Critique littéraire de Gwenaëlle
Charles Perrault est né le 12 janvier 1628 à Paris. Il y est également mort soixante-quinze ans après, le 16 mai 1703. Perrault est un des grands hommes de lettres français et auteurs du XVIIème siècle. Il a publié
La Belle au Bois Dormant en 1697, dans Les
Contes de ma mère l'Oye.
La Belle au Bois dormant raconte l'histoire d'un roi et d'une reine qui essayaient désespérément d'avoir un enfant. Un beau jour, la reine finit par avoir une petite fille et il y eut une grande fête.
Pour l'occasion, sept fées furent invitées pour que chacune fasse un don à la princesse. Pour les accueillir sept beaux couverts avec un étui en or furent prévus pour le festin royal. L'assemblée allait passer à table quand une vieille fée apparut. Personne n'avait songé à l'inviter, car elle n'était pas sortie depuis plus de cinquante ans et on la pensait morte. La vieille fée reçue elle aussi un couvert, mais il n'y avait plus d'étuis d'or. Se sentant méprisée, elle grommela assez fort pour se faire entendre d'une des jeunes fées présentes. Présageant un mauvais coup, cette dernière se cacha afin d'être la dernière à pouvoir faire un don à la princesse.
La petite princesse fut comblée par les voeux. La première fée lui donna la beauté, la seconde la finesse d'esprit, et la troisième, une grâce admirable. Quant à la quatrième et la cinquième fée, elles lui donnèrent respectivement le don de chanter comme un rossignol et de pouvoir jouer à merveille tous les instruments. Vient alors le tour de la vieille fée. Celle-ci annonça que la princesse se percerait le doigt avec un fuseau et qu'elle en mourrait. Sortant de sa cachette, la dernière fée dont la puissance n'était pas aussi grande que celle de son aînée, s'évertua à conjurer le sort. Elle déclara que la princesse ne mourra pas, mais qu'elle sera endormie pendant 100 ans, et qu'un prince viendrait la réveiller.
Dès lors, le roi interdit l'utilisation des fuseaux dans tout le royaume. Les années passèrent. La princesse eut 16 ans et en se promenant, elle trouva en haut d'un donjon une vieille femme qui filait au fuseau. Cette vieille n'avait jamais entendu parler de l'interdiction du roi. Elle céda à la requête de la princesse de la laisser filer. À peine la princesse toucha l'objet, qu'elle s'endormit. Affligé, le roi la fit installer dans le plus beau lit du château. Prévenue, la jeune fée qui avait réussi à contrecarrer le sort se rendit au château et y endormit tout le monde. Des arbres, des ronces et des épines s'élevèrent tout autour du château jusqu'à le recouvrir totalement empêchant quiconque d'y entrer.
Un siècle passa. le fils d'un roi qui était parti à la chasse aperçut le sommet des tours du château derrière ce qui semblait être une forêt touffue. Il demanda ce que c'était et reçut différentes réponses. Pour certains, c'était un repaire de sorciers, pour d'autres, c'était le domicile d'un ogre qui était le seul à pouvoir s'y rendre. Un vieux paysan lui confia qu'il avait appris de son père qu'il s'agissait du château de la plus belle princesse du monde, qu'elle y dormait pendant 100 ans et que seul un prince pouvait la réveiller. Plein d'entrain et de bravoure le prince décida de tenter sa chance. Dès qu'il s'approcha des bois, ceux-ci s'écartèrent comme par magie pour se refermer aussitôt derrière lui. le prince traversa le château en rencontrant partout des humains et des animaux endormis. Il arriva enfin dans la chambre de la princesse et eut le souffle coupé devant tant de beauté. Il se mit à genoux auprès d'elle et, ... la princesse s'éveilla ! Ce fut la fin de l'enchantement. Tous les habitants du royaume se réveillèrent et tout repris vie.
Des festivités eurent lieu et le prince et la princesse furent mariés le soir même. le lendemain, le prince rentra chez lui, mais préféra ne rien dire. Deux ans passèrent et la princesse mit naissance à une petite fille du nom d'Aurore et à un petit garçon appelé Jour. Bien que la reine, la mère du prince, chercha plusieurs fois à deviner son secret, ce dernier se méfiait, car elle était issue d'une race ogresse.
Toutefois, à la mort de son père, le prince - devenu roi - décida de révéler son mariage et fit venir la princesse et ses enfants. Un jour, il partit à la guerre et la reine-mère ne tarda pas à demander à son maître d'hôtel de cuisiner la petite Aurore pour son dîner. le pauvre homme ne pouvait s'y résoudre. Il cacha la princesse chez lui et tua un petit agneau qu'il servit à la reine qui n'y vit que du feu. Plus tard, elle demanda à manger le petit Jour et elle reçut plutôt un petit chevreau tendre. La reine-mère ne s'arrêta pas là ! Elle voulut manger la jeune reine et savoura à la place, une biche bien cuisinée.
Tout alla bien jusqu'à ce qu'un jour, en promenade, la reine-mère entendit les voix de la jeune reine et de ses enfants. Folle de rage, elle fit venir une grande cuve remplie de serpents pour les y jeter tous, avec le maître d'hôtel et sa maisonnée. Ils en étaient là quand le roi fit soudain son entrée. Enragée, la reine-mère se jeta elle-même dans la cuve et fut dévorée. le roi vécu des jours heureux avec sa belle femme et ses deux enfants.
L'oeuvre
La Belle au Bois Dormant a une portée morale. En effet, l'auteur,
Charles Perrault, met en valeur l'envie d'une femme de se marier vite et jeune.
La Belle au Bois Dormant en est un bon exemple car la princesse, ici, doit attendre un siècle avant de pouvoir rencontrer son prince et donc de se marier.
le conte a également une portée sociale puisqu'il est destiné à la haute bourgeoisie. Il fait référence à toutes les qualités et les talents que les aristocrates doivent posséder (ici, ce sont les dons faits par
les fées à la princesse à son baptême tels que le chant, la musique, la grâce, l'intelligence,….)
le livre m'a vraiment beaucoup plu. A vrai dire, j'ai connu
La Belle au bois Dormant grâce à la version de
Walt Disney. Mais je trouve très intéressant de découvrir les versions précédentes car même si au fond cela reste le même conte que l'on relit encore et encore, les petits détails qui varient sont importants puisqu'au fond, cela peut changer décisivement le cours d'une histoire. le personnage de la reine-mère m'a particulièrement plu car je ne m'attendais pas à ce qu'elle soit descendante d'une lignée d'ogres. Cela m'a en effet surprise car il est vraiment peu commun qu'une personne venant d'une lignée comme celle-ci devienne une aristocrate.
S'il y a bien un passage du conte qui m'a particulièrement plu, c'est à la fin du récit : en effet, pendant que le roi est parti à la guerre, la reine est seule avec ses deux enfants et la reine-mère. Seulement, la reine-mère demande à son maître d'hôtel de tuer les deux enfants puis la reine afin de les manger. Mais ne pouvant s'y résoudre, il tua à la place du gibier pour la reine-mère. Sauf que celle-ci ne se rend pas compte qu'elle a été trompée. Son plat a eu le goût qu'elle voulait qu'il ait.