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Les Pestiférés est une longue nouvelle (67 pages, le chapitre 9 du Temps des Amours) que j'ai lue dans la foulée, d'une traite et avec grand plaisir.

« Il y a tant de maladies qui nous viennent par les navires ! dit le capitaine. Je connais cent sortes de fièvres, et c'est toujours la même chose : une grande chaleur de la peau, des plaques rouges, des plaques noires, du pus, des vomissements, et on n'y comprend rien… Quand il en meurt beaucoup, on dit que c'est la peste, et ceux qui restent meurent de peur. – Surtout à Marseille ! »

Une placette, à flanc de coteau, bordée de maisons bourgeoises et de quelques boutiques. Maître Pancrace, médecin très estimé va organiser la petite communauté composée de notables pour survivre à l'épidémie de Peste qui a ravagé Marseille en 1720. le Capitaine, Marius Véran, armateur enrichi par la Traite Atlantique, Maître Passacaille, le notaire, Maître Combaroux drapier fort riche, mais aussi fort dévot. En plus des notables, les commerçants, Romuald, le boucher, Arsène, mercier-regrattier, Félicien le boulanger. Et bien sûr, des femmes, des enfants, des vieillards.

Pancrace, dès le début de l'épidémie, alerte ses voisins. il revient du port où 3 portefaix sont morts dans les infirmeries. Dès qu'il est sûr que c'est bien la peste, il rassemble les hommes, ses voisins, leur fait part de la nouvelle.

Les premières mesures sont plutôt simples : brûler tous les effets qui auraient pu être en contact avec la maladie, et se laver soigneusement au vinaigre. Il organise le confinement:

« Enfin, tous ceux qui auront été obligés de quitter notre placette pour aller à leurs affaires devront dès leur retour prendre un bain d'eau vinaigrée et se savonner du haut en bas, très consciencieusement. Ce sont des précautions peu obligeantes, mais qui suffiront à nous préserver, du moins pour le moment. »

Pour survivre, il faut aussi mettre en commun les provisions, fabriquer des lotions avec des herbes médicinales : rue, menthe, romarin et absinthe macérées dans le vinaigre donnent le Vinaigre des Quatre voleurs détruisant les insectes qui propagent la contagion.

« J'allais justement dire, s'écria Pancrace, que dans toutes les épidémies les ordres religieux cloîtrés n'ont même jamais entendu parler du fléau qui faisait rage autour de leurs couvents. Eh bien, mes amis, nous allons suivre leur exemple, qui est fort peu honorable pour des moines qui devraient tout sacrifier à la charité chrétienne, mais qui convient parfaitement à des citoyens chargés de famille. »

Toute la communauté va vivre cloitrée à l'image des religieux.

Seul le drapier dévot va désobéir pour suivre la messe comme chaque jour malgré les injonctions de Pancrace

« je vous déclare, dit le docteur, qu'il faut renoncer à la messe pour quelques temps. le Bon Dieu qui nous voit saura bien que ce n'est pas par manque de zèle : il n'ignore pas, en effet, qu'une église, comme d'ailleurs tous les lieux de réunion, est un très dangereux foyer de contagion. »

Il reviendra avec la Peste mais n'entrera pas.

Désinfections, confinements, surveillance, utilisation d'eau non contaminée. Cela nous rappelle quelques souvenirs.

Quand la ville sera tellement ravagée que seul le feu peut lutter contre la contagion, il leur faudra fuir le quartier.
Mais je ne vous racontera pas comment, il faut bien ménager un peu de surprises!

Cette Peste de 1720 est très célèbre, au Château d'If une plaque rappelle que le capitaine du navire responsable de l'épidémie, y fut enfermé
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Le titre me disait quelque chose, l'auteur aussi. Je l'ai trouvé et je me suis dit tiens ça a l'air d'être pas mal.
Je n'ai pas lu les précédents tomes, en fait je ne savais pas qu'ils existaient. Et ce livre a ce je ne sais quoi qui fait que je l'ai lu jusqu'au bout sans m'ennuyer, et avec beaucoup de curiosité
Les chapitres sont un peu décousus et avec des liens difficiles entre chaque, mais finalement j'ai adoré certains, notamment sur celui de la peste, sorti de nulle part.
Le temps des amours, mais finalement trop peu d'amour à mon goût, plutôt des amitiés, mais peu importe c'était pas mal.
Maintenant que je sais, je chercherais les tomes précédents, vu les critiques, ils ont l'air d'être au dessus.
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Quatrième volet des souvenirs. Pas au format définitif puisque publié après la mort de Pagnol. du coup l'ensemble manque un peu de lien.
Mais de belles pages.
Je retiendrai les boules puantes et Lagneau ainsi que la belle histoire du médecin de Louis 14 qui, pendant la peste de 1720, met tout en oeuvre pour sauver la population de son quartier.
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Temps des amours et des amitiés de classe et de vacances.

Dureté et naïveté enfantine se faisant adolescences se découvrent aux sons de la garrigue.

Petits clans et secrets de Polichinelle se trament et s'affrontent.

Traces d'adolescence à suivre avec mémoires et rêveries.
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Le temps des amours
Ce livre comporte plusieurs chapitres, semble-t-il,retrouvé dans les dossiers de l'auteur.
Les résumés, non, il faudrait le faire avec chacun mais ils relatent un peu comme un journal, la vie de l'auteur, et je pense que de ces épisodes de jeunesse il en a tiré pas mal de choses pour constituer le nombre incroyables d'oeuvres qui sont les siennes.
Ce sont ses « souvenirs d'enfance »
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Dernier volet de l'auteur sur sa jeunesse. Sans doute le seul qui ne sente pas le thym et le romarin... Une suite de quelques nouvelles concernant son entrée au lycée, les copains, les blagues potaches, les rencontres étonnantes, et même la peste du 18ème siecle. Tout celà est un peu décousu, mais l'écriture de Marcel Pagnol est si belle qu'on en oublie parfois l'histoire au profit de la beauté du texte. Un bon moment de lecture.
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" le temps des amours " est le quatrième livre autobiographique qui clôture la série des souvenirs d'enfance de Marcel Pagnol. Il est publié en 1977, trois ans après la mort de l'écrivain.
Pagnol étant occupé à d'autres projets, il n'était pas décidé à le publier, ou plus sûrement il était insatisfait du résultat et aurait fait une énième réécriture de textes afin qu'ils soient plus aboutis. Malheureusement l'auteur n'aura pas eu le temps de le faire.
Alors l'éditeur Bernard de Fallois va réunir les écrits retrouvés pêle-mêle chez Pagnol, les regrouper et donner vie au " Temps des amours ".

C'est la suite des souvenirs de lycée de Marcel. Il a créé avec quelques camarades une société secrète, la Société Secrète du Trèfle Rouge, qui au final ne servira à rien et aura une durée de vie limitée.

La rentrée en cinquième lève le voile sur un Marcel plus sûr de lui, prêt à faire bêtises sur bêtises avec les autres. Pour se venger de certains professeurs les loustics iront jusqu'à inventer des caricatures des profs découpées qui seront suspendues au plafond de la classe. Histoire racontée dans " L'affaire des pendus ".
Mais tout ne se déroulant pas comme on le voudrait Marcel se retrouve collé.

" Je m'arrêtai derrière une arcade, et je dépliai la feuille de condamnation. Je lus, sous mon nom, cette phrase : « A tenté de coller au plafond une caricature de son professeur. "
( Citation du livre )

Voulant sauver la mise à Marcel son camarade Lagneau se retrouve dans une situation fort délicate dont les conséquences pourraient s'avérer dramatiques - racontées dans le chapitre " La tragédie de Lagneau ".

Mis à part la partie de boules de Joseph et la rencontre au lycée avec Yves qui connaît la Treille, on ne retrouve pas dans ce dernier tome des souvenirs d'enfance de Marcel la magie qui a fait le succès des premiers livres. Et qui dit magie dit collines, chasse, tendresse et famille. Et cet échange de répliques entre enfants et adultes qui m'ont tant fait rire. Et puis Joseph, Augustine, Lili, la tante Rose et l'oncle Jules, quels personnages attachants ! Que sont-ils devenus ?

Souvenirs d'enfance, Tome 4 : le temps des amours est le livre qui n'aurait pas dû exister sous sa forme actuelle car bien trop en décalage par rapport aux trois premiers. Il aurait fallu que le récit " Les Pestiférés " ( épisode de la peste à Marseille en 1720 ), aussi intéressant qu'il peut l'être, ne soit pas inclus dans ce tome-ci mais plutôt dans un recueil de nouvelles. Je pense qu'ici il détonne avec les autres chapitres. Mais ça n'engage que moi.

Je n'ai pas aimé le passage sur la rencontre dans les collines avec Monsieur Sylvain, ce personnage original et un peu fou.

Quant aux amours de Lagneau, elles ont leur place dans l'histoire, mais on aurait pu penser que l'auteur aurait écrit quelque part une version de sa première histoire d'amour d'adolescent.
Ce livre au goût d'inachevé porte très mal son titre. " le temps du lycée " auralt été plus pertinent.
Le charme omniprésent dans les premières autobiographies s'est rompu dans celle-ci.
De cette lecture j'en ressors déçue.
La source s'est tarie, les cigales se sont tues.



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Ma découverte des souvenirs d'enfance de Marcel Pagnol est ancienne. J'avais adoré les trois premiers tomes et je m'étais vaguement interrogé sur l'existence du "Temps des amours". Ce livre, je l'ai trouvé par hasard sur les étagères d'une médiathèque et je viens de l'achever. Cette lecture m'a laissé perplexe. Puis j'ai lu la postface très instructive de Bernard de Fallois et j'ai compris ce qui était resté une énigme pour moi. En fait, "Le temps des amours", promis et jamais achevé par M. Pagnol, est une publication posthume, faite de bric et de broc. Elle contient des textes fort différents, dont un est très ancien (Les amours de Lagneau), un autre inachevé et surtout étranger dans un livre de souvenirs personnels (Les pestiférés), et un bon nombre de chapitres qui, évoquant la vie des potaches au lycée où Pagnol était scolarisé, n'ont rien à voir avec les «amours » attendus. Au contraire, l'histoire avec la jeune Isabelle déjà racontée dans "Le Temps des secrets" aurait été à sa place dans le présent volume.

Ce livre apparait donc comme un recueil sans grande cohérence et hors de la continuité des premiers tomes. Sa publication semble être un coup éditorial. Cependant, dans Les temps des amours, on retrouve assez souvent le ton et le style agréables de l'auteur de "La Gloire de mon père". Mais il y manque la magie de la petite enfance et le mystère des collines. Malgré le talent de l'auteur, le récit parait plus plat et moins original, en raison de l'environnement urbain, du contexte scolaire et de l'âge ingrat des protagonistes. Un livre qui ne restera pas dans ma mémoire…
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- ''Fils du soleil et du Mistral ''🫒

Dernier tome des souvenirs d'enfance, publié après la mort de Marcel Pagnol

Un dernier recueil d'histoires drôles et touchantes sur les aventures de Marcel au lycée, de la 6eme a l'obtention de son bac, mais aussi un superbe récit sur l'épidémie de peste qui eut lieu à Marseille au début du XVIIIeme siècle

La plume de Pagnol est toujours aussi délicate et juste, décrivant le réel avec sensibilité et humour, et rend nostalgique d'une époque que l'on a pas connue -même si bien évidemment la nature posthume de cette oeuvre fait qu'elle n'a pas été fignolée comme l'artiste l'aurait voulu-
Sa façon de décrire Marseille nous y plonge intensément, ses mots rayonnent de l'éclat des lieux (voire de certaines personnes !) que les marseillais d'aujourd'hui connaissent encore si bien

Un dernier tome qui conclut l'aventure de l'enfance telle que l'a vécue Pagnol, et qui a la vertu -je pense- de réveiller de tendres souvenirs chez tous ceux qui le lisent
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4e volet des souvenirs d'enfance de Pagnol, ce livre est resté inachevé. Publié post-mortem, il est le recueil de fraguements retrouvés et organisés selon divers notes de l'auteur.
De fait pour interressant soit-il et agréable à lire , le lecteur n'y retrouvera pas la même unité narrative que pour les autres volumes.
L'ensemble est décousu avec , notamment , un long passage consacré à la narration d'une histoire intervenue lors de l'épidémie de peste à Marseille qui interrompt le fil de la narration.
En résumé: à lire pour complèter la quadrilogie
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