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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Lui, c'est Paul. du haut de son mètre 90, il aime les blondes, les rousses, plutôt plantureuses, aux formes généreuses, plutôt sexy voire vulgaires. Il n'aime pas s'attacher, n'a jamais vraiment été amoureux, il se lasse vite et se laisse quitter sans sourciller. Tout ce qu'il souhaite c'est une vie pépère sans problème.

Elle, c'est Anna. Petite, mince et chétive, réservée, intellectuelle, elle aime les livres, et dévore la passion à pleine dent. Elle n'a pas sa langue dans la poche et comme toute femme qui se respecte, elle pense tout haut et se complique la vie avec une multitude de détails.

Ces deux-là n'avaient rien en commun pour se plaire et pourtant la vie va en décider autrement.

Un premier roman qui conte une histoire d'amour avec ses hauts et ses bas, dans le désir frétillant des débuts, avec son lot de difficultés pour faire cohabiter adultes et enfants ensemble. Une histoire qui m'a rappelé Vivre ensemble d'Emilie Frèche avec un style néanmoins différent. Plus léger, plus simple. Peu d'émotions ressenties, pas de réel attachement. La narration est externe, ce qui m'a peut-être un peu dérangée. La quatrième de couverture est aussi un peu trompeuse. À la lire, je m'attendais à un portrait de personnages diamétralement différents, un portrait truculent qui aurait disséqué cette maxime des contraires qui s'attirent, mais rien de tout cela ici. C'est juste une histoire d'amour comme on en voit partout. Fluide, ordinaire mais pas transcendante.
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Anna Capaldy, éditrice parisienne, maman de Gabriel et Hugo, un jeune autiste, rencontre Paul Landersonne dans une soirée. Ils sont très différents l'un de l'autre mais pourtant attirés irrésistiblement. Anna aime la ville, Paul la nature, elle est désordonnée, Paul est organisé, elle n'aime pas cuisiner, lui si. ils vont se mettre en couple, partageant leur quotidien avec bonheur. Mais un jour, Anna s'aperçoit que Paul est distant, moins passionné. Elle le harcèle de questions qu'il fuit et auxquelles il n'a pas de réponse. Il finit par rompre. Anna ne dit rien à personne, tente de survivre comme elle peut jusqu'au jour où elle disparaît pour tous, s'enfuie en Crète pour panser ses blessures. Matthieu, son meilleur ami, réussit à la retrouver. Il lui écrit de longues lettres mais pourra-t-il la faire revenir à Paris ?

Je m'attendais à une belle histoire d'amour passionnée avec ce roman écrit par la fille de Bernard Pivot. J'avais lu d'elle il y a quelque temps Comme d'habitude qui traitait de l'autisme et qui m'avait bien plu. Il en est aussi question ici avec le fils d'Anna.
J'ai été un peu déçue par l'histoire d'amour entre Anna et Paul, je m'attendais à quelque chose de beaucoup plus passionné, lyrique, enflammé et finalement, j'ai trouvé que c'était plus littéraire que romantique. Les sentiments n'ont pas vraiment toue l'ampleur pour s'exprimer, ils sont comme tenus en laisse et j'ai trouvé ça décevant.
Une grande partie du roman est centrée autour de la séparation, du deuil psychologique à faire, c'est assez triste.
Il est aussi question du monde de l'édition et des livres, même si on n'apprend finalement que peu de choses.
En somme, ce roman que je pensais être une belle histoire d'amour m'a déçue, je trouve qu'il survole ce thème, qu'il ne va pas au fond des choses mais reste à la surface , c'est bien dommage.
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L'amour, encore l'amour, toujours l'amour… voilà un thème cher aux romancier(ère)s. Cécile Pivot le reprend à son compte dans son premier roman "Battements de coeur". C'est bien une histoire d'amour en effet qu'elle nous raconte, mais l'amour est-il toujours heureux et comment l'oublier ?

Anna, éditrice, vit seul avec ses deux fils Gabriel et Hugo atteint de troubles autistiques. C'est d'ailleurs ces derniers qui ont fait fuir leur père. Depuis cette défection, Anna est devenue la reine des relations sans lendemain. Un jour elle rencontre Paul, grand charmeur devant l'éternel, champion des rencontres d'une nuit, et… alors que tout les oppose, si ce n'est cette propension à séduire et jeter aussi vite, ils tombent amoureux. Il ne s'agit pas d'un petit sentiment vite oublié non ils s'aiment passionnément, follement, éperdument, jusqu'au jour où…

Je ne vais pas spolier votre lecture en vous rapportant tous les détails. Je vous laisse entre les lignes de l'auteure qui narre à merveille les sentiments exacerbés des deux personnages. Pour être franche, le début ne m'a pas captivée, je lui trouvais des relents de déjà dit, déjà écrit, je n'y discernais guère d'originalité, je n'y dénichais aucun cachet particulier. Et puis, paradoxalement, mon intérêt a grandi à travers Hugo, ce jeune garçon différent, attachant, aimé de son grand frère parfois seul à obtenir de lui un moment de calme. J'ai été touchée par les difficultés de cette mère à parler de son enfant, son courage, son abnégation, mais aussi sa manière de vivre sa vie contre vents et marées. Et cette femme-là m'a finalement plus intéressée que l'amoureuse elle-même.

Par ailleurs, j'ai aimé l'écriture simple, fluide, délicate, travaillée. J'ai aimé aussi les personnages tous particulièrement bien observés, décrits dans leur vie quotidienne avec leurs qualités mais aussi leurs défauts, leurs fragilités, leurs interrogations. J'ai aimé l'étude presque scientifique, une sorte d'auscultation méticuleuse de l'évolution de l'histoire d'amour entre Paul et Anna, semblable à une parabole. L'auteure rend parfaitement compte de la progression du sentiment jusqu'à la perfection puis de sa chute liée à un petit, tout petit rien, un grain de sable qui fait dérailler la machine. J'ai enfin aimé tout ce qui a trait à l'édition – Anna est éditrice –, aux mots, aux livres mais aussi – Paul est paysagiste – aux arbres et à la nature.

Certes, ce n'est pas mon roman préféré et j'aurais tendance à dire que le sujet est éculé mais Cécile Pivot a su, de mon point de vue, le traiter de manière nouvelle, équilibrée et touchante.

Merci aux Editions Calmann-Lévy pour cette découverte.

Lien : https://memo-emoi.fr
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C'est ce titre à la fois fort et délicat qui m'a donné envie de découvrir le récit qui se cachait derrière ces mots que je trouve beaux. Puissants. L'écriture sobre et ciselée de Cécile Pivot m'a emmenée avec plaisir jusqu'à la dernière page pour en comprendre tout le sens. Une histoire somme toute, assez simple. L'auteure dissèque une relation amoureuse entre deux êtres qu'en apparence tout oppose hormis leur fâcheuse habitude à ne pas s'attacher, ne pas s'encombrer d'aventures durables. En parallèle de cette histoire, l'héroïne est maman de deux enfants dont un fils autiste. J'y ai vu les difficultés du quotidien à élever un enfant "particulier", comme elle l'appelle. Mais ce livre est avant tout axé sur les relations amoureuses, les affres de la passion, les bonheurs et les peines, les limites à ne pas franchir, les regrets, le point de non retour. J'ai beaucoup aimé et je commande vivement
Lien : https://laparenthesedeceline..
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Anna est une jeune femme brune et piquante. Elle a fondé sa maison d'édition avec Matthieu, son ami de toujours, et renvoie l'image d'une femme ambitieuse et sûre d'elle. Elle élève seule ses deux fils.

Paul est un taiseux que tout oppose à Anna " Elle aime la ville, lui la nature. Elle aime la mer, lui la campagne. Elle lit beaucoup, lui peu. Elle est bordélique, lui est maniaque. Elle se couche tard, lui s'endort tôt. Elle goûte les bourgognes, lui les bordeaux." Ils vont pourtant vivre une histoire très forte pendant de nombreuses années alors qu'ils avaient tous deux l'habitude de vivre des aventures sans lendemain.

Ce roman raconte l'histoire de ce couple dissemblable, leur vie de famille recomposée à l'équilibre fragile d'autant plus que le deuxième fils d'Anna est autiste. Anna se révélera plus vulnérable qu'elle n'en a l'air, fragilisée par son enfance auprès de parents indifférents qui ne lui ont jamais manifesté ni amour ni attention.

Cécile Pivot analyse la déliquescence de leur couple qui surviendra malgré l'amour qu'ils éprouvent l'un pour l'autre. Lorsque Paul, au bout de quelques années de vie commune, se montrera moins démonstratif, moins fougueux envers sa compagne, celle-ci ne le supportera pas, renvoyée à l'indifférence que lui témoignaient ses parents. Cécile Pivot campe une héroïne à la double personnalité, entre fragilité et assurance, une femme à la "lumineuse mélancolie" qui, un jour, devra lutter contre les démons de son enfance.

Une écriture fluide, des personnages intéressants, le monde de l'édition dans lequel évolue l'héroïne, les questionnements qui se posent aux parents d'enfants autistes, des sentiments bien analysés contribuent à rendre la lecture de ce roman assez agréable malgré le manque d'originalité du sujet abordé.
Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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Tout oppose Anna et Paul. Leurs goûts, leurs passions, leurs façons d'être : des opposés. Mais quand ils se rencontrent, ils sentent une alchimie pointée. le fossé qui semblait les séparer est en fait un immense aimant qui les relance irrésistiblement l'un vers l'autre.
Anna s'occupe d'une maison d'éditions avec son meilleur ami. Seul drame de sa vie, seule faiblesse, son cadet présente des troubles autistiques et elle le surprotège. Elle aime aussi les histoires sans lendemain. Paul est paysagiste. Faiblesse au compteur : les femmes. Il les aime toutes mais ne veut pas d'attaches.
C'est une drôle de rencontres que ces deux là.

Si la première partie du roman sur leur attraction commune et leurs différences est porteuse. J'ai trouvé la deuxième partie fade et limite déprimante. Lorsque la séparation arrive irrémédiablement, Anna s'enfonce dans une lente mélancolie et dépression. Pour le lecteur c'est longuet et Paul est complètement délaissé. Je m'attendais à des rebondissements ou au moins à connaître le point de vue de chacun comme depuis le départ. Je reste sur ma faim.


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Le premier roman de Cécile Pivot est délicat et sincère. Il est question d'un homme et d'une femme, de l'amitié, de l'amour et aussi de la difficulté d'aimer.
C'est un récit classique, rien de particulièrement recherché dans le style, avec une histoire d'amour tout à fait universelle mais la psychologie des personnages est vraiment bien fouillée. Il y a un vrai décryptage de la vie à deux et de l'amour qui vieillit et s'affaiblit.
Ce livre m'a émue de la première à la dernière page, où le titre prend tout son sens.
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Anna et Paul se rencontrent à un dîner. En raison de leurs expériences sentimentales antérieures, ils ne cherchent pas de relation stable auxquelles ils préfèrent des liaisons sans lendemain. Ils se fréquentent, découvrent toutes leurs différences, qui ne les empêchent nullement de se revoir et de s'aimer, au point d'emménager ensemble. Leur relation va durer douze ans, jusqu'au jour où Anna se met à reprocher à Paul de ne plus lui témoigner la tendresse qu'il lui prodiguait au début de leur relation. Elle souffre, insiste : et s'il ne l'aimait plus ? Paul a de plus en plus de mal à endurer ses reproches...

La quatrième de couverture met l'accent sur les différences au sein du couple, et la façon de les appréhender, de les tolérer et de composer avec elles pour former une relation stable et solide. La chose s'avère anecdotique, le récit est la chronique une relation, de la rencontre à la rupture et à la longue convalescence de l'être quitté. le point de vue est, à l'exception de quelques chapitres, celui d'Anna. On aurait aimé avoir la vision de Paul, dont on connaît simplement l'agacement et la lassitude, par petites touches, face aux demandes de plus en plus fréquentes d'Anna de preuves d'amour. Il la quitte non parce qu'il ne l'aime plus mais parce qu'il ne la supporte plus. Ce roman est le constat amer d'une pérennité impossible, quand bien même l'amour est aussi fulgurant que celui d'Anna et de Paul. Une sorte de désespérance, apparentée à celle d'Albert Cohen dans Belle du Seigneur. Quant au dénouement, sur l'île de Teshima où se trouvent les "Archives du coeur" fondées par Christian Boltanski, il m'a paru un peu évident.

Lien : http://usine-a-paroles.fr/
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Chère Cécile,
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Comme nous l'ont longuement chanté les Rita Mitsouko, les histoires d'amour finissent mal en général... Ainsi, ton premier roman nous invite à voir naître, puis mourir, une histoire d'amour. Même si ce thème a été longuement exploité, j'étais curieuse de voir comment tu allais traiter ce sujet, et espérait découvrir une nouvelle approche de ce qui a, si souvent, alimenté la plume de l'écrivain.
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Alors, point de surprise, puisque, comme souvent écrit, après la passion du début et l'acceptation de l'autre tel qu'il est, vient cet instant où tout bascule, où les défauts et les erreurs de l'être aimé transparaissent plus fortement, jusqu'à la rupture, apparemment inévitable, et qui est sans doute la seule conclusion logique..
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Seulement voilà, dans ton roman, là où certains y verront une énième écriture de la passion amoureuse, j'y vois surtout le portrait d'une femme qui essaie de combler ce vide, cette souffrance d'amour, stigmate d'une enfance vide de tendresse. Cette vie que tu nous décris, montre une héroïne dont la réussite professionnelle ne compense pas pleinement les douleurs ou les blessures personnelles accumulées...
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Ton texte nous expose tout cela avec minutie, décortiquant chaque élément, méthodiquement, tel un reportage journalistique. Ce ton, quelque peu détaché, n'empêche pas les émotions de surgir, et donc d'être en empathie avec tes personnages, mais hélas pour moi, pas avec celui d'Anna, femme amoureuse. Ainsi, autant Anna, mère de Gabriel et Hugo a fait vibrer mon c?ur de lectrice, autant ses attentes et réactions amoureuses ne m'ont pas convaincue.
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Et le paradoxe, c'est que, même si j'ai apprécié ton écriture et la construction de ton récit, je n'ai pas été bouleversée par cette histoire d'amour...
Parce que cette relation manquait, pour moi, parfois de profondeur, parce que derrière tout cela, je pressentais cette cassure, cette dépression latente qui n'attendait que le prétexte déclencheur, parce que tout simplement je n'ai pas senti battre les cœurs...
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Après mon immense coup de coeur pour "Les lettres d'esther", j'ai voulu lire son ancien titre.
J'ai bien aimé l'histoire, les personnages et bien évidemment la plume de Cécile Pivot. Mais ce n'est pas un coup de coeur, c'est une belle histoire.
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