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La trilogie marseillaise s'ouvre ici avec Marius.
Marius, c'est le fils de César qui tient un bar sur le Vieux Port de la cité phocéenne. le fils est jeune, rêveur et un peu feignant. le père est fort en gueule. Tous les jours, une bande d'habitués vient boire et jouer au carte dans le petit établissement familial. Il y a Panisse, le maître voilier, Escartefigue, le conducteur du ferry boat, M. Brun, un lyonnais. En face du café, il y a un stand de coquillages tenu par Honorine et sa fille Fanny. La belle Fanny, du haut de ses dix-huit ans, ne laisse plus personne indifférent. Maitre Panisse est intéressé, lui qui est veuf et sans enfants, il aimerait tellement se marier à une femme jeune qui lui ferait des garçons qui pourraient hériter de son commerce. Mais, malgré toutes les qualités de l'homme d'âge mûr et la sécurité matérielle qui offrirait, Fanny n'est pas intéressée et Honorine ne se sent pas d'imposer un tel mariage à sa fille. C'est cette proposition de mariage qui va piquer la jalousie de Marius et enfin décider le garçon à déclarer sa flamme à son amie d'enfance. Fanny aussi est amoureuse de Marius. Mais voilà, l'époque n'est pas favorable aux relations hors mariage. L'honneur est plus important que tout. A cela s'ajoute le fait que Marius ne rève que d'une chose : s'embarquer sur un bateau et prendre la mer. Il voit son avenir sur la mer et pas derrière un comptoir. Mais que va devenir Fanny ?
A la fin du premier tome, on laisse Fanny prendre une décision lourde de sens pour leur avenir avec Marius. Une histoire simple mais belle, des tranches de vies au début du siècle dernier. La plume de Pagnol est vivante et enjouée et il prête à ses personnages des répliques savoureuses et devenues célèbres.
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Marius est un rêveur, il est jeune, il a des envies de découvrir le monde et de partir à l'aventure au bord d'un navire. Il est le fils de César, tenancier d'un bar. Il est amoureux de Fanny et c'est réciproque mais cet amour sera t il plus fort que l'appel de la mer?

J'ai bien aimé, l'histoire a des odeurs de mer, a des musiques de cigales et d'accents marseillais. Une très belle histoire d'amour impossible, une histoire qui de nos jours n'aurait pas pu se jouer, comme quoi les moeurs changent en un siècle.
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Magnifique !
Je commençais pourtant ce petit livre avec une certaine appréhension car, autant j'aime bien aller au théâtre (et nous y allions régulièrement, avec mon mari, avant l'apparition des enfants… puis du covid), autant je n'aime pas du tout lire le texte d'une quelconque pièce dans un livre, comme si les mots destinés à la scène s'y trouvaient « enfermés ». Mais voilà : ce cher Marius pouvait compléter l'une ou l'autre consigne des différents challenges auxquels je participe, alors je me suis lancée.

Le début de ma lecture, aisée d'emblée, m'a transportée dans un mélange assez improbable : bribes de souvenirs d'enfance, car je suis certaine de n'avoir jamais vu cette pièce en particulier au théâtre, mais sans doute ai-je bien vu une quelconque rediffusion du film (de 1931 quand même !) ou peut-être celui de 2013 ? à la télévision ; et atmosphère qui m'a rappelé d'autres films ou émissions télé, que ce soit l'un ou l'autre film de Fernandel à l'enfance (car ma maman aimait beaucoup cet acteur) ou « Plus belle la vie », série que j'ai suivie non pas depuis le début, mais avec assiduité pendant plusieurs années, avant de m'en désintéresser, tout récemment, du jour au lendemain, sans raison particulière pourtant.
Et puis peu à peu ce petit livre a continué de faire son oeuvre et de me faire quitter même ce mélange de références rassurantes, pour entrer de plein pied dans une histoire certes dramatique, mais tellement, merveilleusement contée qu'on ne peut plus lâcher un seul instant ! Et tout en le lisant, on entend réellement les personnages parler, avec cet accent marseillais chantant si typique (et connu internationalement je crois, re-merci à Fernandel et à Michel Cordes – le fameux Roland de PBLV) ; on entend le vent siffler dans les hunes et les cordages claquer contre les mâts, on entendrait même le clapotis de l'eau toute proche…

Oh ! certains aspects du texte sont désormais désuets – pour ne citer qu'un exemple : on comprend qu'il était normal dans les années 1920, voire attendrissant, qu'un jeune homme ait une maîtresse en ville ; mais si une jeune fille d'à peu près le même âge se permettait la moindre incartade à sa vertu, hop il fallait la marier au plus vite ou c'était le déshonneur assuré ! Cette vision de la (jeune) femme n'est plus acceptable de nos jours, du moins dans nos pays (et encore !), mais au moins ça permet de constater le chemin parcouru en presque 100 ans, ce n'est pas rien !
Mais surtout, cette pièce est un mélange incroyablement réussi de drame et de comédie. Drame, je préciserai toutefois que je n'y ai pas vu le « triangle amoureux » que certains soulèvent… ou alors la mer est une maîtresse féroce avant même qu'on l'ait prise ! Car le triangle est bien là : Fanny aime Marius, et Marius aime Fanny, mais il aime la mer plus encore, et vu le contexte de l'époque (on naviguait encore à voile, même vers de lointaines destinations !), ces deux amours-là sont incompatibles… Dans ce contexte, le personnage de Panisse n'est, à mon sens, qu'un élément assez secondaire, qui offre une potentielle porte de sortie à Fanny (même si ça ne se conclut pas dans ce livre-ci, il faudra que je me lance dans la suite de la trilogie très vite !) mais n'entre pas réellement dans le triangle ; en revanche, il participe avec brio à tout l'aspect « comédie ».

C'est que, en lisant cette pièce, on rit beaucoup ! Il y a des moments d'anthologie, comme par exemple les différents « tiers » d'un mandarin-citron-curaçao – j'ai relu ce passage plusieurs fois tellement j'étais pliée de rire ! le jeu de cartes m'a moins touchée ; cependant, il dénote, comme tant d'autres passages dans ce livre, de l'extraordinaire maîtrise de la langue et du dialogue de Marcel Pagnol. Maîtrise de la langue, car tout est poétique dans cette histoire ; tout est dit et touche à des sentiments universels et profonds, à travers le format pourtant très restrictif que représente une pièce de théâtre à l'écrit – le jeu des acteurs fera le reste, mais ici, on a ce « reste » même sans voir la pièce sur scène !
Et sens du dialogue, car pas un seul instant, pas une seule réplique ne paraît artificielle, mal placée, trop ampoulée ou au contraire trop simple ! Chaque personnage a son registre de langage, chacun tient son rôle à travers quelques mots d'une langue tout à fait accessible, et qui vont pourtant jusqu'au coeur du lecteur. Et ça va même plus loin : Marcel Pagnol s'est permis quelques déformations de mots (pour imiter l'accent… ou la non-connaissance de l'anglais par exemple), ou quelques passages dans le patois local (je suppose) que l'éditeur n'a pas jugé utile de « traduire »… et pourtant, même pour moi qui vis aux antipodes de Marseille, ça passe, c'est compréhensible, d'ailleurs ça participe à l'effet « exotique » mais tout à la fois tellement proche de chacun de nous, de ce livre inclassable et intemporel malgré ses quelques aspects désuets.
Un enchantement !
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Le Vieux-Port de Marseille, la Cannebière, le Bar de la Marine avec son inoubliable recette du Picon Citron Curaçao ; Fanny, Maître Panisse… quel plaisir de retrouver ce petit monde si cher à l'auteur, ces personnages hauts en couleur, et si attachants !
Recherchant l'origine du Picon m'a récemment donné l'occasion de replonger avec délice dans ce petit chef-d'oeuvre, immortalisé à l'écran par l'immense Raimu, magistral dans son interprétation de César! Dès la première scène, on est sur le Vieux Port, on en respire les odeurs, on entend les accents, et on se laisse embarquer … A consommer sans modération !
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Je me rends compte d'une de mes lacunes sur Babelio. Je n'ai pas encore écrit de commentaire sur un "classique" de la littérature du XXème siècle, particulièrement apprécié des lecteurs français: il s'agit de la pièce de Marcel Pagnol, "Marius", qui a trouvé l'immortalité grâce au cinéma (avec Raimu).
Je n'ai rien d'original à écrire. Eh oui, c'est un petit bijou qui, pourtant, repose sur un argument extrêmement mince: l'amour de Fanny et de Marius. Alors que celui-ci ne pense qu'à se faire engager sur un bateau et à prendre la mer, la jeune fille se donne à lui; il suffira de cette unique rencontre pour qu'un bébé soit conçu. La suite se trouve dans "Fanny".
Bien entendu, tout le sel de la pièce et du film se trouve dans leurs personnages truculents (notamment César), mais aussi dans ces dialogues, bien enlevés et pétris de réalisme, que sait si bien écrire l'auteur. La fameuse partie de cartes est, par exemple, un morceau d'anthologie que tous les Français connaissent. Le bar de César et ses habitués sont vraiment devenus des archétypes dans notre mémoire collective. A dire vrai, les personnages de Pagnol sont plus marseillais que... les "vrais" Marseillais eux-mêmes.
Cependant, il y a aussi de l'émotion, une vraie émotion, toute simple et authentique, qui a assuré le succès populaire de la pièce et devant laquelle on ne fera pas la fine bouche. La simplicité de l'intrigue et la maestria de l'écrivain font de "Marius" sans doute le chef d'oeuvre de la trilogie.
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Marius, l'histoire,c'est le drame d'un fils rebelle sous la coupe d'un père aimant mais autoritaire, un post-adolescent de vingt ans, qui rêve de lointaines destinations et sacrifie Fanny, son amour d'enfance à un désir plus grand encore,celui de la mer.
Marius,la pièce(premier volet de la trilogie:Marius,Fanny et César),est une galéjade à lui tout seul tant il foisonne de bons mots et de scènes cocasses. Marius,blanc comme "un anti-alcoolique" a "attrappé la neurasthénie" à force de voir arriver prestigieux paquebots aux noms encore plus prestigieux. César, son père, patron haut en couleurs d'un bar sur le Vieux Port, le traite de "couillon".Défilent Panisse, le maître voilier "veuf depuis trois mois,cocu depuis vingt ans"qui "galéje" sur la petite, Monsieur Brun "le Lyonnais", Escartefigue beau comme "la statue de Victor Gélu" lorsqu'il triche aux cartes et que César s'escrime à lui faire couper à coeur(partie de carton inoubliable qui a elle seule est un monument!). Fanny,elle, la jolie marchande de coquillages "a des sentiments", "donne sa vertu" à celui qu'elle aimera toujours mais comprend que Marius doit partir pour réaliser sa propre vie et se sacrifie.
La truculence des scènes contrebalance le mélo pour en faire un chef d'oeuvre.
Marcel Pagnol écrivain de romans,de pièces de théatre et scénariste du XIX° siècle,a été nommé académicien en 1946.

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Premier tome de la trilogie marseillaise. On est dans le bar de César, on savoure les quatre tiers de César, la partie de carte, mais aussi passé la gouaille des personnages, leurs attachement. Bien-sûr il y a l'amour entre Fany et Marius, Marius et la mer... Mais aussi l'amour de César pour son fils.
Même si je connais la scène de la partie de carte, je n'avais pas vu les films, aujourd'hui j'ai hâte de dévorer les deux autres pièces
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Pagnol... J'ai entendu parlé de ce nom et des éloges que l'on fait à l'égard de l'auteur nombres de fois et un jour, j'ai sauté le pas. "Marius" est le tout premier livre de Pagnol que j'ai lu et je n'ai pas été déçue! Entre l'humour du Sud, l'histoire de Marius et Fanny, deux amoureux et le père du jeune homme, César, cette histoire m'a émerveillé.

Marius doit faire un choix crucial entre son désir de prendre la mer pour parcourir le monde et Fanny, sa petite amie...

Touchant, drôle et émouvant.
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Marius, Fanny, César la trilogie de Marcel Pagnol au-delà du théâtre et de la tragédie marseillaise se cache une œuvre universelle, nous invitant à contempler nos propre vies, nos propres démon et dialoguer avec ce qu’il y a de meilleurs en nous, nos anges.
Mon père, un agriculteur auvergnat né en 1921 (20 ans en 41) ayant juste le certificat d’étude m’invita très tôt à lire ces pièces, et à voir la trilogie. Pourquoi était-ce pour lui quelque chose à offrir à ses enfants ?

Mon père aimait Pagnol et il m’a appris à aimer Pagnol. Le plus étonnant c’est que mes enfants vers 10 ans tombèrent sur « la mémoire de mon père » et le « château de ma mère » et adepte pourtant des Pokémons et de Miyazaki, ils ont lu avec avidité ces deux livres et ont adoré les trois films. Lorsqu’ils recevaient des amis à la maison en plus des Miyazaki ou star Wars, ils regardaient la trilogie mais surtout Marius.
C’est en ces temps des années 2000 que je me demandais ce que mon père m’avait offert ?
Une histoire d’humain, un passeur multi-génération, une fenêtre de compréhension de notre humaine condition. Des enfants pouvaient lire Pagnol et voir ses pièces ou ses films sans ennui et sans obligations, ils tombaient sur ces noir et blanc et en était retourné, posant milles questions à mon père durant les vacances sur comment c’était avec son père à lui. Pagnol provoque cela, le lien !
Lisait Pagnol, faites rencontrer Pagnol à vos enfants !

Lien : https://arcadedesnos.blogspo..
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Un premier épisode très mignon, qui nous plonge dans cet univers si cher à Pagnol. Comment ne pas avoir envie de découvrir la suite de la trilogie, après avoir refermé ce premier opus ?
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