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3,65

sur 524 notes
Si Marcel AYME était né en Finlande il se serait appelé Arto PAASILINNA. Ils partagent, à mon avis, la même truculence, la même bienveillance, le même talent, l'imaginaire. C'est dire si ce livre est plaisant. Ce livre apporte de la bonne humeur ce qui est hautement appréciable, actuellement.
Mais ce livre n'est pas qu'une farce il emporte une rêflexion sur la religion et les pratiques religieuses. L'évocation du congrès oecuménique et de passages du livre conduit à la rêflexion.
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Ce roman, mon premier, d'Arto Paasilinna, m'a disons, un peu déroutée. J'ai apprécié la première partie, qui correspondait à l'idée que je me faisait de ce livre. Un pasteur pour le moins original se voit offrir un ourson orphelin en guise de cadeau d'anniversaire, il décide de l'élever et de lui permettre d'hiberner comme le font tous les ours en lui construisant pour cela une tanière dans la quel le pasteur passe lui même beaucoup de temps en compagnie de son ours et d'une jeune scientifique venue étudier l'hibernation de l'ourson. La seconde partie de l'histoire m'a moins séduite et un peu perdue en route, le pasteur et son ours s' y embarquent dans un (long...) voyage autour du monde, ponctué de péripéties loufoques mais aussi souvent un peu amères, accompagnées des tours extravagants et lucratifs qui sont appris à l'animal. Si je n'ai pas complètement accroché, le roman a de bons cotés et m'aura permis de mettre un pied dans l'oeuvre de cet auteur et je ne ferme pas la porte a un second roman d'Arto Paasilinna à l'occasion.
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LE BESTIAL SERVITEUR DU PASTEUR HUUSKONEN d‘ ARTO PAASILINNA
Le pasteur s'apprête à célébrer un mariage et au même moment, la femme qui prépare le repas pour les invités aperçoit une oursonne et ses deux petits qui lorgnent vers ses tartes et tourtes. Paniquée elle court se réfugier au sommet d'un pylône à haute tension. Erreur, elle va finir en cendres tout comme l'oursonne qui l'avait suivie! Et pour les 50 ans du pasteur le village lui offre un des deux oursons survivants, ce qui va occasionner des effets inattendus. le pasteur, dont la foi vacille depuis longtemps, va dormir avec l'animal au grand dam de sa femme! Une jeune étudiante veut étudier l'ours l'hiver en hibernation et donc on construit un refuge pour l'ours et la jeune femme, et comme elle est charmante, le pasteur décide d'étudier lui aussi le comportement de l'ours en hibernation. Tout ceci ne plait guère à madame qui demande le divorce et l'évêque révoque le pasteur, non pour sa conduite scandaleuse, mais pour prêches non conformes. le pasteur va donc devoir partir avec l'ourson qui grandit vite et ce sont ses aventures auxquelles Paasilinna nous convie.
Le dressage de l'ours pour s'habiller, servir à table est hilarant, on retrouve toute la verve de ses autres livres, peut-être quelques longueurs après une première partie difficile à lâcher tant on est dans le délire le plus complet. Un excellent moment de détente à travers la Finlande, la Russie et d'autres pays.
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J'ai passé un bon moment de lecture en compagnie du pasteur finlandais Oskar Huuskonnen et de son ours brun Bélzeb.

Oskar Huuskonnen est un pasteur peu orthodoxe, à la foi chancelante mais qui assène pourtant de vigoureux prêches à ses fidèles. Résistant difficilement à ses penchants pour la bonne chère, la boisson et ... la chair, peu porté aux vertus de l'humilité et de la charité envers ses paroissiens, le pasteur traverse une crise de la cinquantaine quand on lui offre un ourson orphelin pour son anniversaire. Instrument du Diable ou de la rédemption ? Au début, cet ourson, bien que très attendrissant, s'annonce plutôt comme un envoyé du Malin car il déclenche sans le vouloir une série de catastrophes. La vie de couple du pasteur est rapidement perturbée par l'animal dont la pastoresse ne supporte ni l'odeur ni la gloutonnerie. le pasteur se livre au lancer de javelot ascensionnel et manque d'embrocher son évêque lors d'une démonstration de ce singulier sport puis confesse lors d'une vibrante homélie la totalité de ses péchés. Il trompe son épouse avec une scientifique venue étudier le sommeil hivernal de Bélzeb.
C'en est trop pour son épouse et aussi pour l'évêché, tous deux lassés des frasques du pasteur. En quête de sens et d'une nouvelle spiritualité, Oskar Huuskonnen s'embarque donc avec son ours pour une croisière sur un paquebot russe à destination de Mourmansk.
Commence un long périple qui nous emmène sur des lieux historiques comme les îles Solovki, hantées par les fantômes du goulag du régime soviétique. Durant ce long voyage, naviguant sur de nombreuses mers, le pasteur éduque son ours tandis qu'il se tourne vers l'espace espérant capter les signaux d'une vie extraterrestre.

Les derniers chapitres sont un peu longs, mais j'ai suivi avec amusement depuis le début du roman la croissance de l'ourson, son hibernage et son apprentissage des nombreux tours que lui enseigne son maître loufoque. C'est drôle et tendre, j'ai beaucoup ri, même si c'est de plus en plus invraisemblable.

Challenge multi-défis 2022
Challenge solidaire 2022
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Paasillinna, qui nous a hélas abandonnés pour toujours en 2018, le coquin, présente une étrange ressemblance avec ses bouquins. Les deux sont clairs, massifs, costauds. On a presque l'impression qu'on ne pourrait narrer autrement qu'il le fait ce qu'il nous raconte. Mais ne nous y trompons pas ! Il y a au fond de l'oeil une espèce de trace goguenarde, une malice un tantinet paysanne, de gars à qui on ne la fait pas et que tout ce qui est là constitue avant toute un prétexte à une saine et simple philosophie de l'existence, sans oublier une bonne marrade.
J'avoue que ce livre-là en particulier m'a fait rire au-delà de toute mesure.
Rien que le premier chapitre constitue un chef-d'oeuvre. Cette ourse bourrée qui va finir en feu, comme ça, d'un seul coup, en laissant sa progéniture au hasard de l'existence. Une espèce de drôlerie pathétique !
Quant au pasteur, son travail sur l'omniprésence d'un Jésus probablement communiste et militant de choc vaut carrément le détour.
Tous les personnages secondaires reflètent la même saveur. Que du naturel ! C'est presque un bouquin bio au niveau des intervenants.
Comme chez Mozart ou Victor Hugo, les grands quoi, on ne sent nulle part trace de coutures ou même de simples reprises de souffle. Paasillinna a connu, entre autres fortunes, celle de bûcheron. le livre en possède un peu la vigueur et la précision. le travail du gars qui sait où l'arbre va tomber.
Que vous soyez amateur de produits pasteurisés ou un peu ours sur les bords, si vous ne l'avez pas fait, précipitez-vous sans tarder sur ce petit bijou finnois ! Et si vous l'avez déjà lu, pas grave.
À tout prendre, mieux vaut relire un bon bouquin qu'en finir à tout prix un mauvais.
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La cavale est un leitmotiv très important dans l'oeuvre de Paasilinna. Vatanen et son lièvre (1975), le groupe des amis suicidaires (90), Seppo Sorjonen et son géomètre amnésique (91), le pasteur Huuskonen et son ours (95) sont de bons exemples de cette répétition. Mais la répétition ne fatigue pas, ne donne pas un sentiment de déjà vu ? NON. le schéma narratif que l'auteur utilise est celui des éternels contes de fées. Au début de l'histoire, le héros est en situation d'équilibre, ni heureux ni malheureux, mène une vie urbaine relativement rangée. Un jour un élément perturbateur vient bouleverser cette stabilité : un lièvre, un ours, un géomètre amnésique, un colonel suicidaire... le héros part en aventure, sans destin, il va passer par des épreuves qu'il doit surmonter. Il ne sait pas qu'est-ce qu'il cherche, mais rien ne le retient là où il est. Pour Paasilinna, c'est le moment de nous présenter une nature sauvage en Finlande ou ailleurs, des personnages haut en couleurs, des situations rocambolesques. A la fin, le héros rencontre ce qu'il ne cherchais pas : un sens à son existence. Dans le retour à l'équilibre, il est heureux ! Et le lecteur aussi !!!
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Un énorme voyage dans les pays du Grand Nord grâce à un pasteur et son ours.
Des péripéties tout le long, des personnages attachants, des descriptions de paysages grandioses, des blagues, du rire, de l'émotion et une foule de vocabulaire (en tout cas pour moi) appris, du moins rencontré.
Étonnant, original, amusant et éducatif.
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La lecture de Paasilinna procure un bain de fraîcheur dans tous les sens du terme. D'abord par la représentation des lieux dans lesquels il situe son intrigue mais avant tout par le ton inimitable qui fait de l'oeuvre de ce romancier une anti-dote efficace à la morosité ambiante
Et pourtant, avec son petit air de ne pas y toucher Paasilinna aborde des thèmes bien graves qu'il s'agisse de l'histoire de son pays la Finlande confronté à ses redoutables voisins russes, de son histoire pas toujours sereine, mais aussi des doutes qui assaillent les hommes de foi et des grandes interrogations qui se posent à ceux qui ne se croient pas seuls au sein du vaste univers....On y parle aussi de la fidélité, de la compassion et de l'amour ....
Mais avant tout ce roman est très drôle et on se prend d'emblée de sympathie pour cet ours orphelin qui échoit en cadeau d'anniversaire à un pasteur contesté dans sa paroisse et mis à l'index par sa hiérarchie.
Ce "bestial serviteur" d'une docilité réjouissante va apprendre à se comporter comme un homme et accompagnera le pasteur dans ses tribulations ...et dans ses prêches....
Il se révèlera le meilleur ami de l'homme...et de la femme d'ailleurs ...et ses aventures lui permettront à lui aussi de s'accomplir .
Un roman feel good comme je les aime, bien loin de la médiocrité de trop nombreux titres qui encombrent les gondoles des grandes surfaces.
A découvrir d'urgence puisque le froid arrive ....
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Toujours avec beaucoup d'humour et de surprise, nous suivons les pérégrinations du pasteur Oskar Huuskonen et de son ours à travers le monde.
Toujours aussi libre dans les scénarii de ses romans, Arto Paasilinna m'a, néanmoins, moins embarquée dans ce roman.
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à la fin de son hibernation, le pet de l'ours indique que la Bête réactive ses fonctions intestinales.

le pasteur s'est vu offrir un ourson pour son cinquantième anniversaire, ourson orphelin dont personne ne veut, pas même les zoos, et il va finalement s'attacher à cet animal qui lui donnera d'une certaine façon l'occasion de "concrétiser" les changements auxquels il aspire.

j'aime bien les romans loufoques d'Arto Paasilinna, ils sont l'occasion de se détendre, mais aussi de réfléchir et d'apprendre-réapprendre L Histoire contemporaine côté Finlande-URSS/Russie.
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