Le chant grégorien n’est pas seulement de la musique ou seulement une prière. C’est les deux à la fois. La parole de Dieu chantée avec la voix de dieu. Nous donnerions notre vie pour ça.
les chants étaient beaux. En écoutant, les gens avaient l'impression de ne faire qu'un avec la musique, se sentaient moins seuls.
Ils gardaient leur individualité, mais faisaient partie d'une communauté, partie d'un tout.
Le soleil commençait à se lever et, tandis que continuaient les laudes, de plus en plus de lumière pénétra dans la chapelle par les fenêtres dans le haut de la tour centrale. Les rayons frappaient le vieux verre imparfait et se réfractaient, se divisaient, en toutes les couleurs jamais créées. Et celles-ci se répandaient dans le chœur et illuminaient les moines et leur musique, donnant l’impression que les notes et la lumière joyeuse se mêlaient et s’unissaient, jouaient ensemble
Montrer un soupçon d'intérêt était considéré comme de l'excitation dans cet endroit paisible et serein.
Mai s'agissait-il d'un coup publicitaire orchestré ? Tout était vrai, après tout. Mais n'était-ce pas justement ça, du bon marketing ? Ne pas mentir, mais choisir quelles vérités dire ?
Disparus, les sautes d'humeur, les emportements et les réactions irrationnelles. La rage et les plainte continuelles.
Disparus, les comprimés d'OxyContin et de Percocet. Quelle terrible ironie c'était que des médicaments censés soulager la douleur pouvaient finir par causer tellement de souffrance.
Il se courba et se dit qu'il devait avoir l'air d'un retriever excité et aux aguets, prêt pour la chasse.
Mais il s'en foutait. Il était seulement heureux de ne pas avoir de queue, car cela ferait mentir son air faussement taciturne. "Oui, pensa-t-il, une queue constituerait un grand désavantage pour un enquêteur des homicides."
...garder le silence était parfois une tactique utile. Le silence était bien plus oppressant et menaçant que des injures hurlées. Mais les moines se sentaient à l’aise dans le silence. C’étaient les paroles qui semblaient les effrayer.
Le chant grégorien est soumis à des règles très strictes. Comme l’est un sonnet, ou un haïku. On doit faire certaines choses, et d’autres pas. Le grégorien est une affaire de discipline, et de simplicité. Il faut de l’humilité pour se soumettre aux règles, et de l’inspiration pour s’élever au-dessus d’elles. Le défi consiste à suivre les règles et en même temps à les transcender.
Beaucoup de choses peuvent se cacher dans le silence. Ou du moins tenter de s’y cacher. » La plupart des émotions, savait-il, finissaient par sortir. Surtout la colère.