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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je tiens à remercier Tandarica qui vient de m'ouvrir les portes de la littérature roumaine grâce à ses traductions.
Ici, il s'agit d'un recueil de poésie de Ion Pillat "Le bouclier de Minerve", l'auteur compose à la manière de Ronsard, intitule un de ses textes Hokusai, nous emmène visiter les rivages grecs où nous retrouvons les dieux et les déesses, Ulysse, les mythes...
J'ai beaucoup aimé cette poésie d'essence classique à mon humble avis. Ce sont de beaux textes simples et lumineux.
La traduction de Gabrielle Danoux est fluide, soignée et sans maladresse ou lourdeur de style, ce qui permet de se laisser porter par la lecture. Je ne peux que la remercier pour ces traductions qui permettent de découvrir la Roumanie, ses auteurs et sa culture à la lectrice que je suis. Un bien beau cadeau de Noël.

Challenge RIQUIQUI 2019
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Le Bouclier de Minerve est un recueil de poèmes de l'écrivain et poète symboliste roumain Ion Pillat, traduit merveilleusement par Gabrielle Danoux, avec le concours de Muriel Beauchamp.
On ne rappelle jamais assez que la traduction est aussi un art, un travail de création qui vient revisiter les fondations du texte initial. J'ai aimé les propos de l'écrivain Frédéric Boyer lui-même traducteur, entendu sur France-Culture à ce sujet : " Traduire c'est s'immiscer, se confronter au texte d'un autre, s'opposer parfois, c'est peut-être aussi le transformer, c'est un moment de réinvention à travers la captation des mots écrits par un autre..." C'est peut-être une nouvelle fondation pour ce texte qui continue alors son chemin...
Je remercie ici chaleureusement Gabrielle Danoux qui m'a permis de faire quelques pas dans la littérature roumaine, grâce au partage de quelques œuvres qu'elle a traduites, dont celle-ci.
Ce livre qu'il faut voir comme une anthologie de poèmes qu'a écrit l'écrivain roumain, est une suite au recueil que j'ai eu le plaisir de vous commenter tout récemment, Monostiches et autres poèmes. Celui-ci est pourtant d'une facture plus classique, quoique le texte propose parfois quelques digressions qui nous surprennent agréablement.
Comme à chaque fois, la traduction de Gabrielle Danoux est fluide, lumineuse, ce qui est un défi à part entière lorsqu'il s'agit de poésie.
Ceux sont tour à tour des sonnets, des quatrains... qui nous montrent combien Ion Pillat était un admirateur de la Grèce et plus particulièrement de la Grèce antique.
Des vers gorgés de soleil nous entraînent dans la lumière hellénique où sont convoqués dieux et déesses.
Paysages de collines et de ciel, le temps s'immobilise, minéral. Le son d'une flûte portée aux lèvres d'un pâtre ionien vient brusquement nous réveiller.
Une île apparaît. Ulysse cherche une crique où faire escale, tandis que Nausicaa se baigne dans ses eaux limpides à la tombée du jour ; le chant des sirènes et celui des nymphes s'enroulent alors autour de nos doigts...
La Grèce antique n'est pas la seule halte géographique de ces pages. La Roumanie, l'Orient apparaissent dans cet archipel d'îles et de mots. Et puis, brusquement, comme venant clore avec magie ce voyage, d'autres rivages plus charnels, aux courbes ondulantes, nous tendent les bras et nous inclinent vers des songes oublieux...
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Ce nouveau volume du poète roumain penche vers la Grèce et ses paysages peuplés de pâtres ioniens, bustes antiques ou d'Hymette. Quelques surprises nous attendent tout de même: les poteaux télégraphiques, comme un anachronisme, le Fuji-Yama comme chez Hokusai et même un parfum des collines de Maillane pour évoquer Frédéric Mistral. Plus étonnant, "Vocation" permet même à l'auteur de répondre à certains de ses critiques et de révéler sa vision de la poésie. Pierre de Ronsard fournit une source limpide d'inspiration à la jeunesse, un mystérieux Yussuf dispense des accents orientaux qui rappellent qu'a été érigée à Bucarest une statue d'Omar Khayyâm. Plus classique que Monostiches et autres poèmes, un peu plus austère, ce recueil zen apaise et l'on se range au précepte final: écoute aboyer depuis un autre rivage.
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En vérifiant toutes les citations que j'avais gardées de mes lectures passés, j'en ai découvert plusieurs de ce recueil.
Et je me suis rendu compte, en lisant toutes les belles critiques de mes ami.e.s babeliotes que j'avais oublié de commenter ce recueil plein de magie poétique que m'a envoyé il y a pas mal de temps la traductrice Gabrielle Danoux (Tandarica sur Babelio).

Je me dois de réparer cet oubli, car j'avais beaucoup aimé tous ces poèmes de Ion Pillat, et j'ai eu, à les relire, l'impression de les redécouvrir et de mieux saisir leur beauté étrange, et onirique, bien souvent.

C'est une atmosphère méditative, mystérieuse, extatique, impassible, qui fait leur beauté, et les mots choisis par la traductrice contribuent, je crois, à créer ce climat.

Certains s'apparentent à des rêves éveillés, qui nous transportent dans la Grèce antique, à Venise (un merveilleux poème lui est dédié), au Japon, en Roumanie ou même à Paris.

D'autres sont d'une mélancolie, d'une angoisse diffuse qui me fait penser à Verlaine, tels « Sur la mer, des oiseaux » « Cra-ro-ra-ra », « Abandon », « La mare » « Des cloches sonnent » etc….

Et puis ceux qui chantent la beauté de la femme, l'amour, la sensualité , la tendresse: « Stances » «Ève », « La femme sur le pré » « À l'inconnue », etc…

Et puis le mystère du temps, dans « Un astrologue », « L'horloge secrète », « La nuit décroît », etc…

Et enfin tant de beaux poèmes inclassables, si originaux, et si beaux comme ces « Poteaux télégraphiques », par exemple, ou « La fourmi »

Une poésie calme, fluide, lumineuse, qui vous transporte vers l'ailleurs,… en douceur .







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J'avais découvert Ion Pillat au travers de ses Monostiches et autres poèmes. Et je me suis replongé dans sa poésie avec beaucoup de plaisir en lisant le bouclier de Minerve.
En fait, il s'agit de 60 poèmes de 16 différents recueils regroupés dans ce livre.
Ce recueil démarre par une suite de 18 sonnets classiques, intitulée le bouclier de Minerve tout comme le titre choisi par Gabrielle Danoux et Muriel Beauchamp (qui a signé la préface). Une suite de sonnets où le poète montre l'étendu de son art, de son amour pour la Grèce antique et de sa culture quant à sa mythologie. Et pas seulement dans cette suite, mais bien aussi dans plusieurs autres poèmes, on retrouve des références à la mythologie grecque comme dans "Léda", "Buste Antique", ou bien "Une île" où il fait référence à la rencontre entre Nausicaa et Ulysse dans l'Odyssée d'Homère, et sans une certaine connaissance de ces mythes, cela peut désarçonner certains lecteurs ou lectrices, qui ne prendront pas toute la mesure de ces vers.
Beaucoup de poèmes incitent au voyage et au dépaysement, en ayant souvent les yeux tournés vers la mer.
Certains poèmes font référence à des muses inconnues, rencontres éphémères à Paris ou Bruges, avec nostalgie.
La fin du recueil est dédié au temps qui passe, celui qui conduit le poète vers l'oubli.

J'ai particulièrement aimé les poèmes suivants et vous invite de tout coeur à les lire: "Hokusai", "Cra-ro-ra-ra" qui m'a fait sourire et pensé au Corbeau d'Edgar Allan Poe - allez savoir pourquoi...-, "La mouette", "La fourmi", "Deux hommes sur le point de..." faisant référence à la première guerre mondiale, "L'art poétique" (un chef-d'oeuvre), "La nuit décroît".
On n'oubliera pas la poésie de Ion Pillat tant que des traducteurs traduiront ses poèmes et que des lecteurs et lectrices les liront... Merci à Gabrielle de nous proposer ces traductions et de faire revivre les poèmes de ce merveilleux auteur qu'est Ion Pillat.
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