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Citations sur Les jours brûlants (75)

La maternité est le berceau de la peur. (...)
On a peur dès le premier jour. On a peur de se réveiller un matin et que le bébé ne soit plus qu’un petit corps sans vie. On a peur des maladies qui pourraient emporter l’enfant. De la voiture qui pourrait le renverser. On a peur quand l’adolescent ne rentre pas le soir. On a peur que quelqu’un lui fasse du mal. On a peur qu’il s’en fasse à lui-même. Et puis un jour, cela arrive, et toute cette peur n’a servi à rien, parce qu’on n’était pas là. Alors, on n’a plus qu’à se taire. (...)
Toute notre vie on a peur de faire du mal à ses propres enfants. Voilà notre plus grande peur, le jour où on les met au monde, mais on ne le sait pas encore. C’est étrange, ce bonheur qu’on a ce jour-là à entrer dans la peur. (...)
On ne peut défaire ce qui a été fait, Joanne. Tes enfants, Joanne. Tu ne peux pas les défaire. Tu ne le peux pas. Je le vois bien. Tu ne le pourras pas. »
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«  Le corps n’oublie rien d’un traumatisme » …
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«  Elle ne voulait pas être là. Faire abstraction d’un environnement , d’une personne, des mots, demandait un effort monumental auquel elle ne s’était jamais astreinte , elle qui goûtait tout de la vie, tous les plaisirs qu’elle avait à lui offrir .
L’ancienne Joanne Linaker, la candide , dansait au fond d’un verre de vodka. Il n’en restait qu’une enveloppe vide, un cours déconstruit sur un lit » ….
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Ce soir-là, une lune gibbeuse éclairait de son dernier croissant un ciel d’encre qui s’étendait sur les jeunes gens garés à distance respectable les uns des autres, enivrés d’une root beer, à la base inoffensive, mais sévèrement corsée par les notes torrides d’Unchained Melody qui tournait en boucle sur les autoradios. Harry Belafonte y racontait une histoire d’amour incontrôlable. Oh mon amour, ma chérie, j’ai faim de ton toucher… J’ai besoin de ton amour, donne-moi ton amour. Des choses comme ça.
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"tu as bonne mine, lui dit gaiement Sheryl en repartant. Les bleus, ton oeil, tout ça, eh ben ça ne se voit plus du tout".
Les gens autour ne savaient pas qu'elle s'imaginait comme une maison en travaux. Les murs extérieurs bien scellés dans leurs fondations, le crépi frais ; les murs intérieurs abattus. Joanne tentait de les rebâtir brique après brique, les recouvrant d'une nouvelle peinture.
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Au fil des heures qu’elle savait comptées, Joanne développait son sens de l’observation. Quand on n’a rien à faire, c’est possible, et dans son cas c’était vital. Elle avait toute une vie à substituer. Un vide à remplir. Son cerveau était affamé.
Mutique, elle passait dans le couloir, descendait l’escalier, s’asseyait un peu dans l’arrière-cour, jetait un œil dans la grande salle du club, remontait l’escalier, repassait dans le couloir. Comme une ombre, étonnée qu’on la voie de temps en temps et qu’on la salue. Elle, elle voyait tout. Et avait rapidement acquis une conviction – étayée par le récit de Shirley : non, le Bunny Bunny n’était pas un bordel, ni Harvey un maquereau.
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Tous ces gens étaient de l'autre côté du pare-brise, comme une réclame au cinéma.
Recluse dans sa voiture, spectatrice de la naïveté des autres, Joanne savait bien, elle, que la vie était un leurre.
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Elle avait fait ce en quoi elle était passée experte : édifié les barrages, fermé les écoutilles, mis en vacance l'hémisphère droit de son cerveau, celui des émotions. Elle avait basculé toute sa mécanique sur l'hémisphère gauche, celui de la raison, le côté binaire où une question n'avait qu'une réponse, point.
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Son mari éclata de rire avant de filer se changer. Elle le faisait rire, elle l'avait toujours fait, elle adorait ça. " Et une jolie fille qui ne s'interdit pas d'être drôle, c'est un spécimen très rare "...
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Il paraît que lorsqu'un deuil est accompli, que la souffrance a cessé de hurler, il ne reste que l'impression du bonheur.
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