Citations sur Zelda la rouge (42)
Ça fait des années que je pare au plus pressé et n'ai donc pas la moindre idée de quoi faire de mon existence en dehors de gérer les urgences.
Dis, tu mourras jamais, hein ?" - "Jamais." On parle encore un peu et on finit par s'endormir dans mon lit, comme quand on était petites filles, pour se bercer de l'illusion qu'on a encore tout ce qu'il faut comme famille, ou se persuader qu'on l'a eu déjà. Un grand moment.
Je me concentre facilement et j'aime ce que je fais, tout ce que je fais, sauf si ça dure trop longtemps. Quand ça dure trop longtemps, j'ai envie qu'il se passe quelque chose. Pas qu'un vampire frappe à la porte pour me séduire, ni qu'un vieux sage m'apprenne que je suis l'élue ou qu'on m'offre une baguette magique, non, rien de tout ça. J'ai envie d'une vraie chose avec de l'amour dedans. Comme par exemple, le moment où ma frangine rentre du travail. Simplement.
- Et vous, Paul, vous avez aimé votre femme?
- Oui... oui je l'ai aimée. Nous avons connu la passion, la tendresse, l'amitié, la compassion...
- La compassion? Ce serait pas un peu glauque?
- C'est une forme de tendresse, et il n'y a pas d'amour véritable sans tendresse. En réalité, il peut prendre tant de masque différents...
Dis-toi bien qu'en amour, depuis que le monde est monde, on ne cesse jamais d'être un gosse émerveillé, de même que personne n'a trouvé de recette pour qu'il dure. Shakespeare n'avait pas tort: l'habitude n'est peut-être pas la seule responsable du désamour, mais si on ne la laisse pas nous dévorer, on a déjà une belle carte en main.
« Ah bon, il n’est pas beau ? Renchérit Kathy déconfite.
- La beauté, ça nourrit pas.
- Je suis pas d’accord. Je conviens qu’il n’y a pas que ça dans la vie, mais c’est un genre de nourriture quand même.
J'aimerais bien pouvoir les convaincre que mourir n'est pas une punition, que c'est même souvent une libération pour des personnes lassées de traîner un corps meurtri.
Pour faire de la thune, vaut mieux être mort si on a du talent, ou singe si on n'en a pas, décrète Jojo. (p.215)
C'est trop facile d'abandonner le navire pour monter sur un autre rafiot dont on n'est pas plus assuré qu'il tiendra la route ! Faut faire des efforts, peaufiner.
Dix heures.
Son sommeil est moins profond. Il est temps. The Dark Side Of The Moon est programmé pour tourner en boucle. Je ne l'entends plus. Je secoue le dormeur qui s'éveille à demi, essaie de se redresser, comprend qu'il est entravé, et plonge dans mon regard son regard traqué.
Je débite mon texte.
" Je sais qui tu es. Je l'ai vu.
- Tu as vu quoi ?
- Ton crime. "