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Un petit chef-d'oeuvre.

Après avoir adoré les dessins-animées Disney , j'ai lu les " contes" de Perrault dont ils sont tirés.
J'ai adoré, le style est magnifique, l'écriture parfaite!
Et puis au delà des princesses, des loups, ou des marâtres, on découvre les morales des contes, qui sont puissante.
Chaque conte dégage une morale bien précise, on est dans la dénonciation par le biais de personnages imaginaires.
La personnification des animaux est rudement bien menée, le surnaturel et le fantastique amené du main de maître, et puis quel plaisir de découvrir qu'on ne nous a pas tout dit: Oui le petit chaperon rouge se fait manger!!!!!!
Perrault nous laisse à chacun notre propre interprétation de chaque conte et j'aime quand l'auteur nous demande à nous, lecteur, de faire un petit effort.

Ces contes, pourtant bourrés de fantastique et d'imaginaire, est pourtant d'un réalisme incroyable!

Je conseille vivement à ceux qui veulent le lire, et surtout une édition avec les gravures de Gustave Doré qui sont magnifique et sujet à beaucoup d'interprétation.


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Lettre P pour le Challenge ABC

Je tiens à remettre mon ouvrage dans son contexte. Je suis l'heureuse propriétaire d'un livre datant de 1902, illustré et parfaitement conservé.
Il comprend 11 contes et leur morale en prose.

Je pensais déjà connaitre bon nombre de ces textes. J'ai pu m'apercevoir avec cette lecture que mes connaissances étaient largement erronées, faussées par d'innombrable interprétation (notamment celle de Walt Disney).

Je me demande maintenant si je lirais ces contes à mes enfants?! A chaud, je dirais que non ou plutôt pas tout de suite. J'attendrais qu'ils puissent comprendre certain passage un peu trop difficiles à mon goût (comme celui de l'ogre qui égorge ces sept filles dans leur sommeil ou encore les nombreuses références à l'hymen.

Je suis tout de même ravi d'avoir achevé cette lecture qui a répondu à pal mal de mes interrogations, notamment sur le Petit Chaperon rouge, Peau d'Ane ou encore Cendrillon et sa pantoufle de vair (et non de verre!!)
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Voici le texte intégral de seize contes, de 4 à 40 pages chacun, qui ont marqué notre inconscient culturel pour peu qu'on ait grandi en France : le Chat Botté, Cendrillon, le Petit Chaperon Rouge, Barbe Bleue, Peau d'Âne, le Petit Poucet, La Belle et la Bête, La Belle au Bois Dormant, etc.

Ces histoires, précise l'auteur, "excitent dans les enfants le désir de ressembler à ceux qu'ils voient devenir heureux, et en même temps la crainte des malheurs où les méchants sont tombés par leur méchanceté."
Il y a donc un côté édifiant dans les contes du moraliste, qui, par images, met l'enfant en garde à grands coups de cadavres ensanglantés (Barbe Bleue), de pères incestueux (peau d'âne), ou de parents indignes (presque tous !), contre les ogres ou les loups de tout poil.

Voila de quoi cauchemarder dans les dortoirs des Louveteaux, ainsi par exemple la morale du Petit Chaperon Rouge :

""""""Tous les loups ne sont pas de la même sorte :
il en est d'une humeur accorte,
sans bruit, sans fiel et sans courroux,
qui privés, complaisants et doux,
suivent les jeunes demoiselles
jusque dans les maisons, jusque dans les ruelles ;
Mais hélas qui ne sait que ces loups doucereux
de tous les loups sont les plus dangereux."""

Tiens, à ce propos : j'étais persuadé que la môme Chaperon était sauvée par les chasseurs, pas vous ? Mais non, contrairement a la plupart des contes qui finissent bien, Chaperon termine dans l'estomac du loup. Il faut dire qu'elle provoquait un peu, à s'habiller en rouge...

Sous forme d'images symboliques, les contes sont loin d'être une simple littérature enfantine. Ils mettent en scène des fantasmes ou des problèmes dont l'enfant doit se prémunir (rivalité fraternelle, pédophilie, etc) en l'incitant à développer ses propres valeurs, à être le gardien de lui-même, et ils apportent des solutions, (pas parler aux inconnus aux grandes dents !). Ces images s'adressent directement à l'imaginaire et à l'inconscient de l'enfant.

La curiosité m'a conduit à consulter sur le net des analyses psychanalytiques de l'oeuvre et je ne puis m'empêcher de recopier celle-ci :

"""LE CHAT BOTTE expose une cure où, pour conjurer la castration, il a fallu régresser jusqu'au sadisme oral. C'est une histoire d'hom­mes : un benjamin a été féminisé par son père. Dans l'héritage le mauvais père a donné le moulin à l'aîné, l'âne au second, et un petit chat ou châs, au dernier. Mais dès qu'il lui fait faire des bottes (dès qu'il peut avoir des érections) il est rassuré sur sa virilité et devient un Maître chat rephallisé. Cela fait surgir l'agressivité orale dans la chasse cruelle, pour faire des cadeaux au roi. Puis il doit régresser jusqu'au niveau utérin en se jetant nu dans l'eau de la mère, le lac. Alors, grâce aux ruses du chat, il peut affronter l'agressivité orale de l'Ogre, le terrible père castrateur qui accepte de se changer en lion puis en souris, vite avalée par le chat. le marquis de Carabas reçoit alors l'héritage du bon père (le roi), de grands biens et une femme passive. le chat, devenu grand seigneur, ne courut après les souris que pour se divertir. """

Hem hem... Nawak ! Preuve que Perrault a raison : "La curiosité malgré tous ses attraits coûte souvent bien des regrets."

En résumé un livre intéressant d'histoires à raconter. En matière d'écriture, mes préférences vont aux contes en vers, (les premiers).
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J'ai relu les contes de Perrault, que l'auteur a transcrit au XVIIème siècle à partir de la tradition orale française. J'ignorais l'un de ces textes ("L'Oiseau bleu"), mais je n'ai pas oublié la plupart des autres. Et j'en connais même par coeur de longs passages: quelle extraordinaire mémoire conserve-t-on des lectures d'antan ! Tous ces contes ont marqué des générations d'enfants et les ont durablement influencés, sans qu'ils s'en rendent compte.

Ce qui me frappe maintenant, c'est ceci: le conte est la représentation simplifiée et exagérée de la condition humaine, notamment celle des plus jeunes. Son objectif est moral et "éducatif", en soulignant les difficultés de la vie. A cette fin, le conteur insiste lourdement sur la noirceur de certains personnages et, au contraire, sur la "pureté" des héros positifs. Quand on relit en filigrane ces récits, on retrouve facilement les pires vices dans la famille et la société; on devine bien de nombreuses allusions sexuelles (plus ou moins viles et salaces). Il faudrait que je relise "Psychanalyse des contes de fées" de B. Bettelheim…
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Comme beaucoup, j'ai pu découvrir les contes de Perrault pendant mon enfance. Lorsque je suis tombée sur cette jolie édition (j'aime énormément la couverture), j'ai eu envie de les redécouvrir avec un regard adulte cette fois-ci. Et il faut le dire : la magie a une nouvelle fois opéré ! Ces contes sont indémodables, intemporels. J'ai autant apprécié retrouver l'atmosphère féerique des écrits ou encore les personnages imaginés par l'auteur, que j'ai pris plaisir à réfléchir sur les petites morales offertes au lecteur. Je me suis retrouvée un peu déstabilisée par les quelques contes en vers présents dans cette édition… Je lis en effet très peu de poésie (une lacune qu'il faudra que je comble un jour). Pour autant, j'ai aimé découvrir de nouvelles histoires que je ne connaissais absolument pas. Et j'ai adoré retrouver le conte original de la Belle au bois dormant, bien différent de la version Disney finalement. Mes contes préférés sont Barbe Bleue, Riquet à la Houppe, le Chat Botté et Peau-d'Âne.

La Barbe bleue

Publié en 1697, le conte Barbe Bleue pourrait mettre en scène le précurseur de nos serial-killers modernes. En apparence, un homme richissime possédant « de la vaisselle d'or et d'argent, des meubles en broderie et des carrosses tout dorés ». Oui, mais il y a un hic : une barbe bleue repoussante qui ferait fuir les femmes. Pas toutes cependant, puisqu'une jeune femme se retrouve prise dans ses filets à la suite de somptueuses fêtes organisées dans le domaine. Une pièce interdite, une clef ensorcelée, du sang et beaucoup de curiosité constituent les bases de ce conte que nous connaissons tous.

J'aime tellement ce conte. Bon, comme beaucoup d'enfants, il me terrorisait quand j'étais petite. Peut-être pour l'aspect inquiétant du mari (une barbe bleue, ce n'est quand même pas commun), mais surtout pour la découverte d'un tueur sanguinaire et la mise à mort d'une épouse trop curieuse. En tous cas, j'ai réellement adoré le relire, alors même que j'avais été extrêmement déçue par l'adaptation moderne proposée par Amélie Nothomb.

Riquet à la Houppe

Celui-ci est certainement mon préféré. Charles Perrault nous propose ici l'histoire d'un prince, né laid mais avec beaucoup d'esprit. Il naît avec une petite touffe de cheveux sur la tête, ce qui lui vaut le surnom de Riquet à la houppe. le jour de sa naissance, une bonne fée lui donne un pouvoir : celui de rendre aussi intelligente que lui la femme dont il tombera amoureux. Or dans le royaume voisin, une reine accouche de deux filles. La première est belle, mais stupide. La seconde est fine d'esprit, mais laide.

Si le conte peut se montrer caricatural à l'extrême, je trouve la morale jolie et plutôt juste. Je lui attribue surtout une valeur sentimentale. Je me rappelle encore des illustrations lorsque je lisais cette histoire, étant petite. Un classique, joliment écrit, à lire et à relire.

Le Chat Botté

A la mort d'un vieux meunier, le moulin, un âne et le chat sont redistribués entre ses trois fils. le plus jeune hérite du chat. Si celui-ci se sent floué par rapport à ses frères, il change vite d'avis faisant alors une étonnante découverte : le chat n'est pas un chat ordinaire, il est doué de parole. Contre une paire de bottes et un sac, l'animal se promet de faire la fortune de son maître bien-aimé. Il entreprend alors de construire une nouvelle identité à son maître, qui deviendra le marquis de Carabas.

Oh celui-ci aussi, je l'adore. Je crois que mon moment préféré reste celui où le chat atterrit dans le château d'un ogre et cherche à le tromper. Nous retrouvons à nouveau un roi, une princesse. La morale de Charles Perrault est simple : « L'industrie et le savoir-faire valent mieux que des biens acquis ».

Peau d'Âne

Outre le fait que j'aime beaucoup la version de Jacques Demy (qui me fait rire et qui m'émerveille tout autant), ce conte est pour moi un petit bijou, tout comme les trois précédents. L'âne qui produit des écus d'or, les robes couleur du temps ou encore couleur de la lune, le gâteau contenant la bague sont des petits détails magiques que j'apprécie retrouver à chaque fois.

En résumé, des contes qui ne vieillissent pas, à lire et à relire. Je trouve ça justement magnifique de savoir que ces histoires se transmettent de génération en génération, et qu'elles ont donc su traverser les siècles. Et autre petit détail : j'aime beaucoup les gravures de Gustave Doré.
Lien : http://labibliothequedebened..
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Les contes de Charles Perault, c'est bien entendu toute notre enfance. C'est nos premiers frissons, nos premières lectures, c'est ce qui a éveillé notre curiosité et notre imagination. Ce qui nous a fait croire au plus grandes légendes ! Ce qui aussi et bien sur nous a appris a évolué et grandir, comme par exemple " le petit chaperon rouge " qui nous a appris en autre a ne pas traversé une forêt seul, et a avoir peur des " grands méchants loups " qui sont présents partout dans le monde. Ce livre est un peu comme le dictionnaire des petits qui apprennent la vie et ses mésaventures. C'est un classique que personne n'oubliera dans sa vie.
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Issus du folklore populaire national, nourris en partie de l'imaginaire médiéval légendaire, chevaleresque et courtois, et de textes narratifs De La Renaissance italienne, ces contes sont écrits dans un style simple et naïf, sans pour autant manquer de finesse. La plume est alerte. Prétendument destinés aux enfants, ces contes sont en fait destinés aux adultes des communautés villageoises, et faits pour être lus le soir, à la veillée. Construits sur une oralité variée et dense, intégrant des éléments populaires et faussement innocents, adaptés à la société de leur temps, ces contes sont teintés d'un humour spirituel et agrémentés de plaisanteries parfois piquantes : ainsi, l'ogresse de la Belle au bois dormant veut manger la petite Aurore à la sauce Robert, les bottes du Chat botté ne sont pas commodes pour marcher sur les tuiles des toits, etc. . A lire ou à relire.
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Alors qu'ils étaient jusque là méprisés par certains, les contes de fée vont connaître au XVIIème siècle un succès grandissant à la Cour et dans les salons. Perrault s'inspire de traditions médiévales ou de récits italiens et va donner ses lettres de noblesse à ce genre jusque là essentiellement oral.
A savourer par les jeunes et les moins jeunes, pour le dosage du merveilleux et du vraisemblable, pour l'évocation d'une époque et des peurs enfantines..
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J'avais dans ma bibliothèque une ancienne édition scolaire des Histoires ou contes du temps passé de Perrault qui dormait là depuis des années alors je pensais pourquoi ne pas les relire ou plutôt les lire ! Pourtant aussi célèbre les uns que les autres, que l'on croit tous se connaître mais que l'on ne connaît plus vraiment en réalité tant ils ont été repris et réadaptés à toutes les sauces depuis quatre siècles. Il est donc intéressant de revenir à la source. Ceci dit l'auteur inscrit évidemment dans une tradition pluriséculaire du récit folklorique, du conte merveilleux, raconté au coin du feu et transmis à travers les siècles par l'oralité. Ici Perrault les met par écrit en y ajoutant un peu plus de développement, presque de psychologie, et surtout quelques touches de son temps qui rend ces récits plus contemporain aux lecteurs de l'époque (étant donné que le genre revenait à la mode en ce milieu de XVIIème siècle).
Je dois dire que j'ai apprécié ma redécouverte, sur les huit comptes il y en a quatre que je connaissais déjà : Les fées, qui était jadis ma préférée, Cendrillon, le petit chaperon rouge et La Belle au bois dormant. Mais cette dernière m'a énormément surprise car je ne m'attendais pas du tout à la seconde partie de l'histoire, qui je pense est effectivement assez méconnu du grand public. Et malheureusement j'ai trouvé cette suite avec la belle mère ogresse un peu perturbante à titre personnel et m'a un peu gâché la première partie que j'avais trouvé belle.
Pour les quatre autres que je ne connaissais pas : le chat botté, La barbe bleue, Riquet à la houppe, et le Petit Poucet, si j'ai bien aimé les trois premières j'ai eu un peu plus de mal avec la dernière car comme avec La Belle au bois dormant, il y a encore de l'anthropophagisme et sincèrement je déteste ça, je trouve cet imaginaire là extrêmement dérangeant, même pour un conte. Pour le reste je dois dire que je suis bonne cliente des autres codes du genre ; j'aime tout ce qui est royaume lointain, princesses et princes, et même la morale de fin que j'attends de comprendre avec impatience durant ma lecture ! Mais le plus frappant c'est que l'on se rend vite compte qu'on est loin de l'atmosphère féerique des Disney et autres dessins animés, ici les contes sont plutôt sombre, voir dérangeant selon la sensibilité de chacun. Clairement ils ne sont pas aussi enfantins que leur réputation nous laisse croire, ou plutôt que le 21ème siècle a voulu nous le laisser croire.
Bref, ce fut une sympathique redécouverte et un intéressant moment de lecture (si on enlève le cannibalisme).
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Il s'agit ici de contes en prose avec une morale en vers,specialite de l'auteur.Et ces textes ne sont pas seulement destinés a un public scolaire,ils gardent tout keur charme encore a l'age adulte tant leur style et leur fond reste d'actualite et indemodables.Des classiques de la litterature francaise a decouvrir ou re-découvrir.
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Les Contes de Perrault : Morales

La curiosité malgré tous ses attraits, Coûte souvent bien des regrets ; On en voit tous les jours mille exemples paraître. C'est, n'en déplaise au sexe, un plaisir bien léger ; Dès qu'on le prend il cesse d'être, Et toujours il coûte trop cher.

Le Petit Poucet
Riquet à la houppe
Cendrillon
Les Fées
Les Souhaits Ridicules
Peau d'Ane
La Barbe bleue
Le Petit Chaperon rouge
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