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4,11

sur 707 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce roman quelque peu autobiographique, le seul écrit par Sylvia Plath, est renversant, dérangeant, bouleversant, remarquable de par son thème, son écriture, son authenticité, sa lucidité, son absence totale de pathos pour traiter de la dépression. Il y a comme un détachement de la narratrice par rapport à son état, comme si elle se regardait agir. La lecture est à la fois éprouvante et émouvante . On sent le vécu absolu, loin des grandes phrases et théories sur cette terrible maladie, ainsi que ses horribles traitements en vogue dans les années 50 tels que les électrochocs. Nous sommes face à notre condition humaine dans toute sa réalité. Une grande oeuvre dont on ne sort pas indemne. Il y a des livres qui ont un supplément d'âme, celui-ci en fait partie.
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L'histoire commence par une jeune fille pétillante qui essaie de profiter de la vie, que nous allons voir s'enfoncer petit à petit dans les ténèbres au fur et à mesure des pages.

L'écriture est belle, poétique. On tourne les pages toutes seules malgré un thème plutôt glaçant.

Très instructif sur la vision de la femme à cette époque et les méthodes pour les remettre dans le droit chemin ou la « bonne pensée ».
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La cloche de détresse est le seul roman publié par la poétesse américaine Sylvia Plath. Il raconte avec un humour noir glaçant la dépression et le mal-être d'une jeune femme dans les États-Unis des années 1950. Décrivant de manière si juste la sensation d'étouffement de la narratrice sous cette cloche de verre, le livre, paru en 1963, est rapidement devenu un livre culte de la littérature féministe. Et encore aujourd'hui, on comprend bien pourquoi !

J'avais un peu peur de ce livre. Je pensais qu'il serait très difficile à lire, très sombre, qu'il me rendrait triste. Et ce serait mentir que de dire que La cloche de détresse est une lecture légère. Mais c'est pourtant très drôle ! Malgré les événements dépeints, je continuai à sourire pendant ma lecture. Plus Esther sombre d'ailleurs, et plus on est englué dans cette lecture dérangeante — entraînante, nous laissant parfois coupable de l'apprécier autant.

Je n'ai pas pu lâcher ce livre. Et une fois terminé, je ne peux pas l'oublier. Il continue à me faire réfléchir. J'ai l'impression que la narratrice est toujours là, quelque part. Et je sais que je relirai La cloche de détresse un jour, parce que c'est un véritable chef-d'oeuvre à mon avis.
Lien : https://ledevorateur.fr/la-c..
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« Ce que j'ai fait - je me souviens l'entendre - c'est ramasser ensemble des événements de ma propre vie, ajouter de la fiction pour donner de la couleur… cela donne une vraie soupe, mais je pense que cela indiquera combien une personne solitaire peut souffrir quand elle fait une dépression nerveuse. J'ai essayé de dépeindre mon univers et les gens qui l'habitent tels qu'ils m'apparaissaient vu au travers du verre déformant d'une cloche de verre.»

Esther Greenwood n'a que dix-neuf ans lorsqu'elle remporte un voyage à New York, grâce à un concours de poésie. Pour cette jeune fille lucide et désenchantée, la débauche de mondanité et l'horizon qu'on lui promet de femme au foyer ne suscite chez elle qu'un mal être.
Ce dernier est accentué, de retour à sa ville natale, par l'annonce de son rejet à un cours de littérature. En voyant son rêve d'écriture s'éloigner et étouffée par la morale puritaine, elle va s'enfoncer dans une spirale dépressive, la menant à une tentative de suicide et un internement en psychiatrie.

« La cloche de détresse » est un roman semi-autobiographique dans lequel Sylvia Plath infuse énormément d'elle-même. Sujette à des troubles bipolaires , il s'inspire très largement d'un épisode dépressif qu'elle a vécu en 1953, ayant pour conséquence son internement en psychiatrie.
À travers le personnage d'Esther Greenwood, elle dénonce à la fois la morale puritaine et sclérosée de son époque. L'horizon indépassable pour toutes les femmes condamnées au rôle de simples femmes au foyer. Et la violence des traitements (électrochocs et internements) destinées à toutes celles ne cadrants pas avec le carcan moral des années 50.

Lire la descente aux enfers d'Esther, tout en sachant que Sylvia Plath s'est donnée la mort, un mois seulement après la publication de ce livre, renforce inévitablement un sentiment de malaise, mais aussi de proximité avec l'écrivaine. Elle qui craignait de voir ce livre paraître aux États-Unis, ne connaîtra jamais le succès de son vivant. Ni son élévation au rang d'icône du féminisme.
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Une Oeuvre, comme un Absolu. Une Oeuvre autobiographique: compte rendu d'une mort annoncée.
Esther Greenwood, l'héroïne, est une demoiselle brillante, déterminée et sa jeunesse la pousse à profiter de la vie. Elle veut s'amuser, écrire, découvrir. Mais très vite elle ressent que quelque chose ne va pas, en elle. Esther a une « Cloche de verre » une prison mentale qui l'enferme en elle-même mais aussi, loin des autres. L'héroïne est d'une lucidité hallucinante, tant sur ses démons et ses désirs que sur la cruauté de la vie. Elle est parfaitement apte à évoluer en société, sait créer des liens bienveillants avec les filles de sa classe et maîtrise les rouages de la séduction. Sauf qu'elle rechercher à la fois tous ces liens et le rejette. Tour à tour fascinée par les gens, ils la dégoûtent ou l'indiffèrent. On accompagne Esther dans ses ambiguïtés et souvent elle nous enferme avec elle sous sa Cloche.
C'est un livre exigeant, déroutant et douloureux. Mais c'est aussi un livre si puissant qu'on ne parvient pas à se détacher du désespoir qui y règne en parfaite harmonie avec les exaltations de l'autrice.
La plume de Sylvia Plath est éblouissante, torturée certes, mais elle vibre à chaque mot.
Certains passages sont si détachés alors que ce qu'elle vit est d'une violence extrême. On passe du chaud au froid quand elle conte le parcours médical d'Esther. C'est dans ces chapitres qu'il m'a semblé toucher du doigt l'essence même de la dépression. Un sentiment pernicieux, sourd, qui agit dans l'ombre. Il ne se nomme pas, jamais, et Sylvia distille cette émotion de façon si subtile que tout en devient anodin alors qu'on est en présence du stade le plus radical de la maladie.
« Qu'y avait-il de se différent entre nous, les femmes de « Belsize » et les filles qui jouaient au bridge, bavardaient et étudiaient dans ce collège où j'allais retourner ? Ces filles aussi étaient assises sous leur propre cloche de verre. »
La lucidité de Sylvia ne la sauvera pas, au contraire. Elle l'emporte encore plus loin dans la détresse, sans forcement de rage ou de chagrin. C'est peut-être cette clairvoyance qui va la condamner.

Lire La Cloche de détresse est une épreuve, je pense même qu'elle nécessite plusieurs lectures. Pour parcourir un simple roman, pour appréhender la maladie, pour embrasser toute la complexité féminine, pour saisir la force du devoir sociétal ou pour ne garder qu'une seule chose ; la qualité indéniable de la plume de Sylvia Plath.
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J'ai découvert cet auteur grâce au challenge "variétés" qui enjoint les participants à trouver un auteur ayant les mêmes initiales que soi. Sylvia Plath m'a été chaudement recommandé, et j'ai terriblement apprécié.
Il s'agit du seul et unique roman de cette femme. Un roman autobiographique où il est question de l'adolescence d'Esther Greenwood. Celle ci commence très bien dans la vie: elle décroche une bourse d'études et est sélectionnée pour aller passer un mois à New York tous frais payés afin de découvrir le monde du journalisme au féminin.
Le roman sombre peu à peu dans la dépression de la jeune fille, au fur et à mesure que les mois passent. Elle se battra vaillamment pour se sortir de sa situation. Tout cela donne un roman hors du commun, et tout à fait admirable qui donne à être connu.
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En le lisant, on n'a aucun mal à comprendre pourquoi The Bell Jar est devenu au fil des années un oeuvre majeure de littérature féministe.
C'est un livre difficile à lire, sur le plan émotionnel, tant ce que vit la narratrice, la jeune Esther, vous prend aux tripes. Troubles psychiques, douleurs physiques, cette lecture est un cocktail de souffrances qui ne peut laisser indifférent. Tourmentée par ses doutes et prises dans l'étau des attentes de la société américaine des années 50, Esther suffoque.
Il y a de belles pages lyriques, d'autres factuelles, quasi chirurgicales. L'unique roman de Sylvia Plath est extraordinaire, dans tous les sens du terme.
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Cela faisait longtemps que je voulais lire ce seul roman de Sylvia Plath, grande poétesse américaine, qui s'est suicidée à l'âge de 30 ans. Parfois appelé La cloche de verre, d'autres fois La cloche de détresse, il est constitué des souvenirs de jeunesse de l'auteur.

🌻En 1953, alors qu'elle est étudiante, Sylvia Plath est invitée avec d'autres jeune filles par un magazine new-yorkais récompensant leurs plus beaux poèmes. de sortie en sortie, de rencontre en rencontre, Sylvia Plath narre une vie de luxe, d'invitations prestigieuses dans laquelle elle se perd, leur préférant parfois des incursions dans la vraie vie de New York. Tout ceci, entrecoupé par ses souvenirs. Elle commence à étouffer et avant de rentrer chez elle, dans la banlieue de Boston, a un geste plein de panache. Elle jette toute sa garde-robe new-yorkaise par la fenêtre.

🌻Lorsqu'elle arrive à Boston, sa mère lui annonce qu'elle n'a pas été prise au cours d'écriture sur lequel elle comptait pendant l'été. Sylvia Plath plonge alors dans une profonde dépression - elle ne parvient plus à lire, ni à écrire, étouffe sous une « cloche de verre » - allant jusqu'à tenter de se suicider. En Amérique, et ailleurs sûrement aussi, dans les années 50 on soignait la dépression à coup de terrifiantes séances d'électrochocs! Heureusement on y pratiquait aussi la psychothérapie, grâce à laquelle la jeune écrivain surmonte peu à peu sa maladie.

🌻La cloche de détresse est un roman superbement écrit, sensible et attachant, publié un mois avant la mort de son auteur. On peut le lire juste pour lui-même, la partie sur la dépression étant particulièrement poignante. Ce livre est aussi un excellent témoignage sur la vie de Sylvia Plath, sur ses démons comme sur la source de son oeuvre poétique. J'ai beaucoup, beaucoup aimé.
Lien : https://www.instagram.com/bc..
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La cloche de la détresse est un livre extrêmement éprouvant à lire. On est plongé dans la descente aux enfers d'Esther Greenwood, jeune Américaine évoluant dans une société patriarcale des années 50. Pourtant, tout semble réussir à la jeune femme. Elle gagne un prix littéraire lui permettant de vivre la grande vie mondaine à New-York. Mais elle s'ennuie profondément et souffre. Page après page, on vit sa dépression de l'intérieur, son cheminement vers le suicide. Ce livre m'a beaucoup fait penser à The Feminine Mystique de Betty Friedan, car il permet une réflexion sur la condition de la femme américaine des années 50. En effet, Esther Greenwood s'interroge beaucoup sur la vie qu'il convient d'adopter pour une femme dans ces années là (se marier, faire des enfants et s'occuper du foyer), vie dans laquelle elle n'arrive pas à se projeter une seule seconde. J'ai beaucoup aimé ce livre, mais attention à ne pas le lire quand on est au plus bas...
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En lisant Sylvia Plath, j'ai retrouvé ce que j'entends par "style américain". Une forme de bonhomie de l'écriture, une fausse simplicité qui s'ignore. J'ai eu à certains moments exactement les mêmes réactions que devant L'attrape-coeur de J.D Salinger ou To kill a Mokingird de Harper Lee. Ce n'est pas que ce style me déplaise, mais il m'effraie, comme si j'avais été habituée toute ma vie à me faire offrir des boîtes de chocolats joliment emballées et que là, avec beaucoup de désinvolture, on me tendait un chocolat directement dans la main. le sens, la poésie et même la profondeur de l'oeuvre semblent à fleur de peau, exhibés au lecteur brutalement comme de la chair fraîche. Pour dire des choses si simples et si bourdonnantes, il faut dire que cette écriture est parfaite. Alors que les dialogues ont l'air à première vue stupides et archétypales, on découvre qu'ils sont en fait peut-être le fruit d'une expérience asociale et solitaire d'Esther, de vraies ondes déformées par la cloche de verre. C'est un livre que j'ai hâte de relire mais plus lentement. Alors que je l'ai lu en une traite aujourd'hui, j'ai l'impression d'avoir fait un mauvais rêve, mais d'avoir cependant été réveillée par un chant merveilleux et mythique : la sincérité d'un coeur.
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