D'accord, ce livre a le mérite d'aborder un thème sensible, le handicap, en le dédramatisant et en montrant que la vie ne s'arrête pas quand on perd son bras. D'accord, l'auteure s'est inspirée d'un évènement survenu à l'un de ses très proches parents pour écrire ce livre. D'accord, il a quelque part servi d'exutoire.
Mais le style d'écriture, je n'ai pas accroché. Trop simple, trop familier, trop de "putain" dans les dialogues, trop survolé. J'en attendais certainement un peu trop de ce livre, ayant entendu tant de critiques élogieuses à son sujet.
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Avec une note de 4,24/5, 188 critiques positives dont l'excellente rédigée par Cancie, je ne vois pas ce que je peux écrire d'original.
Même si je ne rentre plus dans la catégories des lectrices ciblées par ce genre d'ouvrage, je reconnais avoir pris du plaisir à sa lecture.
Si le sujet premier du livre est plutôt dramatique : l'amputation d'un bras de la jeune Abby, l'ouvrage entre plutôt dans la catégorie de "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil". Ce n'est pas désagréable à lire, c'est même assez rafraichissant.
L'écriture est fluide. Émotion et humour sont au rendez-vous.
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J'attendais beaucoup de cette lecture.
Mais ça n'a pas été le coup de coeur attendu.
Marie Pavlenko décrit très bien tout le drame vécu par Abi, la souffrance tant physique que mentale, l'horreur à la fois de l'absence de son bras et de la présence du moignon c'est la partie la plus réaliste et la plus réussie du livre (on apprend d'ailleurs à la fin du livre qu'elle est touchée d'assez près cette situation). On ne peut que se dire « et si ça nous arrivait » (même si bizarrement, je me suis plutôt mise à la place d'Elsa, la maman, et souvent j'ai pensé « et si ça arrivait à mes enfants, à mes amours… »)
En revanche, de nombreuses petites choses m'ont gênée dans la lecture.
- le côté plus que parfait – et franchement bobo – de cette famille : végétarienne, qui mange bio, qui regarde Hitchcock, va à la piscine et au ski, cultivée sans aucun doute. Ce n'est pas le milieu de monsieur et madame tout le monde.
- Je n'ai pas cru aux personnages d'Abi et d'Aurèle. Je veux bien faire le sondage auprès de jeunes de 20 ans pour voir qui comme eux connait Jean Seberg et Romain Gary, Blaise Cendrars, Zizi Jeanmaire, et je ne parle même pas des références ciné. Abi et Aurèle sont très lisses, très intellos et vraiment parfaits – pas de musique de jeunes, pas de clopes, pas de tatouages, pas de lectures faciles, d'émissions télé de daube…quand ils prennent le train ils jouent au scrabble ! Aurèle et son groupe de copains sont trop sages, trop matures (et l'ancien groupe d'amis d'Abi, avec son ex en tête, sont montrés comme des jeunes fêtard ni très profonds ni très intéressants. Vive la nuance). Idem pour l'histoire d'amour, c'est trop parfait, trop facile !
- Les longs passages ornithologiques m'ont ennuyée. Attention j'aime beaucoup les oiseaux, mais pas au point de lire l'encyclopédie des volatiles, or certains passages m'y ont fait penser.
- Enfin le style de Marie Pavlenko est plus emphatique qu'empathique (à une lettre de près, dommage), cette histoire aurait mérité plus de simplicité, plus de lumière.
Les personnages sur lesquels j'ai le plus accroché sont Millie – la petite soeur – et Coline et sa joie de vivre malgré tout : toutes deux ont des réactions qui les rendent humaines et vivantes, et dans lesquelles je me suis reconnue – à différents âges !
Donc au final une lecture assez mitigée.
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A la suite d'un accident, Abigail a perdu un bras. Après son séjour à l'hôpital elle intègre la maison dans laquelle toute la famille a déménagé. Son monde s'est écroulé et sa famille est évidemment affectée. Rejetant ce qui lui arrive, la situation d'Abigail oblige chacun·e doit trouver les bons gestes et les bons mots... A l'occasion des retrouvailles avec un amoureux de l'école primaire, la jeune femme va peu à peu accepter son handicap et trouver des moyens d'y faire face, de ruser, de le dépasser pour pouvoir vivre pleinement.
Ce roman est un récit de courage face à un accident de la vie, de la patience qu'il faut pour soi et les autres pour décider de continuer à vivre malgré tout... Et que la vie ne s'arrête pas à ce qui existait avant l'accident mais que tout reste à venir... L'idée de la littérature comme réconfort, remède, solidarité entre auteur-autrice et lecteur-lectrice est très belle !
La professeuse documentaliste de cdicollegeguisthau
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J'ai lu ce livre dans le cadre d'une lecture commune
J'ai vu qu'il y avait de bonnes notes pour ce livre, de plus le sujet m'intéressait. J'aime lire sur le sujet du handicap, en général, et effectivement, ce roman est super intéressant
Tout d'abord, le prologue m'a fait rentrer dans l'histoire : il est poignant, et joliment écrit
J'ai aussi aimé les flash-back, et les extraits de journal intime, qui rythment le récit
Dans le roman, il est souvent question d'oiseaux, d'ornithologie et j'ai apprécié. J'ai toujours un faible pour les livres avec des descriptions de la nature
Bien entendu, je ne peux pas me mettre à la place d'une personne qui a perdu un bras, juste en lisant un roman qui parle de ce sujet, mais j'ai tout de même appris pas mal de choses, sur la manière dont celle-ci apprend à vivre avec ce handicap. Je ne m'imaginais pas que cela pouvait être aussi difficile, comment réussir à faire des choses simples avec un seul bras. Aussi, le personnage principal, Abi, se questionne au sujet de ce qui arrive à son bras une fois qu'il est retiré, je ne m'étais pas posé la question sur ce sujet
Abi ne se décourage pas au final, malgré les difficultés, elle rebondit, et se choisit une nouvelle carrière professionnelle, car elle a dû renoncer à devenir vétérinaire, son rêve depuis l'enfance
C'est une belle leçon de résilience
De plus, petit à petit elle se fait à l'idée de mettre sa prothèse, ce qui était difficile à faire au début, pour elle, car elle est lourde ; et j'étais contente, en tant que lectrice, de voir qu'Abi triomphe peu à peu des difficultés, et que la vie redevient belle à nouveau (grâce à l'amitié par exemple)
J'ai trouvé amusant le passage où Aurèle et Abi parlent de trouver un nouveau nom à son moignon
Par contre, au final on n'apprend pas comment Abi va l'appeler
De plus, d'autres éléments m'ont déplu lors de ma lecture, comme le fait qu'Abi se mette beaucoup en colère, elle se montre très énervée dans ses propos contre certains personnages, je n'étais pas fan personnellement, même si je peux comprendre ses réactions, vu les épreuves qu'elle traverse.
A un moment, Abi est dans le métro et elle est déçue en réalisant qu'elle ne pourra plus "lire incognito" dans le métro....En effet elle a besoin de pinces pour faire tenir un livre, mais elle peut très bien lire sur son téléphone, elle l'utilise à plusieurs reprises dans le fil du roman, donc je pense que ça ne poserait pas de difficultés pour elle, elle a fait des choses plus difficiles courageusement.
Enfin, je me suis retrouvée assez confuse par certaines tournures de phrases, je ne comprenais pas toujours tout ce que je lisais...
Au final, ce livre est un témoignage de résilience émouvant, que je suis contente d'avoir lu, même si ce n'était pas un coup de coeur pour moi.
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