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Paris, 2050. La population est sous sérum de vérité, même les politicards ! Imaginez ce monde où personne ne peut mentir… Kader, vit seul et déprimé, n'attendant que les visites de sa femme et de sa fille. Je n'ai pas bien saisi l'histoire ni le message qui passait pour cette BD où j'ai admiré le graphisme au peu de texte.
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En 2056, dans un environnement entre Matrix et le meilleur des mondes, Kader se traîne, morose, car depuis qu'on lui a injecté un sérum qui l'oblige à dire la vérité, sa vie a totalement basculée.

Graphiquement, le découpage est très visuel et développe l'intrigue de manière très intéressante. On croise de nombreuses références culturelles, litéraires et cinématrographiques principalement. Mais j'ai trouvé les dialogues trop peu travaillés, trop lents, ce qui donnait une impression de déjà vu.

Dommage.
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Paris, en 2050. La dictature s'est installée en France et Kader, suite à une condamnation dont on ne connaît pas les causes, a subi une injection de sérum l'obligeant à dire en permanence la vérité. Ne pas pouvoir mentir est pour lui un calvaire : « Vous savez ce que c'est d'être obligé de dire la vérité à des gens qui ne veulent surtout pas l'entendre ? ». Kader vit seul, reclus, déprimé. Il ne parle jamais à personne, ce qui est pour lui le meilleur moyen de ne pas s'attirer d'ennuis. Parallèlement, un groupuscule clandestin prépare une action d'envergure susceptible de renverser le régime. Et ce groupuscule semble avoir fait de Kader un maillon essentiel de son plan…

J'ai beaucoup apprécié le fait que rien ne soit offert d'emblée au lecteur. On découvre cet homme seul dans un univers étrange, on déambule avec lui dans un champ d'éoliennes, on le voit « cueillir » un papillon et le glisser dans sa poche. C'est une entrée en matière aussi déstabilisante que plaisante, j'ai eu l'impression de naviguer à vue et de voir apparaître des indices au compte-goutte, comme autant de petits cailloux laissés sur mon chemin pour éclairer ma compréhension de l'histoire.

Au-delà de cette narration ambitieuse, il faut évidemment souligner la dimension politique du propos, la réflexion sur le pouvoir, sur l'importance du mensonge dans les relations humaines (ou du moins l'importance de ne pas toujours dire la vérité selon les circonstances) ou encore sur le pragmatisme qui a tôt fait de rattraper les idéalistes une fois arrivés au pouvoir : « Il est trop tôt pour dire la vérité. Il faut reconstruire le pays, préserver la démocratie. Elle est fragile. »

Le dessin de Nicolas Gaignard m'a souvent rappelé celui de l'excellent Frederik Peeters. J'avoue avoir été fasciné par sa capacité à installer une ambiance étrange, angoissante, avec une économie de moyens remarquable. En quelques traits il croque un monde gris, froid et hostile dominé par des couleurs ternes. Il montre la solitude, les regards vides, le quotidien morne. Graphiquement c'est très sombre et totalement raccord avec la France anesthésiée et sans âme imaginée par Cyril Pedrosa.

Une belle réussite qui ravira les amateurs de récit d'anticipation.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Propos intelligent et questionnement pertinent autour de la quête toujours plus folle pour la vérité (aujourd'hui, pas spécialement dans cette BD). One-shot très plaisant et prenant. Pour les amateurs de dystopie et les autres (dont je fais partie).
Seul bémol : que le dénouement se fasse si vite.
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Extrait de ma chronique :

"C'est que (un peu comme, en littérature, le Toxoplasma de Sabrina Calvo), le scénariste, également dessinateur par ailleurs, a fait le choix intelligent, plutôt que de tous nous expliquer de façon lourdingue, de s'en remettre au lecteur ou à la lectrice pour reconstituer le contexte (et "faire son travail de projection dans l'univers", dixit Mickaël Barbato sur Culturellement vôtre), en s'aidant notamment du dessin, qui tient une grande place dans l'oeuvre.


Grâce à un "style graphique élégant, entre celui de Blutch et celui de Frederick Peeters" (dixit Gilles Ratier sur BD Zoom, voir aussi l'avis de Jérôme, ou celui de Benjamin Roure sur Bodoï, qui ajoute à la liste le nom d'Ugo Bienvenu), nous comprenons que les parcs d'éoliennes (Khader Lhean travaille chez Eolia) sont aux portes de Paris ; que des logements ont été bâtis sur le parvis de Beaubourg (où vit l'ex-femme de Khader, voir pages 99 et 101) ; que la télévision, comme dans tout totalitarisme qui se respecte, est devenue omniprésente dans les transports (pages 23 ou 68)."
Lien : https://weirdaholic.blogspot..
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Je ne sais pas si c'est de la paresse intellectuelle ou si je n'étais pas assez concentrée lorsque j'ai lu cette bd ou si je ne suis tout simplement pas assez futée mais le fait est que je n'ai pas tout bien compris aux tenants et aboutissants de l'histoire ni (dans une moindre mesure) aux rebondissements et autres retournements de situation.
Par contre j'ai beaucoup apprécié l'atmosphère qui se dégage du graphisme et des couleurs parfaitement en cohérence avec le côté sombre de l'histoire ainsi que le décalage dans la première page entre le texte et les dessins.
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Attention, récit d'anticipation dans un monde où un sérum de vérité est administré aux habitants. Comment résister dans cette situation, peut-on camoufler ses pensées et ses sentiments ? Réduit à un numéro de code, Nils Borgman tente d'échapper à cet enfer sur terre.
Cyril Pedrosa et Nicolas Gaignard se sont réunis pour imaginer une société concentrationnaire à force de vérité et de transparence imposées, de surveillance grâce aux technologies d'informations et de communication officielle fondée sur la langue de bois. Cela vous rappelle-t-il quelque chose ?
Les couleurs sombres et grises, l'enchaînement de cadrages au cordeau ou la rareté des dialogues remplacés par quelques onomatopées renforcent, s'il le fallait encore, l'angoisse qui se dégage de l'album. Je suis ressortie de cette lecture à la fois hébétée et impressionnée, un peu comme si cette bd était un avertissement.
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J'ai eu un gros moment de surprise une fois la BD refermée. Parce qu'elle m'avait plongée bien plus que je ne le pensais dans une ambiance très forte, et qu'au sortir de la lecture, je me suis retrouvé brutalement dans le monde réel.
Et pourtant cette plongée saisissante est la moindre de ses qualités.

Pedrosa est un auteur dont j'apprécie les oeuvres même si je ne suis pas un très grand fan, mais là il devient quelqu'un à suivre selon moi. Ça fait longtemps que je n'ai pas eu un tel scénario devant les yeux ! de la bonne science-fiction de type anticipation politique, assaisonnée de considération sur l'humain. Un bon mélange, qui surprend par la finesse de son dosage. C'est typiquement le genre de scénario qu'il faut relire deux ou trois fois pour saisir toutes les subtilités que l'auteur distille au fur et à mesure. La BD est en finesse, et c'est très surprenant à quel point rien n'est expliqué de façon évidente. Pour autant, toutes les clés de compréhension sont délivrés dans ce récit, ce qui en fait un scénario intelligent et subtil. Je ne suis d'ailleurs pas sûr d'avoir déjà tout compris.

En revanche, le dessinateur m'était complètement inconnu. Et pourtant il a un trait qui fait mouche, surtout avec l'ambiance viscérale qu'il a réussi à développer. C'est sombre et glauque, on est happé dans ce Paris dystopique, encadré de militaires et de policiers, sous contrôle permanent. Et il y a quelque chose qui passe dans les personnages, leur attitudes, les cadrages ... C'est entrainant, sans qu'on ne se rende compte. le dessin nous saute au visage pour nous entrainer dans cet univers sombre. Vraiment, pour un auteur que je découvre, je suis très enthousiaste !

Le régal final vient sans doute de ce mélange bien dosé de scénario intelligent et de dessin prenant : quelques considérations sur l'environnement et l'énergie, la politique, un futur de la France à la fois cohérent et parfaitement réaliste... C'est une BD qui résonne bien plus sur l'actualité qu'on ne pourrait s'y attendre (ça m'a fait immédiatement penser à l'état d'urgence notamment). C'est rempli de petits riens qui donnent un ensemble cohérent à cette France bien changée. Tellement bien fait qu'on aurait presque l'impression de s'y diriger gentiment.

J'ai suivi l'avis de mon libraire, et je ne suis vraiment pas déçu. Une série bien noire, mais qui fait réfléchir, intelligente et servie par un dessin parfaitement en adéquation. J'ai vraiment un coup de coeur pour cette BD, que je vous recommande fortement.

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Vous rappelez-vous du film « Liar Liar » dans lequel Jim Carrey incarné un avocat qui ne pouvait s'empêcher de dire la vérité ? Alors imaginez le même concept appliqué à une population (dans la France de 2050!) sous contrôle d'un régime autoritaire. C'est le pitch de « Sérum », une bande dessinée scénarisé par Pedrosa et illustré par Gaignard.


Première fois que je vois Pedrosa s'aventurer dans le monde de la science-fiction et le résultat est une réussite. On s'immerge parfaitement dans cette société dystopique où la République a laissé sa place à un régime totalitaire et policier. Même si je ne suis pas sûr d'avoir compris le propos et la direction voulue par l'auteur, son scénario m'a embarqué aux côté de son protagoniste morose et amer, frustré de son absence de liberté. On ne peut en dire trop sur l'histoire faute de dévoiler ce qu'il ne faut pas.


Les dessins et les couleurs de Gaignard collent bien avec l'intrigue et accentue l'aspect mélancolique de la BD. Un très bon rendu.
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Cette bande dessinée est très très surprenante. Sn contenu totalement cinématographique relève le niveau de la SF française. La thèse est simple. Dans un futur proche, un sérum oblige des gens à dire que la vérité. Kader, l'anti-héros (malgré lui ?) se promène donc sur ce chemin dont il ne décide presque rien, hormis d'être honnête avec lui même. La société décrite fait froid dans le dos : désastre écologie, réchauffement climatique, couvre feux énergétique, flicage et surveillance permanente, mensonge politique ritualisé à la télé... C'est très juste. le dénouement est aussi surprenant que bluffant par sa force et sa justesse. Une fiction tv de type trepalium (arte) tirée de cet ouvrage serait bienvenue. Mais déjà la bd donne de belles choses à voir et à penser.
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