L’exil à cœur ouvert
À Salah Al Hamdani
Dans les rues de Bagdad, l’homme court après
l’enfant qu’il a été. Son sillage de rires laisse un
parfum de palmier dans ses cheveux. Mais le vent
a coincé le souvenir contre un mur et à présent la
maison git au bord du fleuve.
La Maison près de la mer
à Lorand Gaspar
Je rêve d'une maison qui pourrait accueillir
le poème. Une maison dont les vagues
fouetteraient les murs comme les mots
à mon oreille. Puis viendrait le silence.
Le bleu pris au filet de la lumière.
À Andrée Chedid
Respirer au cœur du souffle et sentir l’haleine
du rêve sur les joues. Le regard du poète est
une fenêtre ouverte sur le monde. Main dans
la main, le chant de l’oiseau nous guide sur la
route des fables et des révoltes.
Terre saignée
à Marie-Claire Bancquart
Je cherche un poème dont le visage d'os serait révélateur de visages perdus. Un poème saigné. Une terre ronde comme un mot qui effleure le silence.
Dans le cadre du projet "Hair in the Wind", en soutien aux femmes d'Iran, proposé par l'artiste Antje Stehn, Lydia Padellec lit son poème "Cri incandescent des femmes debout".