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Un coup de coeur pour ce polar-enquête qui se passe à Lyon en 1881.

En janvier, le corps d'une femme à qui on a coupé les jambes est découvert en bord de Saône.

Une histoire vraie, que l'auteur a légèrement romancée en incluant un personnage fictif parmi les protagonistes. C'est une façon beaucoup moins aride de présenter cette affaire qui, en son temps, a défrayé la chronique.

On commence par assister à l'autopsie, ce qui permet une très bonne présentation du contexte et des personnages. Alexandre Lacassagne, pionnier de la médecine légale, le docteur Coutagne, les policiers Morin et Jacob sont des personnes ayant existé. L'intrus, c'est Ange-Clément Huin, un voyou repenti que Lacassagne a pris sous son aile et qu'il instruit. Il est le narrateur de cette histoire.

J'ai beaucoup aimé l'écriture : la façon dont l'accent est mis sur certains défauts de raisonnement, ou de comportement ; les questions posées par Lacassagne à Ange-Clément (ce qui nous permet aussi d'essayer d'y répondre puisque comme lui, on a tout sous les yeux) ; les explications données… On voit très bien comment cela se passait, tant du côté scientifique que du côté policier.

Ne vous attendez pas à une action trépidante. Il s'agit d'une enquête réelle. Mais qui se lit comme un polar grâce à ce personnage fictif. Un travail minutieux pour nous présenter cette affaire au plus près de la réalité. Et ça fonctionne très bien ! Ce livre s'avère difficile à lâcher une fois commencé. C'est prenant, comme un film qui se déroule sous nos yeux. Une « fiction vraie » qui m'a donné l'impression d'être avec les protagonistes.

En fin d'ouvrage, on trouve une partie intitulée Face au crime, écrite par Amos Frappa, un spécialiste de Lacassagne. Un texte très enrichissant. Aucune fiction, mais des précisions sur la police de l'époque, une reprise de certains aspects de l'affaire, de certains personnages. Et même des photos de la victime et de Lacassagne. Ce qui complète parfaitement ce livre.
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Un roman historique et policier fascinant sur les prémices de la médecine légale.

Ce roman nous raconte l'histoire d'Alexandre Lacassagne, précurseur de la médecine légale. le docteur Lacassagne réalise des autopsies avec l'aide de son jeune protégé, Ange-Clément Huin. Ce dernier est un ancien voyou provenant d'une bande criminelle, les Apaches.

Après la découverte du cadavre d'une femme mutilée, sur les bords de la Saône, début 1881, commence une enquête pour retrouver l'identité de la défunte, les causes de la mort, mais aussi le meurtrier. Nous découvrons alors, sur une morgue flottante, l'évolution de la médecine judiciaire. le docteur Lacassagne se demande si des preuves peuvent être découvertes sur un cadavre. Cette question, en 1881, est novatrice. S'ensuivent alors des échanges fort intéressants entre le professeur et son élève autour du cadavre, de l'autopsie. L'auteur vulgarise une science complexe par un récit, une enquête immersive.

Ce roman basé sur des faits réels et des recherches minutieuses est très enrichissant, j'ai découvert l'histoire de la médecine judiciaire, la police de la période, la pauvreté, le crime. L'auteur nous offre aussi un portrait social de l'époque. Sa plume est agréable et a ce petit côté piquant que j'apprécie.

Je suis ravie d'avoir découvert mais aussi d'avoir pris le tome 2, « L'affaire Echallier ».
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J'ai beaucoup apprécié la lecture de ce cold case du XIXè siècle avec des vrais personnages: Lacassagne, Morin, Jacob… Comment ne pas dire, punaise, c'est comme ça que ça a commencé….

Au-delà de l'histoire tragique de cette femme, c'est surtout la découverte du Professeur Lacassagne, des autopsies de l'époque, des visites de la morgue flottante par les bourgeois… qui sont le plus important; et après avoir eu la chance d'entendre Stanislas Petrosky en parler, ça a pris une dimension encore plus réaliste. Ce polar historique ne tient peut être finalement du roman que par son narrateur Ange-Clément, Apache totalement fictif qui a servi à l'auteur pour raconter Lacassagne.

C'est terriblement bien écrit, on a l'impression d'être avec eux, j'ai visualiser les lieux (merci la conférence à nouveau!! ) et je vous livre l'anecdote très drôle et formidablement ignoble qu'il nous a raconté, le bateau des lavandière était situé à quelques mètres de la morgue flottante mais dans le sens du courant…. Je vous laisse imaginer la qualité du lavage et l'hygiène parfaite de ce qu'il en ressortait…..

Si le sujet vous intéresse, si vous êtes curieux, n'hésitez pas, c'est très rapide à lire et vous aurez même droit à après le roman a des explications historiques passionnantes.


Lien : https://loeildesauron1900819..
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J'ai beaucoup aimé ce polar historique dont le titre était puissamment incitatif. Rendez-vous compte : on vient de découvrir un cadavre en bas de chez moi, enveloppé dans une bâche ! Hop, comme il se doit, après l'accord du procureur, le corps est emmené à la morgue flottante, face à l'Hotel-Dieu.
Il faut que je suive cette affaire de près.

Heureusement, je connais Ange-Clément, truand repenti appartenant autrefois au gang des Apaches, un sacré lascar. le gars s'est repenti puis reconverti depuis que le Professeur Lacassagne l'a pris sous son aile. Il faut dire qu'il lui a sauvé la vie et que Surin d'Apache, pardon Ange-Clément, n'est pas un imbécile. IL est devenu ainsi l'assistant préféré du célèbre médecin. Lacassagne, ce héros, père de la médecine légale moderne, passionné de tatouages et de quenelles lyonnaises, je ne veux pas rater l'autopsie. C'est un vrai coup de chance. Ange-Clément est étonné par ma présence matinale mais il y a déjà la queue sur le quai. Un corps inconnu est exposé au public, c'est la règle. Il y aura donc un défilé ininterrompu de curieux, de malheureux et de types très bizarres, seuls ou en famille, pendant plusieurs jours.
Ange-Clément, qui m'avait fait attendre, revient à moi.
 "Il est d'accord !" 
J'enfile ma redingote, il fait un froid de loup. Nous descendons en passant devant tout le monde. On nous conspue…Nous entrons par une porte latérale, passons la petite pièce aux outils de dissection et pénétrons dans la salle où le cadavre repose.
Ange doit préparer le corps. Il dénoue les attaches métalliques qui nouent la bâche à chaque extrémité et les dépose dans une cupule. Puis il fait glisser la lourde enveloppe.
J'ai un haut-le-coeur, c'est assez horrible. Pourtant j'ai l'habitude mais l'odeur de décomposition avancée est à la limite du soutenable.
le corps est celui d'une femme. On pourrait lui donner entre 20 et 40 ans. Son visage est horriblement déformé et, détail surprenant, on lui a tranché les jambes. L'inconnue est donc une femme-tronc.
Mais une porte s'ouvre et j'aperçois le professeur Lacassagne, avec son haut-de forme.
"Vous êtes déjà là Ange-Clément et…?"
"Michel, mon cher maître, j'ai pris sur moi de le convier à votre expertise. Il étudie la médecine, je vous en avais parlé"
"Très bien, très bien. Voyons voir à qui nous avons affaire"
Et sans état d'âme, le grand savant se rapproche du corps dénudé…

Pour connaître la suite, il va falloir bien sûr que vous lisiez cette enquête passionnante, fait réel mâtiné de fiction. J'ai oublié de mentionner que tout ça se déroule en janvier1881et que, grâce à l'auteur (Stanislas Petrosky) et à un historien pointu (Amos Frappa), nous allons avoir une véritable reconstitution du paysage social, politique, judiciaire et médico-légal dans le Lyon de la fin du XIXe siècle.
Je pensais que ce livre n'intéresserait qu'un lectorat un peu ciblé mais, à ma grande surprise, il n'en ai rien. C'est un vrai succès. J'avoue avoir été bluffé par ce polar atypique et le recommande à mon tour fortement.
Il y a une suite : L'Affaire Echallier où l'on retrouvera Surin d'Apache et le professeur Alexandre Lacassagne, l'homme qui a révolutionné la médecine légale, pionnier de l'anthropologie criminelle ! Je me régale d'avance…
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Et pourquoi ai-je gardé ce livre tant de temps dans ma PAL. J'ai adoré cet univers construit par Stanilas Petrosky. On y découvre les nouvelles techniques d'investigations, le début de la médecine légale. Top. Amateur du bureau des affaires ocultes de Eric Fouassier - foncez ! Hâte de découvrir le tome 2.
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L'affaire de l'Île Barbe nous immerge dans les méthodes parfois douteuses de la police du 19 ème siècle. Que pensez du commissaire travaillant à domicile sans aucun scrupules se débarrassant de ses archives le moment de la retraite venue. On aimerait connaître l'identité de la victime retrouvée amputée et abandonnée dans la Saône. Les nouvelles méthodes du légiste Lacassagne suffiront elles à résoudre l'affaire
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Un coup de coeur….. Pendant 200 pages, on vit aux côtés de Lacassagne, sur la « platte », cette morgue flottante où sont exposés les cadavres, non identifiés, dans l'espoir qu'un visiteur les reconnaisse ! Dans cette « platte », une salle d'autopsie telle qu'elle pouvait être en 1881, domaine de Lacassagne. On assiste, avec son « commis » Ange-Clément aux dissections, aux analyses de Lacassagne, à ses déductions, bref à la naissance de la médecine légale, notamment avec le cadavre de cette femme mutilée retrouvée sur les bords de la Saône, qui deviendra « l'affaire de l'Ile Barbe ». On imagine les odeurs sans difficulté, l'atmosphère pestilentielle qui devait régner dans ce local flottant ! mais avant tout, rien n'est laissé au hasard dans les prémices de cette médecine légale ; bien sûr, avec les techniques modernes, elle peut paraître aujourd'hui dérisoire, mais avec un peu d'imagination, il faut se projeter dans le Lyon de la fin du XIXe siècle…
Très documenté, illustré par Michel Montheillet et des photos « post mortem » d'Alphonse Bernoud, j'ai dévoré ce livre, il est passionnant… d'ailleurs, « L'affaire Echallier » m'attend….
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Je suis depuis quelques années maintenant cet auteur et j'ai surtout lu sa série avec Requiem.

C'est toujours un plaisir et presque une initiation de le lire dans un autre genre.

Cette lecture fut vraiment intéressante et originale.
Oui j'ai un peu du mal à classer ce roman dans un genre et en fait je trouve ça très bien.

On est sur une fiction se basant sur des faits et personnages historiques, et l'on va suivre les débuts de la médecin légale à travers deux personnages, Alexandre Lacassagne et Ange-Clément Huin.
Un binôme assez improbable et pourtant...

Ils vont prêter leurs connaissances aux enquêteurs pour essayer de savoir qui est cette femme retrouvée découpée et que lui est-il arrivé.

Alors oui il y a un côté polar avec les investigations mais aussi un côté scientifique sur les réflexions du professeur et son assistant.

C'est aussi un voyage dans le temps découvrant des méthodes qui vont évoluer jusqu'à notre époque avec l'arrivée de la police scientifique.
Et également un récit de vie, d'une rencontre entre deux êtres singuliers.
Les deux m'ont beaucoup intriguée à leur façon.
On découvre au fil des pages un peu plus leurs personnalités, leurs secrets et leurs démons.

Puis pour finir, un vrai bonus de mine d'informations sur la ville de Lyon à l'époque, un véritable contexte social et les évolutions de la science mais également des méthodes d'investigation policière.

J'ai vraiment aimé cette lecture par la plume de l'auteur, son originalité d'intrigue et de construction.
Le tout agrémenté par les dessins de Monteilhet.

J'ai très envie de lire le tome 2, retrouver Lyon, Ange-Clément et Alexandre !
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L'AFFAIRE DE L'ÎLE BARBE
Auteur Stanislas Petrosky

Au départ, j'ai choisi ce livre car c'est une intrigue policière qui se passe à Lyon, au 19ème siècle, avec pour protagoniste le professeur Lacassagne, criminologue lyonnais pionnier de la police scientifique.
Le roman est tiré d'une véritable affaire judiciaire, et l'auteur nous indique son origine en seconde partie, sur une quarantaine de pages, ce que j'ai trouvé très intéressant.
Le scénario mêlant faits réels et fiction est bien construit, ce qui fait que le livre se lit facilement, une fois qu'on y a plongé dedans.
Un bon moment de détente !
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Ce très court roman, basé sur une histoire vraie, est suivi d'un petit essai historique qui relate les moeurs de l'époque (XIXe siècle) en France et plus particulièrement à Lyon, concernant principalement la police, la médecine légale et le journalisme. J'ai lu l'épreuve non corrigée, je ne sais pas s'il y aura tout cela dans la version finale).
Ange-Clément Huin, ou quelque soit son vrai nom est devenu, un peu par hasard et par chance, l'assistant d'un médecin légiste. Avant, cet anarchiste volait pour survivre ; aujourd'hui (en 1881), il apprend auprès d'Alexandre Lacassagne, et ses dons de déduction sont très utiles. Tous deux travaillent à la morgue-flottante, sur la Saône. Un jour leur est apporté le corps d'une femme repéchée du fleuve, enfermée dans un sac et dont les jambes ont été coupées. Ils vont tenter, grâce à la médecine légale et à leur faculté de déduction, de découvrir qui était cette femme, qui l'a tué et pourquoi.
Ce petit roman relate l'histoire réelle, donc on n'aura pas vraiment de réponse puisque l'affaire est restée irrésolue. Mais il y a tout de même une solution qui est avancée. C'est surtout intéressant pour tout ce que l'on apprend sur les débuts de la médecine légale, l'histoire de la police à la fin de ce XIXe siècle plein de remous politico-anarchico-historiques et le rôle des journalistes déjà à l'époque avide de sensationnel pour faire augmenter les ventes grâce au voyeurisme de la population, friande d'affaires morbides et de prompte à accuser celles et ceux qui ne sont pas de leur communauté.
Attention, les dialogues sont de temps en temps difficiles à suivre car s'incrustent parfois des personnages sans qu'on le sache d'avance, idem pour certains propos ou événements qu'on ne comprend que plus tard lorsqu'on a enfin une explication, puis alors tout s'emboîte dans notre tête.
Ce duo médecin assistant m'a fait penser, forcément, à ceux de Dupin et du narrateur-ami, chez Poe et à Holmes et Watson, chez Conan Doyle, car ils utilisent beaucoup le déduction (ici, en observant des cadavres). Aussi, tout comme Edgar Poe l'a fait avec la véritable affaire Mary Cecilia Rogers (à New York City) transformée en la nouvelle le Mystère de Marie Roget (qui se déroule à Paris), Stanislas Petrosky a utilisé une véritable affaire (il y a même des photos en fin d'ouvrage (âmes sensibles s'abstenir)).
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