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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai découvert cet auteur par mon libraire et j'avoue que la richesse de ce livre m'a entousiasmée. Elliott Perlman nous conte l'histoire d'un rapt d'enfant par son père qui espère par ce geste renouer une hypothétique relation avec la mère de celui-ci. Par le témoignage de personnages plus ou moins lié au kidnappeur, Perlman met en place un subtil puzzle dont chaque pièce apporte un éclairage nouveau sur la personnalité du ravisseur.
Passionnant et hypnotique.
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Que connait-on de l'Australie, ce lointain continent où les kangourous bondissent dans le bush de Crocodile Dundee ?
En ce qui me concerne, vraiment peu de choses, si ce n'est que je découvre la littérature contemporaine australienne avec une délectation croissante !
D'abord "la gifle" de Christos Tsiolkas, magnifiquement portée à l'écran sous la forme d'une série télé, "le secret du mari" de Liane Moriarty une délicieuse (et sulfureuse) intrigue féministe, et bien sûr mon coup de coeur 2015 "Au service surnaturel de sa majesté" , l'hilarant roman de fantasy de Daniel O'Mailey.
Aujourd'hui je découvre Elliot Perlman et son roman "Ambiguités" qui m'a littéralement envoûtée.
A partir d'un fait divers sans conséquences dramatiques, un jeune instituteur au chômage, enlève sans violence pendant quelques heures, le fils de son amour de jeunesse, l'auteur part de ce prisme pour présenter les sept personnages principaux qui gravitent autour de cet événement central et qui y sont tous liés de façon plus ou moins étroite.
Chacun parle à son tour pour évoquer son implication et sa situation dans le contexte donné, Alex, le psychiatre qui soigne l'auteur de l'acte, Joe, le père de l'enfant enlevé, Simon l'auteur du rapt...
Tous les points de vue des protagonistes sont analysés avec une telle finesse que le lecteur ne peut que se laisser submerger par l'empathie à l'égard de chacun des personnages.
L'ambiguité, concept qui donne son titre au livre, naît des interprétations différentes auxquelles peut se prêter une relation entre deux personnes et Elliot Perlman cite abondamment William Empson , poète et critique britannique qui a théorisé le concept en 1930 dans son livre "les sept types d'ambiguité".
La richesse de ce roman n'est pas seulement liée à la complexité des personnages, pas plus qu'à leur façon de théoriser leurs interactions, mais également dans les grand thèmes de société développés au fil de l'intrigue.
Qu'il s'agisse du déconstructionnisme de Derrida, de la gestion intégrée des soins hospitaliers dans un système de santé orienté vers la recherche du profit, du jazz interprété par l'inoubliable Billie Holiday, l'auteur parvient magistralement à éviter tout pédantisme tant son propos est passionnant et parfaitement intégré dans le déroulement de l'intrigue.
Ce merveilleux roman n'a pas fini de nous faire réfléchir et d'apporter la preuve que chacun de nous est multiple et que toute catégorisation définitive ne peux être que mensongère et réductrice.
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Simon est un instituteur au chômage. Cet enseignant trentenaire passionné, érudit passe ses journées à boire, à lire de la poésie Mais surtout il ne peut s'empêcher de penser à Anna son ancienne petite amie qui a rompu avec lui il y a dix ans. Il fait la connaissance d'Angela une prostituée qui tombe amoureuse de lui et qui veut l'aider à s'en sortir. Il apprend par hasard qu'Angela a pour client régulier depuis plus de deux ans le mari d'Anna. Sans laisser deviner son acte, Simon enlève Sam le fils d'Anna à la sortie de l'école.

Ce kidnapping est un subterfuge qui donne à Elliot Perman l'occasion de nous entraîner dans un roman où les surprises sont au rendez-vous. Tout d'abord la construction donne la parole à Simon, à Anna, à son mari mais aussi à d'autre personnes qui gravitent auteur d'eux. Chaque personnage donne sa vision des faits du présent, du passé mais aussi de l'avenir. Car Simon a été arrêté par la police et est emprisonné en attendant son procès. Et nous lecteurs avons une vision qui change au fil des pages. Qui est noir ou blanc ? Rien n'est simple. L'ambiguïté des relations et de chacun se dévoilent à travers ses attentes, son mariage, son enfance, ses aspirations, le travail. Joe le mari d'Anna est courtier en bourse.
Chaque récit est un rouage qui nous éclaire un peu plus. En fait c'est ce que nous croyons.

La suite sur :
http://fibromaman.blogspot.fr/2013/08/elliot-perlmann-ambiguites.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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Youpi ! Super chouettos moment de lecture ! Huit romans en un ! Une offre exceptionnelle ! Simon, un instituteur au chômage, enlève le fils de son amour de jeunesse. Quelques heures plus tard il est retrouvé par la police et arrêté.

Premier roman : le psychiatre de l'instituteur s'adresse à la mère du jeune garçon, et tente de lui expliquer ce qui a pu amener Simon à commettre cet acte, et ce qu'a été sa vie depuis sa séparation d'avec elle. Deuxième roman : le père du jeune garçon (le mari de l'ex), courtier en bourse, raconte comment il a vécu la disparition de son fils, dresse le bilan de son mariage, et explique les rouages de son métier au service de la spéculation. Cinq autres personnes liées à Simon vont ainsi tour à tour écrire leur histoire dans ce roman choral, puzzle magistral et d'une grande cohérence, révélateur des ambiguïtés, des désirs, et des souffrances de chacun. Portraits psychologiques fouillés et saisissants, peinture d'une société bestiale et cupide, histoires d'amours : Ambiguïtés est un livre riche, palpitant d'un bout à l'autre, mené par un auteur au talent de conteur époustouflant.
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Tout est toujours question de point de vue et il n'existe pas de vérité absolue. Quelle meilleure illustration à cela que le roman "Ambiguïtés" d'Elliot Perlman?
A travers sept témoignages censés nous renseigner sur un seul et même fait, nous découvrons sept tranches de vie, sept personnalités avec leurs particularités, espoirs et problèmes, et le fait initial en devient secondaire.
Tous ont raison et tous ont tort, il n'y a pas une victime et un coupable mais un ensemble d'humains. Et avec l'humain, il faut le savoir, tout est relatif... Tout est ambigu...

J'ai pris beaucoup de plaisir à la lecture de ce livre qui offre dans sa trame principale mais aussi dans tous ses petits à cotés, des trésors d'intelligence.
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Simon, instituteur au chômage, encore amoureux de la femme qui l'a quitté dix ans plus tôt, elle-même mariée à Joe, courtier en bourse, enlève le petit garçon de ceux-ci à la sortie de l'école. C'est le point de départ de ce magnifique roman, incroyablement maîtrisé, dans lequel sept personnages donneront non seulement leur éclairage sur cet évènement, sur leur propre vie, leurs aspirations, ainsi que celles des autres protagonistes, mais révèleront peu à peu ce qu'il adviendra de Simon et d'eux-mêmes. On comprend peu à peu les raisons qui ont poussé Simon à agir de la sorte, ainsi que les réactions des autres personnages, et l'histoire progresse au fur et à mesure des révélations des différents protagonistes pour s'étendre finalement sur plusieurs années après le point de départ de l'enlèvement.

C'est un livre brillant, intelligent, très bien écrit, magnifiquement traduit, qui traite notamment de la méconnaissance de l'autre, de l'ambigüité existant dans les relations humaines, de la difficulté de juger les actes d'autrui. L'auteur, qui est avocat, maîtrise parfaitement son sujet et s'amuse au passage à exposer les failles du système judiciaire.

Un livre passionnant pour lequel je mettrais volontiers dix étoiles !
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Incroyable roman polyphonique, Ambiguïtés est une oeuvre remarquable, extrêmement dense et parfaitement maîtrisée. L'intelligence et la profondeur de certains passages rendent cette fiction réellement importante et confirme le grand talent de son auteur. Bravo !
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800 pages sublimes, une plume au service d'une histoire, que demande le peuple, fichtre ! Un instituteur au chomage enlève le gosse de la femme qui l'a quitté voici 10 ans mais qu'il aime encore, et le récit s'articule autour de la plume de sept personnages qui sont liés plus ou moins à cet acte. Amour, amitié, trahison, poésie, littérature, psychologie, don de soi, société corrompue, il y a tout dans ce livre à lire absolument.
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Ambigüités/Elliott Perlman
Simon, nous dit le narrateur psychiatre, (on ne découvre l'identité du narrateur qu'au fil des pages et cela se répétera à toutes les parties), est un être romantique, d'une intelligence au-dessus de la moyenne rodée par des années de lectures vastes et réfléchies, un homme au physique plaisant, obnubilé par un passé idéalisé. Aujourd'hui chômeur esthète, il a dû quitter l'enseignement suite à des problèmes psychologiques pour appartenir à la classe des angoissés bien portant.
Si la poésie présente pour Simon un attrait dès son plus jeune âge, pour son père William, elle alimente seulement tout ce qui déborde les limites de l'ordinaire et du quotidien et n'est rien de plus qu'inutile.
D'un naturel mélancolique vaguement malheureux, mais en somme comme tout le monde, Simon ne peut oublier la liaison qu'il a eu il y a une dizaine d'année avec Anna à qui s'adresse le narrateur.
Anna et son mari Joe forment un couple qui ne vogue pas au beau fixe. Ils ont un fils, Sam.
Joe, d'un charisme musclé, d'un charme accommodant et ayant la parole facile, est un être énergique, indomptable et déterminé, obsédé par la réussite. Il fréquente les prostituées et notamment Angélique que fréquente aussi Simon. Il est courtier en bourse et voue un culte immodéré à l'argent comme tous les personnages du roman hormis Simon, le poète rêveur et amoureux inconsolable d'Anna.
Mais l'enlèvement subit de Sam par Simon, pourrait bien achever de détruire le couple.
Voilà le tableau des personnages mis en place au cours de la première partie du livre qui est quand même assez difficile à suivre si l'on n'est pas très attentif et que l'on ne mémorise pas. L'histoire se déroule à Melbourne.
Angélique la belle putain raconte à Simon les anecdotes croustillantes de sa vie qui lui a fait rencontrer Joe le mari d'Anna.
Simon évoque auprès d'Angélique le mal des couples qui se brisent :
« Un foyer brisé, c'est quoi ça Ange ? Un cliché. Un terme qui désigne traditionnellement des gens mal assortis qui restent ensemble sous prétexte que la seule chose dont leurs enfants ont besoin pour être heureux, c'est de macérer dans la misère de leurs parents jusqu'à ce qu'ils aient l'âge de s'enfuir. »
« de quoi a besoin un enfant : d'amour et d'identification. Si tu as vraiment envie d'aider un enfant à se débrouiller dans la vie, il faut lui donner davantage que de l'amour. Il faut s'identifier aux enfants. Il faut essayer de comprendre leurs angoisses, leurs terreurs, leur solitude, il faut te mettre dans cette position. »
Réflexion de Simon sur la poésie : « le poème autorise des réactions alternatives qui vont au-delà d'une seule interprétation. » D'où l'ambigüité de la poésie qui représente l'usage le plus sophistiqué possible de la langue.
Le grand art du dialogue de Elliot Perlman apparaît tout au long de ce roman complexe, riche et vaste.
Le dénouement intervient dans la septième partie. Rachael Klima, la fille d'Alex le psychiatre, étudiante en droit tout comme Sam, s'adresse à Simon douze années plus tard.
On remarquera tout au long de ce roman l'extrême souci du détail dont fait preuve Perlman en se livrant à de nombreuses digressions (et même hélas à quelques longueurs), qui étoffent le suspense en peaufinant notamment l'analyse des caractères des personnages au fur et à mesure que l'action prend de l'ampleur.
Ce roman à plusieurs voix est un grand roman qui demande de prendre son temps. Il faut en effet à chaque partie se mettre dans la peau du nouveau personnage, chacun contant l'histoire comme il l'a vécue ou observée sans que jamais elle ne se répète à l'identique de telle sorte que l'on se demande constamment où est la vérité.

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J'ai adoré ! Grâce à Elliot Perlman, j'ai découvert le roman que je qualifierai de "roman à plusieurs voix", structure vraiment originale. le fait, à savoir un enlèvement d'enfant, est interprété, à tour de rôle, par les différents protagonistes de l'histoire. Chacun donne sa version. Et le mérite de l'auteur est de ne pas nous faire endurer des répétitions lassantes et inutiles quant au déroulement de l'histoire, mais au contraire de nous tenir en haleine du début à la fin. Bravo.
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