Je me suis embarquée dans cette lecture en pensant lire quelque chose de frais et joyeux – la couverture y étant surement pour beaucoup ! Grosse, grosse erreur. On suit donc ce groupe de trois amies originaires d'une petite ville de province. Elles n'ont que 18 ans et des rêves plein la tête…
Juliette est le personnage principal du livre. Elle rêve d'être indépendante de ses parents, de monter à Paris et réussir sa vie. Elle est droite et a des principes, mais malheureusement elle va voir que la vie n'est pas rose et qu'on ne réussit pas facilement. Elle tombe amoureuse à tous les coins de rue sans jamais que cela marche vraiment… En soit, elle n'est pas bête et je l'aurais trouvé attachante si elle ne répétait pas tout le temps les mêmes erreurs. Et j'ai déteste sa situation à la fin du livre. Je ne suis pas du genre à penser que tout doit bien finir dans le meilleur des mondes, mais tout de même, j'aime bien un peu d'optimisme et d'ondes positives ! En soit, ce n'est pas non plus le fait que Juliette tombe amoureuse souvent qui m'a dérangé car elle est jeune, rêveuse et idéaliste. Elle cherche le grand amour mais fait des choix douteux. Mais lorsqu'elle découvre que travailler ce n'est pas facile et qu'au final, elle ferait mieux de vendre son corps plutôt que de chercher de l'aide ailleurs parce que ses parents lui ont coupé les vivres, j'avoue avoir été révoltée.
De même pour Bénédicte. Cette jeune fille de bonne famille qui se met une pression monstrueuse pour réussir alors qu'elle n'a jamais pu rien obtenir sans l'aide de son père. Là encore, elle découvre ce que c'est la promotion canapé.
Il n'y a que Martine qui ne passe pas par cette case, mais côté relation amoureuse, ce n'est pas le top non plus et la conclusion qu'elle en tire et qu'on ne peut pas tout avoir. Il faut choisir entre sa réussite personnelle, ses rêves ou avoir une vie amoureuse épanouie.
J'ai en fait trouvé ce livre déprimant. C'est tout de même un beau pavé de 600 pages et à la fin, je ne sais pas si ce livre est vraiment déprimant ou trop réaliste, mais en tout cas ce n'est pas ma réalité. C'est un livre qui tue tout espoir de trouver le grand amour et qui donne l'impression que lorsqu'on est une femme, il est difficile d'arriver à se faire une place dans le monde du travail par soi-même. Je n'ai pas réussi à comprendre si l'auteur voulait démontrer que ce n'était pas facile pour les femmes durant ces années-là ou si c'était vraiment une leçon morale sur la vie en générale, mais bien que le livre soit sur une période d'à peine 4 ans, elles sont si jeunes et déjà désillusionnées. A 22 ans, on a l'impression que leur vie est finie, que les choix qu'elles ont faits ont déjà conditionné tout le reste de leur vie.
Je pense que j'ai dû louper quelque chose dans le roman. Dans l'histoire, on y parle beaucoup de sexe de manière assez cru – pourtant l'auteure insiste bien sur le fait que mai 68 leur était passe par-dessus la tête, du coup j'en déduis que c'est une attitude qui n'a rien à voir avec la libération sexuelle de cette époque. Si on pouvait compter le nombre de fois où le mot « cul » est écrit dans ce livre, je suis sure que ça serait impressionnant.
Un peu comme un cheveu sur la soupe, on se retrouve avec une enquête de meurtres commis par un tueur en série. Cette parenthèse m'a faite penser au cas similaire dans
La valse lente des tortues du même auteure. J'ai trouvé que cette histoire n'apportait pas grand-chose au reste.
Vous l'aurez compris, c'était une déception pour moi. Je suis complètement passée à côté du livre et je n'ai pas du tout accroché avec ces personnages égoïstes, faibles et larmoyants.
Mais peut-être que les inconditionnels de
Katherine Pancol apprécieront cette lecture !
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