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EAN : 9782902963591
89 pages
Les Amis de Spartacus (15/01/2010)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
LES CANUTS
Pour gouverner il faut avoir
Manteaux ou rubans en sautoir.
Nous en tissons
Pour vous grand de la terre,
Et nous pauvres canuts
Sans draps on nous enterre.

C'est nous les canuts
Nous allons tout nus.
C'est nous les canuts,
Nous allons tout nus.

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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
L'exploitation des jeunes ouvrières est particulièrement révoltante. Il faut citer ici le témoignage de Norbert Truquin, qui est un des rares documents d'origine prolétarienne que nous possédions. N. Truquin est un ouvrier du Nord qui travailla quelque temps dans la Fabrique. Les faits qu'il cite sont postérieurs aux insurrections, mais il est vraisemblable que les méthodes qu'il décrit ont été longtemps la règle. Dans l'atelier où il travaille, les jeunes ouvrières sont à la tâche, en été depuis 3 heures et demie du matin jusqu'à la nuit, l'hiver de 5 heures du matin à 11 heures du soir. Elles étaient recrutées à la campagne, par des patrons en général bigots, avec l'aide du curé de la paroisse. A force de faire luire aux yeux des paysans les avantages de la vie à la ville et du métier de canut, ils finissaient par enrôler quelques jeunes filles avec un contrat d'apprentissage de quatre années, alors que pour fabriquer du satin ou du taffetas quatre mois d'apprentissage suffisaient.
« Ce sont, écrit-il p. 213-214 de son livre, presque toujours des filles de quinze ans que l'on embauche ; les premiers six mois, on ne leur fait faire que le ménage et les canettes ; le dimanche matin, on les mène à la messe de 6 heures, puis on les fait rentrer à l'atelier pour le restant de la journée, parce qu'elles pourraient faire des connaissances et se marier, ce qui ne ferait pas le compte du patron. Ce dernier emploie tous les moyens pour les garder longtemps et en extraire le plus de profit possible. En travaillant dix-sept heures par jour dans des ateliers souvent malsains, où ne pénètrent jamais les rayons bienfaisants du soleil, la moitié de ces jeunes filles deviennent poitrinaires avant la fin de leur apprentissage. Lorsqu'elles se plaignent, on les accuse de faire des grimaces. On les excite au travail en flattant toujours la plus habile. »
Celles qui ont des parents retournent, malades, à la campagne ; les autres vont mourir à l'hôpital. Ce passage significatif éclaire d'un jour nouveau la mentalité exacte d'un certain nombre de chefs d'atelier.
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