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J'ai pas aimé. C'est gore du début à la fin, des gens qui s'entrebouffent pour espérer la gloire ... au bout de qq jours de vie en vase clos. On avait déjà vu sur ce sujet Sartre et le Loft.
Je lui ai quand même mis mis 4 étoiles, car au milieu de ce blabla qui ne m'a pas accroché du tout , j'ai quand même trouvé quelques pensées intéressantes.
D'autre part j'ai globalement bien aimé les nouvelles censées être écrites par les "lofteurs", quant à moi elles auraient pu faire l'objet d'un recueil de nouvelles.

Peut-être la traduction ne donne-t-elle pas le rythme originel du livre, je l'ai lu en français.
C'est encore un bouquin que je me suis astreinte à finir en espérant que quelque part il y aura le truc qui sauvera le bouquin.

Mais il a par ailleurs des critiques dithyrambiques ...
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C'est du Palahniuk - s'attendre donc à toute sorte d'horreur réaliste de notre bas monde et sa société la moins présentable. C'est plein d'idées, de petites surprises... On a envie de connaître le passé de chacun car il est toujours saisissant. Mais à mon goût, il y a trop de monde dans cette maison ou des rebondissements trop prévisibles pour un livre de cette longueur. Au final, un très bon livre mais parfois étouffant.
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J'ai lu ce roman à sa sortie en poche, en 2008 et j'ai eu envie de le relire.

Assez souvent, malheureusement, je vais aimer un roman et quelques mois plus tard, ne plus me rappeler de l'histoire. Surtout lorsque parmi les romans lus pendant la même période, j'ai été profondément marquée par un qui sortait incontestablement du lot, laissant les autres douloureusement au second plan de ma mémoire.
****

Ce que je me souvenais de A l'Estomac : beaucoup de nausées, un groupe d'individus enfermés, un passage dans une piscine sauvage bouillante qui m'avait horrifiée, l'histoire d'un mec qui se met des trucs dans le fion, des orteils coupés, quelqu'un qui se fait bouffer les fesses (au sens strict du terme) et un couple qui veut se lancer dans le porno mais découvre qu'ils ont la grâce de deux bovins en rut.
Voilà.
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Je relis ce roman 15 ans plus tard et je me suis rappelé certains passages des plus choquants, en occultant d'autres tout aussi affolants. J'avais complètement oublié la fin.
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Une vingtaine de volontaires se retrouvent enfermés dans un théâtre délabré. le but est d'écrire pendant trois mois. Certains fuient la justice et d'autres une vie qu'ils n'aiment pas, donc ne laisseront aucune trace de leur départ. Très vite, ils dérapent et se poussent au pire des vices. Persuadés qu'ils vont devenir célèbres grâce à un confinement qu'ils transforment en séquestration, ils pètent tout ce qui leur aurait permis de tenir plusieurs mois : certains bloquent les serrures en cassant des fourchettes en plastique à l'intérieur pour être certains que personne ne puisse ouvrir les portes, ils éventrent les sacs de vivres et cassent la chaudière, puis bouchent les W.C et ensuite ils vont concourir à une potentielle célébrité avec l'histoire la plus glauque à raconter lorsqu'ils seront secourus. Parce que c'est bien connu, les médias aiment vendre des histoires horribles, ils aiment vendre de la peur. C'est le symbole d'une humanité qui ne peut pas vivre autrement que sous les projecteurs, qui veut un public : regardez-moi comme je souffre ! regardez-moi ! Et cette réunion regroupe la pire dépravation de cette humanité.

La réflexion de détresse est presque aussi nihiliste que son Fight Club (que j'ai lu plus récemment). Néanmoins, dans Fight Club, on est dans une volonté de destruction matérielle et de retour à une évidence humaine, glorifiant son être, supérieur à la possession. Alors que dans A l'Estomac, on est dans la destruction du soi-même. Par dégoût ? Ou pour la notoriété que cette société façonne ? Sombrer dans la souffrance la plus absolue, vivre dans la répulsion de soi-même et espérer les projecteurs sur cette douleur ? Ou alors tout détruire pour mieux recommencer, se suicider pour tendre vers un Paradis, un Paradis peut-être inventé pour justifier la souffrance ?… le monde n'avancerait-il qu'au travers du mal ? « Les gens tombent tellement amoureux de leur souffrance qu'ils ne parviennent pas à l'abandonner. » « Nous attendons d'être secourus tant que nous sommes des victimes. » Cela m'a fait penser aux différentes religions, qui espèrent tellement la vie Eternelle et le Paradis, qu'ils préfèrent transmettre les écrits au détriment des actions bénéfiques. Bref, cela rend tous les personnages absolument affreux. Toutes les histoires passées et présentes sont épouvantables. Je n'ai pas eu la nausée cette fois-ci, mais une sorte de profonde tristesse pour ce désespoir cathartique à outrance. Tout est excessif, dégoûtant (si vous voulez perdre du poids, c'est le moment de lire ce roman). On a envie de sauver personne, exceptée peut-être la pauvre Cora et madame Clark (et encore). Très peu d'espoir. Et ceux qui trouveraient éventuellement le goût de vivre sont dans le panier de crabe, on ne les laissera pas sortir. Ce n'est pas un roman à lire si vous souffrez de dépression. D'où cette magnifique citation : « sans les animaux, il reste des hommes et des femmes, mais pas d'humanité. » C'est tellement malsain qu'on se pose l'ironique question : suis-je aussi inhumaine qu'eux de ne pas espérer leur rédemption ?
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Alors pourquoi aimer un roman qui te laisse le choix entre la sublimation de la souffrance ou le suicide ? Et bien probablement pour me rappeler que ma vie est moins pourrie que la leur. Dès lors je n'ai aucune raison de la fuir et m'enfermer avec un groupe d'inconnus pour écrire mes traumatismes. Ensuite, parce que Chuck Palahniuk fait beaucoup réfléchir et parfois au-delà de mes capacités (ai-je bien tout saisi le message du roman ?). Sa plume est ensorcelante malgré des situations digne du théâtre du Grand Guignol. Il nous pousse à l'extrême nous demandant ainsi, mais qu'est-ce que je fous sur Terre sérieux ?
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Nous avons tous une histoire traumatisante à raconter. Voulons-nous devenir célèbre par le biais de ses souffrances du passé ? Un ami m'a dit un jour : « tu peux tout aussi bien l'écrire et le détruire par la suite. » La psychanalyse de soi ne passe pas par l'avis des autres, ni leurs regards. Ce qui est perturbant dans ce roman, c'est que les personnages ont tous une histoire atroce qui se suffit à elle-même. Ils n'ont pas besoin de s'enfoncer plus. Alors pourquoi le font-ils ? A cause de l'exigence de la société ou parce que l'horreur est devenue banale ?
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Bonjour à toutes et à tous. Pas de spoiler dans cette critique, alors soyez rassurés, vous pouvez y aller tout du long.

Après avoir lu la totalité de l'oeuvre traduite à ce jour en français de Monsieur Palahniuk, "A l'estomac" est le dernier dans lequel je me suis plongé. Et j'ai été agréablement surpris par le "format" du récit. En effet, nous avons à faire à un recueil de nouvelles au sein duquel chacune d'entre elle est "nouée" par une intrigue commune. A vrai dire (et ce n'est que mon avis), cette intrigue centrale n'est pas ce qui est le plus accrocheur.

Ce qui m'a entrainé, c'est l'envie d'en apprendre d'avantage, lors de chacune des nouvelles, sur les personnages (et il y en a beaucoup) de ce roman. Ces nouvelles sont tantôt percutantes, tantôt stressantes et/ou totalement grotesques (non péjoratif). Toujours sombres et abrasives. Ce qui est percutant, c'est l'absence quasi totale d'empathie. Les personnages sont le vecteur d'une idée, et Palahniuk les utilises comme les outils de la morale de ce roman. Et là ou on reconnait l'aisance de l'auteur pour cet art qui est l'écriture c'est dans sa facilité à passer d'un genre à l'autre. On passe d'une nouvelle "horrifique" à une nouvelle "sociale" vers une nouvelle "comique" et ainsi de suite : à chaque fois c'est dans le mille.

Il y a eu beaucoup de "buzz" concernant une de ces nouvelles "Guts" qui est présente dans ce roman (la plus spectaculaire dirais-je) mais je peux vous assurez que toutes les nouvelles sont exceptionnelles. Les phrases sont courtes. le rythme envolé. Ca touche l'esprit, ça fait mal au corps, ça remue les tripes et, soyons clair, on en prends plein la gueule tout au long.

Palahniuk affiche clairement un style incisif, qui ne cherche pas la démonstration dans une utilisation de mots à tout va pour faire du "beau" ou de la "vrai littérature".

Si vous êtes d'accord avec l'idée d'être bousculé : Foncez.

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L'horreur est humaine...

Je vois des notes sévères sur ce livre. Probablement parce que les attentes sont grandes...D'après moi, c'est un très bon livre. Peut-être pas LE meilleur, mais par définition il ne peut y avoir qu'un seul meilleur livre...Si ça n'est pas celui-ci, LE chef d'oeuvre (supposé ou attendu) de Palahniuk ne doit cependant pas occulter les qualités de ses autres livres.

"À l'estomac" est bien un roman, un tout, et pas un recueil de nouvelles (c'est la fausse impression que j'avais eue en le feuilletant rapidement en librairie). Pour moi, ce n'est pas un simple accolage d'histoires qui rivalisent d'horreurs (physiques ou mentales). Ce sont des histoires dans l'histoire, comme la vie. Il s'agit d'un vrai portrait de société, certes outrancier, mais peut-être pas tant que ça!
Rien que dans ma rue, où il n'y a ni prison ni hôpital psychiatrique, je pense que certaines personnes auraient été sélectionnées au "casting" de Palahniuk.
La situation décrite ici est paroxystique et les "spécimens humains" particulièrement gratinés.
Cependant, cet ouvrage soulève des questions intéressantes sur les comportements humains. En particulier sur ces comportements que nous qualifions d'inhumains (mais qui sont l'exclusivité de l'humain).
Comment rendre des comportements "déviants" socialement acceptables, voire rentables? Que faire des épreuves que nous traversons, et si la question se pose, comment continuer à vivre? Etc.

J'admets qu'une semaine après, j'avais déjà complètement oublié "le final" du livre, ou sa morale, s'il y en a une. Je pense que l'essentiel de ce livre est dans son parcours, pas dans sa conclusion.

Au jeu des comparaisons, j'amène ma très humble contribution; j'ai pensé à une variation, fin de 2ème millénaire, sur le thème des "10 petits nègres" d'Agatha Christie! Pour le huis clos, et pour d'autres raisons que vous découvrirez. Heureuse coïncidence, l'une des acceptions françaises du mot "nègre" n'est-elle pas "écrivain dans l'ombre"? Un écrivain souterrain, mais qui aspire secrètement à la reconnaissance ou la célébrité.
Car ce livre parle aussi d'écriture. Les 1ers livres d'écrivains sont souvent autobiographiques. Ils se nourrissent souvent d'épisodes traumatiques personnels. Quelles sont les motivations avouées, secrètes ou inconscientes du travail d'écriture? Dans une autobiographie, il y a ce qui est dit, ce qui n'est pas dit, ce qui est déformé. Tout compte.

Comment défendre ce livre sans trop en parler (pour ceux qui ne l'ont pas encore lu)? Je me contenterai de ce petit auto-questionnaire:
-Est-ce que ce livre m'est tombé des mains? Non.
-Est ce qu'il a tout de même un peu glissé parfois? Jamais. C'est captivant, et non fascinant (pour ça, voir la réponse suivante)
-Suis-je un psychopathe qui se repait, se délecte de la douleur des autres? Il ne me semble pas.
-Est-ce que je conseillerais ce livre à un ami? Sûrement.

Dernier avertissement: il n'est pas exclus que vous ressentiez un certain dégoût tout de même...
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Si j'aime beaucoup cet auteur, je suis un peu resté sur ma faim avec cet ouvrage. Entre le roman et le recueil de nouvelles, l'auteur semble parfois se perdre et en fait trop dans son propre style. L'intrigue principale m'a beaucoup moins intéressé que les nouvelles, pour certaines très bonnes.
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Je reconnais le talent mais trop de gore et de vulgarités auront eu raison de mon plaisir à lire ce livre.
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Roman poupée russe cachant un recueil de nouvelles avec comme lien une histoire à la « Dix petits nègres » : un étrange vieillard,M.Whittier , offre à dix sept « écrivains » (ou persuadés de l'être) un atelier d'écriture un peu spécial , coupé du monde en un lieu clos . Ils devront en profiter pour pondre le chef-d'oeuvre qui leur vaudra la célébrité . Mais c'est Palaniukh donc ça dysfonctionne dur . Quant aux nouvelles … c'est du brutal ( je suis assez cuirassé mais « Tripes » m'a un peu fait sursauter..) . Bref , au mieux de sa forme provocatrice et outrancière , sans oublier la fantaisie débridée ( voir les pseudo des personnages) , le Chuck . Je dois avouer que ce dézingage de l'obsession moderne du « quart d'heure de célébrité » m'est assez sympathique . Désolé…
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Qu'est ce qu'il m'a fait mal ce bouquin... à l'estomac. Il m'a retourné...mis mal... j'étais pas bien accroché...du coup ben rideau assez vite... j'ai préféré l'arrêter rapidement plutôt que de continuer à prendre des suées...
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Un livre dérangeant, sombre, gore, complexe, certes original, mais si dérangeant qu'il faudra avoir le coeur bien accroché pour réellement apprécier.
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