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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je remercie les éditions Aux Forges de Vulcain, et plus particulièrement David Meulemans, pour l'envoi de ce roman.
John William Polidori (1795-1821) est un écrivain anglais, qui contribua largement à la construction du mythe du vampire que l'on connaît aujourd'hui. C'est le texte fondateur de la version moderne du vampire.
Pour l'écriture de cette nouvelle, John William Polidori est parti d'un brouillon de Lord Byron écrit lors de l'été qu'ils ont passé ensemble, avec le couple Shelley, les auteurs du célèbre Frankenstein, en 1816. Dans le but d'attirer l'attention des lecteurs et d'utiliser la notoriété du poète, » le Vampyre « paraît tout d'abord sous le nom de Lord Byron. Attribuée initialement à Byron, l'oeuvre connut un si grand succès que Charles Nodier l'adapta au théâtre en 1820 sous le titre le Vampire. Son ami Cyprien Bérard en tira un court roman, Lord Ruthwen ou les vampires, la même année. Cette suite non autorisée complète ce texte qui signe l'acte de naissance du mythe moderne du vampire.
Cet ouvrage se compose donc de la nouvelle de John Polidori, puis est suivi du roman de Cyprien Bérard.
Aubrey est un riche orphelin anglais, un peu naïf, mais d'une grande sensibilité.
p. 9 : » Il pensait que les rêves des poètes étaient la vie réelle. «
Lors d'une réception, il fait la connaissance de l'énigmatique Lord Ruthven, un homme à la beauté froide.
p. 7 : » Rien ne venait jamais échauffer son visage d'une pâleur mortelle, pourtant doté d'une forme régulière et de beaux traits, ni le rouge de la modestie ni le feu plus intense de la passion, ce qui n'avait pas découragé de nombreuses prédatrices en quête de notoriété qui tentèrent de conquérir ses attentions, et de gagner au moins des marques de ce qu'elles eussent pu appeler son affection. «
C'est ainsi qu'une complicité naissante entre les deux hommes les entraînent jusqu'à Rome, où Aubrey réalise que les vices de son acolyte sont contagieux. Désireux de retrouver son innocence, il fuit Lord Ruthven et se rend en Grèce où il tombe amoureux de la jeune Ianthe, qui lui raconte des histoires de vampires.
p. 17 : » Mais pourquoi s'efforcer de décrire ces charmes que chacun ressent, mais qu'aucun ne peut apprécier ? «
Mais un événement tragique va lui faire perdre sa bien-aimée, et Aubrey tombera gravement malade. Etrangement, c'est Lord Ruthven qui vient à son chevet et le soignera.
Plus tard, lors d'une mission archéologique, ce dernier est attaqué et blessé par des brigands. Mourant, il exprime alors une demande bien singulière à son ami…
p. 26 : » Aidez-moi ! Vous pouvez me sauver… Vous pouvez même plus encore… Je ne parle pas de ma vie, je me soucie aussi peu de la disparition de mon existence que celle du jour qui s'écoule ; mais vous pouvez sauver mon honneur, l'honneur de votre ami. «
Revenu à Londres, il retrouve sa soeur, dont il est très proche. Mais c'est un choc lorsqu'il croise de nouveau le regard de Lord Ruthven lors d'une soirée. Abasourdi, il apprend que c'est lui que sa soeur va épouser !
p. 58 : » Etrangers aux remords, à la pitié, les vampires choisissent pour victime l'être le plus charmant par sa forme ravissante, le plus intéressant par sa faiblesse, le plus enchanteur par sa beauté. «
Quelle écriture et quel style ! J'ai retrouvé ce charme si typiquement britannique dans ce roman. Si la nouvelle de John Polidori est d'une écriture plus soutenue, le roman de Cyprien Bérard est plus accessible et enchanteur. Pour tous les adeptes des histoires de vampires, cet ouvrage est une référence de taille.
Lien : https://missbook85.wordpress..
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"Le Vampyre" est une nouvelle écrite par John William Polidori, un médecin et écrivain anglais, en 1819. Novatrice, elle est considérée comme la première oeuvre littéraire mettant en scène un vampire aristocratique, influençant le genre du vampire dans la littérature.
J. W. Polidori a été influencé par son séjour en Suisse avec Lord Byron et Mary Shelley, où le concept du vampire a émergé lors d'un jeu d'écriture entre eux.
L'histoire suit l'entrée dans la haute société de Londres de Lord Ruthven, un noble énigmatique et charismatique, attirant l'attention de nombreux personnages, dont le protagoniste, Aubrey. Au fur et à mesure que Lord Ruthven s'immisce dans la vie d'Aubrey, ce dernier commence à découvrir des indices troublants sur la véritable nature de Ruthven, révélant ainsi son identité… vampirique.
Le personnage de Lord Ruthven est fascinant en raison de son charme séduisant et de son apparence élégante, cachant ainsi une nature maléfique et dangereuse. Ce personnage est inspiré du poète britannique Lord Byron lui-même, ajoutant ainsi une touche de réalisme au « folklore vampirique ». J.W. Polidori était son médecin.
Court, riche en tension, « le Vampyre » intrigue le lecteur dès le début. J. W. Polidori réussit à créer une ambiance sombre et mystérieuse,-gothique-. Il mélange habilement l'élément « vampire », avec le mystère et l'intrigue sociale de la haute société londonienne du XIXe siècle.
Avec l'idée que le mal peut parfois se cacher derrière un masque de charisme et de sophistication. Cette exploration extrême du thème de la séduction et de la corruption morale ajoute une dimension psychologique réellement intéressante à ce récit.
Court. Trop court ? Un peu de frustration peut-être à sa lecture. La profondeur des personnages sans doute y est un peu sacrifiée.
Mais, elle reste intéressante avec le charme de son personnage et celui de son ambiance, sombre Elle captivera les amateurs et les amatrices de littérature gothique et d'histoires…sur les créatures de la nuit
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Rien de tel pour accompagner une nuit d'insomnie que la lecture d'une histoire de vampire.

le Vampire, nouvelle de John William Polidori publiée en 1819 à Londres nous conte l'histoire de la rencontre de Lord Ruthven, noble au visage de mort, non dépourvu d'une certaine beauté et buveur de sang à l'occasion, avec Aubrey, jeune homme de bonne famille, beau, riche et romantique.

Lord Ruthven fréquente les soirées aristocratiques londoniennes. Son attitude distante et hautaine, son regard fixe, intriguent et attirent à lui nombre de femmes à la recherche d'émotions.
Aubrey, faisant la connaissance de Lord Ruthven, se met à l'observer et vaguement fasciné, lui fait preuve de nombreux égards. Apprenant que Lord Ruthven prépare un voyage sur le continent, Aubrey lui propose de l'accompagner à l'occasion de ce périple.
Ce voyage sera l'occasion pour Aubrey de découvrir la véritable personnalité de Lord Ruthven. Manipulateur, ce dernier sème sur son passage misère, malédiction et licence. Aubrey décide alors de quitter Lord Ruthven et de poursuivre son voyage seul. S'ensuivent, dans la pure tradition romantique, toute une série d'évènements maléfiques et surnaturels à l'encontre d'Aubrey et de son entourage, engendrant pour ces derniers une lente descente aux enfers.

Cette nouvelle de Polidori constitue une des premières fictions de ce qui constituera le roman anglais gothique. Le romantisme du jeune Aubrey se trouve vite confronté au maléfisme du monstre croqueur de chair fraîche.
J'ai pris beaucoup de plaisir à la lecture de ce conte. Par le déroulement du récit dévoilant peu à peu la quête maléfique du monstre. Par le sentiment d'impuissance qu'éprouve Aubrey face à des événements fatals. Et surtout par la « personnalité » du monstre,calculateur, manipulateur et cherchant par l'entremise d'Aubrey une nécessaire apparence d'honorabilité, achevant l'aspect machiavélique de sa perversité.

On trouvera cette nouvelle dans Dracula et autres écrits vampiriques, édité dans la Pléiade.

Un conte à ne pas manquer. A vous fouetter le sang...
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Lorsque l'on aime les hommes (ou les femmes hein !) aux longues canines, il est logique de vouloir découvrir tout ce que ce monde a à offrir. Forcément, je ne pouvais que vouloir découvrir ce livre lorsque j'en ai eu la possibilité.
Si ce livre est intéressant sur pas mal de points, c'est vrai que j'ai rencontré un souci au niveau de certaines descriptions que j'ai trouvé beaucoup trop longues, ce qui me donnait parfois envie de sauter quelques lignes, ce que je n'ai pas fait, je préfère vous rassurer tout de suite. Mais je vous rassure également sur le fait que ce n'est pas tout au long du livre que j'ai eu cet effet, uniquement dans les débuts, il faut dire aussi que le style d'écriture n'était pas le même il y a de nombreuses années, et que, d'après moi, cela vient de là.
Si nous passons outre ce petit couac, eh bien j'ai passé un bon moment à le lire, et je n'en ai fait qu'une bouchée, tel un vampire assoiffé de sang je l'ai lu d'une traite. C'est bien que quelque part, les soucis rencontrés au niveau des descriptions, eh bien ce n'est pas un point tellement négatif, autrement j'aurais mis plus de temps à arriver à la fin.
En arrivant à la fin d'ailleurs, nous découvrons une postface de l'éditeur lui-même et de Thomas Spok, une postface que j'ai trouvée tout autant intéressante que le livre en lui-même. Il y est question de l'évolution du vampire, et franchement j'ai eu l'impression de vivre cette postface comme si j'avais les deux personnes face à moi en train de la lire, ou de simplement donner leurs impressions sur cette évolution du mythe vampirique. On sent qu'ils connaissent le sujet et le maitrisent à merveille.
D'après moi, ce livre devrait faire partie de la bibliothèque de chaque personnes aimant cet univers vampirique, c'est un livre qui doit être lu pour tout ce qu'il apporte au niveau connaissance. Evidemment, il faut avoir envie de ne pas se limiter à Edward Cullen, qui pour moi n'a pas grand chose à apporter à l'univers des vampires, pour moi un vampire ne brille pas au soleil, mais bon après tout, tout les goûts sont dans la nature, et je serais plus du genre à vouloir rencontrer Lestat de Lioncourt que Edward Cullen et sa famille.
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Étant une grande admiratrice du Frankenstein de Mary Shelley et ayant découvert que cette nouvelle avait été écrite à la même époque, je me devais de la lire.

Cette nouvelle de John Polidori a été attribuée à Lord Byron alors que celui-ci détestait ce texte et n'en était pas l'écrivain. Ce texte a aussi la particularité de marquer la naissance du mythe moderne du vampire, bien que celui-ci ai existé bien avant.

Le Vampyre est une nouvelle sombre qui reprend les traits de caractère de Lord Byron dans la description de la créature. En effet, il semblerait que Byron ai été une personnalité trouble et « vampirisante », un homme mélancolique et égoïste vivant sur le dos des autres.

De plus, Polidori, au travers de ce personnage du vampire séculaire veut montrer le déclin de la société anglaise du XIXè siècle.

Cette nouvelle est suivie d'un court roman de Cyprien Bérard, Lord Ruthwen ou Les Vampires, qui se présente comme une suite non-officielle à l'intrigue de Polidori, comme une sorte de conclusion à cette histoire de vampires.

Le roman sera court et écrit sous forme de petites histoires contées au fil de la traque au vampire menée par les deux personnages principaux. le style de ce roman ne sera pas sans rappeler celui du théâtre, le roman semblant suivre le schéma d'une tragédie grecque.

L'ensemble que forment la nouvelle et le roman est assez intéressant, bien que j'ai été plus emballée par la nouvelle de Polidori, que part le roman, dans lequel j'ai eu du mal à entrer. Et, surtout, il ne faut pas négliger de lire la postface, qui permet d'en savoir un peu plus sur le texte de Polidori et le contexte historique pendant lequel il a été produit. Une belle découverte donc !
Lien : https://reveuseeveilleeblog...
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