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3,85

sur 1853 notes
Une histoire prenante sur fond de jeu d'échecs ou comment résoudre un crime commis il y a plusieurs siècles en étudiant un tableau et en rejouant une partie d'échecs.

J'ai bien aimé malgré quelques explications un peu longuettes à propos du placement des pions sur l'échiquier (je n'y connais absolument rien) qui raviront certainement les amateurs du jeu.

Une bonne intrigue et un agréable moment d'histoire, sans plus.
C'est le premier livre que je lis de cet auteur, j'en chercherai d'autre puisqu'il parait que celui-ci est loin d'être son meilleur.
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Ce livre est tout à fait admirable, l'auteur nous plonge dans une intrigue policière sur fond pictural (La Partie d'échecs de 1471 de Pieter van Huys) et sur fond de partie d'échecs que même un non initié peut apprécier. Les descriptions du tableau, des échecs, des relations entre les personnages sont très bien liées. le suspens est maintenu jusqu'au dénouement et la tension est palpable. La révélation n'est pas abrupte, elle est accompagnée d'explications. L'écriture de l'auteur est précise et fluide, tout en subtilité.
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Quis necavit equitem ? Qui a tué le chevalier ?
D'entrée de jeu Arturo Perez-Reverte nous plonge et dans le Moyen-Age et dans le mystère révélé par un tableau du peintre van Huys "la partie d'échecs".
Inutile de chercher des informations sur ce peintre et tout aussi inutile de chercher quel musée abrite son oeuvre.
Ni l'un ni l'autre n'existent ailleurs que dans l'imagination féconde de l'auteur. Mais là, ils existent bel et bien et ce pour l'euphorie totale du lecteur !

Deux joueurs d'échecs s'affrontent au premier plan du tableau, pendant que l'épouse d'un des joueurs assise devant la fenêtre lit en second plan. Les trois personnages du tableau sont gens célèbres, mais quel est donc
le lien qui les relie ? Problème, l'un des joueurs était décédé plusieurs années avant l'exécution du tableau !
Odieusement homicidé, alors que, comme à l'accoutumée, il se promenait à la nuit tombante, le chevalier Roger d'Arras va se trouver au centre de l'énigme. Assassiné en 1469, il va faire l'objet plus de cinq-cents ans plus tard d'une enquête fiévreuse sur le mystère de sa mort, grâce à la mention cachée figurant sur le tableau et mise au jour par la restauratrice !
Et le lecteur de devenir soudainement prisonnier du tableau, haletant face aux joueurs, à l'échiquier et au mystère que la toile recèle.
La partie d'échecs peut-elle révéler la vérité ? Qui a tué le chevalier ou, en terme d'échecs, qui a pris le cavalier ?

Alors s'engage dans la réalité du vingtième siècle une partie d'échecs magistrale, diaboliquement orchestrée par deux joueurs exceptionnels, dont l'enjeu au final n'est rien d'autre qu'une plongée dans la noirceur et la complexité de l'âme humaine.
Jeu d'ombre et de lumière, jeu des apparences et de la possible réalité ?

Arturo Perez Reverte s'y entend pour entraîner le lecteur, même si ce dernier n'est pas fan du jeu d'échecs dans le parcours qu'il a savamment concocté pour le plaisir, l'angoisse et les interrogations de celui qui se laisse emmener dans la "Lutte de la raison face au mystère (où) le Bien et le Mal ne sont pas délimités comme les cases blanches et noires d'un échiquier (où) toutes les cases sont grises nuancées par la conscience du Mal que l'expérience fait acquérir ; par la connaissance du caractère stérile et passivement injuste que peut revêtir ce que nous appelons le Bien".
Au fil d'une intrigue meurtrière savamment ourdie par l'auteur et s'imbriquant intelligemment entre Moyen-Age et période actuelle, Perez Reverte analyse avec pertinence et lucidité les féroces appétits qui se cristallisent autour du marché de l'art et dénonce impitoyablement les trafics dont il fait l'objet.
Une réussite, presque aussi attrayante que "Club Dumas" dont je m'étais régalée.
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Distribution des rôles :

Julia : jeune et très belle historienne de l'art, spécialisée dans la restauration de tableaux. Elle a pour ainsi dire été élevée par César dont elle est l'enfant chérie. Il lui a pratiquement tout appris. Elle passe sa vie à fumer même lorsqu'elle restaure des pièces inestimables en usant de produits très inflammables…

César : vieil homo, antiquaire de son état, il a une culture phénoménale et une éducation qui lui confère une classe exceptionnelle. Il préfère user d'un fume-cigarettes pour assouvir sa passion du tabac.

Alvaro : éminent professeur d'histoire de l'art. Il a eu une liaison très intime avec Julia, avant de finalement choisir de rompre pour poursuivre sa vie avec son épouse. La pipe, c'est son dada.

Muños : fabuleux joueur d'échecs qui ne cherche jamais à gagner une partie. Cela ne l'intéresse pas. Seul son déroulement l'intéresse. Ne semble pas fumer avant d'entrer en contact avec Julia.

Menchu : une cougar pleine de charme, séductrice qui adore les hommes forts, un peu voyous, qui ne sont pas spécialement des intellectuels. Elle tient une galerie d'art et vise surtout à se faire un maximum de fric. Coke et alcool lui sont indispensables. Elle fume aussi, cela va de soi. Elle pourrait même jurer que ce n'est pas le tabac qui tue…

Inspecteur principal Feijoo : policier pas forcément très net chargé de l'enquête qui vise à savoir si * a été assassiné ou est mort accidentellement. Il n'est pas très sympa, d'ailleurs, je pense que l'histoire ne précise pas s'il fume.

* J'utilise se signe pour ne pas dévoiler aux lecteurs /trices intéressés l'identité de la personne décédée…

Le tableau qui est au centre de ce récit représente une partie d'échecs entre Roger d'Arras et Fernand Altenhoffen, duc d'Ostenbourg, sous le regard de Béatrice de Bourgogne, épouse de Fernand, et possible amante de Roger.

Concernant l'intrigue du tableau, Julia, notre jeune et belle héroïne, en fait une excellente synthèse :
« Tableau daté de 1471. Partie d'échecs. Mystère. Que s'est-il vraiment passé entre Fernand Altenhoffen, Béatrice de Bourgogne et Roger d'Arras ? Qui a ordonné la mort du chevalier ? Qu'est-ce que les échecs ont à voir avec tout cela ? Pourquoi van Huys a-t-il peint ce tableau ? Pourquoi après avoir peint le ‘Quis necavit equitem' van Huys l'a-t-il effacé ? A-t-il eu peur qu'on ne le tue lui aussi ? »

Persuadée que la partie d'échecs représentée dans le tableau permet de savoir qui a fait assassiner le chevalier d'Arras si on arrive à la décoder, Julia s'en ouvre à César qui s'adressera à Muños, joueur exceptionnel…


Critique :

Je suis prêt à me faire maudire pour cent mille générations (au moins) par les personnes qui ont adoré cet ouvrage, mais je me dois d'être fidèle à ce qu'il m'a inspiré. Au bâillomètre (instrument de mesure que je viens d'inventer et qui mesure le nombre de bâillements à la minute), ce bouquin l'emporte largement sur les cent derniers que j'ai lus… Pourquoi me demanderez-vous, animés d'une juste curiosité ou mus par une sourde colère ?

Que de longues et fastidieuses descriptions qui n'apportent rien à l'intrigue ! Il y a là de quoi regretter le style d'un Philippe Lemaitre ou d'un Hervé le Corre. J'ai eu davantage l'impression de lire un auteur du XIXe siècle qu'un écrivain de la fin du XXe. Ces descriptions dans le détail des mouvements des pièces sur l'échiquier sont probablement de nature à combler les amateurs d'échecs, mais quelle barbe pour les autres ! Les descriptions alambiquées des tapis, des toiles, et de tous les objets sont dignes d'un catalogue de ventes aux enchères, mais bon Dieu que cela alourdit la lecture.
Qui plus est, l'auteur a dû être sponsorisé par l'industrie du tabac : les personnages passent leur temps à fumer, avec ou sans fume-cigarettes ! La seule exception c'est Muños qui ne fume que deux fois.
A lire toutes ces descriptions, on se dit qu'un scénariste de film n'aurait guère beaucoup de travail à faire pour fixer l'environnement des différentes scènes, tout est déjà là.

La fin est intéressante, mais fallait-il autant de blabla ? Je ne crois pas… PAN ! … Et voilà ! Je suis mort ! Jamais je n'aurais dû critiquer cet ouvrage ! Et des suspects, il y en a parmi les Babeloniens et les Babelioniennes qui admirent l'oeuvre d'Arturo Pérez-Reverte
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Toujours dans ma découverte des peintres flamands j'ai plongé dans le tableau de Pieter van Huys,au demeurant né de l'imaginaire de Arturo Perez-Reverte! Détour pas vraiment édifiant quant à un enrichissement sur l'art flamand mais que je ne regrette pas pour l'intrigue du roman.J'imagine qu'un joueur d'echec doit savourer encore plus le déroulement logique de ce mystère mais sans être une adepte de l'échiquier j'ai eu du mal à quitter ma lecture avant de connaître le fin mot de l'histoire.Celui ci m'a d'ailleurs contrarié tout en m'interessant fortement!! une surprise à laquelle je ne m'attendais pas.
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La Tabla de Flandes
Traduction : Jean-Pierre Quijano

Restauratrice d'oeuvres d'art, Julia se voit confier la tâche de rajeunir "La Partie d'Echecs", toile peinte par Peter van Huys en 1471. Très vite, elle repère une inscription écrite en latin, puis masquée par le maître flamand lui-même à l'arrière-plan du tableau : "Quis equitem necavit ?" En d'autres termes : "Qui a tué le cavalier ?" - le terme "equitem" pouvant également représenter non le cavalier blanc que l'un des protagonistes de la scène, le duc d'Ostenbourg, tient dans sa main mais bel et bien son adversaire et ami, Rutgier d'Arras, chevalier ayant combattu aux côtés des Français à Crécy mais qui trouva la mort bien plus tard, assassiné en pleine rue par un archer à la solde de mystérieux inconnus.

Enfin, mystérieux, c'est selon. Disons indéterminés. En effet, la tradition veut que Rutgier ait entretenu une liaison avec Béatrice de Bourgogne, épouse du duc d'Ostenbourg et que le mari jaloux eût commandité son assassinat. Mais une autre version affirme que, pour soutenir la cause bourguignonne auprès de son époux, ce fut Béatrice - qui n'était autre que la propre cousine de Charles le Téméraire dont la fille épousera Maximilien d'Autriche, préludant ainsi au vaste empire qui écherra à Charles Quint - qui, à contrecoeur mais au nom de la raison d'Etat, sacrifia Rutgier aux menées politiques de sa maison natale.

Quoi qu'il en soit, une chose est certaine : la découverte de l'énigme latine et plus encore sa résolution augmenteront sensiblement la valeur du tableau. Ce n'est cependant pas la raison qui pousse Julia à se passionner pour la question posée par van Huys. Après avoir demandé l'aide de son ancien amant, Alvaro, elle suit les conseils de son mentor, César l'antiquaire et, par son intermédiaire, contacte un joueur d'échecs prodige, Munoz : il semblerait bien que, en parvenant à reconstituer la partie d'échecs représentée sur le tableau, on réussira également à résoudre l'énigme.

Seul problème : Alvaro est retrouvé mort, assassiné dans sa douche et un joueur invisible jaillit de nulle part pour reprendre la partie jouée par les noirs. Bien entendu, toute pièce qui tombe devient alors un cadavre ...

Un bon roman* qui intrigue le lecteur et le mène droit jusqu'à la chute, inéluctable et désenchantée. On a du mal à s'en arracher. Mieux : la relecture reste aussi prenante.

* : "Le Tableau du Maître Flamand" obtint le Grand Prix de littérature policière en 1993.
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Il en faut donc toujours bien une...Eh bien la voici ! Ma déception 2022.

Rien n'est plus mensonger que le 4ème de couverture de ce roman qui annonce que l'intrigue va se jouer autour d'un tableau d'un peintre flamand, Pieter van Huys au Moyen-Age.
Directement, je pense "quelle bonne idée d'exploiter un tableau, en créer un mystère et en faire un roman".
Et bardaf, comme toujours lorsque j'ai des attentes sur un livre, il s'avère que celui-ci ne répond pas du tout à mes attentes.

Si vous aimez les romans historiques, passez votre chemin car cette histoire n'a rien d'historique.
Toute l'intrigue se déroule à notre époque.

Passée la première déception, je suis tentée d'abandonner mais je garde le secret espoir, que j'aurais eu jusqu'au bout, que peut-être un petit moment de Moyen-Age va pointer le bout de son nez. Que nenni !

Je tente donc de m'intéresser à l'intrigue... Qui est totalement loufoque et pas crédible du tout.

De plus, en terme de roman policier, je trouve (mais je ne suis pas une experte du genre) qu'Arturo Perez Reverte mentalise trop son roman. Ce sont des descriptions sans fin, des détails et c'est très lent.

J'imagine que ce roman peut plaire aux fans de l'auteur, même si j'ai lu que ce tome n'est pas celui qui est le plus apprécié.
Pour les amateurs de roman historique, il ne conviendra, en tout cas, pas du tout.
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Van Huys, l'un de mes peintres favoris, échecs, auxquels je joue très souvent, polar, j'en ai toujours un, ou deux ou trois, sous la main. Donc, van Huys plus échecs plus polar égalent super soirées au coin de ma couette. Que je croyais.Pas du tout. Ça s'est réduit à une seule, parce que je l'ai lu d'une traite. Arturo Perez Reverte est un érudit, il n'y a pas à dire, et un sacré conteur.
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un polar au rythme efficace
et une intrigue intéressante.👍
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Julia est une jeune restauratrice d'oeuvres d'art qui opère pour les musées et salles des ventes. Elle a un jour la chance d'avoir entre les mains un tableau de Peter van huys, un peintre hollandais, intitulé La partie d'échec'', datant de 1471. le travail commence de façon classique, jusqu'à ce que le verdict de la radiographie du tableau tombe : une inscription en latin est cachée sous la peinture, dans le coin inférieur gauche du tableau ‘'Qui a tué le chevalier'' ?
Alors Julia mène l'enquête. Et nous voyons le tableau prendre vie sous nos yeux. Les personnages représentés ne sont plus une peinture, mais un seigneur, sa femme, et un chevalier, dans un intérieur et un contexte bien particulier J'ai retrouvé le contenu de certains de mes cours d'histoire d'il y a …très longtemps maintenant. La partie d'échec s'anime, les pions se déplacent, la partie se poursuit. Avec brio, l'auteur nous plonge dans le Quatrocento, nous apporte des précisions techniques sur la restauration de la peinture, explique de façon pointue la technique de la partie d'échec. Je ne connais strictement rien aux échecs, et pourtant je ne me suis pas ennuyée car c'était des passages stratégiques pour comprendre le fonctionnement de l'enquête. Arturo Perez-Reverte mêle passé et présent pendant plus de trois pages sans qu'on perde le fil un seul instant.
Bref, un très bon moment. J'en lirais d'autres de cet auteur.
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