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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Veuillez vous lever: la Cour !
Mesdames et messieurs, nous débutons aujourd'hui, au Château d'Ussé, le procès du Prince Charmant, accusé d'avoir embrassé la jeune Aurore, sans son consentement...
Elle était endormie et, fait accablant, mineure au moment des faits...

-Madame la procureure?
-Madame la présidente, mesdames et messieurs du jury. Il y a séduction et agression sexuelle sans consentement formel, abus de faiblesse sur mineure, car la jeune Aurore n'était pas réveillée au moment de l'acte, du baiser...
Sans parler de violation de domicile, de plus la robe de la jeune fille était retroussée! Pire, elle était toute décoiffée...

-La parole est à la défense !
-Le Prince Charmant parle d'une malédiction, envers une jeune fille, (même si elle n'a que 16 ans) et qu'il n'a fait que son devoir de Prince, son "Job". Car cela faisait 100 ans qu'elle l'attendait, Lui, son "Prince Charmant!"
-Objection votre honneur! La défense veut nous faire croire aux contes de fées !

-Voyez donc la jeune Aurore, comme ses yeux enamourés contemplent le Prince, son Prince! Il n'y a pas lieu, dans ce prétoire, de juger de l'attirance entre 2 jeunes gens... Sans l'intervention du Prince, cette jeune fille serait encore endormie et prisonnière d'un sort.
Et justement, qui a porté plainte? Pas Aurore, mais une fée, c'est encore et toujours de la jalousie! Maléfique qui n'a pas réussi à empêcher la réunion de ces deux êtres que le Destin et l'Amour ont ...

-Réservez vos effets de manche, maître. Cependant, ce Prince Charmant a déjà sévi, il me semble, auprès d'autres princesses!
Une Blanche...

- Votre honneur! Une oie blanche, cette Blanche Neige, mesdames et messieurs. Enfin, écoutez donc ce que Blanche Neige et les autres filles chantaient:
"Un jour, mon Prince viendra..."

- Justement, nous parlons de cela! Ce sort, cette charge mentale qu'on jette sur les jeunes filles en leur faisant croire, qu'elle doivent se marier (avec un Prince Charmant ou n'importe qui, du moment qu'elles se marient...)

-Enfin, le Prince Charmant reconnaît les faits et il est prêt à consentir au mariage (pour une fois). Pourquoi ce procès ? Mon client risque d'être transformé en Crapaud, à perpétuité, en cas de condamnation...

Pourquoi ne pas donner la parole à Aurore?
Écoutez la, elle chante:
- ❤️"Mon amour, je t'ai vu au beau milieu d'un rêve ! Mon amour, un si doux rêve est un présage d'amour 💞. La la la"

Et vous mesdames, messieurs du jury, quel est votre verdict ? le Prince est-il coupable de détournement de mineure, entre autres ?
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Critique littéraire de Gwenaëlle



Charles Perrault est né le 12 janvier 1628 à Paris. Il y est également mort soixante-quinze ans après, le 16 mai 1703. Perrault est un des grands hommes de lettres français et auteurs du XVIIème siècle. Il a publié La Belle au Bois Dormant en 1697, dans Les Contes de ma mère l'Oye.

La Belle au Bois dormant raconte l'histoire d'un roi et d'une reine qui essayaient désespérément d'avoir un enfant. Un beau jour, la reine finit par avoir une petite fille et il y eut une grande fête.
Pour l'occasion, sept fées furent invitées pour que chacune fasse un don à la princesse. Pour les accueillir sept beaux couverts avec un étui en or furent prévus pour le festin royal. L'assemblée allait passer à table quand une vieille fée apparut. Personne n'avait songé à l'inviter, car elle n'était pas sortie depuis plus de cinquante ans et on la pensait morte. La vieille fée reçue elle aussi un couvert, mais il n'y avait plus d'étuis d'or. Se sentant méprisée, elle grommela assez fort pour se faire entendre d'une des jeunes fées présentes. Présageant un mauvais coup, cette dernière se cacha afin d'être la dernière à pouvoir faire un don à la princesse.
La petite princesse fut comblée par les voeux. La première fée lui donna la beauté, la seconde la finesse d'esprit, et la troisième, une grâce admirable. Quant à la quatrième et la cinquième fée, elles lui donnèrent respectivement le don de chanter comme un rossignol et de pouvoir jouer à merveille tous les instruments. Vient alors le tour de la vieille fée. Celle-ci annonça que la princesse se percerait le doigt avec un fuseau et qu'elle en mourrait. Sortant de sa cachette, la dernière fée dont la puissance n'était pas aussi grande que celle de son aînée, s'évertua à conjurer le sort. Elle déclara que la princesse ne mourra pas, mais qu'elle sera endormie pendant 100 ans, et qu'un prince viendrait la réveiller.
Dès lors, le roi interdit l'utilisation des fuseaux dans tout le royaume. Les années passèrent. La princesse eut 16 ans et en se promenant, elle trouva en haut d'un donjon une vieille femme qui filait au fuseau. Cette vieille n'avait jamais entendu parler de l'interdiction du roi. Elle céda à la requête de la princesse de la laisser filer. À peine la princesse toucha l'objet, qu'elle s'endormit. Affligé, le roi la fit installer dans le plus beau lit du château. Prévenue, la jeune fée qui avait réussi à contrecarrer le sort se rendit au château et y endormit tout le monde. Des arbres, des ronces et des épines s'élevèrent tout autour du château jusqu'à le recouvrir totalement empêchant quiconque d'y entrer.
Un siècle passa. le fils d'un roi qui était parti à la chasse aperçut le sommet des tours du château derrière ce qui semblait être une forêt touffue. Il demanda ce que c'était et reçut différentes réponses. Pour certains, c'était un repaire de sorciers, pour d'autres, c'était le domicile d'un ogre qui était le seul à pouvoir s'y rendre. Un vieux paysan lui confia qu'il avait appris de son père qu'il s'agissait du château de la plus belle princesse du monde, qu'elle y dormait pendant 100 ans et que seul un prince pouvait la réveiller. Plein d'entrain et de bravoure le prince décida de tenter sa chance. Dès qu'il s'approcha des bois, ceux-ci s'écartèrent comme par magie pour se refermer aussitôt derrière lui. le prince traversa le château en rencontrant partout des humains et des animaux endormis. Il arriva enfin dans la chambre de la princesse et eut le souffle coupé devant tant de beauté. Il se mit à genoux auprès d'elle et, ... la princesse s'éveilla ! Ce fut la fin de l'enchantement. Tous les habitants du royaume se réveillèrent et tout repris vie.
Des festivités eurent lieu et le prince et la princesse furent mariés le soir même. le lendemain, le prince rentra chez lui, mais préféra ne rien dire. Deux ans passèrent et la princesse mit naissance à une petite fille du nom d'Aurore et à un petit garçon appelé Jour. Bien que la reine, la mère du prince, chercha plusieurs fois à deviner son secret, ce dernier se méfiait, car elle était issue d'une race ogresse.
Toutefois, à la mort de son père, le prince - devenu roi - décida de révéler son mariage et fit venir la princesse et ses enfants. Un jour, il partit à la guerre et la reine-mère ne tarda pas à demander à son maître d'hôtel de cuisiner la petite Aurore pour son dîner. le pauvre homme ne pouvait s'y résoudre. Il cacha la princesse chez lui et tua un petit agneau qu'il servit à la reine qui n'y vit que du feu. Plus tard, elle demanda à manger le petit Jour et elle reçut plutôt un petit chevreau tendre. La reine-mère ne s'arrêta pas là ! Elle voulut manger la jeune reine et savoura à la place, une biche bien cuisinée.
Tout alla bien jusqu'à ce qu'un jour, en promenade, la reine-mère entendit les voix de la jeune reine et de ses enfants. Folle de rage, elle fit venir une grande cuve remplie de serpents pour les y jeter tous, avec le maître d'hôtel et sa maisonnée. Ils en étaient là quand le roi fit soudain son entrée. Enragée, la reine-mère se jeta elle-même dans la cuve et fut dévorée. le roi vécu des jours heureux avec sa belle femme et ses deux enfants.

L'oeuvre La Belle au Bois Dormant a une portée morale. En effet, l'auteur, Charles Perrault, met en valeur l'envie d'une femme de se marier vite et jeune. La Belle au Bois Dormant en est un bon exemple car la princesse, ici, doit attendre un siècle avant de pouvoir rencontrer son prince et donc de se marier.
le conte a également une portée sociale puisqu'il est destiné à la haute bourgeoisie. Il fait référence à toutes les qualités et les talents que les aristocrates doivent posséder (ici, ce sont les dons faits par les fées à la princesse à son baptême tels que le chant, la musique, la grâce, l'intelligence,….)

le livre m'a vraiment beaucoup plu. A vrai dire, j'ai connu La Belle au bois Dormant grâce à la version de Walt Disney. Mais je trouve très intéressant de découvrir les versions précédentes car même si au fond cela reste le même conte que l'on relit encore et encore, les petits détails qui varient sont importants puisqu'au fond, cela peut changer décisivement le cours d'une histoire. le personnage de la reine-mère m'a particulièrement plu car je ne m'attendais pas à ce qu'elle soit descendante d'une lignée d'ogres. Cela m'a en effet surprise car il est vraiment peu commun qu'une personne venant d'une lignée comme celle-ci devienne une aristocrate.

S'il y a bien un passage du conte qui m'a particulièrement plu, c'est à la fin du récit : en effet, pendant que le roi est parti à la guerre, la reine est seule avec ses deux enfants et la reine-mère. Seulement, la reine-mère demande à son maître d'hôtel de tuer les deux enfants puis la reine afin de les manger. Mais ne pouvant s'y résoudre, il tua à la place du gibier pour la reine-mère. Sauf que celle-ci ne se rend pas compte qu'elle a été trompée. Son plat a eu le goût qu'elle voulait qu'il ait.
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Un joli conte, on y trouve des gentils et des méchants et surtout l'un des premiers dragons de mon enfance. le beau prince doit le terrasser. Je me souviens avoir été passionnée par ce conte, une sorcière maléfique, 3 petites bonnes fées, et une robe magique qui fait tant rêver les jeunes filles. Un de mes préférés malgré la lenteur de l'histoire à certains moments.
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Parue en 1696, nous connaissons tous l'histoire de la princesse endormie que le baiser d'un prince éveilla au bout de cent ans. Mais beaucoup ignorent que Perrault, à l'inverse de Grimm, poursuit l'histoire plus avant. Des amours du prince et de la belle naissent deux enfants, Aurore et Jour, qui manquent de peu de se faire dévorer par leur grand-mère paternelle au sang d'ogresse ; la mère du prince aurait même mangé sa bru si l'entrée impromptue de son fils ne l'avait poussée à un heureux suicide. La morale que propose Perrault est étrange : il loue la patience féminine tout en reconnaissant qu'une trop longue attente avant le mariage est pénible aux amoureux. Poétique, drôle, mystérieux, que penser de la Belle au bois dormant ?

Poétique, car propice à la méditation, est le sortilège qui plonge tous les habitants du palais dans un long sommeil. Après avoir traversé la forêt de ronces, le prince est effrayé par le « silence affreux » de ce château où « l'image de la mort [se] présent[e] partout ». La différence est bien mince entre mourir et dormir, et suscite une crainte maintes fois reprise. Mais La Belle au bois dormant n'est pas dénué d'humour : ainsi des habits de la princesse qui deviennent fort démodés à son réveil, ou du maître d'hôtel qui s'évertue à reproduire en cuisine le goût de la chair humaine pour satisfaire l'ogresse, accommodant tour à tour l'agneau, le chevreau et la biche à la « sauce Robert ». Mystérieux, car on ignore de quoi rêve la belle endormie, et l'on pourrait penser, comme Catulle Mendès dans sa Belle au bois rêvant, que ses songes sont supérieurs à toute réalité.

L'étrangeté du conte de Perrault s'éclaircit si l'on remonte le temps jusqu'en 1634. Soleil, Lune et Thalie, écrit par un certain Giambattista Basile (lui-même inspiré par Perceforest, roman composé vers 1330), narre les aventures d'une princesse endormie par une aiguille de lin, violée durant son sommeil par un prince dont elle aura deux enfants, puis éveillée par l'un d'eux qui lui tète le doigt et en fait sortir l'aiguille. Mais le prince est marié à une autre femme, stérile, qui tente de lui faire manger sa progéniture, avant de faire brûler vive sa rivale. La morale de ce conte, rappelant la toute puissance de la Fortune et du destin, semble plus cohérente que celle de Perrault. Sa Belle au bois dormant souffre des règles du classicisme, qui ne saurait tolérer que la princesse soit déflorée durant son sommeil par un prince déjà marié, puis déshabillée avant d'être brûlée vive. À l'inverse, les pulsions du conte de Basile sont dans la droite ligne des tragédies grecques et mettent en scène des ressorts humains plus profonds. Bruno Bettelheim offre cependant une interprétation intéressante à la version de Perrault, dans laquelle il voit le reflet des différents âges de la vie, l'adolescence étant représentée par le sommeil et le repli sur soi, et la vieillesse par la belle-mère ogresse.

Pauline Deysson - La Bibliothèque
Lien : http://www.paulinedeysson.co..
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Sans faire l'apologie de la zoophilie, j'aime beaucoup cette histoire.
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Un magnifique conte qui a bercé mon enfance, j'ai été heureuse de le relire récemment !
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Un classique qui ne vieillira jamais. Mon histoire préférée!
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Les Contes de Perrault : Morales

La curiosité malgré tous ses attraits, Coûte souvent bien des regrets ; On en voit tous les jours mille exemples paraître. C'est, n'en déplaise au sexe, un plaisir bien léger ; Dès qu'on le prend il cesse d'être, Et toujours il coûte trop cher.

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