Deuxième roman, notre auteure publie deux ans après le succès de
Hell,
Bubble Gum: Ce n'est pas un simple contemporain, Lolita nous entraîne à nouveau dans un univers où l'argent rend tout possible, et ça nous paraît tout juste fou. C'est un roman psychologique, même si beaucoup de lecteurs pense qu'il est superficiel, c'est loin d'être le cas.
Lolita Pille à cette écriture lucide et audacieuse, en effet, elle ne prend pas de gants et ose la vulgarité, ne cherche rien à cacher ou enjoliver : Ce qu'elle souhaite c'est dénoncer. Elle à une écriture jeune, c'est certain et ce qu'on peut surtout lui reprocher, ce sont ses phrases à rallonges. Préparez votre ventoline pour finir ce contemporain, avant de manquer de souffle !
On est pas dépaysé de son premier roman, on y retrouve les mêmes thèmes principaux : Drogue, sexe, argent, dépression, ambiance familial inexistante, mal de vivre… Petite distinction : Dans
Bubble Gum, ont est beaucoup plus tournée dans le côté people, dans la recherche de la gloire. C'est d'ailleurs de là que provient le coté superficiel, une espèce de trompe l'oeil… Sans oublier la romance, omniprésente presque dans
Hell, ici, on l'effleure à peine avec le personnage de Derek.
L'auteure est très forte pour décrire des personnages écorchés vifs, des personnages bourrés de frics, qui n'ont absolument plus rien à perdre et en plein mal de vivre, pour ainsi dire : complètement détruits.
Je n'ai pas aimée la fin, j'aurais préférée que
Lolita Pille s'arrête au chapitre « Et la musique se tait ». Serte, c'était une fin théâtrale, tout droit sorti d'un film à l'affiche mais, la véritable fin, j'ai pas accrochée… Pourquoi ? C'est bien simple, j'avais l'impression que l'auteure se moquait totalement de ses lecteurs, c'était trop gros à avaler.
Néanmoins, la dernière phrase, vraiment, la toute, toute dernière phrase m'a fait accepter cette fin : « J'allume une clope, aspire une bouffée, puis une autre, avidement, jusqu'au filtre, et je ne ressent strictement rien, rien qu'un dégoût dégueulasse. » Phrase provenant du dernier chapitre (Une étoile est née). Elle nous renvoi pourtant au tout premier chapitre du livre : Manon parle de son rêve de gloire, et de ce qu'elle ferait le jour où un magasine parlerait de sa carrière d'actrice, le jour où sous sa photographie, il y aurait la légende suivante « Une étoile est née ». Elle dit cela dans le premier chapitre (terminus) : « J'aurais un sourire, et avant de téléphoner au journaliste pour le remercier, je repousserais le plateau, et prendrais une cigarette. Je l'allumerais et jamais je n'aurais ressenti un plaisir pareille en allumant une clope. »
Vous trouvez encore que le livre et l'auteure est superficiel ? Moi je vois plutôt une auteure qui fou une vrai claque aux lecteurs qui lisent vraiment son oeuvre, tout le monde ne peut pas accrocher, je suis loin de jeter la pierre. Mais à un moment, il faut se rendre compte que derrière tout ça, c'est une leçon de vie qu'avance Lolita : Ça ne sert à rien de chercher la gloire à tout prit, on est pas plus heureux.
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