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3,81

sur 454 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Le Vatican se lance dans une folle aventure: inventer une machine à remonter le temps et prouver l'existence de Jésus au moment où la foi en Occident chancelle. le projet soutenu par Pie XII est mené par le père Ernetti. Les services secrets russes et américains et israéliens s'en mêlent. Un cardinal brésilien monte un projet concurrent.

Ce thriller est à peu près aussi réaliste qu'un Blake et Mortimer. On nage dans un délire qui aurait pu être pondu par un auteur inspiré par la collection du Club des 5 ou Fleuve Noir dans les années 50. L'éditeur pour appuyer (sauver ?) le pitch marketing explique que ce récit est inspiré d'une histoire vraie comme si cela pouvait suffire à défendre ce texte.

Seulement quand le cardinal Montini (futur pape Paul VI) se sort d'une mauvaise passe (séance de torture) grâce à maîtrise du karaté, je me demande s'il faut rire ou pleurer. Un peu plus loin, le futur Jean Paul II déclare en apprenant l'existence de cette machine : « Notre conception du christianisme est largement mythique« . Aussi ahurissant que d'imaginer Donald Trump tenir une conférence sur Maître Eckhart à Harvard.

D'une manière plus générale, les personnages sans épaisseur psychologique n'ont pas du tout accroché mon attention. Sans véritable histoire ni travail sur les protagonistes, l'histoire vraie s'effondre comme un château de sable balayé par la vague lors d'un bel après midi d'août brûlant.

L'auteur, Roland Portiche, qui a été documentaliste et réalisateur de Temps X, a sans doute plus l'habitude des reportages. Pour un roman, c'est autre chose. N'est pas Alexandre Dumas qui veut.

Le lecteur, lui, suit un patchwork romans d'anticipation et d'espionnage sans saveur, épicé de rebondissements éculés, à travers des chapitres réduits à quelques pages, seule bonne astuce pour garder son attention.

C'est clairement un (mauvais) roman populaire. Mais quel dommage d'utiliser la physique quantique pour donner un pseudo cadre scientifique à de grosses ficelles romanesques. Un bel exemple de produit marketing. Mais cela fait vendre et sauve peut-être la littérature française, monsieur !

Vous l'aurez compris, je n'ai pas du tout aimé La Machine Ernetti.

Heureusement le livre offre aussi un bon format pour protéger le visage du dormeur de l'ardeur du soleil, lors d'une sieste sous 36°c.

T. Sandorf
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C'est le deuxième volume que Roland Portiche, consacre à la prétendue invention du Père Ernetti, après «La machine Ernetti », qui a bénéficié d'excellentes critiques de presse. Ce qui prouve une fois de plus que les journalistes ne lisent pas les livres qu'ils « critiquent », et que, s''ils les lisent, leur inculture tant historique que scientifique et prodigieuse. (Voir la quatrième de couverture de cet ouvrage)
Car de quoi s'agit-il ?
Ladite invention a également fait l'objet d'un ouvrage « historique » du Père François Brune, sous le titre « le chronoviseur – Enquête sur un Secret du Vatican », paru chez Oxus en 2004.
Le résumé éditeur de ce volume est le suivant :
« Une machine à explorer le passé : utopie, ou réalité que le Vatican voudrait occulter ? Un appareil, le ” cronovisore “, a été mis au point il y a un demi-siècle par une équipe de scientifiques – dont Fermi et Wernher von Braun – réunie autour d'un moine bénédictin de Venise, Padre Ernetti, spécialiste des chants grégoriens, diplômé de physique quantique. Cette machine a fonctionné, captant des gammes d'ondes et parvenant à ” visualiser ” des scènes du passé : discours de Napoléon, ” Quousque tandem Catilina ” de Cicéron, montée du Golgotha… Tout ceci fut filmé, présenté au pape Pie XII et aux plus hautes autorités civiles italiennes. La machine fut démontée, ses pièces dispersées de par le monde, ses plans déposés en sûreté à l'étranger – un double restant conservé à Rome. Père Ernetti s'est éteint récemment. Un épais mur de silence enveloppe l'affaire du chronoviseur dont le Vatican voudrait occulter les traces. le Père François Brune, qui a bien connu Padre Ernetti, a mené son enquête sur ce secret bien gardé. Il nous fait partager d'étonnantes révélations. Biographie de l'auteur le Père François Brune, diplômé De Latin et de Grec en Sorbonne, a suivi des études de philosophie et de théologie à Paris et à Tübingen, ainsi que des études d'Écriture Sainte à l'Institut Biblique de Rome. Il a enseigné ces matières dans des Grands Séminaires. le Père Brune s'intéresse également depuis plus de trente ans aux mystiques des grandes religions. »
Que penser de ce texte ahurissant ?
Quelques observations
-le Père Gemelli était un médecin et psychologue reconnu, notamment pour ses travaux sur les troubles psychosomatiques ; c'est grâce à lui que les stigmates du Padre Pio n'ont pas été reconnus par le Vatican ; c'était donc un esprit rationnel, On a par ailleurs donné son nom au principal hôpital de Rome ; mais ce n'était évidemment un physicien et il n'a jamais travaillé à quoi que ce soit avec le Père Ornetti
-Ce dernier était pour sa part musicologue ; il n'a pas fait d'études de physique, quantique ou autre, et n'a aucun diplôme en la matière Il n'a évidemment jamais disposé du laboratoire et du matériel (extrêmement lourd et coûteux) nécessaires à ce genre d'études
Il n'a jamais travaillé avec Fermi et von Braun, qui n'avaient pas de temps à perdre,
A supposer qu'un appareil comme le chronoviseur soit possible, Ornetti n'aurait eu ni les compétences ni les moyens de le construire ; quant à la faisabilité scientifique, de la machine, il ne suffit pas pour la démontrer de faire allusion à la mécanique quantique, que personne ne comprend nt à l'exception d'une douzaine de physiciens dans le monde (je n'en fais évidemment pas partie) mais qui permet à n'importe qui de raconter n'importe quoi.
Et même pour un amateur un tant soit peu cultivé, les développements du père Brune à ce sujet n'ont strictementt aucun sens aucun sens ; le livre est par ailleurs un tissu de mauvaise polémique contenant de nombreuses contradictions logiques .

Tout ceci est donc purement fantaisiste, mais aurait fait un bon point de départ pour un ouvrage de fiction, à condition de ne pas prétendre se baser sur des faits vrais comme le fait Portiche.
Il se situe ainsi dans la détestable tradition du « Da Vinci Code ».
A noter que Portiche passe carrément au hold-up historique en embrigadant le malheureux physicien Ettore Majorana, sur lequel Léonardo Sciascia a écrit un excellent livre sous le titre « la disparition de Majorana »
Traité comme de la pure fiction, l'histoire d'Ernetti aurait pu donner lieu à un roman de science-fiction.
Sur un thème un peu semblable, Bob Shaw a écrit « les yeux du temps », et Wolgang Eschbach « Jésus Vidéo », deux excellents romans de SF.
Accessoirement, le pitch du livre (des fouilles clandestines sur le Mont du Temple) est une impossibilité pour d'autres raisons ; le mont du temple, « Esplanade des Mosquées » pour les Musulmans, est sous l'administration de ces derniers qui y interdisent toute entreprise archéologique. le site est évidemment gardé, et il s'ait d'un sujet extrêmement sensible. Des fouilles seraient même de nature à provoquer une crise internationale. Il est donc douteux que des archéologues s'y risquent et que le Vatican accepte de s'en mêler.
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Au premier abord, "La machine Ernetti" promettait d'être une lecture historique passionnante. Malheureusement, malgré l'enthousiasme que je ressentais au début de ma lecture, je n'ai pas du tout accroché avec le thème de ce roman.
Et pourtant, ce n'est pas le style de l'auteur, ni sa plume qui m'ont dérangée. Roland Portiche nous plonge au Vatican du XXe siècle avec des explications et des recherches historiques parfaitement maîtrisées.

Je n'ai pas retrouvé dans l'intrigue le "thriller quantique" que l'on nous décrit sur la quatrième de couverture, mais plutôt la quête historique et scientifique de l'existence du Christ. Les rebondissements et le suspens auxquels je m'attendais n'étaient pas au rendez-vous.

Je supposais également qu'une enquête serait menée sur la disparition du physicien Ettore Majorana, mais il est très peu évoqué dans le roman. C'est bien dommage, car c'est un sujet qui m'attirait au départ dans le résumé..

Les personnages principaux quant à eux, font vivre le roman. Natacha, une jeune femme ukrainienne, juive et étudiante en archéologie à Israël, mène des recherches sur l'existence de la secte des Esséniens. Tandis que le père Ernetti, enfermé dans les sous-sols du Vatican, se lance en pleine guerre froide dans la construction du Chronoviseur.


Je remercie tout de même BePolar et Livre de Poche pour l'envoi de ce roman dans le cadre du Club VIP BePolar.
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Aucun intérêt. Intrigue improbable, personnages caricaturaux.
Un fou rire irrépressible lors de la "négociation" Vatican-Olivetti.
Si vous êtes en gare, achetez un San Antonio d'occasion, le verbe y est mieux utilisé
À fuir
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