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En commençant ce roman, je m'attendais à plonger dans une zone d'horreur sans nom. Un roman gore, sombre et sans-pitié. Malheureusement, j'avoue avoir été déçue. Je trouve que l'annonce était un poil trop avantageuse … L'intrigue est intéressante cela-dit. C'est même sacrément intéressant. le problème provient de ces nouvelles qui viennent couper le dynamisme (déjà qu'il n'y en a pas beaucoup) de l'histoire principale. J'ai trouvé la plupart d'entre elles absolument inintéressantes et assez mal écrites, pour tout dire. À de nombreuses reprises, j'ai survoler certains passages, frustrée de voir que la résolution de l'intrigue principale allait encore être retardée.
Côté personnage, disons qu'ils ne sont pas particulièrement attachants. Et c'est un problème ! Quand on ne s'attache pas aux personnages, on a du mal à habiter l'histoire. Celui et celle qui viennent, un peu, sauver l'honneur sont Mme. Clark et M. Whitthier. Pourquoi ? Parce qu'il y a réellement une quête derrière tout ça. Ils ne cherchent pas qu'à se cacher, ils cherchent des réponses. L'un veut savoir pourquoi son enfant est mort, et l'autre veut savoir si la vie éternelle existe réellement. Par contre, les autres personnages restent, pour moi, plus que secondaires. J'aurais même préféré que l'histoire se concentre davantage sur Mme. Clark et M. Whittier et qu'on oublie tous les autres.
Un peu lassée par le rythme très lent de cette oeuvre, je me suis mise à regarder Fight Club, l'interprétation cinématographique du roman de Chuck Palahniuk portant le même nom. Disons que découvrir que ce monsieur aime les univers un peu glauques et bizarres m'a encouragé à terminer ce roman. Et j'ai bien fait, car lorsqu'on comprend un peu mieux le style de l'auteur, on apprécie davantage ses oeuvres qui, j'en ai l'impression, dénoncent toutes les abus de la société et les moutons de la société qui sont prêts à tout accepter, à tout subir, pour faire parti du grand monde. Mais en réalité, qu'y-a-t-il de si grand dans ce grand monde de la réussite ? À la façon où Chuck Palahniuk nous le dessine, rien ne nous donne envie de l'intégrer. Pourtant, rien ne nous donne envie, non plus, de conserver une vie loin de ce grand monde ? L'homme est un éternel insatisfait ! Il déclenche les guerres, réclament la paix puis en déclenchent à nouveau … Comme le dit si bien l'auteur, heureusement que les animaux habitent ce monde afin d'apporter la notion d'humanité …
En somme, je dirais que ce roman est bien dessiné. Mais, je pense qu'il vaut mieux ne pas découvrir l'auteur par celui-ci. Sans connaître son univers de base et ses revendications, on peut avoir du mal à cerner le but de cette oeuvre. Par contre, s'il s'agit d'une seconde lecture, vous allez sûrement adoré parce que l'auteur reste fidèle à lui-même.
Pour ma part, j'ai adoré la finalité de l'histoire : L'homme aime tellement se plaindre de sa souffrance, qu'il s'y emmure de son propre gré. Ce qui est malheureusement vrai, en règle générale. Se plaindre et se faire plaindre est la chose la plus facile au monde et beaucoup de personnes se complaisent dans leurs malheurs pour pouvoir le faire, au lieu « d'avaler » le-dit problème et de le « digérer », avant de « l'expulser ». Conserver un problème, c'est se tuer à petit feu … Mais, comme les protagonistes de ce roman, l'Homme a besoin de raconter une histoire. Une histoire choquante, percutante, difficile … alarmante. Il n'y a pas à dire, nous les Hommes, sommes d'étranges créatures !
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Mouais.... Je pensais ce roman plus agréable à lire. Quelques nouvelles excellentes comme d'autres ne le sont pas du tout. J'ai vu j'ai lu.
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Au départ, il y avait cette annonce : « Retraite pour écrivains, quittez votre vie pendant trois mois », ensuite se fût l'horreur. Un piège, voilà vraiment ce qu'était cette putain d'annonce. Se retrouver enfermé avec tous ces malades, enfin malades… on était tous là pour échapper à quelque chose, se détacher de cette prison quotidienne d'une existence pourrie qui nous rongeait. Mais je dois avouer que pour la plupart d'entre nous c'est plutôt à la justice que nous voulions échapper. Devenu des fantômes aux yeux de tous, nous ne manquerions à personnes, d'ailleurs, nous ne nous appelions pas par nos prénoms, car ce qui se nomme existe, nous étions simplement des pseudonymes, Camarade Maussade, Duc des Vandales, Dame Clocharde, Agent Cafteur, le Chaînon Manquant, bref toujours en rapport avec notre passé douteux.

Cette retraite, c'était pour écrire LE scénario, LE poème, ou LA nouvelle qui nous rendrait célèbres, quelque chose écrit avec nos tripes. Alors certes, des histoires nous allions en écrire, nos propres histoires, des histoires sordides, malsaines et glauques, mais qui donnent tout de même matière à réfléchir.
Quand la lourde porte du théâtre s'est refermée derrière nous, nous nous sommes vite rendu compte du traquenard. Un environnement puant, humide et crasseux, laissé à l'abandon depuis des années. Les tapisseries se décollaient, la poussière volait et l'air était sans doute remplit de spores dégueulasses se collant à nos poumons à chaque inspiration à cause de la moisissure, c'est Miss Éternueuse qui était contente... Mais le piège ultime était d'être enfermé avec les dignes représentants d'une espèce violente prête à tout pour un peu de reconnaissance, une espèce prête à tout, même (surtout) aux pires atrocités. 

Nous transformions notre propre réalité en une fiction pour un peu plus de gloire à la sortie (si un jour nous sortions), pourquoi ? Pour dénoncer les sévices infligés par nos ravisseurs avec un film trash qui relaterait notre aventure. Les pires abominations nous attendaient, mutilations, cannibalisme, meurtres… mais nous étions toujours consentants, car cette torture était notre moteur, nous avons tous besoin de haïr quelqu'un, toujours besoin d'un diable pour avancer, ainsi fonctionne le monde. Enfermés dans ce vieux théâtre aux multiples pièces, de toutes les couleurs, aux thèmes différents, aux murs suintants d'humidité et aux tapis maculés de taches de sang séché, beaucoup auraient pensé que nous perdions la boule, mais au fond, tout le monde aurait réagi pareil que nous. Et dans le cas contraire ? Cette personne serait sans doute morte depuis déjà bien longtemps. Chacun d'entre nous y est passé, une poésie, puis une histoire, racontée alors que nous étions debout face aux autres, debout sur la scène.

Il fallait s'attendre au pire, après tout, nous sortons tout droit de l'imagination de Palahniuck, ce type déjanté, avec sa vision négative de la société. Il nous fait raconter nos histoires, dans ce théâtre, mais chacun de ses récits n'est pas formidable, d'autant plus qu'il fait commencer le roman par Sainte Descente de Boyaux, qui avec un nom comme ça, ne peut balancer qu'une histoire immonde, du coup, certaines histoires paraissent bien fades à côté de celle-ci. Puis, il y a toute cette exagération, cette outrance, en veux-tu en voilà pour choquer le lecteur, d'ailleurs je dois bien avouer que parfois, j'ai failli gerber. Malgré ça, tout est réfléchi, les textes sont pertinents et dans des styles différents, parfois faits de phrases courtes, tranchantes, comme des rasoirs, parfois philosophiques, mais surtout cruels. 

Je ne vais pas m'étendre pendant des heures, les lumières du théâtre viennent de s'éteindre, c'est l'heure d'essayer de rester en vie, des fois, la nuit, on entend des bruits, des hurlements, alors on reste là, enfermés dans les loges qui nous servent de chambre, crades et gelées avec pour seule compagnie, l'espoir que le lendemain sera une journée encore plus macabre que la précédentes, car il faut qu'il se passe des choses, il faut que ce soit encore plus morbide, il faut que l'on se mutile encore plus pour faire pitié quand on viendra nous ouvrir, comme ça, quand les gros studios Hollywoodien mettront notre aventure dans la boîte, le public m'aimera moi, mon personnage, encore plus que les autres parce que MOI j'aurais souffert le martyre, et ENFIN on m'aimera.

Zoskia


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J'ai lu tous les romans de Chuck Palahniuk sortis en poche (je ne m'explique pas pourquoi je fais un blocage sur les grands formats) et celui-ci est le plus trash que j'ai lu. Tout genre confondu. Il peut y avoir ponctuellement plus gore dans un livre de genre mais il m'est difficile de ranger Palahniuk dans une quelconque case d'éditeur. Sf ou policier, je me demande toujours ce qu'ils font là. de fait, pour un roman de société, l'horreur vient du positionnement du lecteur, de son acceptation de la véracité (ou du moins la probabilité) de ce qui est raconté.

Et là, c'est le roman le plus trash que j'ai lu.

À l'estomac, sous couvert de folie, est bien plus révélateur de la société contemporaine, riche, vivant dans une paix relative et extrêmement urbanisé que ne l'est 50 nuances de Grey ou tout autre roman sulfureux (sulfureux > qui sent le souffre). Chuck Palahniuk est un incroyable sociologue et philosophe du corps.

Je pense que son travail littéraire autour de la déconstruction du corps et de son image fera trace dans l'histoire car il analyse, explore finement les névroses liées à la chair, à son acceptation ou son dénie. À l'estomac va encore plus loin dans la désacralisation, dans l'instrumentalisation du corps. Il va au bout.

Chuck Palahniuk, comme nul autre, sait interroger les valeurs de l'Amérique, les battre en brèche, les défier, les faire exploser sous une plume féroce mais toujours jubilatoire.

À l'estomac est un huis-clos intense. La galerie des personnages est juste prodigieuse d'originalité. Maître du rythme, il fait croître la tension jusqu'à son paroxysme. Il retourne les codes, les schémas de pensées habituels du genre, il nous surprend sans cesse, fouille dans nos entrailles pour voir de quoi nous sommes fait.
La suite sur le blog…
Lien : http://livrepoche.fr/a-l-est..
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Une quinzaine de personnages prennent la tangente vers une destination inconnue pour une retraite d'écrivain avec tous un rêve de gloire dans la tête.

Sauf qu'aucun d'eux n'a l'envie de travailler pour cette gloire et de ce constat les pires dérives de comportements humains se dévoilent en passant de l'autodestruction à la destruction de l'autre.

Chacune des histoires personnelles qu'ils racontent sur leur "avant" permet d'avoir un aperçu de ce qui les motive, ce qu'ils fuient et ce qu'ils sont et permet un intéressant parallèle avec la dégénération absolue de la situation pour laquelle ils se sont porté volontaires.

J'ai moins apprécié de ne pas cerner clairement les intentions de l'auteur avec ce roman ; est-ce pour principalement choquer/réveiller le lecteur ou y a t-il plus et dévoile-t-il une critique plus personnelle sur, entre autres, ces gens qui se complaisent tellement dans le malheur, la détresse et la douleur qu'ils sont prêts à se l'infliger eux même si ça peut un tant soit peu leur apporter l'attention qu'ils désirent si violemment ?

Ce n'est pas très clair parcequ'il y a surenchère et pendant la lecture je me suis faite la réflexion que Chuck Palahniuk avait dû parcourir pas mal de rubriques faits divers rien que pour ce livre.

Ça n'en reste pas moins un huis clos efficace où le pire de l'humain se révèle.
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Âmes sensibles, passez votre chemin. A l'estomac (Haunted en anglais...Mais que font les traducteurs ?) est gore, glauque, écoeurant - et je suis pourtant une habituée du genre. Mais Chuck Palahniuk, dans ce roman, fait ce qu'il sait si bien faire : rendre cette horreur signifiante et la magnifier par une poésie faite de chair et de mots. Belle réflexion sur les histrions et pseudo-artistes, Haunted est également un tour de force stylistique, puisque le roman se divise en récit, poèmes et nouvelles, avec un narrateur inidentifiable. On pourrait croire, au bout de quelques chapitres, que le livre s'apprête à tourner au survivor ridicule type film d'horreur à gros budget, mais ce serait sous-estimer l'auteur qui repousse les limites du machiavélique et nous offre le tableau d'une humanité en quête de fausses sensations fortes. A lire, à relire, comme toutes les oeuvres de Palahniuk.
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Livre inclassable et difficilement résumable, A l'Estomac m'a semblé relever davantage de l'exercice de style que d'une histoire racontée.

En 2 mots, il s'agit de raconter l'histoire de personnes qui fuient quelque chose, un secret de leur passé, et se retrouvent dans un lieu clos à penser à leur gloire médiatique future, une fois devenus écrivains. Et pour avoir quelque chose à raconter, ils vont commencer à se mutiler, à se tuer et à se manger mutuellement, tout en se racontant des histoires.

Ces histoires sont parfois vraies, ou teintées d'éléments du passé que le personnage fui, ou inventées purement et simplement.

Dès lors, personne ne révèle son vrai nom et les surnoms ont évidemment un rapport avec le passé et la nouvelle racontée.

Chemin faisant, on découvre que certains ne sont pas là par hasard et la fin se termine sur une non-fin, assez décevante pour moi, mais je n'en dis pas davantage.

La construction... est assez bluffante. le roman avance par 3... un chapitre sur le huis clos, un poème de présentation d'un personnage et une nouvelle que le personnage raconte. Et ainsi de suite. Ce qui est fascinant au départ devient répétitif et lassant, en ce qui me concerne.

Que l'on ne s'y trompe pas... certaines nouvelles sont de réels bijoux, je pense au foetus de Marylin Monroe ou à l'histoire sur les bains bouillants. C'est brillant.

Mais si on saute 2 chapitres sur 3 et qu'on lit d'une traite les chapitres qui racontent l'histoire proprement dite, on n'a pas grand-chose. OK, ce n'est pas une chose à faire...

Le style... du Chuck Pahlaniuk... Pur jus de chique. Si vous n'aimez pas qu'on nomme une bite... une bite ou qu'on vous décrive en détail la décomposition d'un cadavre... ce livre n'est pas pour vous. Oserais-je surnommer Chuck ... Par-l'anus... au lieu de Pahlaniuk...?

Reste le fait que je me suis ennuyé comme rarement. Franchement. J'ai abandonné puis repris le livre une quantité de fois. Pas du tout scotché par le récit. Par l'histoire. Finalement, on se moque de ces fuyards qui veulent devenir célèbres en mangeant leurs congénères.

J'ai lu que Pahlaniuk dénonçait la société hyper médiatique, notre mode de vie, les médias, le star system... j'ai surtout la conviction que Pahlaniuk cherche l'effet facile (il est bon écrivain, clairement) en alignant les images fortes, choquantes et dérangeantes. Cela fonctionne. le dégoût est au rendez-vous. La nausée est là, bien sûr. Mais l'émotion n'apparaît que rarement, pour moi.
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la légende veut que lorsque l'auteur lisait à voix haute des extraits du premier chapitre lors de sa tournée américaine, certains auditeurs s'évanousissaient dans la salle.
bon étalon pour évaluer le niveau de l'horreur.
évidemment je l'ai dévoré (lu en anglais)
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En répondant à cette mystérieuse annonce, les vingt-trois protagonistes d'A l'estomac s'imaginaient couler des jours tranquilles dans un endroit de rêve.
Oui mais voilà, l'endroit en question, un théâtre délabré, est …terrifiant.
Isolés du monde, maltraités, privés petit à petit de toute ressource - chauffage, lumière et surtout nourriture-, nos écrivaillons s'affolent.

Convaincus qu'ils sont l'objet d'une mise en scène propre à nourrir le best-seller de l'année ou le scénario d'un reality-show à succès, tous se lancent dans une compétition acharnée pour survivre. A mesure que se dégradent les conditions de vie, leur manigances pour sortir indemnes de ce lieu infernal se font plus cruelles, et leurs écrits, qui composent le livre, plus déviants.

Mon avis :

Voilà un auteur qui décidément se distingue par les émotions qu'il parvient à provoquer chez le lecteur à travers une écriture pour le moins sincère et efficace. Ce roman n'échappe pas à la règle, A l'estomac est un ovni littéraire , une lecture « à part » loin d'un best seller , travaillé jusque dans les moindre recoins il y règne une atmosphère choquante, surprenante, malveillante.

L'auteur nous livre une vision satyrique de notre société de consommation , une peinture amère de l'âme humaine, s'attaquant aux valeurs qui sont censées ériger et maintenir la morale.

Méfiez vous de la quatrième de couverture le texte en est piégé, à l'image des publicités qui inondent nos écrans, nos boîtes aux lettres, l'éditeur titille notre côté voyeur, notre lien avec l'écriture…Mais si vous vous décidez, attachez vos ceintures, veillez à avoir l'estomac vide pour rentrer dans ce théâtre avec ces curieux personnages ! Leurs noms loufoques, leurs allures atypiques cachent des abysses obscures.

La construction du roman est déroutante au départ. L'auteur va alterner trois types de proses. La narration de l'histoire faite à la première personne du pluriel qui rend anonyme le narrateur. Cela pourrait être n'importe lequel des protagonistes, cela pourrait être n'importe quel lecteur ; un poème qui introduit l'un des écrivains ; puis une nouvelle d'un des personnage. Ce schéma va rythmer le roman. Que dire de cette étrange conception ? Elle intrigue, elle peut lasser et rendre l'intrigue inintéressante, les poèmes sont sans saveur mais les nouvelles sont EXPLOSIVES pour la plupart.
Un roman sur un ton crash dénué de pudeur et de faux semblants propre à Chuck Palahniuk.
La toute première nouvelle est carrément écoeurante, c'est comme si l'auteur testait la résistance du lecteur au sordide. Si vous parvenez à passer cette étape vous serez prêts à découvrir cet univers particulier.

Un roman que l'on pourrait facilement abandonner au bout de trente pages, car il vous faut une bonne dose d'endurance et de persévérance pour atteindre le seuil fatidique qui vous permettra de vous immerger dans cet univers atypique.

Personnellement je suis passée du rire à l'écoeurement, parfois de l'étonnement à l'incompréhension sans vraiment savoir où je m'aventurais.

J'ai trouvé certaines des nouvelles excellentes sans toutefois apprécier le roman dans son ensemble. Mais je ne regrette pas une minute de cette lecture parfois écoeurante mais qui m'a forcément interpellée.

Le titre original est « Haunted « je trouve qu'A l'estomac est plus « adapté » !

Pour conclure, un roman à réserver à un public averti à l'estomac bien accroché !
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En moins de six cents pages, Chuck Palahniuk réussit un tour de force assez incroyable !

Le livre se divise en plusieurs parties qui s'entrecroisent. Premièrement il y a le récit de ces écrivains aux noms insolites (Camarade Maussade, Saint Descente de Boyaux etc...) qui survivent en milieu fermé. Deuxièmement il y a les poèmes sur chacun des personnages. Enfin, il y a une nouvelle de chacun des personnages censée être le chef d'oeuvre de leur vie. La prouesse de l'auteur étant de réussir à mêler chaque partie et à finir par donner un sens à l'ensemble.

L'écriture si particulière de Palahniuk est bien présente et encore plus que jamais dans les "fausses" nouvelles des personnages. Même quand on commence à être habitué par l'auteur on se laisse surprendre par la violence des propos, les phrases qui choquent, les scènes perturbantes et tout ceci prend encore du relief quand la violence apparaît dans l'ordinaire de la société, le banal...
Mais l'auteur ne dénonce pas seulement un mode de pensée, une façon de vivre, il justifie aussi son oeuvre et sa façon de travailler. En effet, ces personnages qui veulent de tout leur être vivre le pire le veulent pour se sentir exister. Même si c'est une interprétation subjective cela semble être une pulsion de destruction. Ce que font les personnages de Palahniuk n'a que des conséquences néfastes. Pourtant ils le font, comme poussés par leur inconscient. L'écriture de l'auteur semble suivre la même voie, raconter l'horreur et l'indicible juste pour faire mal, choquer et finalement se faire du bien. Car c'est ce qui ressort le plus quand on ferme le livre. Bien qu'affreuse l'expérience était jouissive. Forcément on est gêné mais après tout après avoir lu la quatrième de couverture qu'est ce qui nous a poussé à continuer et à entrer dans l'horreur sinon cette fameuse pulsion ?



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