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Ovide, habité par la science infuse, use d'un ton empreint d'arrogance pour livrer au lecteur des conseils sur l'art d'aimer. Pour ce faire, il divise son ouvrage en 3 livres distincts dont deux sont à destination des hommes leur enseignant comment séduire une dame et, ensuite, entretenir son amour et dont un, le dernier, est à destination des femmes pour jouer à armes égales avec le sexe opposé.
La majorité des conseils prodigués tournent autour du critère physique. L'auteur a sa propre définition de la beauté féminine qui se doit d'être non pas naturelle, mais travaillée et ce en cachette de l'homme afin qu'il ne jouisse que du résultat final sans voir les fondations. Dans ce sens, de nombreuses astuces sont énumérées pour pallier aux défauts physiques qui se doivent d'être camouflés. Cela va du maquillage à la coiffure en passant par la posture à adopter dans un lit ou dans la vie en général. Exemple : Si tu es petite, assieds-toi, de peur que, debout, on ne te croie assise, et étends ta menue personne sur le lit ; même là, couchée, pour qu'on ne puisse juger de ta taille, jette sur toi une robe qui cache tes pieds (p.76).
Outre ces jugements de valeur visant les caractéristiques corporelles des femmes, d'autres conseils révoltent, notamment dans la première partie consacrée à la séduction d'une dame. Mis à part que la personne convoitée est chassée et sélectionnée comme une marchandise en prenant uniquement en compte son apparence, c'est la démarche en elle-même qui est odieuse. L'homme doit, selon Ovide, être insistant aux limites du raisonnable, usant de la force si nécessaire. le lecteur est choqué par des propos incitant à la culture du viol : Une femme, prise de force brusquement par un vol amoureux, s'en réjouit ; cette insolence vaut pour elle un présent. […] Phébé fut violée ; sa soeur fut victime d'un viol ; l'une et l'autre n'en aimèrent pas moins celui qui les avait prises (p.34) _ Quel spectacle honteux qu'une femme étendue par terre, gorgée de vin ! Elle mérite que le premier venu la prenne (p.95).
Fait découlant de l'époque, l'image de la femme n'est point glorieuse. Elles sont considérées comme faciles, infidèles, de nature délicate, etc. Les hommes ne sont pas en reste quand il s'agit de faire perdurer la flamme. Ceux-ci doivent être soumis, limite esclaves de leur partenaire. Adieu amour propre !
Enfin, l'auteur encourage l'infidélité dont il se vante de faire usage.
Ce traité philosophique n'est agréable ni dans son fond ni dans sa forme ponctuée de contradictions et d'exemples à n'en plus finir. L'édition ajoute à la pénibilité de la lecture en chargeant celle-ci de notes de bas de pages en nombre expansif dont certaines semblent inutiles. Des mots entre crochets sont également insérés directement dans le texte pour en faciliter la compréhension bien que, là encore, ce ne soit pas nécessaire, mais au contraire agaçant.
Une terrible frustration que cet ouvrage !
Lien : https://livresratures.wordpr..
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