teinté parfois d'une certaine amertume, des clients, habitués ou non : les pédants, les fumistes, les fauchés, les bavards… bien peu de vrais passionnés malgré les merveilles que recèle la boutique. « Confession d'un critique littéraire » (1946), le titre dit beaucoup, nous présente le critique littéraire lambda, voire l'auteur, devant rendre son papier à une date précise, procrastinant à l'envi jusqu'au dernier moment et pondant une critique remplie « d'éléments de langage », dirait-on aujourd'hui, pour rendre compte d'un livre qui ne sort pas de l'ordinaire et qu'il a, au mieux, parcouru en diagonale. « Les bons mauvais livres » (1945), savoureux paradoxe, s'attarde sur un fait : « L'existence de la bonne mauvaise  littérature – le fait que l'on puisse être amusé, captivé ou même ému par un livre que l'intellect refuse de prendre au sérieux – nous rappelle que l'art et la pensée sont deux choses distinctes » (p. 35). Ce n'est pas un Babéliote qui vous dira le contraire. Mais si les arguments m'amusent et me convainquent, je ne connais que cinq ou six des auteurs cités ici, ce qui me prive d'une partie du mordant de l'article… « Des livres ou des cigarettes » (1946) s'attache à persuader le lecteur que, malgré le prix relativement élevé des livres, la lecture s'avère, tableaux à l'appui, une addiction bien peu onéreuse. Si en moyenne les gens lisent peu, ce n'est pas parce que les livres sont chers, mais parce que… Je vous laisse découvrir l'amusante conclusion totalement désenchantée de l'auteur. Je me suis régalée et je remercie @Bookycooky et @palamede : c'est grâce à elles que j'ai lu cet amusant et très sérieux petit livre !
Commenter  J’apprécie          344
J'entre dans l'oeuvre de George Orwell par la porte d'à côté, n'ayant pas encore lu ses oeuvres de fiction telles 1984 ou La Ferme des animaux, avec ce petit recueil d'inédits que j'ai pris plaisir à lire. Contrairement à ce que le titre m'avait laissé entendre - j'ai cru que j'allais lire un essai -, il s'agit d'une reprise de textes publiés dans la presse anglaise entre 1936 et 1946, dans lesquels il se montre critique de son milieu et de ses acteurs, faisant montre d'une grande ironie. Des textes qui résonnent encore de nos jours.
Commenter  J’apprécie          261
George Orwell est placé haut dans mon panthéon personnel avec La ferme des animaux et 1984. En découvrant, dans une agréable librairie coopérative à Colmars-Les-Alpes, ce recueil de quatre articles qu'il avait écrits entre 1936 et 1946, je n'ai pas pu résister, d'autant plus avec le titre du livre : Sommes-nous ce que nous lisons ?

George Orwell nous parle des métiers qu'il a exercés dans le domaine du livre et des expériences qu'il en a tirées. Dans ses souvenirs de libraire, il parle d'un vécu qui peut faire perdre l'amour des livres. Dans confessions d'un critique littéraire, il envisage déjà les critiques des amateurs. Une fois encore, quel visionnaire ! Dans les bons mauvais livres, c'est toute une réflexion sur les livres qui durent ou ceux qui sont oubliés, laissés dans leur époque. Enfin, avec des livres ou des cigarettes, on comprend que les questions de la diminution du nombre de lecteurs et de la rentabilité de la chaîne du livre ne datent pas d'hier !

Un petit recueil avec des articles rédigés avec humour et qui montre qu'il n'y a finalement pas eu tant de changements au cours du dernier siècle. La Petite Collection des éditions Mille et une nuits met en lumière des textes vraiment intéressants !

Commenter  J’apprécie          250
Quatre courts articles de presse rédigés par George Orwell dont la signature leur vaut cette petite publication. C'est savoureux, ironique, rafraichissant et surtout décomplexant quant aux goûts de lecture de chacun. Comme ma critique ne fait pas les 250 caractères requis, je rajoute que ce petit opuscule ne dépasse pas 50 petites pages.
Commenter  J’apprécie          223
Quatre savoureux et courts articles rédigés entre 1936 et 1946 par Georges Orwell sur la relation au(x) livre(s) et à la lecture : en tant que libraire, critique littéraire ou simple lecteur. le dernier article va même jusqu'à évaluer le coût horaire d'un loisir comme la lecture en le comparant à celui de l'achat de cigarettes.
Le lecteur goûte à l'humour d'Orwell et à son sens fin de l'observation lorsqu'il décrit celles et ceux qui se rendent dans les librairies (sans toujours s'intéresser à la qualité des livres) ou ceux qui rédigent des critiques sur des livres qu'ils n'ont pas lus.
Commenter  J’apprécie          221
Un court ouvrage de quelques 50 pages qui nous interroge sur notre rapport aux livres…
Sommes-nous véritablement les lecteurs que nous prétendons être ?

Avec humour et causticité, George Orwell nous donne son point de vue sur la question à la lumière de son expérience de bouquiniste, de critique et, bien entendu, d'auteur.

Un petit livre rempli d'anecdotes qui feront sourire les libraires tout en connivence et complicité, qui feront rougir certains critiques littéraires repentants, qui décomplexeront les lecteurs des « bons mauvais livres » et qui affranchiront de toutes fausses excuses celui ou celle qui n'a pas encore lu…

Désacralisons. Et assumons nos lectures ! Quelles qu'elles soient.
Commenter  J’apprécie          154
Quatre brefs articles de George Orwell autour du livre, de son économie et de ses métiers, stupéfiants de justesse, d'humour et d'actualité paradoxale.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2022/05/17/note-de-lecture-sommes-nous-ce-que-nous-lisons-george-orwell/

Sous ce titre tentant, voire tentateur (qui évoque pour nous très directement le grand « Killing Kate Knight » d'Arkady K.), les Mille et Une Nuits de Fayard nous proposent en mai 2022 un bref recueil de quatre articles publiés par George Orwell en 1936 (« Souvenirs de librairie »), 1945 (« Les bons mauvais livres ») et 1946 (« Confessions d'un critique littéraire » et « Des livres ou des cigarettes »), dans une belle traduction de Charles Recoursé.

On connaît bien entendu le romancier et fabuliste de « 1984 » et de « La ferme des animaux », ainsi que l'essayiste et chroniqueur politique (ses textes rassemblés en deux volumes en français chez Agone, par exemple, demeurent un vertige d'intelligence et de lucidité), on connaît moins, a priori, le critique littéraire, et moins encore le libraire qu'il fut occasionnellement. Ces quatre textes sont une belle occasion de voir appliquer à deux métiers du livre (libraire et critique littéraire), mais aussi à l'activité même de lecture et à ce que l'on appellerait aujourd'hui « l'économie de la filière », l'esprit analytique pénétrant, drôle, parfois mordant, mais toujours profondément juste de l'illustre créateur de Winston Smith. Et si certaines anecdotes, remarques ou observations sonnent largement comme intemporelles, concernant les clients des librairies et des bibliothèques, par exemple, ou bien la lecture des « bons mauvais livres », on sera plus stupéfié encore par l'étonnante actualité des réflexions sur la critique littéraire ou sur le prix du livre (et de l'élasticité ou non de la lecture par rapport à ce prix), que beaucoup d'acteurs contemporains de la « chaîne du livre », en France ou ailleurs, pourraient sans doute à nouveau méditer avec profit.

Une lecture aussi surprenante que passionnante, pour toutes les amatrices et amateurs de littérature et de livre, lecture dont je ne peux, en tant qu'occasionnel critique et libraire, qu'apprécier doublement l'ironie profonde.
Lien : https://charybde2.wordpress...
Commenter  J’apprécie          100
Bonne question !
Mais ce titre n'est pas de l'auteur ! Plutôt de l'éditeur me semble-t-il. L'ouvrage comprend quatre articles respectivement sur les bouquinistes, les critiques littéraires, les bons ou mauvais livres et enfin le coût financier de la lecture prétendument excessif (qui n'est qu'une excuse pour ceux qui ne souhaitent pas lire.) Tous quatre très drôles, pertinents et toujours actuels ! Ce livre ne répond pas vraiment à la question mais il m'a donné envie de copier énormément de passages.
Commenter  J’apprécie          90
George Orwell, pseudonyme d'Eric Arthur Blair, né en 1903 au Bengale et mort en 1950 à Londres, est un écrivain, essayiste et journaliste britannique. Politiquement engagé, il prend part à la guerre civile espagnole en 1936 dans les rangs des milices trotskistes mais l'attitude des communistes espagnols finit par ébranler ses convictions politiques d'homme de gauche. Ecrivain, il est célèbre pour ses romans, La Ferme des animaux (1945) et surtout 1984 (1949).
Sommes-nous ce que nous lisons ? vient de paraître dans une collection de poche, je dirais même de poche de chemise, tant le livre est petit et fin. L'ouvrage reprend quatre articles écrits pour la presse entre 1936 et 1946. Si je mets de côté le titre du livre qui ne me semble pas répondre exactement à son contenu, ce fascicule est génial à mes yeux car il dit tout haut, beaucoup de mes propres convictions concernant les livres et leurs critiques.
Souvenirs de librairie, comme son titre l'indique, permet à Orwell d'évoquer l'époque où il travaillait dans une bouquinerie et ses commentaires sur les clients, en particulier « le contingent de toqués » qui la fréquentait sont extrêmement drôles. Commentaires qui peuvent néanmoins parfois s'avérer erronés « Les grandes entreprises ne pourront jamais anéantir les petites librairies indépendantes comme elles l'ont fait des épiciers et des laitiers. » Ecrivain rime avec devin mais n'est pas synonyme !
Confessions d'un critique littéraire, où l'on prend conscience de la dureté du métier et des compromissions inévitables pour survivre, « un métier qui suppose, non seulement d'encenser des bouses (…) mais aussi d'inventer en permanence des réactions à des livres qui n'en provoquent pas l'ombre d'une. » Et celle-ci « La grande majorité des chroniques ne donnent des livres qu'un aperçu insuffisant ou trompeur. » Enfin, pour la bonne bouche une prémonition bien vue celle-là, Orwell « invente » les blogueurs : « La critique, notamment celle des romans, pourrait échoir à des amateurs ». En quatre pages le mec plie l'affaire ! Génial, j'ai dit.
Les bons mauvais livres, expression de Chesterton, est développée ici par Orwell à partir d'exemples précis comme La Case de l'oncle Tom ou la série des Sherlock Holmes.
Des livres ou des cigarettes, traite du coût de la lecture qu'on dit onéreux mais qu'Orwell dément par un calcul mathématique de ses dépenses.
Un bouquin minuscule, une lecture impérative. Point.
Commenter  J’apprécie          90




Lecteurs (383) Voir plus



Quiz Voir plus

La ferme des animaux

Qui est Mr Jones en Russie?

le tsar Nicolas I
le tsar Nicolas II
Trotski
Lénine

8 questions
1850 lecteurs ont répondu
Thème : La ferme des animaux de George OrwellCréer un quiz sur ce livre

{* *}