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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce petit recueil présente cinq nouvelles toutes plus cruelles les unes que les autres de Sylvia Plath, une auteur américaine connue essentiellement pour ses poèmes et ses nouvelles.
Je n'ai sans doute pas commencé ma découverte de cette auteur avec le bon recueil car il faut bien avouer que si j'ai bien pu saisir tout le style et la force narratrice de l'auteur, je n'ai pas été enthousiasmée outre mesure par les nouvelles présentées.
J'ai été frappée par un point commun à toutes ces nouvelles : la mort.
Car elles sont non seulement cruelles pour les femmes mais également morbides : elles contiennent toutes une référence plus ou moins explicite à la mort, voire même la subliment comme dans "La boîte à souhaits" : "Ses traits sereins étaient figés en un léger, secret sourire de triomphe, comme si, dans quelque lointaine contrée inaccessible aux mortels, elle valsait enfin avec le prince aux cheveux noirs et à la cape rouge de ses rêves d'enfant.".
Et comme je l'ai appris par la suite, Sylvia Plath s'est elle-même envoyée valser puisqu'elle s'est suicidée à l'âge de 32 ans (et pour terminer avec la rubrique nécrologie, son fils aussi s'est suicidé à l'âge de 47 ans).
Je reconnais que cela apporte un éclairage complètement différent sur son oeuvre.
A y regarder de plus près la biographie de l'auteur, il n'est plus étonnant qu'elle dépeigne dans ses nouvelles des femmes dépressives, suicidaires, subissant un mariage peu réfléchi.
Ces cinq nouvelles regorgent clairement de l'auteur, de sa vision du monde, de sa façon de penser, ainsi que de son ambivalence entre le conformisme et une volonté de s'émanciper, à l'image de la narratrice de la nouvelle "Le jour où Mr Prescott est mort" qui fait tout son possible pour respecter les traditions et dont le naturel reprend le dessus : "Je ne pus me retenir de poser la question, comme j'en avais l'habitude quand j'étais gosse et maman me racontait des histoires de cambrioleurs.".
Mais au-delà de cette cruauté, il y a également de l'humour, certes pas dans le sens classique du terme, qui vient contrebalancer cette noirceur commune à toutes les nouvelles.
Il n'est finalement plus si étonnant que cela que Sylvia Plath continue de fasciner en priorité le lectorat féminin, ses écrits ressemblent à une chronique d'une mort annoncée.

Plume cruelle et féroce caractérise assez bien "Dimanche chez les Minton" et autres nouvelles de Sylvia Plath qui, sans être un recueil exceptionnel, permet de donner un aperçu de l'oeuvre de l'auteur et surtout l'envie d'en découvrir plus.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Le grand thème de Sylvia Plath, décliné en 5 nouvelles, dont *Dimanche chez les Minton*

Mon avis:
Sur 5 nouvelles, 3 m'ont embarquée, mais ça n'est pas mon style de prédilection car j'aime pouvoir m'installer dans une histoire.

L'écriture est agréable, le récit est original pour son époque, et il traduit bien le désarroi des femmes des années 50/60 que leur condition condamnait à une vie toute tracée sans pouvoir sortir du carcan *mariage - enfants - ménage*.

Ce carcan a-t-il réellement changé ? Sommes nous tous sortis de ces jugements ? La femme a-t-elle une vraie place dans la société ? Au sein de la famille, au sein du couple ? Ecoute-t-on sa /ses voix ?

De belles réflexions que suggère l'autrice de manière sous-entendue.

Une lecture interessante.
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Je n'ai pas été transporté par ce recueil de nouvelles. Les cinq histoires traitent de la mort, ce qui n'est pas un problème en soi, mais une seule m'a bien plu.
L'approche de la mort est ici celle d'une introspection. À ce thème se mêlent ceux de l'inconsistance de la vie sur laquelle on jette un voile d'hypocrisie sociale, mais également les errements de Sylvia Plath elle-même pour trouver sa place au milieu d'hommes qui semblent la dominer. Une vision d'une vie étriquée, étouffante dans laquelle il est impossible d'évoluer. Sylvia Plath se suicidera à l'âge de 32 ans.
Le style est travaillé et de très bonne tenue. Cependant malgré cela et les thèmes qui pourraient être universels, j'ai trouvé que ces nouvelles avaient mal vieillies.
Pourtant, "il faut lire Sylvia Plath", avais-je lu quelque part.
Peut-être faut-il s'attacher à ses poèmes pour lesquels elle est la plus connue.

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Découverte de Sylvia Plath avec ce petit recueil de nouvelles. Un style foisonnant la mort omniprésente et une magnifique description de la condition féminine dans les années 30. Des vies d'une routine étouffante! Rien d'inoubliable mais une grande richesse d'ecriture.
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Cinq nouvelles dont celle-ci, subtile et cruelle entre toutes : le cinquante-neuvième ours. Où il est question d'un chapeau de paille, de Sadie, outrée qu'un ours le massacre, et de Norton qui s'échine à le récupérer, le chapeau, pas l'ours ! L'ours, qu'il parte, au contraire, qu'il fiche le camp !
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