AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,65

sur 39 notes
5
5 avis
4
8 avis
3
7 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Voilà une dystopie qui a su sortir des sentiers battus.
Ici, bien sûr, toujours des adolescents et même des enfants, mais la lutte qu'ils vont mener n'est pas armée. ( On est loin des Hunger Games et autres Divergente qui par ailleurs sont plutôt très bons)
C'est leur idéologie en partie fondée sur le respect de la nature et de la vie animale qui leur permettra de se relever du monde anéanti dans lequel ils vivent.
J'ai trouvé à ce roman des allures de conte des temps modernes. Les personnages sont attachants et l'écriture m'a complètement séduite.
Vous l'aurez compris, je me suis régalée!
Commenter  J’apprécie          130
Imaginez un monde sans animaux, un monde où le métier le plus prestigieux est celui de chasser les oiseaux pour les tuer. Dans l'univers imaginé par Alice de Poncheville, c'est l'élevage intensif, les traitements infligés aux bêtes qui ont conduit le monde à sa perte. Aujourd'hui, il ne reste plus que les rats, indécrottables survivants, et les insectes, source de protéines pour les habitants de ce monde. Et les rares oiseaux ou petits animaux, instantanément exterminés lorsqu'ils sont signalés. Alors quand une flopée d'enfants ne rêve que de voir ces beaux renards ou ces impressionnants éléphants autrement que dans les documentaires du vieux monde, il ne faut pas s'étonner qu'on parle de mystérieux enfants sauvages et de ce terroriste de Docteur Fury…
Le roman d'Alice de Poncheville est magnifique et son histoire, une dystopie, se distingue dans le genre en évitant tous les poncifs des grandes séries à succès. le résumé ci-dessus ne vous donne clairement pas tout ce qu'on retrouve dans l'histoire, et cela vaut sans doute mieux tant il est beaucoup plus intriguant de découvrir au fur et à mesure le fonctionnement de ce monde, de se laisser emporter dans l'écriture passionnante de l'auteure. Et de faire connaissance avec des personnages tous plus intéressants les uns que les autres. Linka et sa soeur, ainsi que tous les autres personnages que nous rencontrons, sont vraiment attachants. Même si le rôle d'orphelin dans une histoire initiatique n'est pas nouveau, ni les directeurs d'orphelinats peu amènes, l'engouement pour l'histoire est telle que cela ne nous dérange pas, on veut juste se laisser porter par le vent, à l'instar de Vive, jusqu'à la fin du roman. Nous, les enfants sauvages est une très belle ode à la nature, on se laisse emporter dans la poésie des enfants sauvages, les souvenirs d'un monde perdu, les amitiés indéfectibles et la générosité de résistants en passe de mener une rébellion. Je me suis régalée des mots et des images d'Alice de Poncheville, et j'espère que vous en ferez tout autant !
Lien : http://bobetjeanmichel.com/2..
Commenter  J’apprécie          60
Après plusieurs années de « faux départs », l'heure du déménagement semble enfin avoir sonnée pour de bon : au moment où j'écris ces quelques lignes, cela fait une bonne dizaine de jours que nous enchainons remplissage de cartons sur démontage de meubles, intensivement, compulsivement presque. Jour après jour, la maison se vide de son âme de foyer pour se remplir de labyrinthes de cartons : c'est à la fois éprouvant, car c'est assez difficile de se dire que nous allons bientôt quitter « pour de vrai » cette demeure dans laquelle nous avons passé quatorze années de notre vie, et plutôt excitant, car nous allons enfin concrétiser un rêve datant de presque dix ans … Autant vous dire que je trouve rarement le temps et l'énergie pour me plonger dans un roman : chaque minute de notre journée est consacrée à ce déménagement imminent, et le soir, je n'ai plus la force de me concentrer sur quoi que ce soit. Il m'a donc fallu pas mal de temps pour venir à bout de ce magnifique petit roman, mais le côté positif, c'est que j'en ai amplement profité !

Comme tous leurs camarades de la 16ème Maison des Enfants, Linka et sa jeune soeur Oska ont perdu leurs parents au cours de la terrible épidémie qui déferla sur le monde quelques années auparavant. Entre les murs de cet orphelinat dirigé d'une main de fer par la terrifiante Mme Loubia, la jeune fille a bien souvent le sentiment d'étouffer : elle doit sans cesse veiller à ne pas laisser sortit les idées qui s'agitent dans ses pensées, s'assurer qu'elle ne laisse rien filtrer de la révolte qui grandit peu à peu en elle. Car Linka ne supporte plus le quotidien monotone et rigide de la 16ème Maison, elle rêve de spontanéité et de liberté, elle rêve d'inconnu et d'inattendu … Son rêve va être exaucé par la découverte d'une drôle de bestiole qui change de forme à volonté, et qu'elle décide de garder au mépris des règles et du danger. Mais l'apparition de Vive dans sa vie marque aussi le début de toute une série de bouleversements auxquels Linka, Oska et leur ami Milo n'étaient pas préparés …

Qu'il est difficile de trouver les mots justes pour parler de cette dystopie post-apocalyptique pas tout à fait comme les autres, qui n'hésite pas une seule seconde à sortir des sentiers battus pour nous offrir une histoire d'une beauté et d'une puissance à couper le souffle ! le postulat de base reste pourtant assez classique : une terrible épidémie propagée par les animaux qui décime un tiers de la population humaine, la réaction immédiate des autorités qui décident de noyer le poisson dans l'oeuf en abattant sans sommation tous les animaux pour stopper le virus, la mise en place d'une nouvelle société plus aseptisée pour rebâtir l'humanité … de la même manière, nous retrouvons le « cliché » de la jeune orpheline un peu rebelle qui refuse de se laisser endoctriner par la propagande bien-pensante de ses professeurs et éducateurs … Mais faites-moi confiance, au bout de quelques pages à peine, vous aurez complétement oublié que ce schéma a déjà été exploité à de nombreuses reprises auparavant : l'autrice a vraiment su sublimer ces codes du genre pour offrir à son lectorat un récit profondément innovant et poignant, original et génial.

Contrairement aux autres auteurs du genre qui se sentent souvent obligés d'en « faire des tonnes » pour poser le contexte du post-apocalyptique ou de la dystopie, en nous présentant tantôt un monde qui tombe totalement en déliquescence, tantôt une société si réglementée que cela en devient absurde, Alice de Poncheville a tout misé sur la sobriété, la simplicité, et cela rend ce récit autrement plus crédible, plus tangible. On s'y croit vraiment. Il n'y a qu'un tout petit pas à franchir pour passer de notre réalité à ce futur qui a tout de probable, de plausible, de possible. La surexploitation des terres agricoles pour alimenter l'élevage intensif, l'utilisation grandissante des produits phytosanitaires pour augmenter le rendement, les conditions déplorables dans lesquelles « vivent » et meurent les animaux d'élevage … Voilà ce qui est à l'origine de l'effondrement dépeint dans cet ouvrage, et c'est quelque chose que nous n'avons pas besoin d'imaginer car nous savons tous pertinemment que c'est la sombre réalité de notre monde, une vérité que l'on tente pourtant à tout prix d'oublier pour ne pas avoir à changer nos habitudes. Mais viendra un jour où nous n'aurons plus le choix : c'est dans la douleur que s'opérera ce bouleversement, et il sera bien plus radical. Ce futur, c'est le nôtre. Dans un avenir pas si lointain que cela.

Et la petite Oska, la jeune Linka, le jeune Milo, c'est toi et c'est moi, ce sont nos enfants ou les enfants de nos enfants : des gamins qui portent sur leurs frêles épaules d'orphelins les erreurs des générations passées, nos erreurs également. Dans ce futur, ce ne sont plus les animaux qui s'entassent dans des bâtiments insalubres, sans jamais voir la lumière du jour, ployant sous la crainte de recevoir un coup s'ils n'avancent pas assez vite. Dans ce futur, ce sont les enfants qui se massent dans des centaines d'orphelinats, à l'emploi du temps implacable et intenable, où le moindre écart est sévèrement puni et où la moindre incartade est durement réprimée. Ces orphelins, ces moins que rien, sont destinés à alimenter le système, à se payer les sales boulots pour que les privilégiés puissent continuer à vivre dans leur petit cocon confortable … Provoquant parallèle avec ces bestiaux nourris aux hormones de croissance pour finir plus rapidement dans notre assiette et faire tourner l'économie. Pauvres innocents, pauvres bêtes et pauvres enfants, qui se confondent progressivement au fur et à mesure que nous découvrons ces fameux enfants sauvages du titre …

Car les enfants sauvages, ces Déserteurs qui ont fui le système pour se réfugier dans les forêts où vivent encore en secret quelques écureuils, quelques oiseaux ayant réussi à échapper à l'abattage systématique, nous rappellent à quel point nous avons besoin des animaux et à quel point ils ont besoin de nous. Ils nous réapprennent cet équilibre brisé, cette harmonie rompue. Ils nous inventent à retrouver cet émerveillement face à l'envol d'un moineau, ce ravissement face au sautillement d'un lièvre, cet enchantement face à la vie qui danse dans le regard de n'importe quel animal. Aussi étonnant que cela puisse paraitre, alors même que la pauvre Linka lutte contre le reconditionnement, alors même que la pauvre Oska se retrouve seule au monde, alors même que le pauvre Milo hésite à tourner le dos à l'ordre bien établi, c'est un roman incroyablement lumineux que nous offre l'autrice. C'est une petite étincelle d'espérance au milieu de la nuit de la peur, c'est l'insouciance enfantine qui se dresse face à l'intransigeance des adultes. C'est par la douceur qu'Alice de Poncheville délivre son message, bien plus que dans la violence … et croyez-moi, c'est autrement plus porteur !

En bref, vous l'aurez bien compris, j'ai tout simplement été subjuguée par ce récit profondément poignant, admirablement émouvant, et particulièrement prenant. Avec beaucoup de délicatesse et de simplicité, de tendresse et de sobriété, l'autrice nous fait vivre une aventure bouleversante dont on ne ressort pas tout à fait indemne. C'est une histoire qui coupe le souffle, qui nous serre le coeur, qui nous tire les larmes aux yeux. C'est une histoire désarmante, saisissante, touchante, qui ne peut pas laisser indifférent. Car ce n'est pas seulement une histoire, c'est aussi une lettre d'amour envers le monde animal qui souffre de la folie des hommes, une lettre d'excuse à destination de notre terre mutilée par notre démesure et une lettre d'espoir et de courage pour les générations à venir incarnées dans le lecteur. C'est un livre qui nous rappelle que l'essentiel n'est pas toujours là où on le pense, qu'il peut se cacher dans les toutes petites choses oubliées. C'est un récit qui m'a vraiment beaucoup émue, un récit très beau et profond magnifié par une plume très riche et poétique. Un vrai coup de coeur, que je conseille sans la moindre restriction : c'est une vraie merveille qui devrait vraiment être lue par le plus grand nombre !
Lien : http://lesmotsetaientlivres...
Commenter  J’apprécie          30
J'ai découvert l'écrivaine Alice de Poncheville il y a une poignée d'années dans un salon du livre. je ne sais plus si je m'y trouvais en tant qu'auteure invitée ou bien si j'aidais là des libraires à "tenir le stand", mais je me souviens bien de ma rencontre avec elle, Alice.

Avez-vous déjà eu un coup de foudre sur un prénom, un port de danseuse, une voix grave, un pli nasogénien ? Moi, oui. Un coup de foudre prémonitoire. Je ne sais pas ce qui m'a pris. Je me suis emparée mécaniquement des livres en majesté sur les piles et je suis rentrée à la maison avec quatre ou cinq de ses oeuvres. Que je me suis empressée d'oublier par manque de temps puis par manque de visibilité car j'ai la manie de ranger au fur et à mesure les livres que j'achète dans les rayonnages de ma bibliothèque pour le plaisir de fureter avant de les retrouver. (Quoi ? oui, bien sûr que je lui ai parlé. Mais la timidité me faisant souvent imiter le cri de la patate écrasée, mes rares grommelots se sont écrasés au sol.)

Ses livres, donc, disais-je, sont restés à l'auberge de la tranche tournée pendant quelques mois. C'est en cherchant une nouvelle lecture à démarrer que je suis tombée à nouveau sur ses livres issus des collections Mouche, Neuf et Medium de l'École des Loisirs. Je lis le premier : enchantement. le second : jubilation. Et ainsi de suite. Nom de Dieu, mais quelle ânesse je faisais ! j'avais un trésor à domicile et ne le savais pas. Je détenais un magot à mon insu et je pouvais y accéder sans carte ni pendule.

C'est d'autant plus précieux pour moi que je suis affligée d'un handicap : la littérature jeunesse du XXIème siècle me parle moyennement. Je devrais sans doute le dire de façon moins abrupte, mais c'est la vérité, et c'est autant ennuyeux que pour un musicien de souffrir de misophonie. du coup, ces livres me font tous globalement le même effet et j'ai l'impression d'y trouver toujours les mêmes thèmes de société avec les mêmes éléments langagiers et la même syntaxe. Les phrases sont courtes avec à peine assez de place à l'intérieur pour un "sujet-verbe-complément", le temps de narration est systématiquement au présent de l'indicatif, et il faut croire que les petits lecteurs d'aujourd'hui sont plus égocentrés que leurs aînés, puisque les éditeurs semblent affirmer avec leurs publications que cette jeune génération comprend le sens d'un texte uniquement si le personnage principal est désigné par un pronom personnel à la première personne du singulier. "Je m'appelle Machin.e. J'ai 7/9/12 ans. Mon petit frère a un cancer. Maman fait des ménages pour compléter son R.S.A. Papa a un petit copain. Ma prof a une haleine de poney. Je pète des fois sous la douche et mon meilleur ami veut monter un bar à sushis en Pennsylvanie. Miroir, mon beau Narcisse... Je caricature, certes, mais vous voyez de quoi je parle.

Heureusement, par intermittence, je m'enivre de bonheur en lisant des exceptions comme Éric Pessan, Marie Chartres, Olivier de Solminihac, Florence Seyvos, Nathalie Kupermann, Christian Oster et, donc, Alice de Poncheville.

Poncheville a une écriture naturaliste, poétique et musicale. En France, nous avons deux catégories d'écrivains qui fusionnent peu souvent : celle des conteurs et celle des stylistes. Comme si les fées se montraient parcimonieuses au-dessus de leur berceau à la naissance de leurs tapuscrits. Poncheville, elle, n'a pas reçu le don. Elle est née avec. Magicienne, guérisseuse, sourcière, ses potions et ses formules font mouche dans "Mon Amérique", "Je suis l'arbre qui cache la forêt" ; "La fille du loup maigre" ; "Le hêtre vivant" ; "Le don d'Adèle", etc.

Son dernier roman, Nous, les enfants sauvages, trouve le moyen d'être encore mieux abouti. C'est l'histoire d'enfants perdus, d'orphelins, thème que l'on a adoré lire sous les plumes d'un Dickens ou d'un James Matthew Barrie au siècle dernier. Les enfants de Poncheville pourraient leur ressembler, mais ils sont du XXIème siècle et par conséquent ils évoluent dans une dystopie écologique car voyez-vous, ils doivent se colleter avec les problématiques de leur époque.

Voici le synopsis proposé sur le site de sa maison d'édition :

"Une fois la drôle de bête glissée dans son sac, Linka songea qu'elle allait peut-être s'attirer de gros ennuis. L'article 1 était explicite : toute personne en contact avec une vie non humaine devait l'éliminer. C'était ainsi depuis que l'épidémie de PIK3 avait décimé la population et provoqué l'abattage de tous les animaux du pays.
Non humaine, la bête l'était assurément, mais de quel animal s'agissait-il ? Même dans les vieux documentaires animaliers qu'on leur montrait à l'orphelinat, Linka n'avait jamais croisé ce drôle de poisson aérien qui changeait de forme à volonté. Elle l'avait appelée «Vive » et, malgré la surveillance constante dont elle faisait l'objet, la jeune fille était parvenue à la cacher.
Avec Vive à ses côtés, Linka se sentait étrangement plus forte et capable d'affronter les menaces qui l'entouraient : Mme Loubia et le professeur Singre, prêts à« reconditionner » Linka au moindre faux pas ; les Brigades vertes et les Fantassins, toujours à l'affût des déserteurs et des rebelles ; et ce mystérieux Docteur Fury, un vagabond qui cherchait à récupérer Vive…"

L'auteure menace le lecteur d'un avenir très plausible. Par conséquent, il s'approprie immédiatement l'histoire de Linka en la faisant sienne page tournée après page tournée. Cette histoire a commencé "dans le aujourd'hui" du lisant et la catastrophe se produira "dans son demain". Ce texte est politique dans le sens étymologique du terme, écologique et délicieusement subversif. Il est un appel discret à la désobéissance et à la révolution par la jeunesse.

L'agroalimentaire, les élevages intensifs et les phytosanitaires ont conduit par les abus délétères des entreprises et de l'État à la propagation d'un virus qui a décimé la population. le gouvernement a fait enfermer les orphelins dans des Maisons des Enfants numérotées et décimer toute vie animale pour endiguer la contamination. de nouveaux emplois ont été créés pour s'adapter à cette destruction massive.

Les enfants sont dressés à obéir sans esprit critique, sans culture, sans mémoire, sans histoire, sans amour. Il faut toute la douceur et la pudeur de la plume de Poncheville pour en être bouleversé sans qu'elle ait recours à l'hyperbole ou d'autres formes de démonstration excessives, ce qui empêche le lecteur de mettre une distance et l'implique corps et âme dans cette magnifique aventure qui est aussi un précieux roman d'apprentissage.

Linka, en rencontrant Vive (= vivere), va découvrir sa part animale et la force et le potentiel de tous les animaux. Elle va commencer à désobéir puis à entrer en résistance depuis l'intérieur, sans savoir que des groupes souterrains ont démarré la révolte en organisant une société parallèle qui ouvre les yeux des enfants se joignant à eux.

"Tandis que Linka reprenait son souffle, Vive frissonna, fit volte-face et vint se coller dans le dos de Linka. Une chaleur étonnante coula alors le long de sa colonne vertébrale puis dans tous ses os, jusqu'au bout de ses mains et de ses pieds. Sa vision changea brutalement, les herbes grossirent, les mouches quadruplèrent de volume, le pré sembla s'élargir. Ses membres prirent une force qu'elle ne soupçonnait pas. Son cou bougea puissamment comme l'encolure d'un cheval. L'air pénétrait dans ses narines, les transformant en naseaux frémissants. Linka huma les odeurs variées des herbes, toutes plus délicieuses les unes que les autres. Les muscles de ses cuisses se tendirent et, d'une détente, ils la propulsèrent à deux mètres. Linka frémissait comme un cheval, pensait comme un cheval, elle était même tout entière devenue cheval. Un cheval longtemps endormi sous sa peau s'éveillait dans son corps de jeune fille. (p.114-115)"

Sa petite soeur Oska est de ceux-là, qui va rejoindre un groupe de résistants et exprimer pleinement son goût pour la flore et ses vertus thérapeutiques. Leur ami Milos, troisième héros et témoin de cette histoire, est le personnage que Poncheville a affligé du conflit de loyauté digne de ceux que vivent tous les enfants. Il tardera à ouvrir les yeux et c'est son héritage familial avec son lot de "vérités" qui l'aideront à faire des choix et à prendre sa place.

L'importance de connaître L Histoire et de connaître son histoire, la transmission par les anciens (avec leur éthique et leur secours), savoir d'où l'on vient et partant de là quels choix opérer est également un des moteurs et une des clés de ce roman dont le suspense et les aventures intimes aussi bien que politiques des trois jeunes héros raviront aussi bien les adolescents que les adultes.
Lien : https://annadesandreblog.wor..
Commenter  J’apprécie          20
L'histoire est très bien construite, on s'attache vite à la "bébête" et au personnage principal.
Je pourrais le relire sans m'en lasser !

L.L.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (91) Voir plus



Quiz Voir plus

Nous, les enfants sauvages

Qui est Oska par rapport à Linka ?

sa cousine
sa mère
sa soeur
son amie

10 questions
2 lecteurs ont répondu
Thème : Nous, les enfants sauvages de Alice de PonchevilleCréer un quiz sur ce livre

{* *}