Dominer les volontés d'autrui, cest comme ça existe.
Un type qui a tout perdu, qui se sait condamné à perpète et à qui on annonce que sa fiancée est foutue… il n’a plus de force pour gueuler. Il baisse la tête et encaisse. Il dit des choses toutes bêtes. Il n’avait qu’à se rappeler son regard à elle quand il avait dit « je pars ». Elle avait pas crié, pas pleuré
C’est toujours comme ça. Quand on croit que ça va être dur, on obtient la permission tout de suite et, quand ça a l’air facile, on se la voit refuser. C’est imprévisible, les parents.
[...] au monstrueux alibi du mariage qui permet à la femme de renoncer à elle-même avec la bénédiction de la société.
C'est qu'elles eulent réussir.Dans le béton,le mariage ou le journalisme,peu importe.Ce sont des grandes.C'est en ce sens que les personnages de Melle Pancol sont absolument modernes.Elles ne se soucient pas de savoir si elles ressemblent à Mme Bovary ou à la princesse de Clèves.Le XXe siècle leur colle à la peau.Qu'elles soient bcbg,caissière ou délurée en mini-jupe,elles ont oublié les critères , les clichés que leurs mamans voulaient leur imposer.Ce sont des terreurs.Des samourais prêtes à tout.
Eric Neuhoff,le Quotidien de Paris
4e de couverture ,éd.Points Seuil 1985