D'innombrables soleils

Ce livre nous lance sur la trace d'un trio amoureux de l'Angleterre élisabéthaine. Deux hommes qui se sont aimés, et la passion fulgurante de l'un pour la femme que l'autre a progressivement délaissée. L'ardente Jane s'étiolait, elle jette son dévolu sur Marlowe, qui est lui-même frappé par sa vibration vitale.
Leur passion physique se double d'une complicité intellectuelle, Marlowe est dramaturge et donne à Jane l'envie d'écrire à son tour, ce qui n'est pas commun puisqu'on est dans l'Angleterre du XVIe siècle. Tout ça sous les yeux de Walter, qui voit les désirs des autres flamboyer, et la vie lui échapper. On sent aussi que les deux anciens amants se cherchent encore à travers les désirs de Jane.

J'ai trouvé étrange la description des sentiments de chacun : on nous les dissèque avec un luxe de détails, on peaufine les nuances, mais en restant toujours sur le seuil de chaque personnalité. Une omniscience mais qui voudrait garder les pieds au sec. Cela m'a laissé une impression bizarre et m'a empêchée d'entrer en empathie avec aucun d'entre eux.

Par ailleurs, chacun semble se servir des autres pour vivre plus, tout en restant prisonnier de soi même. Rien ne semble les relier véritablement les uns aux autres, même au coeur de la passion la plus intense. A ce sujet j'ai aussi été intriguée par la vision des relations physiques entre Marlowe et Jane : elles ne semblent exister que du point de vue masculin ; c'est ballot ! D'ailleurs la pauvre Jane est franchement le dindon de cette farce. Mauvais karma, les 2 hommes de sa vie étaient homosexuels, c'était mal parti, avouons-le.

Ajoutons que, tout dramaturge qu'il est, Marlowe semble singulièrement manquer d'imagination dans ses relations personnelles. Il cultive surtout un libertinage de circonstance, cherchant le feu à un âtre ou à un autre et le délaissant dans la crainte de son attiédissement, sans chercher les métamorphoses de l'amour. Las ! C'étaient donc d'innombrables sommeils qui les attendaient et qui eurent la peau des fruits d'or du jardin.

Bon, pour tout dire, l'écriture ne m'a pas emballée non plus ! Paradoxalement, le style très classique cherche tellement la fluidité et la virtuosité qu'il m'a paru lourd. Ce ne sont que mes goûts, bien sûr, mais cette écriture m'a semblé un poil trop sage, sans jamais surprendre, comme si elle tournait inutilement en orbite sur elle-même ; or, ce que j'aime c'est être surprise, au détour d'une phrase, par des frictions entre des mots, un glissement de terrain dans la phrase, une implosion verbale.

Merci toutefois à Babelio et aux éditions du Cherche midi, pour ce livre, à la belle écriture classique malgré tout, et qui conviendra mieux à d'autres lecteurs moins tatillons que moi !

Vous arrive-t-il d'abandonner très vite un livre car entre lui et vous le courant ne passe pas du tout ? C'est ce qui s'est produit avec D'innombrables soleils d'Emmanuelle Pirotte. J'ai pris en grippe quasiment tout de suite l'un des personnages principaux Christopher Marlow (dramaturge contemporain de Shakespeare) du fait du regard qu'il porte sur les femmes (petites choses insignifiantes). Ayons l'honnêteté de rappeler que l'intrigue se déroule en 1593, l'époque explique peut être sa perception. ▪️
Lien : https://www.instagram.com/p/..

Christopher Marlowe est retrouvé quasiment mort dans une ruelle. Il est recueilli par Walter son ami et surtout ancien amant, qui va le soigner. Chez cet homme, Marlowe rencontrera Jane, la femme de Walter, pour qui il éprouvera une passion vive.

De Christopher Marlowe je ne connaissais que le nom qui ne m'évoquait, je vous l'avoue, pas grand-chose. Contemporain de Shakespeare (certains pensent qu'il a écrit plusieurs de ses pièces, voir qu'il était Shakespeare), il est connu pour ses pièces plutôt violentes pour l'époque, notamment sur la religion, dans une Angleterre élisabéthaine très corsetées ; et pour son homosexualité.

D'Emmanuelle Pirotte j'avais déjà lu de profundis que je n'avais pas trop aimé et Loup et les hommes, l'année dernière, que j'avais adoré. Je me suis donc dis que se serait une belle découverte d'un personnage historique que je ne connais pas.

Le roman part du principe que Marlowe n'est pas mort le jour officiel de sa mort, mais quelques temps plus tard. C'est cet entre-temps que nous raconte Emmanuelle Pirotte.

Eh bien, quelle drôle d'idée ! Je vous le dis tout de suite, je n'ai pas aimé ce roman. Pour moi il n'apporte rien et est sans grand intérêt. Non seulement ce que je sais de Marlowe, je le tiens toujours de Wikipédia, mais en plus je ne sais même pas si on peut dire que ce roman est « historique ». en gros, notre pauvre Marlowe, présomptueux et impétueux, reste la plupart du temps au lit, si ce n'est pour se remettre de ses blessures en se souvenant de ses amants passés, c'est pour coucher avec Jane, la femme de son ami. Celle-ci est également prise par la passion charnelle et littéraire, mais même ce détail ne change pas grand-chose. Je n'ai réussis à m'attacher à aucun des personnages, leurs histoires de coucherie, que se soit avec des hommes ou des femmes, n'apportent rien et sont parfois vraiment crues.

J'aurais aimé un roman historique qui refaisait vivre cette période, m'apprenait des choses, me montrait des personnages touchants avec des failles, comme dans Loup et les hommes, là je n'ai lu qu'une longue divagation érotique sans grand intérêt !
Lien : https://girlkissedbyfire.wor..

Ce bouquin m'a permis de faire la connaissance de Christopher Marlowe, poète et dramaturge anglais contemporain de Shakespeare. Ce fut son seul intérêt à mes yeux.
Il reste bien des mystères sur ce que fut la vie de Marlowe, mais il est certain qu'il était homosexuel. Emmanuelle Pirotte y a ajouté un élément de son cru : une passion irrésistible pour… la femme de son ex-amant ! Passion partagée, totale, viscérale, qui ne comportait aucun volet sentimental. Christopher et Jane ne pouvaient tout simplement pas faire sans se voir, mais se disputaient régulièrement. Leur liaison se calmait uniquement quand ils discutaient de la pièce de théâtre qu'ils étaient en train d'écrire, chacun de leur côté.
Une telle passion mérite-t-elle plus de deux cents pages ? Oui si le style est en phase. Mais c'est là que le bât blesse selon moi : Emmanuelle Pirotte écrit de façon assez classique, qui ne convient absolument pas au thème de son roman. Cela sonne particulièrement faux quand elle décrit leurs ébats sexuels.
La séparation est souvent l'aboutissement de telles passions : alors l'autrice nous entraîne encore dans pas mal de pages pour suivre Marlowe dans sa déchéance finale : je n'y ai trouvé que de l'ennui.
Petite consolation : toute l'histoire baigne dans l'atmosphère, bien rendue, de l'Angleterre en cette fin du seizième siècle.

Le poète Marlowe a-t-il survécu à son assassinat pour vivre une histoire d'amour torride avec la femme de l'ami qui l'a recueilli ? C'est ce qu'imagine ce roman très bien écrit mais déconcertant.
En effet, j'ai du mal à croire au coup de foudre, à la complaisance du mari, et à la fin artificielle.
Aucun érotisme dans ce récit cru que j'ai eu du mal à lire jusqu'au bout, personne n'est sympathique, et je ne me reconnais dans aucun d'eux.
Pourquoi ai-je lu ce livre ?

De Christopher Marlow, je ne connaissais que le nom mais d'Emmannuelle Pirotte, j'avais apprécié ses derniers romans Today we live et surtout, Loup et les hommes, un formidable roman d'aventures qui se déroulait au XVIIe siècle en Nouvelle-France ! Emmanuelle Pirotte, c'est une superbe écriture conjuguée à une intrigue aux personnages forts et je suis donc allée les yeux fermés vers ce nouveau roman, D'innombrables soleils, proposé dans la sélection NetGalley.

Il m'a fallu un peu de temps avant de pouvoir écrire mon avis car je suis ressortie très mitigée de ma lecture. Je n'ai jamais vraiment pu rentrer dedans… On doit reconnaître que la force d'Emmauelle Pirotte est de se lancer dans l'inconnu à chaque roman : chacun est en effet très différent et aborde des sujets très éloignés à chaque fois tout en gardant la force d'écriture qui la caractérise. Elle brouille les pistes à chaque nouveau roman si bien qu'il est impossible de la ranger dans une « case littéraire ». de la Seconde Guerre Mondiale aux contrées de la Nouvelle-France dans ses premiers romans, l'autrice aborde ici une histoire d'amour et le destin d'un dramaturge et poète anglais, Christopher Marlowe. Dans l'Angleterre du XVIe siècle, l'écrivain a une vie tumultueuse et parfois violente. Suite à une rixe dans une taverne, Marlowe est laissé pour mort et est recueilli par son ami et ancien amant, Walter. Dans son manoir, il rencontre la femme de ce dernier, Jane, dont il tombe amoureux au premier regard. Une passion intense et charnelle les étreint alors et ils deviennent amants dans une fusion totale des corps. le rapport au corps, justement, est un élément central dans l'écriture de ce roman et on ressent parfaitement toutes les émotions des personnages au travers de leur relation intense. L'autrice aborde donc ici un triangle amoureux intense et intimiste dans un court roman à mille lieux du roman d'aventure précédent dense et d'une ampleur magnifique.

Ce grand écart n'était pas pour me déplaire d'autant que j'ai retrouvé la plume sensible d'Emmanuelle Pirotte mais malheureusement, je n'ai pas accroché à cette histoire d'amour… J'ai aimé découvrir la vie de Christopher Marlowe, j'ai aimé le rapport au corps omniprésent, j'ai aimé les thèmes abordés comme l'homosexualité, la condition féminine à l'époque ainsi que la condition d'écrivain, j'ai aimé tout cela mais cela ne m'a pas empêché de m'ennuyer et je le regrette car je ne sais pas vraiment expliquer pourquoi. Il m'a simplement laissé sur le bord de la route mais je n'en doute pas : il plaira sans nulle doute à de nombreux lecteurs et on ne peut pas passer à côté des nombreuses qualités de ce roman ! En tout cas, je vous invite à découvrir cette autrice talentueuse par n'importe lequel de ses écrits car ce serait dommage de passer à côté !
Lien : https://thetwinbooks.wordpre..

Difficile d'écrire une note sur un livre dans lequel on a eu du mal à entrer...
Difficile d'écrire une notre mitigée sur un roman d'une autrice dont j'ai adoré "Today we live" et "Loup et les hommes", deux histoires qui tournent encore dans ma tête...
Difficile d'abandonner au bout de 150 pages, la mort dans l'âme, parce que j'ai persévéré, je sais qu'Emmanuelle Pirotte se mérite, que ses romans demandent un investissement au lecteur.
Je me suis pourtant documentée, je suis allée chercher des informations sur Christopher Marlowe, pour tenter de mieux entrer dans l'intrigue, qui, apparemment, colle au maximum avec les connaissances que l'on a sur cet auteur anglais du 16ème siècle.
Mais las... cette histoire n'est pas pour moi, snif... En tout cas pas maintenant. Un jour, qui sait...
Ma note est donc à prendre avec des pincettes, et j'attends avec impatience les critiques des autres lecteurs, pour tenter de comprendre ce qui m'a gênée.
(Lu en avant-première grâce à la complicité de ma librairie.)