Encore une très beau livre à lire, il partage les confidences de l'âme.
Commenter  J’apprécie         70
Lorsque nous pouvons partager notre chagrin, lorsque nous nous sentons compris dans notre peine, quelque chose en est immédiatement soulagé. Nous pouvons à la fois nous abandonner à la douleur et sentir le réconfort que cet abandon procure. Un étrange sentiment de gratitude peut alors l'accompagner et peu à peu, se mêler à elle. Nous ressentons alors une étincelle de joie au fond de notre peine. Quand cette étincelle est clairement perçue nous avons alors la capacité à cueillir le fruit mûr du chagrin : la paix du deuil. Partager sa peine avec d'autres est une des formes cachés de la compassion. En constatant que les autres souffrent aussi ; pouvons compatir à notre propre peine comme à celle d'un autre. Nous pouvons nous désidentifier de la souffrance, la regarder avec bienveillance au lieu de vouloir qu'elle ne soit plus là. En regardant la souffrance d'autrui quand nous-mêmes souffrons, nous retrouvons un sentiment d'unité dans la douleur et nous pouvons alors être paix avec elle.
De même que l'évocation d'un souvenir douloureux nous refait vivre l'émotion corporellement et nous attriste, l’évocation d'une situation de tendresse, d'émerveillement ou de confiance va susciter en nous les émotions correspondantes. Et c'est .ainsi que nous avons le pouvoir de produire presque sur commande des émotions guérisseuses. En appliquant régulièrement nos pensées à des événements positifs, nous allons susciter de plus en plus des émotions positives. C'est l'un des ressorts sur lequel s'appuie ce livre mais ce n'est pas le seul.
La psychologie confirme l'importance cruciale de l'estime de soi comme base de l'équilibre mental et de toute relation harmonieuse. On ne peut aimer sainement que depuis l'amour reçu et le sentiment d'être aimé soi-même. Les grandes religions monothéistes comme l'hindouisme, le judaïsme ou le christianisme célèbrent l'amour inconditionnel de Dieu pour les hommes. L'altruisme et la compassion sont les clés du bonheur pour les bouddhistes tout comme l'amour du prochain est la clé du royaume de Dieu pour les chrétiens. Ces sentiments sont indissociables de celui d'être aimé et de la gratitude.
Les émotions dites négatives ne sont pas vraiment négatives. Elles sont simplement inconfortables pour nous pousser à change quelque chose. Par exemple.
La colère sert à mettre fin à une situation dangereuse.
La peur fait affluer le sang vers les jambes et permet la fuite.
La tristesse nous inactive en provoquant une chute d'énergie quand il n'y a plus rien à faire.
Le dégoût, à l'origine, permettait probablement d'éviter de s'empoisonner ! Il nous aide à nous détourner des situations émotionnellement toxiques.
La honte est le dégoût appliqué à soi-même. Elle permet de réguler nos comportements sociaux. Sans la honte nous marcherions sur les pieds des autres pour obtenir tout ce que nous voulons.
La pensée est-elle inexistante parce qu'on ne peut la voir ? Le chirurgien ne démontre pas l'indémontrable, il fait une analogie entre Dieu et la pensée : impalpable, subjective, cette dernière ne peut ni être vue ni mesurée. Pourtant, tout le monde croit en l'existence de la pensée. Pour le chirurgien, le divin est comme la pensée, il ne peut être appréhendé en tant que réalité objective mais seulement optant qu'expérience intérieure.
Les 3 émotions qui guérissent 1 - Emmanuel Pascal