AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,02

sur 1634 notes
5
29 avis
4
29 avis
3
13 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le monde merveilleux du "il était une fois........."
Commenter  J’apprécie          00
Désespérant de trouver enfin une belle édition rassemblant l'oeuvre de Charles Perrault, je me suis dis qu'au lieu de me priver de ses textes, je ferais mieux de choisir la plus complète et la moins moche des éditions proposées. Après un examen des différents ouvrages en rayon, j'ai opté pour celle de Pocket qui propose les textes dans leur intégralité et dans l'ordre de parution ainsi que les illustrations de Gustave Doré avec en supplément tout un dossier d'analyse et de compléments à l'oeuvre.

Je vais d'ailleurs commencer par ce dernier étant donné que je l'ai parcouru en diagonales et donc que j'aurais assez peu à en dire. le livre est structuré de sorte que les pages de droite donne le texte original et celles de gauche analysent ce texte, renvoient vers d'autres textes (pour comparer et élargir l'horizon de nos lectures en faisant des rapprochements entre diverses oeuvres) et lorsque c'est le cas nous indiquent l'illustration correspondante et son analyse.
Cette partie-là est donc vraiment pour ceux qui veulent travailler sur ce texte ou tout simplement approfondir leur lecture.
En fin d'ouvrage, on retrouve également la biographie de l'auteur, une bibliographie sélective et un guide d'analyse supplémentaire abordant notamment les thèmes, les procédés, les contes et la psychanalyse, etc…
Bref, tout cette partie de l'ouvrage semble très complète mais ne correspondait pas à mon but premier : lire et redécouvrir les contes de Perrault.

Les Souhaits Ridicules :
Quelque part entre la fable et le conte, ce petit texte en vers a été une totale découverte. On sent l'influence des fables de l'antiquité notamment par la présence ici de références à Jupiter ou à l'Achéron. Assez surprenant mais drôle, j'ai plutôt bien accroché à cette entrée en matière.

Peau d'Âne :
Le seul conte en vers de Perrault, je dois dire que j'ai adoré. C'est magnifiquement écrit et tout empreint de ce charme propre à cette langue désuète qu'était le français de l'époque. Un véritable enchantement que de redécouvrir ce texte que je n'avais pas lu depuis mon enfance et dont jusqu'à aujourd'hui je n'avais pu entretenir le souvenir que par le biais du film de Jacques Demy visionné très récemment.

La Belle au bois dormant :
Conte en prose, on retrouve un format beaucoup plus traditionnel, ou en tout cas, plus répandu. le style est parfait, un vrai régal à lire comme tous les contes qui suivent. Charles Perrault avait un véritable don de conteur.
Relire cette version est l'occasion de quelques surprises comme l'absence du baiser pour réveiller la Belle ou encore le fait que la mère du Prince soit une ogresse…

Le Petit Chaperon Rouge :
Ou la preuve que tous les contes ne doivent pas forcément finir par un happy end pour être aussi plaisant que fascinant. Un texte dont les répliques sont connu de tous même de ceux ne l'ayant jamais lu mais aussi le plus court de tous les contes. Il n'en est pas moins excellent.

La Barbe bleue :
- "Anne, ma soeur Anne, ne vois-tu rien venir ?"
- "Je ne vois rien que le soleil qui poudroie, et l'herbe qui verdoie"
Répliques cultes pour un conte sur l'obéissance. Plutôt sexiste d'autant que le rôle des femmes et leur statut à heureusement beaucoup évolué. Malgré tout, le texte reste remarquable et témoigne de son caractère moralisateur pour l'époque. Relire ce texte m'a également permis d'apprécier encore plus le travail d'adaptation de Georges Méliès dans son film de 1901.

Le Chat botté :
Le conte qui a déverrouillé une multitude de souvenirs d'enfances enfouies à lire et écouter les contes. Au fur et à mesure de cette relecture, l'histoire me revenait en mémoire comme quoi les contes s'ancrent dans l'esprit des enfants pour ne plus jamais les quitter. Un très beau conte.

Les Fées :
Un conte que je ne connaissais absolument pas. Un des plus courts avec "Le Petit Chaperon rouge" mais pas forcément un des plus emblématique de Perrault. Il n'en reste pas moins plaisant à découvrir et fait travailler, à l'instar des autres contes, l'imagination à plein régime.

Cendrillon :
La version française d'où est née la polémique entre "vair" et "verre" par l'intervention De Balzac, parait-il. Une version où il n'y a pas un mais deux bals, où Cendrillon est aussi surnommée Cucendron, où les belles-soeurs ne sont pas aussi mauvaises l'une que l'autre…bref là aussi quelques surprises lors de la relecture. le conte est l'un des plus beaux de ce recueil.

Riquet à la houppe :
Un autre conte que je ne connaissais absolument pas. Pas mon préféré et celui dont Perrault semble atténuer la magie en fin de récit puisque le pouvoir de l'amour apparaît finalement comme plus puissant que celui de la fée. Là où l'amour change la vision de l'être aimé, le pouvoir de la fée change littéralement les êtres. On choisit donc la version que l'on préfère : magie ou simplement la force de l'amour. Aussi l'un des rares contes où tout ne fini pas bien pour tout le monde puisque la soeur dotée d'esprit est complètement oubliée à la fin…

Le Petit Poucet :
Comme pour le "Chat Botté", l'histoire m'est très vite revenue au cours de ma lecture. Beaucoup de thèmes communs avec "Hansel & Gretel" comme l'abandon en pleine forêt des enfants, la ruse de l'un d'eux pour marquer le chemin avec d'abord des cailloux puis des morceaux de pains, la pauvreté, la famille de bûcheron, la rencontre avec une créature friande d'enfants, le virement de fortune à la fin grâce à la débrouillardise des enfants, le retour triomphant à la maison…
J'aime les deux, je ne saurais dire lequel des deux contes à ma préférence. Peut-être le "Petit Poucet" pour la qualité du texte dans sa forme…

Griselidis :
Un mélange de poésie, de conte et de nouvelle pour ce texte. Celui que j'ai le moins aimé. Autant les vers sont magnifiques pour "Peau d'Âne" autant j'ai trouvé une certaine lourdeur ici. Probablement parce que le texte est un peu long et que ça devient vite fastidieux de lire une nouvelle en vers. de plus, l'histoire est à mon sens l'une des plus horribles ou sadiques de part cette façon que le Prince a de traiter son épouse par simple jalousie et cynisme. le côté "bonne poire" et "femme soumise" de Griselidis m'a autant énervé qu'attristé. Heureusement tout fini bien mais alors que dans les autres contes, les héroïnes et les héros endurent parfois le pire pour atteindre le bonheur et un meilleur statut, Griselidis elle endure le mauvais traitement de son époux le prince alors qu'elle vivait paisiblement en tant que bergère et après avoir épousé le Prince. On se demande alors pourquoi tant d'acharnement sur cette jeune fille ?
Griselidis ou la seule qui n'a pas rencontre le Prince Charmant !

Un recueil de contes magnifiques que je ne me lasserais pas de lire et relire maintenant que je l'ai de nouveau en ma possession. Les illustrations de Gustave Doré accompagnant les différents textes sont à la hauteur des textes de Perrault et le seul reproche que j'aurais à faire est pour les éditeurs qui ne proposent plus d'éditions reliées rassemblant ces textes incontournables tout en replaçant les gravures de Gustave Doré au sein des contes qu'elles mettent en image. Je rêve d'une édition comme a su le faire Barnes & Noble avec les contes de Grimm et ceux d'Andersen.

Je conclurai ma chronique avec une citation extraite de la présentation de la version Pocket (2006) pour ceux qui hésiteraient encore à se plonger ou à se replonger dans ce recueil qui se dévore très rapidement :
"Trois pièces en vers, huit en prose : le "père" du conte de fées à la française est si bien tombé dans le patrimoine public que l'on ne prend même plus la peine de lire son texte. Mais pour qui choisit d'entrer dans l'univers de ses contes, que de surprises... et que de préjugés à laisser de côté pour goûter - enfin ! - le plaisir d'une écriture unique."
Commenter  J’apprécie          130
Ma critique portera ici sur "Le Chat botté" :

Quel plaisir de se replonger dans ce conte ! Et j'y ai pris d'autant plus de plaisir que je ne m'en souvenais plus. C'est donc avec un oeil neuf, ou presque, que j'ai relu ce court texte mettant en scène un chat et son propriétaire, surnommé le Marquis de Carabas par le félin. L'histoire en est simple : le chat, qui est l'unique héritage du dernier fils d'un meunier, veut faire épouser à son maître la fille du Roi. Il parvient même à bout de l'ogre dont la taille physique n'est en rien comparable à la petitesse du cerveau.

La morale en est la suivante : rien n'est plus important que le savoir-faire et l'ingéniosité. Ces deux aspects sont représentés ici par le chat qui mettra tout en oeuvre pour arriver à ses fins. Cependant, est-ce vraiment une morale ? On peut se poser la question. Car le chat utilise le mensonge pour que son maître devienne un grand de ce monde. Serait-ce une critique cachée de la bourgeoisie ?

Ce conte est apparu dans le recueil des "Contes de ma Mère l'Oye", en 1697. On peut y reconnaître les statuts sociaux de l'époque : le Roi (guère plus futé, finalement, que l'Ogre) représente le plus haut rang de la société, la noblesse incarnée. Sa fille n'est ici décrite que physiquement. Elle n'a pas vraiment de rôle dans le conte. Comme dans la société, elle est "la fille du roi" et rien d'autre. le fils du meunier est le symbole du "petit", celui à qui on ne laisse pas la parole. Les personnages humains sont dépassés par le chat qui démontre que l'on peut survivre dans ce bas monde grâce à la feinte, à la ruse, à l'escroquerie. Alors, le Chat botté est-il un conte amoral ?
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
Commenter  J’apprécie          512
Ces contes sont des classiques de la littérature mais aussi de la littérature jeunesse. SI vous ne les avez jamais lu : il est temps !
Commenter  J’apprécie          10
J'adore ces contes de Charles Perrault qui, contrairement à ce que l'on pense, sont facile à lires. L'écriture est excellente et nous rappelle notre enfance et m'a redonné le gout des contes.
Commenter  J’apprécie          00
Charles Perrault, les Frères Grimm... ou la pierre angulaire d'une littérature enfantine occidentale dans tout ce qu'elle a de plus authentique.

Qui n'a jamais repris les contes de Perrault ou des Grimm? Qui n'a jamais parodié, illustré, tordu, représenté, imaginé, réecrit ces contes d'autrefois? Ou tout simplement, qui n'a jamais lu d'histoire de ces pères bienfaiteurs de nos nuits enfantines?

Une belle preuve que les produits d'antan, faits maison et sans arômes artificiels, sont les plus à même de subsister à travers une société de consommation de masse où la Littérature ne fait malheureusement pas exception...
Commenter  J’apprécie          210
Quand j'étais en sixième, j'ai étudié Les contes de ma mère l'oye de Charles Perrault et pour le bac de littérature en terminale, j'ai étudié Les contes de Perrault. Donc, j'ai étudié le même livre en entrant au collège et en lors de ma dernière année de lycée.

Comme j'avais gardé le livre de sixième, je l'ai comparé avec celui de Terminale. A part la préface et les dossiers du dernier, rien ne différait entre les deux ouvrages. Cela me paraissait un peu étrange de relire les mêmes histoires.

Mais en fait, c'était plutôt sympa parce que ça faisait longtemps que je n'avais pas lu les contes et je ne m'en souvenais pas bien et les redécouvrir était agréable, surtout les redécouvrir avec un point de vue plus littéraire.

On dit souvent que les contes, c'est pour les enfants, que c'est juste de la littérature enfantine. Mais en fait non, pas du tout. Quand Perrault les a écrits, il ne pensait pas aux enfants. Ces contes, il les faisait partager dans les salons mondains où se réunissaient la grande société.

Les contes décrivent souvent des scènes pas très joyeuses, voire horrible. La belle-mère de la princesse dans La belle au bois dormant essaye de la manger, ainsi que ses petits enfants, L'ogre dans le petit poucet dévore ses sept filles, le père de Grisélidis veut se marier avec elle, Barbe bleue tue ses femmes, le loup mange le petit chaperon rouge et sa grand-mère et dans Les fées, les deux soeurs vomissent des serpents et des crapauds dès qu'elles parlent et encore pleins d'autres choses dans le même genre car les contes en sont remplis.

Par contre, les moralités qui sont à la fin de chaque contes sont utiles pour les enfants car ils reflètent certaines valeurs importantes et aussi un peu ce qu'il faut ou ne faut pas faire. Par exemple, dans le petit chaperon rouge, la morale veut dire qu'il faut se méfier des inconnus, surtout s'ils ont l'air super sympa parce que ce sont de ces personnes là dont il faut se méfier le plus et dans dans La Barbe bleue, la morale nous apprend que la curiosité est un vilain défaut qui peut nous attirer des ennuis. Dans Riquet à la houppe, on apprend que l'amour, c'est trop magique car celui qu'on aime, il est toujours beau et intelligent même si ce n'est pas le cas.

Dans les contes, il y a beaucoup de magie que ce soit par les personnages où les objets. Il y a les fées et leurs baguettes magiques, la vieille fée pas très contente, les ogres (et les bottes de sept lieues) et le loup qui parle. Les contes sont tous empreints d'une certaine forme de magie et font partie du genre littéraire appelé Conte merveilleux.


Mais il y a aussi une part de réel, surtout avec les personnages non-magiques comme les rois, reines et princesses qui représentent la royauté et les familles royales. On retrouve les marraines (les fées, mais les marraines existent dans la vraie vie sans pour autant être magiques), les parents (pas forcément géniaux comme ceux du petit poucet ou hyper protecteur comme ceux de la princesse de la belle au bois dormant), les petits enfants (Le petit poucet et le petit chaperon rouge), les belles-mères (toujours des horribles personnages. Celle de la belle au bois dormant veut la manger, celle de Cendrillon la traite comme une esclave, comme celle de la fille dans Les fées.)

En fait, Perrault a surtout retranscrit à l'écrit (avec son style à lui) les histoires qui étaient racontées car avant, les histoires de ce genre se transmettaient surtout grâce à l'oral. On peut dire que la plupart des contes ont des origines assez éloignées. On a même retrouvé des versions très anciennes de certains contes en Asie.

Mais il se déroulait ce que l'on appelle La querelle des anciens et des modernes. En gros, les anciens, menés par le poète Nicolas Boileau (1636-1711), pensaient que la littérature se devait d'être l'imitation de ce qu'il se faisait à l'antiquité car ils trouvaient que les auteurs grecs et romains étaient les meilleurs et qu'on ne pourrait jamais faire mieux.

Les modernes, menés par Charles Perrault, eux, trouvaient que non, les nouveaux auteurs étaient bien aussi et puis que qu'un auteur finirait par faire mieux que ceux de l'antiquité. Ils voulaient innover en matière de littérature.

La première édition des contes à été illustrée par Antoine Clouzier mais les illustrations les plus connues sont celles réalisées par Gustave Doré (1832-1883). Gustave Doré proposait alors sa propre vision des contes, proche de celle de Perrault mais apportant quelques détails supplémentaires comme dans une pour le petit poucet où on voit les filles de l'ogre dans leur lit où sont posés des os d'oiseaux. L'une d'elle a même un os en guise de tétine.

Ce que j'ai surtout appris en réétudiant les contes et terminale, c'est que les contes peuvent avoir des sens qu'on ne comprenait pas forcément quand on était enfant mais qu'on comprend mieux en grandissant. Par exemple, le petit chaperon rouge, il parait qu'en fait, c'est l'histoire d'un viol. Quand on est enfant, on ne s'en rend pas vraiment compte mais quand on relit bien le conte, surtout la moralité, cela apparait un peu plus.

Un classique à ne pas louper.

Lien : http://lemondedarlavor.blogs..
Commenter  J’apprécie          00
Magnifique recueil des plus célèbres contes de Charles Perrault à savoir La belle au bois dormant, le petit chaperon rouge, La Barbe bleue, le Maître chat ou le Chat botté, Les Fées, Cendrillon ou la petite pantoufle de verre, Riquet à la houppe et enfin La Petit Poucet. Certes, nous en avons tous entendu parler mais avez-vous vraiment pris le temps de les lire ? Moi la première à vrai dire, je ne les ai réellement découverts qu'il n'y a peu. Je connaissais bien sûr les célèbres adaptations de Walt Disney ou encore les histoires pour enfants dans lesquelles tout est bien qui finit bien mais quelle n'a été ma surprise en découvrant que certains des contes de Perrault sont parfois cruels !
L'écriture n'en reste pas moins sublime et chaque histoire est accompagnée d'une morale qui invite le lecteur à réfléchir et lui apporte des leçons de sagesse !

De plus, cet ouvrage est illustré par de magnifiques gravures et d'une présentation de l'oeuvre et de son auteur rédigée par Nadine Jasmin qui est maître de conférences à l'Université de Strasbourg et qui est elle-même auteur.
Bref, un conseil, prenez le temps de relire ces bons vieux classiques qui, contrairement à ce que l'on pourrait penser, ne sont pas réservés uniquement aux enfants !
Commenter  J’apprécie          140
Une édition poche qui avait le mérite de ne coûter presque rien (10 francs à l'époque) mais qui regroupe les textes les plus connus de Perrault.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (11297) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Contes de Perrault : Morales

La curiosité malgré tous ses attraits, Coûte souvent bien des regrets ; On en voit tous les jours mille exemples paraître. C'est, n'en déplaise au sexe, un plaisir bien léger ; Dès qu'on le prend il cesse d'être, Et toujours il coûte trop cher.

Le Petit Poucet
Riquet à la houppe
Cendrillon
Les Fées
Les Souhaits Ridicules
Peau d'Ane
La Barbe bleue
Le Petit Chaperon rouge
La Belle au bois dormant
Le Chat botté

16 questions
211 lecteurs ont répondu
Thème : Contes de Charles PerraultCréer un quiz sur ce livre

{* *}