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Le Cavalier Suédois est l'histoire d'un mystère.
Un mystère qui marqua l'enfance d'une petite fille, et la hantera tout au long de sa vie.
Un mystère qui se dévoile petit à petit par l'histoire de deux hommes - deux fugitifs qui se rencontrèrent dans la nuit et la neige et dont le destin resta inextricablement lié.
En dire plus serait déjà trop révéler, quand il est si délicieux de découvrir le fond de l'intrigue, comme je l'ai fait, au fil du récit, avec toutes les incertitudes et les hypothèses que le scénario entraîne.

Le Cavalier Suédois est un roman étrange, tissé d'une langue à la fois simple et riche, puissante et poétique. Un roman qui ressemble à un conte du temps jadis, baigné d'un fantastique en demi-teinte particulièrement séduisant.
Au plus profond des forêts de Silésie, on y croise un cavalier égaré rêvant de guerre et de conquêtes, l'ombre lointaine de Charles XII de Suède, avec ses victoires et ses défaites écrasantes, des bandes de brigands aux noms tout en truculence, un mystérieux roulier vêtu de rouge qui pourrait bien être un fantôme, un prince-archevêque dont les forges ressemblent à l'antichambre de l'enfer, sans oublier une demoiselle en détresse dont la beauté aura de bien troublantes conséquences. Mille aventures et mille retournements, dictés toutefois par un destin inexorable.

Un petit bijou de roman, que je voulais lire depuis longtemps et qui me donne envie de me jeter sans attendre sur les autres oeuvres de l'auteur. Deux sont d'ailleurs déjà commandées !
Lien : http://ys-melmoth.livejourna..
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Une superbe histoire, aux allures d'un conte d'Hoffmann. Un mécanisme implacable, où Perutz dévoile à intervalles réguliers, y compris dans le prologue, ce qui va advenir - ce qui nous tient en haleine (Comment va-t-il s'y prendre pour arriver à ce résultat ?). le tout émaillé d'un style superbe, où les proverbes, les recettes et les méthodes de culture paysannes (vraies ou inventées ?) abondent, ce qui fait de l'ouvrage un chef-d'oeuvre, mais aussi un vrai régal pour le lecteur.
Après Ian Fleming qui admirait "Où roules-tu petite pomme ?", c'est Emmanuel Carrère qui partage cet enthousiasme dans un article de la compilation "Il est avantageux d'avoir où aller" et Jorge Luis Borges qui lui décerne le titre de "Kafka aventureux".
Quant au destin, Sénèque disait : "Le destin guide ceux qui l'acceptent, il traîne ceux qui lui résistent" - En latin c'est plus condensé et ça sonne quand même mieux ! "Ducunt volentem fata, nolentem trahunt".
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Leo Perutz (1882-1957), d'origine autrichienne, fut obligé de s'exiler en 1938 car, Juif, il aurait risqué sa vie en restant dans son pays. Il est surtout connu pour deux de ses romans, "La neige De Saint-Pierre" et "Le cavalier suédois". Ce dernier a un scénario remarquable. Au XVIIIème siècle, un noble en situation de désertion nommé Christian von Tornefeld échange son identité avec un voleur de grand chemin surnommé Piège-à-poule, à la suite d'une péripétie fantastique. Ainsi, alors que le premier se trouve contraint à un travail forcé, le second profite de sa nouvelle vie et finit par épouser la fiancée de Christian, qui lui donne une petite fille. C'est très bien mené. le dénouement fera intervenir le fantastique. Je n'en dirai pas plus. le roman est assez subtil. Les deux personnages principaux ne sont pas présentés d'une manière manichéenne et l'aventure ne se réduit pas un récit palpitant. Cette lecture laisse des souvenirs puissants.
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C'est dans une formidable épopée que Leo Perutz, auteur tchèque nous emporte aux confins de la Prusse et de la Pologne dans l'Europe orientale au début du XVIIIe siècle. Une tragédie pleine de vie, d'aventures, d'humour et une fin des plus émouvante. Un livre remarquablement construit.
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Amusant comme j'ai pu me laisser emporter par cette histoire ! Normalement, le fantastique me laisse de marbre, mais là je l'ai pris comme un alibi permettant la mise en place de l'histoire.
J'ai trouvé l'intrigue originale, j'ai aimé jouer à dénouer l'écheveau des personnages, de leurs histoires.
Un bon moment de lecture et une découverte intéressée d'une période (le 16e siècle) dans un lieu (la Pologne) que je ne connaissais pas.
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Je suis contente.
Je ne viens pas faire un long commentaire, mais seulement témoigner de ma satisfaction.
Joe Perutz m'était inconnu, une amie a cité son nom, j'ai été curieuse, je me suis un peu documentée et j'ai lu cinq livres d'affilée pour combler ma lacune.

Mes deux préférés sont "Une nuit sous le pont de pierres" et "Le cavalier suédois"

Dans chaque roman j'ai admiré l'imagination, la construction habile, l'atmosphère étrange et troublante, la forte présence des personnages, principaux et secondaires.
Plongée dans ma lecture j'ai voyagé hors du réel.
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Lors d'un hiver glacial au début du XVIIIe siècle, deux hommes se retrouvent dans une grange. Tous deux fuient, l'un pour désertion, l'autre pour vols. C'est dans ce lieu désert, hanté par le fantôme d'un meunier que leur destinée se scelle. L'un ira au bagne de l'évêché, l'autre deviendra le cavalier suédois, se mariant et prospérant. Mais on ne se glisse pas dans l'identité d'un autre sans en payer, un jour ou l'autre, les conséquences…

Publié en 1936, « Le Cavalier suédois » est un roman de l'écrivain tchèque Leo Perutz.
« Le Cavalier suédois » est une oeuvre attachante et polymorphe. Tout d'abord, ce roman nous fait voyager dans l'histoire, au début du XVIIIe siècle en Europe orientale. A cette époque, le jeune roi Charles XII de Suède a des rêves de conquête et l'ambition de bâtir un empire qui irait de la Baltique à la mer Noire. C'est ce même idéal que poursuit Le Cavalier suédois avant que son identité ne soit volée.

C'est là la deuxième facette captivante de l'oeuvre, celle de l'usurpation d'identité en cette période trouble de guerre, de disette et de corruption. Un homme sans nom, fieffé voleur qui parvient toujours à s'extraire des mauvaises passes, va endosser l'habit – et même les traits – d'un gentilhomme. Il parvient presque à se convaincre, alors que passent les années, de sa nouvelle identité. Mais l'ombre de la culpabilité n'est jamais loin et avec elle un remords qui prend le visage d'un fantôme.

Il s'agit là d'une autre facette de l'oeuvre, celle du fantastique qui émerge, tel un rêve – ou cauchemar – éveillé, au détour d'un chemin : l'avenir se révèle, la voix du remords jaillit, la peur d'être démasqué revient et revêt l'habit d'anges ou de diables.

« Le Cavalier suédois » est aussi un roman d'aventure qui nous emporte dans le tourbillon d'une âme qui veut vivre, aimer, prospérer, au prix du vol suprême, celui de l'identité d'une autre âme. Si la chute nous est d'emblée donnée dans le prologue, l'auteur ménage le suspense et la fin sait nous troubler, brouillant une nouvelle fois les frontières entre réel et surnaturel, alors que la neige qui tombe estompe, peu à peu, les contours du monde.
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C'est au cours de mes errements sur internet que j'ai découvert cet auteur autrichien qui m'était jusqu'alors parfaitement inconnu. Découvert sur les étagères d'une brocante peu avant Noël, j'en ai entamé la lecture presque aussitôt, curieuse de découvrir un roman qui m'avait alléchée.
Le Cavalier suédois ne correspond pas du tout à ce à quoi je m'attendais. La petite touche de fantastique, le côté cape et épée assumé, tout cela je ne m'y attendais pas. Je pensais trouver un livre sérieux, apprendre quelque chose ou bien être amenée à réfléchir à je ne sais quelle question profonde. Rien de tout cela. Le Cavalier suédois est un simple livre de divertissement. Mais quel divertissement ! Une histoire extrêmement bien menée, où le fantastique est si bien traité que l'on se demande si c'est réalité ou rêve, des rebondissements qui ne sont pas d'une grande originalité, mais justement qui s'insèrent bien dans le récit et lui donnent un bon rythme.
En définitive, une lecture de divertissement qui ne prend pas les lecteurs pour des imbéciles, et donc un très bon moment de lecture-détente. C'est une belle découverte que ce roman et un auteur dont il faudra que je continue à explorer l'oeuvre, qui a l'air diverse et qui promet d'être de belle qualité.
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Quelle agréable surprise, un excellent roman que je ne serais vous conseiller, si peu que vous soyez friand de cette époque, piqué au vif : mon instinct ne m'a pas trompé...
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Il faut se garder d'évoquer l'histoire, ses rebondissements et ses coups de théâtre pour ne pas gâter le plaisir des futurs lecteurs de ce roman qui nous plonge aux confins de la Bohême et de la Pologne du XVIIIème siècle. Même si Perutz nous livre dans son prologue la fin de l'histoire en se situant plusieurs années après les faits racontés ensuite, il réussit à nous captiver et à nous embarquer dans une curieuse aventure où il est question d'usurpation d'identité. On peut aussi voir ce roman comme une fable sur le bien et le mal. J'ai trouvé également intéressante la construction de Perutz qui apparaît presque comme une expérience de laboratoire en psychologie cognitive organisée par des esprits divins un peu cruels, dans laquelle la plupart des acteurs n'ont qu'une connaissance partielle de la situation et ainsi que des perceptions faussées de la réalité. A l'image de notre condition humaine.
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