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Un livre que je m'étais promis de lire et qui, il y a une vintaine d'années, avait fait sensation et été mulit-récompensé.
Le roman est bien construit, mais classiquement, en alternant présent et passé autour des secrets et sous-entendus du père du personnage principal.
Le plus intéressant est la description de la vie en Norvège pendant la 2nde Guerre Mondiale et l'après-guerre. On comprend les difficultés, que je méconnaissais pour ma part, de la population a surmonté cette période tragique.
Après ... je suis moins convaincu. Style simple et passe-partout que ne viennent pas compenser les descriptions des magnifiques immensités .
norvégiennes.
Trop d'économie de moyens, peu de "rebondissements"; j'ai du passer à côté du charme qui a emporté nombre de lecteurs
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Une belle histoire habilement déstructurée pour mieux perdre le lecteur dans les méandres de la mémoire nostalgique de Trond, le héros. J'ai beaucoup aimé les paysages sauvages et la grande pudeur des personnages dont l'auteur nous fait deviner les sentiments avec finesse. le récit à la première personne apporte de la proximité avec le personnage central qui ne dévoile pas tous ses mystères.
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Voler les chevaux est une expression qui, dans ce livre, a un sens ambigu: celui du jeu dangereux de Trond, le narrateur, ce presque septuagénère, alors qu'il avait quinze ans et chevauchait avec son ami Jon des chevaux non dressés; et aussi celui d'un mot de passe utilisé par le groupe de résistants norvégiens, auquel participait le père de Trond. Voler des chevaux, c'est une manière de prendre des risques, de devenir adulte; et maintenant, pour Trond, ce veuf de 67 ans qui a quitté les siens pour un chalet au bord d'un lac, c'est aussi une certaine nostalgie, un lien avec son père qui lui manque, une nostalgie qui lui fait mal, mais ne décide-t-on pas soi-même d'avoir mal ou pas?

Un roman comme un voyage dans l'âme d'un homme bourru, comme une chronique monotone de la solitude; un livre où rien n'est simple et où chaque tiroir révèle son double-fond, un chef-d'oeuvre de sensibilité.
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Un très beau roman norvégien où la montagne, la rivière et les arbres s'expriment contrairement aux hommes qui y habitent !

Ce roman, qui est un récit raconté par son personnage principal, présente Trond à trois moments de sa vie, des moments importants semble-t-il puisqu'il les a choisis. Trond est maintenant âgé et se souvient de ses quinze ans, d'un été en particulier.
Dans la montagne norvégienne, un village isolé, en fait deux villages isolés, celui où Trond a maintenant décidé de se retirer et celui de son enfance avec son père. Quoique l'enfance avec son père est probablement un terme abusif, la mémoire étant parcellaire ne fournissant que des morceaux choisis, il n'est juste certain de parler du village, du chalet et de la rivière de l'été de ses quinze ans avec son père.
Les deux sont traversés par une rivière et l'image de l'un se superpose souvent à l'autre ou ce n'est que le jeu de sa mémoire.
L'un est traversé par une rivière qui s'éloigne jusqu'à passer la frontière de la Suède, s'ouvrant sur autre chose avec tant de possibles, l'autre a une rivière qui a l'air au contraire de retenir.
Pourtant, ne dit-on pas que la rivière de son enfance avait la particularité de passer par la Suède mais aussi par les aléas des dessins montagneux d'aussi ensuite revenir en Norvège ?
La montagne est riche, offre et donne, elle fournit aux hommes du travail et la rivière les outils. Mais est-il pensable qu'elle prenne aussi en retour ?

Ce roman finalement arrive à faire transparaitre grâce à son environnement la solitude et surtout l'immense difficulté à s'exprimer, à communiquer des hommes. Ces silences des hommes parmi les bruits de la montagne sont loin d'être sans impact.
En effet, ce court roman aborde, effleure ainsi tant de sujets en partant du travail de la mémoire de Trond, les relations père-fils, les non-dits ou pire, ce qui est tu, se construire sur des silences.
Tout cela finalement se met en place pour laisser entrevoir un passé déterministe de l'avenir, pas forcément de manière fataliste mais tout de même. Cet effet de dominos des évènements qui au fur et à mesure se dessine même si encore une fois, les questions non exprimées ou les émotions importantes cachées ne permettront pas de lever le mystère sur tout, juste entrapercevoir l'impact à nouveau de la libre interprétation sans réel support et de ce qu'est capable de faire la mémoire.
Ce roman ne laisse par pour autant totalement de côté les femmes, qui sont en fait centrales dans ce récit mais uniquement représentées par deux êtres fantomatiques, estompés sans réels contours mais uniquement envisagées par le regard des hommes.

Au regard de ce qui est présenté sur l'auteur, Per Petterson, il est impossible de ne pas envisager la part importante intime et autobiographique dans ce roman.

Pour conclure, avec ce premier roman intense, je comprends que le travail de l'auteur sur ces sujets doit surement se poursuivre dans ses prochains romans, et montrer le chemin à parcourir jusqu'à reconquérir les silences et les absences.
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J'ai commandé ce livre après en avoir entendu parler au Masque et la Plume, cité par Jérôme Garcin. L'intrigue est prenante, la nature présente comme je l'aime, les personnages sont attachants, mais il me semble que la traduction pèche un peu et parsème le roman de « du coup » qui m'apparaissent plus représentatifs d'un tic actuel qui au demeurant m'agace que d'un véritable choix littéraire. Sinon, cette lecture a été un excellent moment et c'est avec plaisir et curiosité que je lirai à nouveau cet auteur.
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Beau roman que ce "Pas facile de voler les chevaux", dont je comprends aisément le succès.
La prose de Petterson, douce-amère, m'a emporté et ne m'a plus lâché jusqu'à la dernière page. le récit, tout en nuances, en émotions, enveloppe le lecteur, pose un décor à la fois apaisant et mélancolique, peuplé de lacs gelés, de cours d'eau silencieux, de champs endormis, de forêts ensevelies sous des couches de neige.
Et dans cette nature à la fois protectrice et envoûtante, se débattent des personnages secrets et attachants, qui vivent en voisinage, se jaugent, s'aiment en secret, servis par une narration qui alterne habilement les époques.

"Pas facile de voler les chevaux" dévoile un univers de non-dit, de pulsions refrénées, de secrets trop lourds, de gestes simples, d'introspections, qui se prolonge tout au long du livre.
C'est aussi -et surtout- un beau récit sur la relation entre un père et son fils, dont c'est la voix qui mène le roman.

Les livres qui nous envoûtent sont assez rares pour être signifiés,
selon moi "Pas facile de voler les chevaux" en fait partie.

Enchanteur.
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Les liens entre un père et son fils sont le sujet de ce roman introspectif et d'une délicate lenteur. Veuf et âgé de 66 ans, Trond veut vivre au diapason de la nature et s'isole dans un chalet qu'il restaure sans se presser. La rencontre avec le frère de son ami d'enfance va lui faire revivre quelques heures bienheureuses et tragiques de son adolescence et ses relations avec son père. Un bel éloge de la lenteur et de la nature !
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Voici mon second coup de coeur de lecture cet été, et l'auteur s'appelle Per Petterson.

C'est une histoire de père et fils.

L'auteur mêle 3 époques de la vie de Thord, mais dans une même région : lorsqu'il a 67 ans, et qu'il habite seul un petit chalet en forêt avec sa chienne Lyra, l'été 48 quand Thord, encore adolescent, avait accompagné son meilleur ami Jon dans le projet fou de « voler des chevaux » au riche propriétaire terrien à côté de chez eux, et un peu plus tôt pendant la guerre, quand Thord voyait son père aller et venir pour porter des « courriers » à la frontière suédoise.

Mais le drame n'est jamais loin chez Per Petterson : Thord a beau être parti très loin dans le Nord Est de la Norvège pour vivre seul, son plus proche voisin n'est autre que Lars, le petit frère de Jon, dont la famille a connu un véritable drame à l'issue de leur projet de « voler les chevaux ».


La nature, omniprésente, accompagne chaque étape du récit, comme lorsque Thord et Jon partent « voler les chevaux » :
« Entre les fûts de sapins régnait une atmosphère sombre et étouffante. Comme le soleil ne parvenait jamais jusqu'ici, il n'y avait pas de sous-bois, seulement une mousse vert foncé qui formait un épais tapis moelleux. Jon marchait le premier, je le suivais dans mes tennis usées, et le sol était élastique sous nos pieds. Puis nous avons bifurqué à droite en décrivant un arc de cercle. La forêt devenait moins dense, petit à petit la lumière est revenue, et soudain nous avons aperçu un scintillement. C'étaient les barbelés. Nous étions arrivés. Devant nous s'étendait une coupe de bois où ne subsistaient que quelques jeunes sapins et quelques bouleaux. En l'absence de grands arbres, ils paraissaient étrangement hauts et solitaires ; certains n'avaient d'ailleurs pas résisté au vent du nord et gisaient au sol, les racines en l'air. Mais entre les souches poussait une herbe drue et pleine de sucs, et derrière un groupe d'arbustes il y avait les chevaux. »


Per Petterson réussit très bien à décrire les tourments de Thord : qu'il ait 15 ans ou 67 ans, on pénètre dans son intimité par une description méthodique de ses faits et gestes, on le suit pas à pas dans la forêt, et on partage ses émotions lorsque les souvenirs refont surface.
Les personnages féminins, au contraire, sont quasiment absents du récit, à l'exception notable de la mère de Jon, avec qui son père semble partager une relation privilégiée, et la fille de Thord, qui vient à l'improviste le déranger dans son chalet reclus.


Mais le plus beau passage sera peut-être celui où Thord réussit à établir une véritable complicité avec son père lorsqu'il s'agit de transporter des grumes de bois sur la rivière proche de leur chalet, un moment où le garçon se donne totalement à l'aventure, et qui restera gravé dans sa mémoire puisqu'ensuite il ne reverra pas son père.

Un récit d'une grande humanité donc, comme l'autre roman de Per Petterson que j'ai lu cet été, « Je refuse », qui me confirme que cet auteur norvégien fait partie des grands.

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Bonjour bon début de semaine à tous. Lorsque l'on parle de romans scandinaves on pense souvent à des polars. Je vous parle aujourd'hui d'un roman norvégien qui n'a rien d'un polar. Il s'agit de "Pas facile de voler des chevaux" de Per Petterson.
Le héros de cet ouvrage Trond décide à 66 ans de s'exiler dans la campagne tout seul, sans prévenir personne dans une maison à retaper au bord d'une forêt. Son voisin le plus proche n'est autre par un hasard des plus troublant que le frère de son ami connu en 1948 lors d'un séjour avec son père dans un lieu similaire. Cela fait remonter chez lui des tas de souvenirs. C'est un roman plutôt introspectif qui passe d'une période à l'autre, où les souvenirs s'éclairent de la connaissance de l'âge, il porte un nouveau regard sur cette période charnière de l'adolescence, de ses tumultes. Si vous n'aimez pas les romans lents ou il ne se passe pas grand chose, ce livre n'est pas pour vous. Moi j'ai beaucoup aimé cette connexion avec la nature, cette introspection, ce mélange passé présent. Une très belle écriture.
Quatrième de couv.A soixante-six ans, Trond Sander se retire dans une petite maison près d'un lac, au nord-est de la Norvège. Il a le sentiment que son rêve de quiétude et de solitude est en passe de se réaliser, mais un soir il fait la connaissance de son voisin Lars. Cette rencontre le replonge dans l'été de ses quinze ans, en 1948. À cette époque, en vacances seul avec son père, il retrouve son camarade Jon. Ensemble, ils " volent des chevaux " pour de petites échappées. Une fois pourtant cela se termine mal : il tombe de cheval et se blesse, puis assiste, impuissant, à une étrange explosion de rage et de violence chez Jon. Trond se souvient de l'effroyable accident survenu dans la famille de Jon, du passé insoupçonné de son père, révélé par un voisin ; il ne se doutait pas alors que les événements dramatiques survenus pendant la Seconde Guerre mondiale allaient jeter leur ombre sur sa propre famille et lui ravir son père. Pas facile de voler des chevaux est un livre d'une intensité dramatique rare, habilement construit autour des secrets des personnages principaux. Les réminiscences d'un narrateur au soir de sa vie et son évocation d'un été inoubliable sont tout simplement bouleversante.
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Trond a acheté une maison quelque peu délabrée dans un coin perdu de Norvège près d'un lac. Il y habite avec sa chienne Lyra, et cherche à retrouver un équilibre après un accident de la route où sa femme est morte. Son voisin, Lars, lui donne un coup de main, et il se rend compte qu'il le connaît. L'été de ses 15 ans, en 1948, où avec son père il passait l'été dans un village proche de la frontière avec la Suède. Il découvre son père autrement, ce qu'il faisait pour la résistance, les amitiés qu'il avait. Parallèlement il se trouve un compagnon en Jon (le frère de Lars) et se transforme en jeune homme.
Le livre nous permet de suivre Trond, de faire des aller-retours entre le présent et ce passé marquant, par petites touches. le quotidien y prend toute sa place, les peurs aussi et remontent les souvenirs qu'il comprend autrement, qu'il redécouvre. Les questions restent parfois sans réponse mais parfois elles trouvent une autre réponse. Beaucoup de sensibilité jusque dans la visite de sa fille qui le retrouve avec difficulté et avec laquelle les liens restent forts même empruntés.
Un bon livre
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