AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,11

sur 76 notes
5
10 avis
4
13 avis
3
2 avis
2
2 avis
1
0 avis
Je tiens à remercier Babelio et les éditions Rouergue pour cette belle découverte.
Plus l'histoire de Victor, fils de cambrioleur, c'est celle de Yazel, sourde. On apprend à connaitre le quotidien des sourds, leurs difficultés, leurs intégrations, le regard des autres, leurs visions des choses... Mais aussi ce qu'ils apportent aux autres et ce qu'on voit bien dans la relation entre Victor et Yazel, qui est loin d'être une histoire d'amour rassurez-vous. C'est un livre qui nous apprend la tolérance. Un très beau message qui est efficace. Car on voit que l'auteur s'est documentée et qu'elle ne raconte pas n'importe quoi.
C'est un livre qui se lit très facilement et rapidement. On est plongé immédiatement dans le récit des deux vies avec toute la dureté qu'elles contiennent. Bon après on voit que c'est de la jeunesse. Ca reste un peu trop fleur bleue par moment, avec quelques facilités. Comme le mystère des bottes à Venise, ou le chat abandonné pour ne citer que ça et pour ne pas gâcher le plaisir de la lecture aux autres.
La fin aussi est un peu facile et un peu trop bisounours mais elle conclut avec logique ce petit plaisir.
Commenter  J’apprécie          40
Même si le road trip a bien évidemment sa place je dirais que c'est davantage la relation qui unit (ou désunit) Yazel et Victor qui m'a véritablement touchée. Yazel est une jeune adolescente atteinte de surdité mais qui ne l'empêche en aucun cas d'afficher un sourire espiègle et des yeux pétillants de malice. Exit les clichés de la fille handicapée mal dans sa peau. Exit les clichés de la pré-adolescente. Bienvenue dans le monde de Yazel : lumineux, rempli de mots et d'images percutantes de réalisme. Pourtant Yazel n'a pas été épargnée par la vie. Orpheline, ses parents sont morts dans un accident de la route alors qu'elle n'était encore qu'une enfant. Séparée de ses grands parents maternels qui la traitaient d'égale à égale, recueillie par une tante richissime autant d'argent que de bêtises, elle n'a qu'un seul réconfort : un journal à l'odeur de vanille, rose bonbon, qui lui permet d'écrire chaque soir à ses parents-poussières.

Victor, lui, est presque un adulte, dans cette période « entre deux » où on ne sent ni enfant ni responsable. Là aussi on oublie l'image du jeune adulte perdu dans des relations amoureuses toxiques et on s'élance dans la vie d'un jeune cambrioleur…qui n'a pas envie de cambrioler. Pas le choix, dans la famille Kouzo on est braqueur de père en fils. Et si on ne le veut pas la chevalière au doigt du père de famille n'est pas sans rappeler qu'on a pas le choix. Alors Victor s'évade en petites rébellion : faire échouer un braquage en faisant semblant de confondre ambulance et police, animer un club d'aide aux victimes de braquage, viol et autres agressions, passer son bac et lire Victor Hugo ou Boris Vian. Mais dans la famille Kouzo on doit aussi payer ses dettes. le voilà pétrifié, prêt à cambrioler le manoir d'une fillette au nom d'ailleurs : Yazel.

Dès le départ, Yazel m'a fait penser à ces petites filles, encore très jeunes, capables de sortir des phrases étourdissantes de réalité, sans filtre. C'est vraiment un personnage unique, attendrissant et indéniablement attachant. Elle aurait pu être détruite par le mépris et l'ignorance mais au lieu de ça elle construit de son handicap une réelle force et je ne peux qu'être admirative. A travers ce roman Coline Pierré remet aussi en question notre propre vision de l'handicap malgré toutes les bonnes intentions que l'on peut avoir, notre jugement est toujours là et je me suis beaucoup retrouvée dans le personnage de Victor. Il hésite, s'excuse tout le temps, la prend avec des pincettes, ne sait pas quel terme utiliser. Est-ce que « handicapée » est dur à entendre ? Est-ce que oublier le handicap de la personne c'est ne pas la respecter ? Leur relation évolue en même temps que cette acceptation de l'autre dans son entièreté, pour ce qu'elle est et non pour ce qu'on s'imagine qu'elle est. C'est beau, puissant et j'ai adoré.

A travers ce road trip endiablé entre Angers et la Bulgarie, nos deux héros grandissent, s'apprivoisent, se travestissent et s'assument. C'est un récit initiatique vers l'acceptation de soi et de l'autre, un roman plein de bonnes valeurs qui m'a fait aussi prendre conscience de mon propre regard, sur moi ou sur les autres. Un roman qui nous parle aussi de famille. On a pas toujours la famille rêvée. On a pas toujours un grand frère super attachant, une tante gentille, ou un père tendre. Mais on a la famille qu'on a, et, tout au fond, chaque personne porte en elle son lot d'amertume, de douleurs ou de violence. Mais la famille s'agrandit aussi. D'amis. de grand frère, ou de petite soeur.

A cela (et c'était déjà beaucoup n'est-ce pas ?) vient se rajouter une écriture extrêmement juste. J'ai notamment beaucoup aimé les moments où Victor décrit les sons, je me suis posée de question après, comment décrire des sons…sans reproduire d'autres sons. Dire que le bruit du clavier fait « tek tek tek tek tek » n'a pas beaucoup de significations n'est ce pas ? J'ai aimé entendre les sons en les voyant, cela avait quelque chose de nouveau et de totalement inattendu, un peu magique quelque part. de temps en temps, quelques phrases m'ont fait ouvrir la bouche en « o » tellement je les trouvais belles, tendres ou violentes de vérité. Voilà. J'en ai dis beaucoup et en même temps si peu…

En résumé

Nos mains en l'air raconte une tranche de vie loufoque, souvent drôle, toujours touchante qui nous entraîne à la découverte des autres et de soi. Coline Pierré présente le handicap de la surdité de la meilleure des manières : sans faux semblant, sans méchanceté, juste tel que cela est, et ça fait du bien. Tout comme Victor on apprend à écouter les silences et les respirations. Une lecture tendre et vivifiante sur le pouvoir de l'amitié.
Lien : https://lesdreamdreamdunebou..
Commenter  J’apprécie          40
S'il ne veut pas être chassé de chez lui, Victor n'a pas le choix, il doit respecter les consignes de son père et devenir un voleur. Sa mission : réussir un cambriolage. Rien ne se passe comme prévu, il y fait la connaissance de Yazel, jeune orpheline, élevée par une tante froide qui ne supporte pas son handicap de sourde. Un duo improbable se forme pour vivre une aventure extraordinaire.

Un beau roman sur la liberté, le respect de l'autre. Les adultes sont un peu caricaturaux : la tante riche et méchante, le père impitoyable et au final au coeur tendre. Des beaux personnages, en quête d'une vie choisie. Pas facile mais on veut, comme eux, y croire

Lien : http://lespapotisdesophie.ha..
Commenter  J’apprécie          30
Dans ce récit, on découvre une amitié improbable tissée entre Victor, un jeune homme qui tente de fuir le métier malhonnête que son père lui a destiné, et Yazel, une jeune fille sourde et orpheline qui veut fuir sa tante froide et méchante. Les voilà partis dans un road movie audacieux qui mettra en valeur le thème de l'amitié, du handicap et du corps-langage! Un chouette roman où les silences ont une saveur particulière!
Commenter  J’apprécie          20
Une bonne surprise, dès les premières pages on se retrouve dans le bain : une histoire et des personnages extravagants et atypiques.

D'un côté, Victor, issu d'une famille de cambrioleurs, mais incapable de s'imposer, et de l'autre, Yazel, une jeune orpheline sourde et pleine de vie. Un duo aux antipodes qui fonctionne super bien, des personnages super attachants, qui vont finir par tisser une complicité et un lien très fort.

Quant à l'histoire (et mêmes les dialogues), c'est plutôt improbable, même parfois totalement absurde. Mais pas dans le mauvais sens, au contraire. On a un récit drôle, léger, inattendu, et avec quelques touches de réflexions sur certains sujets graves - ou moins graves. Une nouvelle perception des choses, du rire en perspective.

C'est vraiment très plaisant à lire, du moins dans un premier temps.

Après, tout retombe, et malheureusement quelques longueurs persistent. La fin est beaucoup trop facile et Happy Ending, c'est pas que ça manque de vraisemblance, parce que vu le reste du roman, ce n'est certainement pas ce qu'on demande, mais c'est un peu frustrant.
Commenter  J’apprécie          21
Un récit initiatique sensible, délicat, qui nous raconte la naissance d'une amitié profonde entre deux personnages qui n'étaient pas destinés à se rencontrer.
Commenter  J’apprécie          20
Dans la famille de Victor, on est braqueurs de père en fils. Sauf que Victor, c'est pas vraiment son truc. Il est plutôt gentil, et vient même en aide aux victimes de traumatismes. de son côté, Yaël est une toute jeune ado sourde, orpheline vivant chez une tante richissime et détestable. Lorsque Victor est envoyé cambrioler la maison de Yaël, la rencontre est totalement inattendue et va les mener à quitter leurs familles respectives…

De cette rencontre aussi étonnante qu'improbable va débuter un road-trip d'Angers jusqu'à la Bulgarie où nos deux héros vont apprendre à se connaître et à se dépasser. le talent de Coline Pierré réside dans la justesse de son ton, et dans la tendresse qu'elle met à chaque fois dans ses histoires et ses personnages. Il faut du temps à Victor pour apprivoiser la jeune Yaël, qui ne se laisse pas abattre par son handicap, mais l'inverse est également vrai, et la relation qui se noue entre les deux jeunes gens est lumineuse, spéciale, et donne toute sa saveur à ce roman aussi drôle que sensible. Une très belle réflexion sur la famille, le dépassement de soi, et une magnifique histoire d'amitié.
Lien : http://bobetjeanmichel.com/2..
Commenter  J’apprécie          20
La couverture de Nos mains en l'air a attiré mon attention lors de la dernière Masse critique jeunesse. Et il y a de quoi, elle est magnifique. Ces ballons multicolores qui font s'envoler la voiture sont plein de poésie. ça reflète bien l'ambiance du roman.

J'ai trouvé les deux personnages très touchants. Ils sont tous les deux emprisonnés dans une vie qu'ils ne souhaitent pas. Yazel a 12 ans, elle a perdu ses parents dans un accident quelques années auparavant et doit vivre chez une tante qui la déteste - un sentiment réciproque. Victor, lui, a 21 ans et n'a d'autre choix que d'être braqueur comme son père et ses frères, mais il est rongé par la culpabilité de faire du mal aux autres.

Leur rencontre est assez improbable et leur évasion encore plus, mais l'histoire est tellement pleine de bons sentiments qu'on s'en fiche. On se laisse emporter par leur voyage et leurs discussions, même si on se demande bien comment l'histoire va pouvoir se terminer. Au contact l'un de l'autre les deux protagonistes s'affirment et prennent leur vie en main pour le plus grand plaisir du lecteur.

Pendant la Masse critique j'ai aussi été attirée par le fait qu'on suit le parcours d'une jeune fille sourde. C'est un univers qui m'intéresse et qui me semble bien raconté dans cette histoire.

Bref, j'ai passé un bon moment avec Nos mains en l'air. Je ne suis pas déçue de l'avoir sélectionné et encore, je ne savais pas que ça se passait à Angers, ma ville de coeur. Je conseille ce roman initiatique pour les CDI dès la fin collège. Pour les bons lecteurs notamment car il est assez imposant, bien que facile à lire. Je vais m'intéresser de plus près aux autres livres de Coline Pierré, son écriture m'a plu. On est rarement déçu par les romans Doado de chez Rouergue. Merci à eux et à Babelio pour cette découverte. 4/5
Commenter  J’apprécie          20
Après avoir été conquise par la délicate plume de l'autrice dans son roman "Pourquoi pas la vie". J'ai eu envie de me pencher sur ces autres romans, plus fiction pour le coup.Le principe de départ assez décalé m'a convaincu de débuter ma quête avec ce livre.
        Au final je dois dire que je suis assez mitigée difficile de donner un avis trancher à ce livre. L'absurdité de ce récit qui m'a semblé charmant en premier lieu m'a un peu sorti de l'histoire à certains moments. Je n'ai pas pu m'empêcher de transposer ça dans notre réalité et de m'imaginer la perception que cela aurait eue. Je dirais donc qu'il faut lire cette histoire en ayant en tête que rien n'est plausible et qu'il vaut mieux déconnecter son cerveau pour apprécier pleinement ce roman.
Alors même si au début j'ai eu du mal à faire cela, au final j'ai été emportée par cette balade onirique pleine de charme. . L'écriture est parsemée de petites métaphores bourrées d'inventivité.
Coline Pierré fait vraiment partie d'une des plus belles plumes que j'ai lue, chaque ligne sonne comme de la poésie, un vrai régal.Sans ça je l'avoue, j'aurai eu du mal à continuer.
               Quant au personnage, celui de Victor m'a énormément plu. Toute cette sensibilité et cette empathie qui bouillonne en lui, le rendent tellement attachant.
En clair, peu importe l'histoire contée, la plume de l'autrice a le pouvoir de vous faire chavirer .Un brin de profondeur et j'aurai été complètement conquise.
Commenter  J’apprécie          10
Victor a 21 ans et est un cambrioleur. Il n'a pas le choix, dans sa famille, on est cambrioleur de père en fils ! Pourtant, lui, il n'aime pas ça, il rêve de faire des bonnes actions. Yazel a 12 ans et est atteinte de surdité. Elle est orpheline et vit chez sa richissisme tante qu'elle n'apprécie pas.
Normalement, ils n'auraient jamais dû se croiser. Mais lors d'un cambriolage, Victor rencontre Yazel. Et les voilà qu'ils s'enfuient sur les routes d'Europe !
Et malgré leurs différences, ils vont bien s'entendre…

Ce livre est vraiment captivant, il y a pleins d'actions et d'adrénaline. On ressent parfaitement les émotions des personnages; comme les peur qu'on les retrouvent, l'inquiétude, l'angoisse, les fuites, ect…
Pleins de qualités pour un livre parfait !
Les personnages sont très attachants. Victor, un cambrioleur de père en fils qui veut faire du bien et de bonnes actions et Yazel, un jeune déficiente auditive, vont tisser des liens très fort malgré leurs différences. Ils vont pratiquement devenir des frères et soeurs l'un pour l'autre !
le style de l 'histoire est vraiment super ! Au début, il y a deux points de vues: celui de Victor et celui de Yazel. Vers le milieu, il y a toujours de points de vues mais différents: celui de Victor et Yazel et celui de Karl, le père de Victor et d'Odile, la tante de Yazel. Ces différents points de vues nous permettent de rentrer plus dans l'histoire, ce qui la rend encore plus captivante !
Alors qu'attendez-vous ?
Foncez vite vous procurer ce livre !
Lien : https://www.babelio.com/monp..
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (120) Voir plus



Quiz Voir plus

QUIZ MA FUGUE CHEZ MOI

Le personnage principale s'appelle...

Anoushka
Anouk
Amélie

9 questions
5 lecteurs ont répondu
Thème : Ma fugue chez moi de Coline PierréCréer un quiz sur ce livre

{* *}