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3,7

sur 210 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Offert par ma fille cadette pour la fête des mères. Elle l'a choisi car elle se souvenait que j'avais aimé "Mille petits riens" de la même auteure.
Difficile dès lors d'avoir un avis objectif non ?
En fait j'ai apprécié cette lecture sans que ce soit le roman du siècle. le livre a l'immense avantage de vous faire voyager dans l'Egypte des pharaons tout en posant des questions sur la vie et plus particulièrement sur la trace qu'on va laisser à notre mort.
On suit Dawn, jeune mère active, qui venant d'échapper à la mort (de façon totalement irrationnelle mais bon en fait c'est expliqué plus tard... mais j'avoue j'ai failli lâcher le livre tant c'était sidérant d'illogique) remet un peu sa vie en cause, ses choix... Elle s'interroge sur la destinée préécrite ou au contraire sur les conséquences de choix libres.
Un bon moment de lecture.
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Jodi Picoult a choisi de mettre en exergue une citation de James Matthew Barrie : « La mort va être une aventure grandiose. » Cette phrase est particulièrement bien choisie en l'occurrence. La mort est en effet omniprésente dans ce roman. le livre des deux chemins commence très fort ! Dans le prologue, la narratrice, Dawn Edelstein, se trouve dans un avion et réfléchit à son métier. le lecteur apprend que Dawn « gagne sa croûte sur le dos de la mort », mais la nature exacte de sa profession reste assez floue. Soudain, une hôtesse annonce que l'avion doit se poser en urgence. Devant le danger imminent, les passagers réagissent différemment : panique, prière, etc. Dawn réalise alors que la personne à laquelle elle pense dans cette situation dramatique n'est pas son mari, Brian Edelstein, professeur de physique quantique, ni Meret, leur fille adolescente, mais Wyatt Armstrong. Elle a vécu une folle histoire d'amour avec ce brillant collègue égyptologue il y a 15 ans, alors qu'elle était encore Dawn McDowell et qu'elle préparait son doctorat tout en travaillant sur un chantier de fouilles en Egypte quelques mois par an. L'avion s'écrase. Dawn fait partie des 36 rescapés. Après l'hôpital, après les formalités, Dawn demande à la compagnie un billet d'avion. Quel chemin va-t-elle prendre ? Qui va-t-elle rejoindre ? Brian ou Wyatt ? Nous sommes page 14.
***
Dans un récit non linéaire, on suivra les deux chemins possibles pour Dawn : celui de Brian (Eau/Boston) et celui de Wyatt (Terre /Egypte). le titre du roman fait allusion à une représentation picturale et hiéroglyphique que l'on trouve dans de nombreux sarcophages. Elle donne à voir une carte de l'au-delà illustrant les deux chemins que le mort peut prendre pour s'y rendre : la terre ou l'eau, le défunt a le choix. Outre la mort, c'est d'ailleurs un des thèmes majeurs de ce roman : les choix et les circonstances des choix que la vie vous amène à faire. La pression des événements peut vous entraîner sur un autre chemin que celui que vous croyiez tout tracé pour vous. À l'âge des bilans, comment réagir si vous avez l'impression que votre vie n'est finalement peut-être pas vraiment la vôtre ? le métier qu'exerce Dawn se révèle éprouvant, mais passionnant : elle se présente comme une « doula » de la mort, alors que ce terme est habituellement réservé aux sages-femmes. Dawn joue sur terre, dans les derniers jours de ses clients, le même rôle que les animaux ou les dieux psychopompes de l'Egypte ancienne ou de nombreuses autres mythologies : ils accompagnent les morts dans l'au-delà. Pour sa part, elle aide les vivants à mourir plus sereinement.
***
Je ne peux pas m'empêcher d'être un peu déçue par ce bon roman… J'avais beaucoup aimé La Tristesse des éléphants et Mille petits riens. Dans celui-ci, j'ai trouvé que le côté romance était un peu trop appuyé. Dans mes notes, j'ai écrit : première rencontre Dawn/Wyatt assez cucul, clichés… Ajoutons à cela que, même si l'autrice est aussi passionnée par ses sujets que dans ses précédents livres, certains passages sur la physique quantique et sur l'égyptologie font parfois l'effet de véritables exposés qui alourdissent l'intrigue et qui, pour moi, ont parasité en partie l'intérêt du roman. Cependant, ces deux sujets se révèlent par moment passionnants : Brian exposant ses vues sur les multivers coexistant avec celui où nous vivons, ou Wyatt expliquant à Dawn les bonds spectaculaires de leur travail grâce aux outils électroniques appliqués à l'égyptologie. Fidèle à son habitude, Jodi Picoult introduit ici ou là des anecdotes ou des données scientifiques surprenantes. Il y en aurait des dizaines à citer, mais j'ai retenu le pain qu'on plaçait sur la poitrine d'un défunt pour absorber ses péchés. « Une fois l'opération terminée, le mangeur de péchés du village était payé pour l'avaler, absorbant la culpabilité, la honte et les mensonges du disparu pour que son âme, enfin légère, puisse s'envoler au paradis » (p. 346) et le fait que les larmes n'ont pas la même composition chimique selon les raisons pour lesquelles on pleure ! (p. 363-364) Comme dans les deux autres romans de Jodi Picoult que je connais, le lecteur se trouve à un moment ou un autre déstabilisé. Dans le Livre des deux chemins, après le premier tiers, on commence à douter de la chronologie des événements tels qu'ils sont racontés. Vous imaginez bien que je ne vais pas vous en dire plus ! Si vous connaissez déjà Jodi Picoult, lisez ce roman : vous adorerez peut-être précisément ce qui m'a le moins plu. Mais si vous n'avez encore rien lu de cette autrice, commencez par un des deux que j'ai cités, vous ne devriez pas être déçu.
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Généralement il se passe plusieurs choses lors de la lecture d'un roman de Jodi Picoult

Premièrement, elle a le don de capter votre intérêt dès le prologue et de vous embarquer avec fluidité, sans efforts. On plonge tout de suite dans l'histoire de Dawn, cette femme mariée depuis 15 ans et mère d'une adolescente, qui choisit sur un coup de tête de partir à la recherche de cet homme qu'elle a aimé passionnément et qu'elle a abandonné sans se retourner des années plus tôt.

Ensuite, ses romans sont toujours le résultat d'un travail de recherche d'une précision remarquable. Vraiment, j'admire ces auteurs qui essayent du mieux qu'ils peuvent de s'imprégner de leur sujet et ne se contentent pas de le survoler. Certains n'y trouvent pas leur compte et il est vrai que le degré de précision peut engendrer certaines longueurs, non pas nécessaires mais toujours bienvenues pour étayer le caractère des personnages, donner à voir leur passion, les rendre convaincants.

Jodi Picoult arrive toujours à intégrer une foule de connaissances dans sa trame narrative. C'est d'autant plus remarquable que d'un roman à l'autre, les sujets sont complètement différents : le syndrome d'Asperger, le racisme, la Shoah, le comportement des éléphants, les bébés médicaments... Cette fois-ci, elle se penche sur l'Egypte antique. Et si certaines libertés sont prises quant à la réalité historique pour servir le roman, il est toujours possible de faire ses propres recherches, tout un tas de liens et de références étant fournis au lecteur, pour ceux qui souhaitent approfondir le sujet.

Enfin, et parce qu'on ne choisit pas un roman de Jodi Picoult pour lire une thèse de doctorat, on est très vite entrainer dans un tourbillon d'émotions du début à la fin de cette magnifique histoire d'amour sur fond d'égyptologie et de physique quantique.

J'ai beaucoup aimé ce livre qui nous laisse jusqu'à la fin dans l'incertitude de la chronologie des événements. S'il était encore utile de le confirmer, cette auteure est une conteuse magnifique.

Jodi Picoult aborde avec beaucoup de justesse, les notions d'amour, de sacrifice, les conséquences du temps qui passent, les conséquences de nos choix et leurs répercussions sur l'entourage. Sur l'amour surtout, nous ne sommes pas dans un schéma classique de romance. L'amour romantique, mais aussi fraternel, filial, amical y sont abordés. On évoque l'amour qui fait du bien, mais aussi celui qui peut détruire un foyer, peut blesser des gens qui ne le méritent pas.

La question des choix que nous faisons est l'autre fil rouge de ce roman: les choix qui nous façonnent, ceux que nous ne faisons pas et ce qu'ils auraient pu faire de nous, et enfin la notion de regret. Pendant ma lecture, j'ai parfois regretté les choix du personnage principal. Puis au fur et à mesure, on prend conscience, comme on peut le faire dans la vie de tous les jours, que chacun de nos choix a aussi son lot d'éléments positifs, auquel pour rien au monde, on ne voudrait renoncer.

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