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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai adoré les grands romans historiques de Iain Pears, notamment "Le cercle de la croix". Cette fois, j'ai choisi au hasard "Le portrait" qui est beaucoup plus court. Je l'avoue tout de suite: je n'ai pas vraiment aimé ce livre ! Pourquoi ? D'abord en raison de sa forme particulière. En effet, il s'agit uniquement d'un long soliloque: le narrateur est un peintre du début du XXème siècle (Henry MacAlpine), qui s'exprime devant le critique d'art William Nasmith (dont on n'entendra jamais la parole).
Autrefois, le second a servi au premier de guide et de protecteur, à Londres. Ils ont été amis jusqu'à que Henry quitte précipitamment l'Angleterre, sans explication, et finisse par trouver refuge dans la petite île bretonne d'Houat. Au bout de quatre ans, William reprend contact avec le peintre, qui commence alors un portrait de son ex-ami. Pendant qu'il peint, Henry se lance dans une très longue explication (à certains moments, j'ai trouvé que c'était trop bavard). le peintre s'exprime sur leurs relations complexes et ambivalentes et sur sa découverte des faiblesses de son mentor. Après de longs discours, il en vient à avouer les raisons qui ont conduit directement à la brutale rupture; je ne révèlerai pas les deux tragédies que dévoile l'auteur presque à la fin du livre. Elles sont inattendues et, à mon avis, assez peu crédibles. Enfin vient l‘ultime dénouement, cruel, qui est évoqué d'une manière elliptique.
Dans l'ensemble, j'ai trouvé que les deux protagonistes n'étaient pas très attachants; ce ne sont pas leurs faiblesses personnelles qui m'ont gêné, mais un certain manque de consistance. Ce que j'ai peut-être le plus apprécié dans le roman, c'est la description du milieu des critiques d'art et, surtout, l'évocation vigoureuse de la passion artistique qui peut tout écraser, même les élémentaires sentiments d'humanité .
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Henry MacAlpine vit sur l'île d'Houat depuis quatre ans. Autrefois peintre ambitieux, il connaissait à Londres un début de notoriété, avec l'aide de William Nasmyth, critique d'art. Parti seul en Bretagne s'isoler du monde, après la rencontre d'une jeune artiste peintre, voilà que William Nasmyth le rejoint et entend dresser son portrait. Les liens d'amitié et de jalousie entre ces deux êtres resurgissent.

Faux polar, vrai roman, ce Portrait joue avec l'identité d'artiste, la peinture n'étant que l'arrière fond d'une lutte d'ego, qui conduit les protagonistes dans un quasi huit-clôt à s'affronter. La furie intérieure plus ou moins contenue des personnages au début du livre se fait l'écho de la mer et du vent qui viennent assaillir les personnages sur cette île bretonne. Tout concourt à un dénouement inévitable.

Quoique grand admirateur des romans de Pears, celui-ci est de loin le plus difficile à aborder (encore que le Cercle de la croix demande lui aussi un gros effort au lecteur). La forme, un très long monologue, exige l'attention du lecteur, et les combats intérieurs priment sur toute action réelle. Un bon livre mais plutôt ardu.
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Le récit est sous la forme d'un monologue. de 190 pages. On ne sort pas de la tête du narrateur durant tout le roman. Il est la subjectivité unique qui s'exprime : l'oeil du peintre. Car il doit réaliser le portrait d'un homme qu'il a admiré puis exécré. Normal que ce soit lui qui voit, comme si un portrait en peinture nécessitait de rendre compte de la personnalité d'un homme et de tout ce qui a forgé cette personnalité. Il s'adresse dans le récit au critique qu'il va peindre: et relate sa vie, ses secrets, et analyse ce qu'il y a entre lui le peintre et l'autre le critique. C'est savant sur le métier de critique en matière de peinture. Comment aborder un chef-d'oeuvre selon son jugement, ainsi « le radeau de la méduse » de Géricault, impossible de laisser la mer au second plan: la mer si puissante, si changeante, a toujours le premier rôle, et le tableau n'exprime que les déchirements d'une tragédie humaine, des passions humaines. Pareil pour le triptyque sur Charles Ier par van Eyck: trop flatteur, monolithique. Et puis qu'est ce qui fait un peintre: un style, des sujets, un univers intérieur, tout ça est décrit. Cela plonge si profondément au coeur de l'art, cela fait penser au Portrait de Dorian Gray, et « l'oeuvre » de Zola, un de mes Zola préférés, fait entrer l'extérieur dans une toile, ici, les peintures révèlent l'intérieur c'est de la toile que ça part.
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Un grand monologue entre un peintre et son modèle. Beaucoup de détails sur le monde de l,art et des critiques en général. Une finale réussie. Je suis mitigée.
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