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sur 758 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il suffit parfois de deux petites secondes pour faire chavirer une vie. C'est ce qui arrive un jour comme un autre à Abby, une jeune fille de vingt ans prometteuse. Sa mère est au volant lorsque le choc surgit. Deux secondes. Et Abby se retrouve amputée de son bras.
Abby qui rêvait avant ses deux secondes de devenir vétérinaire, ne voit plus rien. Ni présent ni futur. Un membre en moins pour un homme ça fait guerrier alors que pour une femme ça la rend monstrueuse. Son moignon, son rognon comme elle l'appelle annihile tous ses rêves. Elle se drogue aux anti douleurs qui l'empêchent de se concentrer, les douleurs fantômes la font souffrir, la réveillent la nuit. Elle n'est plus que l'ombre d'elle-même. Dans ce cataclysme, c'est toute une famille qui est emportée. Il n'y en a que pour Abby. Sa soeur Mellie en souffre, c'est comme si elle aussi était amputée. Amputée de parents aimants et attentionnés. Toute une famille amputée, des victimes collatérales.

Lorsque Abby reçoit un colis d'un inconnu avec un ouvrage de Blaise Cendras « La main coupée », sa vie titube sur le sens à lui donner à nouveau.

S'il suffit de deux secondes pour changer une vie, il suffit aussi d'un si petit oiseau pour réapprendre la liberté et l'envie de vivre.

Ce joli roman est un hymne aux possibles après un drame, à l'envie de vivre quand tout a disparu, à ces jolies rencontres qui vous tombent dans les bras pour vous accorder le droit d'être heureux même si la vie vous a scalpé un bout de chair. Même dans la différence, il y a de la place pour tout ce qui vous définit, une âme n'a nul besoin de deux bras et deux jambes. Juste les couleurs d'une identité où dansent l'envie d'exister pour ce qu'on est et non pour ce que l'on possède.

Beaucoup de tendresse dans ce roman d'une auteure que je découvre avec grand plaisir. Une histoire qui touche avec des personnages qu'on accompagne par la main avec plaisir et attachement.

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J'ai lu quasiment d'une traite ce joli roman ado/adulte avec un sujet difficile, mais très bien amené ! C'était une lecture sensible et, surtout, crédible… Ce qui est apparemment le cas, puisque l'auteure a écrit cette fiction en s'inspirant de sa mère ayant eu un accident en 2015 qui lui a coûté un membre… J'ai trouvé la démarche bouleversante et pleine d'amour, car on ressort avant tout positivement de cette lecture… Pourtant, les thématiques du drame et du handicap ne sont pas faciles à aborder ! À première vue, on pourrait penser que l'on va rentrer dans le pathos ou dans la mièvrerie. C'est se tromper, car Marie Pavlenko a beaucoup de talent, même lorsqu'elle s'attache à des thèmes complexes… Sa plume a une petite pointe d'humour, de tendresse, de simplicité, de réalisme et d'émotion ; comme c'était déjà le cas dans « Je suis ton soleil »… Ainsi, j'ai passé un bon moment aux côtés d'Agibail et d'Aurèle !

Les conséquences de l'accident sont vues non seulement par le biais d'Abi, mais également par ses proches. C'est très intéressant ! En ce qui concerne l'héroïne, j'ai trouvé qu'elle éprouvait ce que n'importe qui ressentirait : colère, peine, perte de confiance, crainte du futur, etc. de ce fait, elle déprime, est susceptible, amer et cynique. C'est compréhensible, surtout qu'elle avait énormément de rêves pour l'avenir et que son petit-ami lui a tourné le dos sans hésiter… Au fil de l'intrigue, l'adolescente évolue de façon parfaitement logique. Il en va de même pour sa famille où chacun appréhende cette amputation à sa manière. On a par exemple la tata Coline qui apporte des sourires dès qu'elle vient voir sa filleule, la mère qui fait tout pour sa fille et s'inquiète énormément, le père qui tente de faire des blagues pour ne pas sombrer, la soeur Millie qui trouve qu'Abi prend trop de place dans la famille et ne fait aucun effort pour remonter la pente… Les changements psychologiques vont arriver au compte-goutte, dès lors que la demoiselle va réapprendre à vivre, être un peu plus autonome et va s'accepter.

La quatrième de couverture explique quasiment tout le déroulé de l'intrigue. de ce fait, il n'y a pas vraiment de passage inattendu, de révélation ou de rebondissement. On sait d'avance que la jeune fille va retrouver la joie de vivre grâce à ses proches. Je trouve cela un peu dommage et j'aurais souhaité être un peu plus surprise. Même durant certains passages, j'avais malheureusement anticipé les choses, comme le secret du voyage pour étudier les oiseaux… Par ailleurs, j'ai lu dans quelques critiques que certains trouvaient la famille bien trop attentive à Abi, ce qui n'était pas réaliste… Je dois reconnaître que c'est un peu la marque de fabrique de l'auteure : dans toutes ses publications, les proches du personnage principal étaient souvent présents… Mais en quoi est-ce une mauvaise chose ? Cela montre de belles valeurs comme l'entraide, le soutien et l'amour. Peut-être que cela inspirera des lecteurs à ouvrir les yeux ? Bien qu'une famille ne réponde pas toujours présente en cas de drame dans la vraie vie, d'autres familles ou d'autres personnes comme des amis peuvent le faire… de plus, ce récit part d'une histoire personnelle. Je suppose que la mère de Marie Pavlenko a été aussi bien entourée qu'Abi… Enfin, j'estime que cela change de tous ces fictions où le personnage principal est orphelin… N'oublions pas qu'il y a déjà de tensions, de peines ou de crises qui hantent la famille d'Abigail. Tout n'est pas harmonie cependant, chaque membre de cette petite famille a opté pour l'entraide.

Bref, ce fut une belle histoire sur la résilience et l'acceptation de soi avec de l'amour sous toutes ses formes en toile de fond. Une bonne découverte qui confirme mon attachement pour le style et les choix de cette auteure…
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De jolis mots, des émotions: voilà ce qu'il me vient à l'esprit pour résumer ce livre. Au cours de la lecture, je me suis surprise à ressentir les émotions d'Abi qui sont parfaitement bien retranscrites. C'est une lecture d'autant plus émouvante que l'auteure s'est basée sur l'histoire de sa propre maman pour construire celle d'Abi. J'ai été totalement touchée à cause de la difficulté d'Abi avec ce nouveau corps décharné, cette prothèse qu'elle ne supporte pas. Il faut assumer le regard des autres mais surtout son propre regard. le handicap n'est pas toujours facile à vivre. Il y a des moments tristes, des moments drôles mais surtout de l'amour et de l'espoir. C'est un roman à découvrir. (...)

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Un si petit oiseau de Marie Pavlenko , récompensé par le prix Babelio jeune adulte 2019, est un livre où se côtoient douleur et résilience, colère et amour, abattement et espoir, et toute la multitude des sentiments ressentis par Abi suite à l'accident et à la perte de son bras droit.
Nous suivons pas à pas Marie douloureuse, en colère, en rage devant son impuissance à réaliser les menus gestes du quotidien. Marie Pavlenko trouve les mots exacts pour en parler, sans pathos ni trémolos. Mais l'accident n'a pas impacté que Abi, toute la famille s'est mobilisée pour elle sauf que sa jeune soeur Millie ne le supporte plus.
Pas facile de vivre avec le handicap, d'un proche, pas facile de s'oublier au profit de celle qui a été blessée...
Et puis Aurèle, le copain de l'école primaire réapparait dans la vie de Marie.... avec lui l'univers des oiseaux ... le soleil commence à pointer son nez.
Un très joli roman, plein de tendresse et d'amour.
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Abi a presque 20 ans lorsqu'elle perd l'usage de son bras droit dans un accident de voiture. Toute sa vie est évidemment chamboulée par ce drame. Ses espoirs sont saccagés, à l'image de son moignon, qu'elle surnomme "rognon". Finie la carrière de vétérinaire, finies les sessions de guitare, finis les potes et les moments conviviaux... Après plusieurs semaines de rééducation que le roman préfère taire, elle retourne dans sa famille : nouvelle maison, nouvelles habitudes, nouvelle coiffure et la liste des difficultés s'allonge. Se laver, s'habiller, beurrer une tartine, couper des légumes, tout est plus compliqué. Affronter le regard des autres lui semble insurmontable, jusqu'à ce qu'Aurèle reparaisse dans sa vie. Réussira-t-elle, grâce à lui, à sortir de sa coquille de douleur et à déployer ses ailes ?

J'ai été touchée par ce roman jeunesse au style... aérien ! Marie Pavlenko a l'art et la manière de décrire les nombreuses difficultés qu'Abi doit traverser depuis son accident. Les crises de douleurs, de colère, les malentendus avec ses proches, qui entraînent inévitablement des disputes, sont relatées de main de maître, avec beaucoup de réalisme, de subtilité et de sentiment (sans tomber dans le mièvre ni l'apitoiement).
On sent que l'autrice a puisé dans son expérience personnelle pour alimenter ce beau roman... Ce qui le rend d'autant plus émouvant et renforce la leçon de résilience.
Le style de Marie Pavlenko est clair et accessible, le vocabulaire bien choisi, le rythme entraînant (et un brin addictif)... Et l'humour est potache, caustique et surprenant ! J'ai ri, vraiment, sincèrement ri lors de deux scènes, à l'image d'Abi et des ornithologues qui se gaussent de la situation !
Les personnages sont très bien brossés. L'héroïne, Abi, se confie parfois à la première personne dans son journal, ou se remémore des scènes de sa "vie d'avant". Les parents, Elsa et Martin, sont des modèles de dévouement, d'amour et d'humour. Millie, sa petite soeur, réduite au rang de "dommage collatéral" dans un premier temps, prend peu à peu de l'ampleur et met en exergue l'inconfort d'être "entière" dans cette situation. Coline, la tante-célibataire-en-recherche-d'amour apporte son sel et son piquant à chaque bonne occasion. Toutes ces personnes semblent tellement authentiques dans leur humanité qu'on s'y attache en quelques pages seulement.
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On a ici un roman qui se lit très facilement. Je me suis attachée à l'héroïne qui parle de son handicap avec, il me semble, réalisme. Mais c'est le reste qui manque parfois de réalisme : cet Aurèle trop parfait (mais bon avec une petite faille tout de même), cette famille bienveillante (même s'il y a des frictions presque pour la forme), ces belles rencontres dans la vie quotidienne (la coiffeuse, la logeuse). Tout m'a semblé un peu trop parfait, avec des touches d'imperfections comme pour essayer de nous faire croire que tout n''est pas parfait, alors que finalement ça nous démontre le contraire (oui, je tourne un peu en rond).
C'est peut-être un peu trop lisse ? Et les dialogues ne me paraissent pas vraiment crédibles. Mais il faut reconnaître que des dialogues crédibles aujourd'hui seraient limités en vocabulaire.
En bref, un roman feel good pour ados, avec un point de départ dramatique, qui fait passer un bon moment, même si on peut lui reprocher certaines choses.
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après un début triste et difficile,
l'auteure nous entraîne dans la vie de cette
jeune fille qui a subi quelque chose de terrible mais
chut .....
à vous de lire pour savoir si elle va s'en sortir ....

Belle écriture qui nous emmène vers .....
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Un vrai plaisir.
J'ai lu ce roman d'une traite, profitant d'un week-end pas trop chargé en travail, et j'en ai beaucoup apprécié la lecture.
J'en retiens la difficulté de se battre quand on croit qu'on n'a plus d'avenir. L'importance d'être entouré d'amis chers. Et l'optimisme qu'il faut avoir dans toutes situations.

La vie est belle, et elle vaut largement la peine d'être vécue.
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J'aime vraiment cette auteur
Je n'ai jamais été déçue
Un roman jeunesse que je vous invite à découvrir , un très bon moment de lecture même à mon grand age.
Je me suis attachée à tous les personnages chacun a un age différent chacun avec un caractère bien défini.
Un livre sur la situation de la vie avec un handicap avec la maladie un livre positif sans misérabilisme
Il y a toujours moyen de s'en sortir
Un livre rempli d'oiseaux que j'aime de loin.
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J'ai trouvé que les personnages étaient attachants et plutôt bien travaillés.

L'autrice a réussi à bien traités des sujets difficiles (handicap, deuil,..) et rarement abordés pour le public adolescent/jeunes adultes.

La plume de l'autrice est bien travaillée voire même poétique mais reste toujours accessible.

Seul petit bémol les 100 dernières pages qui amènent une fin un peu trop convenue !

En bref, j'ai passé un très bon moment ave ce livre.
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