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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La légende veut que ce soit en séjournant au Château d'Ussé que Charles Perrault ait eu l'inspiration d'écrire La Belle Au Bois Dormant. Peut-être n'est-ce là qu'un conte à dormir debout même pas auprès d'un bois, peu importe. Ceci continue de générer quelques substantiels bénéfices sur place au château et les petites filles, peu soucieuses en réalité des vérités historiques, y trouvent tout à fait leur compte.
J'ai eu l'occasion de le tester avec la mienne lors du circuit de ronde où tout y est clairement aménagé dans l'esprit Disney avec même la musique du film (non, non, pas celle de Tchaïkovski, celle de Disney, car il faut la VRAIE musique que les petites filles mondialisées connaissent).
Malgré tout ce que ma fibre résolument hostile à toute forme de mercantilisme culturel en pense, force est de constater que les enfants adorent, que le château est effectivement propice au débridement de nos songeries moyenâgeuses et que le conte de Perrault, en lui-même, présente quelque intérêt.
C'est ce dernier point qu'il convient de développer ici. Tout d'abord, il s'agit du conte qui ouvrait le recueil dans lequel il figurait originellement et qui était le plus long avec le Petit Poucet, qui lui, clôturait l'ouvrage.
Ce n'est donc probablement pas totalement un hasard s'il occupe cette position. C'est également le conte où l'on entend le plus clairement, au détour de quelques remarques apparemment anodines, les quelques échos de la pensée propre de l'auteur, notamment sur les gardes suisses et leur penchant avéré pour l'alcool, les effets de mode vestimentaire, etc.
C'est aussi l'un des contes dont la valeur symbolique est la plus facile à déchiffrer (quoiqu'il faille toujours se méfier de ce qui a l'air facile).
On nous parle d'une jeune fille qui, malgré ses atours, doit savoir se montrer patiente afin de rencontrer celui qui lui conviendra. (C'est la partie « Disney » du conte, reprise sous forme gnan-gnan par les frères Grimm.)
On nous dit également que la jeune mariée devra apprendre à se méfier de sa belle-mère, qui restera, tant qu'elle vivra, une rivale potentielle. (C'est la partie qui est totalement éludée du conte dans le dessin animé et dont les frères Grimm ont remixé les ingrédients pour en faire Blanche-Neige.)
Donc, derrière ces monceaux de présages et de féeries, il y a des réflexions, somme toute, très terre-à-terre sur les combinaisons du mariage et les réjouissances à en attendre dans la belle-famille. Ces avertissements et mises en garde seront renforcés dans Cendrillon où l'on expliquera, au surplus, qu'il faut également se méfier de sa propre famille, et dans Barbe-bleue et le Petit Chaperon Rouge où l'on s'appesantira davantage sur les qualités possibles du mari. Tout un programme et un véritable conte de fées pour nous mesdames...
En tout les cas, une version assez plaisante à privilégier en priorité par rapport à celle des frères Grimm qui, selon moi, ne l'égale pas, mais ce n'est là encore que mon avis, c'est-à-dire, bien peu de choses.
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J'hésite à mettre cinq étoiles à ce conte si célèbre qui a bercé mon enfance car il a été controversé pour sa métaphore de l'enfermement de la princesse dans le sommeil, un carcan dont seul le prince charmant pourra l'extraire.

Certes, "La belle au bois dormant" de Charles Perrault publié en 1697 (il y a une autre version des frères Grimm qui date de 1812) n'est pas un conte féministe mais à la relecture j'ai trouvé que la petite Aurore était désirée par ses parents et le fait que ce soit une fille ne dérange personne.
Seule la vieille fée est méchante parce qu'elle n'a pas été invitée à sa naissance et lui jette un sort alors que la princesse était censée avoir toutes les perfections imaginables, beauté, esprit... on connaît la suite, son doigt percé par un fuseau elle va s'endormir pour cent ans jusqu'à ce que le fils d'un roi vienne la réveiller en découvrant son château.
J'en était resté à "ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants". Mais pas du tout, d'abord ils en ont deux, Aurore et Jour, et surtout j'avais complètement oublié que la belle-mère était une ogresse mal intentionnée.

Si ce n'est pas mon conte préféré de Charles Perrault, cet album joliment illustré par Pierre-Olivier Leclercq est agréable à lire avec sa taille grand format qui lui donne un côté démesuré. Il y a d'ailleurs un très beau dessin du visage d'une jeune fille les yeux fermés en couverture.
Et puis même si ce sont les hommes qui ont les beaux rôles, cela ne me pose pas vraiment de problème.


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Une suite de conte … On connaît tous l'histoire de la Belle au bois dormant … Une naissance, trois fées, une méchante fée, le rouet … Elle finit par se piquer et on attend cent ans qu'un prince vienne lui donner un baiser. Bien sûr, on commence le conte par la version classique, sublimée par les illustrations d'Olivier Desvaux. Mais une fois la princesse réveillée, l'histoire ne s'arrête pas.

Le prince ne la ramène pas tout de suite dans son château car il craint sa mère, une ogresse. Il cache donc la Belle et se marie en secret, a des enfants … Puis un jour, alors que le roi meurt, il pense que sa mère acceptera sa bru et ses petits-enfants. Mais une ogresse peut-elle réellement résister à de la chair fraiche ?

Les illustrations sont splendides et j'ai beaucoup aimé cette version plus longue du conte si connu. On est toujours un peu frustré de quitter si vite les héros des contes, une fois le « et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants », du coup j'aime bien quand on voit ce qui leur arrive par la suite. Une petite aventure supplémentaire pour cette princesse, et un petit supplément pour nous lecteur.

Une jolie découverte.
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J'ai grandi autour de tous ces contes, ma mère se plaisait à tous me les acheté sous différentes formes. Une véritable collection. Ce conte était beau, mettant en avant les défauts et qualités humaine, bien qu'enjolivé sur certains côtés. Une histoire de jeunesse à partager en famille. Ou pour initier à la lecture les plus jeunes.
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J'aime c'est un retour à l'origine, on peut lire le conte dans la version de Perrault. Pour ne rien gâcher les illustrations sont très jolies.
Le conte est plus complexe que ce que Disney propose. Aurore doit affronter son destin et sa belle famille. Bref un vrai conte !!
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Le conte original bien plus sombre évidemment que la version Disney devenue universelle.
Ici, 7 fées, la plus âgée oubliée et vexée de n'avoir été invitée qu'à la dernière seconde, mais aussi le bois de ronces, et tout le petit monde endormi pour servir l'aristocrate à son éveil + 100 ans.

Mais point de baiser sur la bouche ni nulle part. Eveil naturel à l'approche du prince suffit. Belle horloge biologique.
Et une belle-mère ogresse, le point le plus intéressant pour moi avec deux petits-enfants (hors mariage d'ailleurs) nommés Aurore et Jour.

En lisant les lignes, j'entendais le disque de mon enfance qui racontait bien l'histoire de cette ogresse qui voulait dîner "du petit jour".

Belle version originale.
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Le Petit Poucet
Riquet à la houppe
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