- La lecture pour vous, c'est...
- J'aime assez la formule de l'immense poète Jean Grosjean : "La seule gloire des lettres, c'est d'apporter un peu d'aide."
(...)
- L'endroit idéal pour lire ?
- Où que vous soyez, un livre peut vous étreindre. Au cœur d'une fête foraine, je ne lâcherais pas les poèmes de Marceline Desbordes-Valmore !
(...)
- Votre proverbe tzigane préféré ?
- "Ne te moque jamais des riches, ça pourrait t'arriver." Etre à la tête d'un petit cirque, c'est être sûr de n'être jamais riche ! un privilège.
(Petite bibliothèque spirituelle, Alexandre Romanès)
Si j'ai appris une chose, c'est que le salut ne se résume pas à un acte de guérison. On ne pourra pas guérir de tout. Ce qui nous sauve nous rejoint dans ce que nos blessures ont aussi d'irréparable. Ce que j'aime dans la figure du Christ, ce n'est fait qu'elle panse toutes nos plaies. C'est qu'il nous rejoint dans ce que nos chagrins ont d'inconsolable. Voilà peut-être ce qui nous sauve. Pour moi, la foi dans la traversée des épreuves, ce n'est pas la tranquillité. À chaque épreuve, ma foi a été bousculée, transformée plutôt que confortée. Certains pensent que c'est un choix facile d'être croyant. Mais dans les épreuves, le croyant fait l'expérience de l'absence de Dieu, d'un abandon. Et le doute est un accablement de plus pour le croyant. On en a un exemple avec Job sur son tas de fumier, avec le Christ sur la Croix. Mais je trouve que la malédiction la plus terrible, c'est de pousser un cri dans le vide. La bénédiction pour le croyant, c'est que, dans le malheur et dans l'épreuve, il peut continuer d'adresser sa plainte à Dieu. Même pour lui reprocher son absence.
(Nathalie Sarthou-Lajus)
La communauté de Bose a été une source d'inspiration. Elle incarne le christianisme dans lequel j'ai foi : un style de vie assez simple, ancré dans le monde , avec une grande ouverture. Par le fait même de sa mixité... Dans la liturgie de Bose, les religieux hommes et femmes se font face et se répondent à deux voix. Et puis, ensemble, ils se lèvent et se tournent vers Dieu. J'y vois l'image de l'humanité réconciliée. Par ce mouvement, il y a comme un accord possible entre l'homme et la femme grâce à un tiers, grâce à Dieu.
(Anne Sarthou-Lajus)
N'élevons pas nos enfants pour le monde d'aujourd'hui. Ce monde n'existera plus quand ils seront grands. Et rien ne nous permet de savoir quel monde sera le leur. Alors, apprenons-leur à s'adapter.
(Maria Montessori)