Peut-être une histoire d'amour

J'ai découvert cet auteur avec "La nuit a dévoré le monde" où Paris est envahi de zombies. Rien à voir ici. Ou plutôt si : le zombie, ici, c'est Virgile, le personnage principal : il a voulu sa vie la plus rangée possible, cadrée; il ne prend aucun risque, que ce soit dans sa vie professionnelle ou amoureuse; il veut être transparent, pour passer entre les gouttes. Et il y est très bien arrivé, satisfait de son quotidien bien rangé, se galvanise de lui-même à chacun de ses rendez-vous chez sa psy : pas un type désagréable, non, mais il est en pause de vie, d'étincelle. Un petit message sur son répondeur va faire trébucher son quotidien : il a l'habitude des messages de rupture, mais le souci est qu'il ne connaît pas la Clara qui le plaque... Persuadé d'avoir une tumeur au cerveau, Virgile va dans un premier temps renoncer à son quotidien, en organisant son décès comme il organise tout : avec méthode.
Je n'en dirai pas plus, ce serait vous dévoiler beaucoup trop de l'histoire. Je peux par contre vous dire que j'ai beaucoup aimé la façon d'écrire de l'auteur, la finesse de son humour, il est impitoyable avec intelligence. J'ai trouvé Virgile déplaisant et assez terrifiant parce que je n'ai rien ressenti de vivant chez lui, du moins au début de l'histoire.Par contre, j'ai adoré le personnage d'Armelle.

Publié en 2008, "Peut-être une histoire d'amour" est le 5ème roman de l'écrivain français Martin Page, également auteur de "Comment je suis devenu stupide" ou encore d'"Une parfaite journée parfaite".

Trentenaire désabusé, Virgile partage son temps entre son boulot - copywriter en agence de pub -, ses amies célibataires à temps partiel et sa psy qui suit patiemment ses déboires existentiels et sentimentaux depuis 5 ans.
Un jour, en rentrant du boulot, Virgile découvre un curieux message sur son répondeur téléphonique. Une certaine Clara lui annonce qu'elle met fin à leur relation.
Chose étrange, Virgile ne connaît aucune femme de ce nom-là.
Déconcerté par cette non-histoire d'amour, celui-ci se met alors en tête de retrouver la mystérieuse Clara...

" Dans la vie, nous naviguons entre les douleurs que l'on nous fait et celles que nous nous faisons nous-mêmes.
Un jour, nous nous apercevons que ce sont les mêmes." p.122


J'aurais aimé vous revenir avec un coup de coeur ou au moins une belle découverte mais ce ne sera hélas pas le cas.
J'ai passé quelques heures en compagnie de Virgile, un homme pétri de névroses en tous genres, dépourvu d'ambition et totalement égocentré. Pas attachant pour un sou.
Un personnage qui déguise son mal-être intérieur derrière une bonne dose de cynisme et qui m'a beaucoup fait penser, jusque dans le choix du prénom, à Octave Parango, héros du roman 99 francs (même campagne sur le yaourt, même vision désabusée du métier, enlevez la drogue et le sexe et vous y êtes).
Fataliste, sans cesse repoussé par les femmes, il ne se pose jamais les bonnes questions et excelle à critiquer l'amour et le couple au lieu de ré-examiner la façon dont il y prend part.

" Il existe un parallèle troublant entre le développement du tourisme et la multiplication des histoires sentimentales.
Nous aimons comme nous voyageons, pour de courtes périodes et suivant des circuits organisés.
Nous tombons amoureux pour avoir des souvenirs, des lettres, une collection de sensations, de nouvelles couleurs dans nos iris; pour pouvoir en parler au bureau, à nos amis, à notre psy.
Il n'y a pas de différence entre l'amour et les voyages, car nous en revenons toujours." p.115


J'ai trouvé les personnages secondaires bobo-parisiens très caricaturaux, de la psy blasée à l'amie lesbienne déjantée branchée sur les sciences occultes. Les discussions amorcées avec Virgile m'ont semblé plates et superficielles.
Le style s'est avéré sans surprises. Quelques touches d'humour tout au plus s'intercalent dans ce récit lisse qui m'a fait bailler d'ennui.
Je trouvais l'idée de départ sympathique mais la façon dont elle est déclinée frise l'absurde.
Bref, un roman beaucoup trop mou du genou à mon goût, habité par des personnages insipides et inintéressants.
J'ai souri lorsque Armelle adresse ce conseil à Virgile : "Quitte-toi toi-même, ne délègue pas aux autres".
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Comme bon nombre de lecteurs qui ont commenté ce livre, j'ai failli refermer ce livre au milieu, parce que je n'accrochais pas, je ne voyais pas où Martin Page voulait en venir à travers ces pérégrinations psychologiques et cette absence d'action. J'ai continué et je ne le regrette pas, car j'ai pu noter quelques citations qui m'ont bien parlé, ainsi que des passages décalés et burlesques plaisants (la scène de l'augmentation, la garde à vue...). J'aurais aimé que le suspens que l'auteur façonne se matérialise, on l'espère jusqu'à la fin, mais non. Ça restera définitivement un livre psychologique. On nous dit que le protagoniste Virgile a changé, et que c'est cela la véritable clé du livre, c'est peut-être ma faute mais je n'ai pas bien compris en quoi il avait changé. Un livre un peu trop inconsistant et déconcertant pour moi que j'oublierais vite, mais un auteur dont je garde toujours les qualités "burlesques" en tête.

Je ne sais que penser de ce livre tant il est complexe pour moi de tentrer dans ce récit, comme si on était sur le bord de la route et que quelque chose se produit devant nous en spectateur. le narrateur, qui n'est qu'un pantin, pense accomplir de grands changements dans son existence sauf que son mode de pensée reste le même.
L'auteur dépeint la relation à soi, soi dans ce que je suis, qui et ce que j'ai été, ce que sont mes limites intérieures même si l'on a voulu se forger un autre cadre. Qui je suis moi dans la relation à l'autre et ce qu'il peut bousculer.

Quelques pensées intéressantes mais j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire... Beaucoup de bâillements.

Virgile découvre un soir en rentrant chez lui un message sur son répondeur d'une certaine Clara qui lui annonce qu'elle le quitte. Or, il n' aucun souvenir de cette relation. Il décide de mener l'enquête auprès de ses amis et de reconquérir Clara.

Cette histoire d'un homme qui part à la recherche d'une femme mystérieuse mais bien réelle est surprenante. A t-il vraiment oublié cette femme ou est-il manipulé ? Au fil des pages, on se rend compte que Virgile bien qu'il soit entouré de beaucoup de femmes, est seul car il est enfermé dans sa routine et centré sur sa personne. Sa quête amoureuse va l' ouvrir vers bien des choses.


C'est bien écrit mais l'histoire n'a pas grand intérêt.
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