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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est un roman qui m'a fait sourire, enrager, espérer et halluciner ! C'est bien rare, du moins dans mes lectures habituelles, que le personnage principal se comporte comme Jaatinen à la fois rancunier et d'une bonté exemplaire.
Au début, c'est assez déroutant car ce dernier nous semble correct avec les ouvriers, il va droit au but et il a de l'expérience. On ne comprend pas tout de suite à quoi est du l'antipathie que lui vouent les différents membres en charge de la gestion de la commune !
Puis on réalise petit à petit qu'il n'y a pas de raison valable, ce n'est que de la jalousie, de la méchanceté, un besoin maladif de contrôler et de nuire aux autres.
L'auteur a parfaitement dépeint les traits des différents personnages, dans le comportement de mouton de la foule, qui suit sans savoir, sans raison, dans les réactions excessives et injustifiées d'un pasteur à la limite du stéréotype, avec la femme adultère qui crie au viol pour ne pas assumer ses actes... C'est l'humain dans toute sa laideur qui nous est présenté dans ce petit livre, avec beaucoup de réalisme.
Heureusement, il y a autre chose, il y a la bonté, celle de Jaatinen, qui soutient sincèrement les ouvriers avec lesquels ils travaillent, son engagement va les étonner et atiser plus encore la haine débile des hommes, notamment le commissaire, le maire et le pasteur. Alors ces trois derniers vont tous faire pour lui nuir, allant jusqu'à le faire renvoyer de son poste d'ingérieur.
C'est un coup dur pour Jaatinen, mais une fois encore il va nous surprendre et prépare une vengeance (plus ou moins) justifiée, mais terrible. Peut-être un peu trop, d'ailleurs...

C'est un livre d'abord agréable à lire car très accessible, original et soulevant pourtant de nombreux points sensibles comme les difficultés à s'intégrer dans un microcosme tel que le village de Kuusmäki, la bêtise humaine qui n'a pas de limite et l'abus de pouvoir de ceux qui sont en mesure de le faire (police, maire, banque, religion etc.).

J'aime beaucoup la plume de l'auteur, c'est efficace, précis toutefois, il me semble de Jaatinen va trop loin et devient malgré lui assez semblable à ceux dont il cherche à se venger : cruel et excessif, prêt à tout pour arriver à ses fins peu importe les dommages engendrés.
Je suppose que c'est intentionnel de la part de l'auteur, mais cela m'a un peu déçu car à la fin, il ne reste plus grand chose de la sympathie que je ressentais pour le personnage principal et inversement, je ressens presque de la pitié pour ses "victimes". du coup, j'ai un peu moins apprécié la second moitié du roman.


C'est mon premier livre de cet auteur, sûrement pas le dernier mais je pense qu'il faut laisser un peu de temps entre chaque lecture.
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Akseli Jaatinen, ingénieur des Ponts est chargé de construire un pont dans le village de Kuusmäki. Mais s'il sait se faire aimer de ses ouvriers, il déplait d'emblée aux notables du coin à l'esprit revanchard.
Ses méthodes peu conformistes seraient-elles la cause de cette inimitié féroce, ou bien serait-elle la résultante de l'ignorance, la bêtise, la jalousie, la méchanceté gratuite, la haine viscérale envers l'Autre que l'on ne connaît pas, bref, la peur de « l'étranger » ?
En tout cas, la lutte va s'engager.

Humilié, malmené, puis finalement renvoyé, Askeli est mis KO assez rapidement.
Mais c'est sans compter sur sa fierté, son imagination, sa ténacité, ses compétences professionnelles et sa générosité. Il prendra alors sa revanche en utilisant les armes utilisées par ses adversaires et se révèlera être un fin stratège en abattant progressivement ses cartes.

Alors ? « Oeil pour oeil, dent pour dent » ? Et Askeli de nous apparaître aussi méchant, despotique, tyrannique et intolérant que les notables…

Je pense qu'Arto Paasilinna a voulu à travers Askelli nous montrer un homme qui ne fait que réagir au mal qu'on lui a fait en dénonçant au passage l'esprit « revanchard » (dont j'ai déjà parlé dans « La guerre des boutons ») et l'intolérance qui lui est associée.
Un conte (social) drôle, stimulant, tumultueux, ironique (parfois), mais avant tout optimiste puisqu'il parle de solidarité entre les hommes, de la quête du bonheur, bref d'une humanité ouverte et soucieuse d'autrui.

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Un bon livre bien écrit.
Un peu plat à mon goût, comme une plaine de Laponie peut-être.

Axel Roques
Lien : http://axelroques.blogspot.c..
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est-ce que je n'ai pas lu ce livre au bon moment? j'ai bien retrouvé les situations burlesques et la critique acide d'une société conformiste, mais un seul rire dans ma lecture, c'est peu! je "voyais" les images suggérées par l'auteur, mais je n'étais pas dedans comme j'ai pu l'être d'une certaine façon avec le lièvre. j'ai envie de dire tout de même "à lire", mais ce roman n'est pas aussi jubilatoire que ceux du lièvre et des suicides entre amis.
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C'est à une histoire simple mais efficace, non dépourvue d'humour, que nous convie Paasilinna.

Dans le canton de Kuusmäki, en Finlande, l'ingénieur Akseli Jaatinen dirige le chantier d'un pont ; il n'est pas originaire du canton, grave défaut pour un habitant de Kuusmäki.

Par de menues excentricités (rouler à vélo, avoir une façon d'organiser le travail qui n'est pas conforme à ce que les notables connaissent), il indispose les personnes qui comptent. Très vite, ces dernières viennent se mettre en travers de sa route, le calomnient à qui mieux mieux et ça, ce n'est pas une bonne idée... L'adversaire qui cherche à couper la main de Jaatinen doit s'attendre à donner le bras en échange...

Sur le même thème, j'ai préféré le roman de Tristan Egolf, le Seigneur des Porcheries et sa démesure presque fantastique. Mais Paasilinna veut raconter une histoire qu'il cherche à faire passer, si l'on en croit l'épilogue, pour vraie. Ce n'est pas la même démarche.

Cf. ma note de lecture originelle sur mon blog pour pouvoir suivre le lien.
Lien : http://aufildesimages.canalb..
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Akseli Jaatinen, ingénieur, a été embauché pour construire un nouveau pont dans un petit village. Très vite ses méthodes exaspèrent les élus du village. Ceux-ci mettent tout en oeuvre pour leur faire renvoyer de son poste et finissent par y arriver.
Mais Jaatinen n'est pas homme à se laisser faire. Aussi, pas à pas, il va s'immiscer dans la vie du village et devenir une personne de plus en plus influente.

L'arrivée d'un nouveau venu dans un petit village, surtout dans les années 70, est toujours sujet à bavardage. On peut même aller jusqu'à la peur de l'étranger. "Il est n'est pas du village, il n'est pas comme nous". C'est ce sujet qu'évoque l'auteur ici.

Manipulation, coup bas, vengeance sont les moteurs de l'histoire. Celle-ci est courte et facile à lire.

Ce roman de société se veut réaliste mais pourtant j'ai trouvé qu'il manquait de crédibilité sur certains points. Par exemple, quand Jaatinen entreprend de construire son bâtiment, le permis de construire n'est pas exigé alors même que ses ennemis siègent à la mairie. Alors que par la suite, pour l'ancien maire, ce permis est exigé et refusé. Ceci n'est pas logique.
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Voilà un des romans de Paasilinna que j'ai le moins aimé. Peut-être parce qu'il se démarque un peu des autres romans de l'auteur par son ton un peu plus grave et moins léger.
Toujours est-il que je ne me suis pas autant sentie emportée par ce récit, ni concernée par l'histoire du personnage. j'ai lu ces pages avec un certain recul et la plume de Paasilinna m'a paru bien froide.
Il reste néanmoins un bon roman dont la lecture est facile et intéressante.
Je ne recommanderai pas de commencer les oeuvres de Paasilinna par ce roman.
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Coup de coeur pour ce roman, quelle histoire formidable et haletante.
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L'ingénieur Akseli Jaatinen a été chargé de construire un nouveau pont dans le village de Kuusmäki, à l'endroit même où, pendant la guerre civile de 1918, une sanglante bataille a opposé blancs et rouges - épisode dont la mémoire continue de diviser les habitants de la commune. Dans ce milieu fermé, Jaatinen aura vite lait de s'attirer des inimitiés par ses méthodes peu conformistes. de bisbilles en provocations, les relations se tendent entre les notables locaux et le nouveau venu, qui se fait mm seulement rosser et humilier, mais aussi finalement renvoyer de son poste d'ingénieur. Or Jaatinen n'est pas homme à se laisser faire. Méthodiquement, il met en oeuvre une diabolique vengeance dont ses persécuteurs se mordront amèrement les doigts... Maître de la satire, Paasilinna récidive avec Un homme heureux et offre une fable politique grinçante, mâtinée de western à la sauce finnoise, où il brocarde avec plaisir l'hypocrisie et le conformisme.
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Lorsque j'avais savouré avec une délectation amusée les petits suicides entre amis, je m'étais promis de faire plus ample connaissance avec l'écriture vitriolée et douceâtre de ce finlandais.
J'ai donc profité de son nouveau roman.

Avec bonheur.

On raconte ici l'histoire mouvementée de Akseli Jaatinen, ingénieur spécialiste des ponts et missionné par l'Etat dans une bourgade tranquille Kuusmäki (ça ne s'invente pas)...

http://lelabo.blogspot.com/2006/01/arto-paasilinna-un-homme-heureux.html
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