Portugal.... Ou la bd dépression au-dessus du jardin...
Pitch:
Simon est auteur de bd.... et il va mal... très très mal. Mal dans sa tête, mal dans son coeur, mal dans son travail.. Mal partout, de ce mal qui ronge, qui use....
Qu'on sait plus qui on est, qui efface tout, qui détruit tout...
Simon est en pleine dépression.... Et puis le hasard heureux, le voyage rapide pour un festival de bd, dédicace et tout ça... le faire part de mariage qui tombe comme ça... Celui de la cousine qu'on a pas vu depuis vingt ans...
Portugal ou le journal d'une dépression.... Et comment Simon va trouver le moyen de s'en sortir.
Se trouver, se retrouver, pour lutter même s'il ne s'en rend peut-être pas compte, il va passer par ses origines, retrouver ses origines, c'est un moyen comme un autre...
Pour retrouver la lumière, ou la faire la lumière.. la lumière sur son passé, sur ses parents, sur sa famille, pour qu'elle rejaillisse sur lui.. Il en a besoin, un besoin de l'ordre du viscéral, sa bouée de sauvetage en quelque sorte...
Même si peut-être il ne s'en rend pas bien compte, ou peut-être que si... Il se laisse faire, porter un peu...
Il y a du soleil... c'est déjà ça...
Les planches sépia du souvenirs, les planches verdâtres du marasme....
Ce verdâtre, ce jaune pisseux et le noir qui commence, qui s'installe déjà sous les yeux, pour prendre de plus en plus de place, aux milieu de cette pisse... qui suinte de partout... cette bulle où tout disparaît, tout devient flou... et ces interrogations... ou l'envie disparaît l'envie de tout, l'envie de rien... le rien, juste la pluie partout, pour tout...
La bonne dépression des familles... Et l'incompréhension de l'entourage... de ceux qu'on aime, même si on le sait plus.. si on l'a oublié...
On oublie tellement truc quand on est au fond du trou...
Ou on biaise, on esquive, on se tait...
Et le rouge qui se pointe, qu'on se prend dans la face...
ce rouge qui s'allie au verdâtre et au noir...
Quand je lis
Portugal, je ne peux m'empêcher de penser à Pédrosa, ça a dût être dur camarade... parce que c'est si juste.. l'humour sarcastique d'Autobio est bien loin...
Et enfin les premières vraies couleurs chaudes... enfin... l'espoir est là mec... attrape le... et la lumière... la vraie réchauffes y toi mec... et le sourire sur mes lèvres.
Même si le bout du tunnel est encore loin... les couleurs, les bleus, les ocres, les roses.. enfin !...
Et les rechutes... et petit à petit, pas à pas... repousser le noir, malgré les pensées, malgré les cauchemars...
Et l'histoire de ce pays à travers les gens, les rencontres...
L'histoire de Simon tout simplement...
Ou de Pédrosa....