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Ruine : (non féminin) Débris d'un édifice ancien ou écroulé. Débris d'une ville qui n'est plus le fantôme de ce qu'elle était. Détroit, habitée d'une âme et d'espoirs, qui se sont éteints peu à peu, pour laisser place à un simulacre de cité où le crime et la mort sévissent en maîtres incontestés.

Détroit. La ville qui a vu naître l'empire automobile d'Henry Ford, et par là même un certain essor économique. Qui a vu le célèbre peintre Rivera offrir une série de fresque sur l'industrie automobile. Qui a vu la première Dame Eleonore Roosevelt promettre envers et contre tous la réabilitaion de certain quartier de la ville, provoquant à la fois l'ire et la liesse, la grandeuer et la décadence de la ville.

Détroit. La ville qui a vu naître le célèbre label de musique Motown – contraction de Motor Town – ainsi que ses chanteurs mythiques qui lui ont permis de vivre, Diana Ross, The Suprems, Steevie Wonder. Ces enfants, ces jeunes issus du Brewster Project et qui faisaient la fierté de leurs ainés, de leur quartier, de leur ville.

Détroit. La ville qui s'est vue abandonner par ceux qui l'encensaient, qui s'est vue sombrer dans le crime et la délinquance, impuissante à se battre, impuissante à survivre face au marasme dans lequel elle a été plongée.Détroit, la ville que nous conte Judith Perrignon dans Là où nous dansions. « Detroit, 2013. Ira, flic d'élite, contemple les ruines du Brewster Douglass Project où s'est déroulée son enfance. Tant d'espoirs et de talents avaient germé entre ces murs qu'on démolit. Tout n'est plus que silence sous un ciel où planent les rapaces. Il y a quelques jours, on y a découvert un corps – un de plus. Pour trouver les coupables, on peut traverser la rue ou remonter le cours de l'Histoire. Quand a débuté le démantèlement de la ville, l'abandon de ses habitants ?«

Ira nous offre le passé de sa famille, celui de son oncle Archie, de sa mère Géraldine, de sa grand mère Roselle. de ce miroir aux alouettes qu'a été le Brewster Douglass Project, ce quartier sorti de terre dans les années 1930, promesse de jours meilleurs et d'un avenir radieux. Chimère au final que tous ces espoirs portés en vains. Ce quartier qui a vu peu à peu s'installer la pauvreté, les petits larcins et délits, et pour finir, comme irrémédiable et irrévocable le crime. Ira ou les espoirs déchus.

Sarah quant à elle nous offre la ville contemporaine, grevée de gravats et de débris. Jonchés de corps inanimés, anonymes oubliés, non réclamés par leur famille. Sans identité. Sans avenir, mais sans passé également. Sarah ou la résignation macabre.

Judith Perrignon nous offre avec Là où nous dansions une tranche de vie de Détroit, de celles de ses habitants qui l'ont vu péricliter. tomber dans le chaos, dans la banqueroute. le témoignage des ses voix du passé et du présent – Ira et Sarah – qui luttent pour ne pas perdre pied dans cette jungle urbaine gangrénée de crime, qui luttent pour que la justice puisse toujours exister. Qui luttent pour faire survivre l'espoir.

Belle lecture à vous !
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Texte choral très complet : Ce roman aux forts accents documentaires est une formidable immersion dans l'histoire ethno et socio de Détroit pimentée par une intrigue policière. Piquée par la curiosité, je suis sortie des lignes de Judith Perrigon et découvert sur le net des images de ce décor surréaliste mais pas que : à qui l'autrice dédicace-t-elle son texte ? Faites connaissance avec Bilal Berreni en visionnant le film d'Antoine Page "C'est assez bien d'être fou" en lien direct avec le roman. https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=278087.html
Et visitez aussi le site de Zoo Project : https://www.zoo-project.com/hommage/zoo-project/apercu-de-ses-oeuvres/
En lice pour le prix des Lecteurs du Var : je croise les doigts pour ce livre.
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Là où nous dansions est un roman choral dont le personnage principal est la ville de Détroit, plus particulièrement le quartier des tours du Brewster Project dont la construction a été annoncée en grande pompe en 1935 par Eleanor Roosevelt. Ces tours vont abriter les afro-américains que la crise a laissé sur le pavé. Grâce à l'industrie automobile l'économie redémarre faisant ainsi émerger une classe moyenne américaine noire. Détroit est également le berceau de la soul et du rhythm and blues qui a donné naissance à la Motor Town, plus connue sous le nom de Motown, le label notamment des Supremes. Mais comme rien ne dure vraiment, Détroit va connaître le déclin. Racisme, criminalité, prostitution, ce quartier va être livré aux gangs et devenir une zone de non droit. Les tours qui ont fait la fierté de tous, sont vouées à la démolition. Au milieu des décombres, un cadavre. Un jeune homme blanc. Que faisait-il là ? Il est le moteur de Là où nous dansions. Grâce à lui, nous remontons le temps, nous revivons une époque mythique. Les voix alternent, petite et grande histoire se mêlent, les conflits ethniques et sociaux surgissent, le tout sur fond de soul et R'n'B.

Si je reconnais à l'auteure un travail colossal de recherches, une plume agréable à lire, il n'en demeure pas moins que le flot d'informations, la multitude de personnages, les flash-back m'ont quelque peu perdue. Là où nous dansions aurait pu être un beau roman, s'il n'avait pas été un documentaire. Mais Judith Perrignon a le mérite de rendre un magnifique hommage à cette ville de l'industrie automobile et du disque qu'a été Détroit sans oublier The Supremes. Rien que pour elles, Là où nous dansions est à découvrir !
Lien : https://the-fab-blog.blogspo..
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Déambuler dans Downtown Detroit est une expérience singulière : de vieux bâtiments tagués laissés à l'abandon, aux fenêtres brisées et aux murs décrépis flirtent avec des constructions récentes, flambant neuves au rez-de-chaussée s'ouvrant sur des restaurants à la mode. Detroit fut la ville du rêve américain par excellence, celle où se sont construites les « usines de la liberté » qui garantissait un toit, l'eau courante, l'électricité et la possibilité d'acheter une voiture. Dans ce récit en deux temps, l'un commençant en 1935 et l'autre en août 2013, Judith Perrignon fait de Detroit le personnage principal de son roman « Là où nous dansions ». Siège de la Motown, des premiers artistes noirs américains devenus cultes, qui avaient le « move » dans l'âme et sous la peau, berceau de l'industrie automobile, fleuron des usines qui tournent à plein régime, Détroit naît. Detroit est un territoire qui ne peut se parcourir à pied, transpercé de plusieurs autoroutes qui se croisent et s'entremêlent. Dans son ventre, surgissent de terre des tours, un projet ambitieux porté à bout de bras par Eleanor Roosevelt : le Brewster Project.

Elles serviront à abriter les ouvriers qui travaillent dans le secteur automobile. « Tu sens Detroit vibrer, une machine folle, huilée, qui tourne sans arrêt, qui va t'entraîner, t'employer, t'absorber, t'épuiser, te broyer peut-être, mais t'es fier d'en être, parce qu'ici on calibre les voitures, les magasins, les pistes de danse et les canons du monde entier. Alors, tant qu'à suer quelque part, autant que ce soit là. » Mais comme toute ville américaine derrière l'image d'Épinal se cache une autre réalité : une volonté de parquer un genre humain. L'Amérique ne sait comment cacher cette « population » qui dérange.

Ce récit poétique, réaliste explore les deux faces d'une même pièce, splendeur et décadence. Une ville qui sort de terre, puis une ville qui meurt par la violence économique et la montée du racisme. L'auteur avait à coeur de mettre en lumière un troisième aspect des choses : celui de la reconstruction du coeur de Detroit en redonnant vie à un centre-ville déserté par les blancs, en y construisant des appartements luxueux pour les encourager à y revenir. « La ville a tout d'une vieille dame qui hésite entre l'effondrement et la résurrection. »

Au coeur de Detroit, surnommée la Paradise Valley, deux personnages prennent vie. Deux flics, l'un noir, Ira ayant toujours vécu là, l'autre blanche, Sarah. Un corps est retrouvé sur un terrain vague, au milieu de 4 tours, un corps à qui il faut redonner une identité. Pour cela, il faut comprendre ce qu'était cette ville du temps de sa splendeur, et ce que faisait là celui qu'on surnomme « frat boy », un étudiant appartenant certainement partie d'une fraternité universitaire.

C'est alors toute l'histoire de Detroit qui ressurgit, le passé se mêle au présent en 4 saisons, dans un savant mélange de souvenirs, de tranches de vie piochées entre 1935 et 2013, de personnalités connues, au gré des déambulations des deux personnages humains phares. Ainsi, le lecteur flâne sur Michigan Avenue, Woodward Avenue, Hastings Street, découvre la « John King used and rare book library », le restaurant Louie's louie, l'épicerie de Mr Dotty, le Castle Show, le Graystone Ballroom, mais fait aussi la connaissance de celles qui deviendront « les Supremes », Diana Ross, Florence Ballard et Mary Wilson qui chantaient dans la cuisine de l'une des tours en 1960, « les Primettes », Mary Wells, Marvin Gaye et le petit Stevie Wonder. « On dit souvent qu'à Detroit le bruit de l'industrie a influencé la musique. »

Judith Perrignon honore Detroit en lui rendant ses lettres de noblesse. Cette ville emblématique de l'industrie automobile, bercée par les premières notes de Motown, a connu un succès fulgurant en représentant la belle et grande idée d'une Amérique prospère, un lieu en éternel mouvement, où le bruit des usines tournant à plein régime a bercé les nuits de ses habitants. le tumulte, l'effervescence et le bouillonnement se sont peu à peu tus, pour laisser place à la violence du système économique capitaliste, en créant racisme et montée en puissance de la criminalité. Cette ville a pourtant représenté une forme de résistance, par la musique d'abord, puis l'expression d'une révolte par les émeutes de 1967. Elle était un sortilège qui envoûtait les âmes par la musique et symbolisait la possibilité d'un modèle du « vivre ensemble » réussi. « Detroit a le syndrome de l'abandon. », mais Detroit se reconstruit…

Merci, Judith, pour cette balade teintée de nostalgique, dans une ville que l'on croit connaître, mais que l'on redécouvre finalement à chaque fois. Mes deux années d'expatriation n'auront pas suffi à la posséder vraiment, mais je suis heureuse d'imaginer que peu à peu, elle renaît de ses cendres.

Lien : https://aude-bouquine.com/20..
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Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Là Où Nous Dansions ?
"Détroit est une ville qui me fascine, et pas seulement parce que je suis fan d'Eminem. J'ai d'ailleurs longtemps cherché des romans qui s'y déroulent, ça me paraissait la toile de fond idéale, sans rien trouver qui me tente, jusqu'à ce que Sonia du blog Books, Moods and More parle de ce livre."

Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"Un corps non identifié est retrouvé au pied des tours du Brewster Project, alors même qu'elles sont en cours de démolition. Et avec elles, c'est tout un pan de l'histoire de Detroit qui va disparaître, des scènes du quotidien aux stars qu'elles ont vu naître, en passant par les émeutes et les manifestations, sauf dans la mémoire de ses habitants bien sûr..."

Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?
"J'avais bien compris avant de le lire que l'enquête n'était pas l'attrait principal de ce roman, qu'elle n'était que l'excuse pour raconter l'histoire de cette ville, de ses habitants, de l'ambiance qui y règne. Pour autant, je l'ai trouvé vraiment trop peu présente, trop longue à mener à quelque chose, à prendre du sens. Bien sûr que Detroit est le personnage principal et bien sûr que j'ai adoré ce côté-là, mais ça n'empêchait pas à mon sens d'apporter un peu d'épaisseur à certains éléments et à certains protagonistes qui, personnellement, m'intéressaient plus qu'Eleanor Roosevelt ou Diana Ross. J'ai donc trouvé le temps bien long dans toute la première partie de ce roman, dont l'écriture est un peu étrange, en fait souvent trop, et ce n'est pas le coup de coeur auquel je m'attendais même si je garde finalement une empreinte positive de ma lecture. C'est juste que j'en voulais plus, beaucoup plus."

Et comment cela s'est-il fini ?
"J'ai plus que jamais envie de découvrir Detroit... En attendant, il me reste Eminem."
Lien : http://booksaremywonderland...
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La ville de Détroit, après les crises du début du 21e.
Je ne connaissais pas cette autrice et j'ai cru pendant un moment qu'elle était américaine, tellement elle connait bien l'histoire de cette ville, mais aussi les problématiques des afro-américains, des pauvres...
Le coeur de l'histoire est le Brewster Douglass Project, ensemble construit au moment au moment du New Deal pour les familles de travailleurs pauvres, afro-américaines. Ce complexe a été progressivement détruit à partir des années 90 à cause de la vétusté mais surtout de la criminalité.
L'autrice, Judith Perrignon reprend aussi de l'histoire réelle d'un jeune artiste français, mort assassiné au pied de ces tours en partie désaffectées en 2013.
On pourrait penser qu'il s'agit d'un roman policier car le personnage principal est un vieux flic. Mais l'enquête qui est résolue n'est pas l'essentiel du roman. J'aurais pu aussi rester sur le mystère de cet assassinat, cela aurait ajouté un peu plus de trouble et de noirceur à ce roman...
C'est vrai, il n'est pas très joyeux, à l'image de cette ville qui a connu son heure de gloire au temps de l'essor de l'industrie automobile, qui a été déclarée en faillite en 2013, qui a vu sa population chuter, ceux qui pouvaient partir la quittaient pour vivre mieux.
C'est la manière dont le récit est construit, avec un entrelacs des périodes, des personnages, on suit les débuts de Diana Ross née dans ces tours, on revient aux luttes des travailleurs, à l'enfance d'Ira, le policier, à la vie de sa mère, de sa grand-mère, à la place des noirs dans la société américaine, tout cela se croise avec ce présent si désespérant.
C'est un roman bien écrit, bien construit, qui m'a donné envie de mieux connaitre l'histoire de Detroit, de lire d'autres livres de cette autrice.
Une belle découverte, par hasard chez ma libraire... elle avait mis un petit commentaire laudateur et comme je pensais que c'était une autrice américaine.... je l'ai pris.
Bonne pioche !
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J'avais tant adoré son précédent roman (Victor Hugo vient de mourir) qu'il me fallait lire le nouveau. Mais malheureusement pour moi, le coup de coeur n'est pas pour celui-là car si j'ai aimé son sujet, je n'ai pas apprécié sa manière de nous le raconter. le roman est long, trop long, légèrement fade et donc ennuyant. La faute à quoi, me dira-t-on ? Question de ressentie, vous repondrais-je. La plume est, pour moi, trop distante. Elle n'a pas vécu, pas connu mais elle essaye de raconter une vie dont elle est en réalité si éloignée. Il y a un décalage. C'est donc pour moi raté. Dommage.
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Juillet 2013. La ville de Detroit est déclarée en faillite. Un « manager » est nommé pour redresser ses finances. Il va raser des zones vétustes pour construire des immeubles chics destinés à accueillir la classe moyenne blanche exilée en banlieue. Parmi les victimes de cette gentrification, le Brewster Douglass Project dont la construction avait été inaugurée par Eleanor Roosevelt en 1935. le programme immobilier était destiné à loger des familles afro-américaines.
Dans les années 1960 où Judith Perrignon, journaliste-écrivaine, nous entraîne en flashbacks, le quartier déborde de dynamisme : musical avec, entre autres, le groupe « The Supremes », fleuron de la Motown et industriel avec le secteur automobile fournisseur
d'emplois à une main d'oeuvre pléthorique.
Cinquante ans plus tard, tout a changé : la population a fondu et la drogue, la violence, les assassinats sont le quotidien des habitants qui restent, trop pauvres pour partir ou encore attachés à ce qui devait être un paradis et qui le fut le temps de quelques années. Après avoir été le symbole de la réussite, la ville est devenue l'emblème de l'échec.
Héroïne du récit, Detroit est incarné par ses habitants parmi lesquels Ira, flic d'élite né en 1959 réputé pour ses méthodes douces. Il a grandi dans la cité entouré de sa mère, de son père et de son oncle Archie. Il y a aussi Sarah, une policière blanche chargée de croiser le fichier des disparus avec celui des cadavres non identifiés. Elle passe ses journées à la morgue, un endroit qui en dit beaucoup sur la misère humaine. Elle est obsédée par le cadavre d'un garçon qu'elle surnomme Frat Boy et que personne ne réclame.
Tous entretiennent un rapport d'amour-haine avec leur ville abandonnée, ghettoïsée mais qui bouge encore grâce à l'énergie de ceux qui l'habitent, derniers Indiens d'un territoire oublié, nostalgiques d'une époque révolue mais magnifiée et qui pourrait renaître.
Detroit, si puissament et justement évoquée par Judith Perrignon, est l'allégorie de l'échec du rêve américain et du capitalisme sauvage qui exploite l'humain et la nature mais dont la rédemption est possible. Comme un pied de nez à ceux qui l'ont rayée de la carte.
Le livre a été dédié à Bilal Berreni, street artiste français tué à Detroit en 2013. « Parce qu'il était sur notre territoire » ont expliqué ses quatre jeunes meurtriers. Glaçant...

EXTRAITS
- le point faible ici, c'est les pères.
- On dirait que la jeunesse écrase le vieux monde, ses pas de deux et ses codes raciaux, qu'elle résout tout en se trémoussant sur The Supremes.
- La ville est un immense circuit de production, elle ne répond à aucune esthétique, à aucune question, à aucun rêve humain.
- Il n'y a que des trous là où il y a eu leur vie.
- La ville a tout d'une vieille dame qui hésite entre l'effondrement et la résurrection.
- Les bulldozers ont bien travaillé. Raclé le sol, et peut-être aussi nos âmes.
Lien : http://papivore.net/litterat..
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"là où nous dansions" de Judith Perrignon est plus un récit historique romancé qu'un pur roman. C'est un bon documentaire sur la ville de Detroit et ses habitants, de sa naissance dans les années 30 à sa destruction au début des années 2010 en passant par son apothéose dans les années 60-70. L'aspect romanesque proprement dit est moins réussi avec des personnages peut-être pas assez fouillés pour qu'on s'y attache vraiment.
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Beau roman sur Detroit, et les « carcasses d'une épopée industrielle où désormais le ciel et le vent s'engouffrent ».

Judith Perrignon fait des allers-retours entre la glorieuse Detroit des années 60, celle de la Motown et de l'industrie triomphante, et la shrinking city en banqueroute des années 2000. À travers les destins de plusieurs familles, elle retrace les bouleversements urbains au prisme du ghetto noir du Brewster Project qui revit sous sa plume. Nostalgique et émouvant, le roman rend toute leur dignité aux acteurs de cette épopée, aux « gens d'ici », aux fantômes de Detroit, entre espoir et colère et dessine à petites touches le portrait sensible et émouvant de cette ville meurtrie.
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